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veilleur1
2025-07-25
Bulletin n° 20 B 3
#Principal :
exemples
inspiration
numérique responsable
#Secondaire :
collectivités
économie sociale et solidaire
région GrandEst
Interêt :
opérationnel
tactique
Média :
actu
Podcast
Web
Objectif :
savoir
Pestel+ :
politique
social
technologique
Depuis 2021, et durant toute une année complète, deux agents du Département sillonnent les routes de Moselle-Est, à bord du Bus France Services Moselle. Pendant une journée, il s’installe dans une commune du territoire. L'objectif est d'accompagner les personnes qui ont des difficultés à faire leur démarche administrative en ligne.
...
Ce bus a été mis en place suite à un partenariat entre l’Etat et le Département de la Moselle, suite à un constat qui a été fait : un grand nombre de personnes âgées ne sont pas à l’aise avec internet pour faire des formalités administratives. Une observation qui s’avère encore vraie aujourd’hui puisque les plus de 64 ans sont toujours stressés à l’idée de réaliser des démarches en ligne, alors qu’ils ont passé 1h53 sur internet, sur l’année 2024, d’après une étude de Médiamétrie en février dernier. Selon Valérie Romilly, la 2e Vice-Présidente au Département, déléguée à l'Autonomie et au Handicap, les jeunes sont également touchés par ce phénomène.
La Moselle-Est, un territoire considéré comme fragile
Au-delà d’un appel à projet qui s’est fait sur la Moselle-Est entre l’Etat et le Département, les secteurs ciblés sont ceux des quartiers prioritaires des villes ou des communes. Ces endroits sont plus “socialement fragiles car le secteur des mines n’existe plus”, rappelle Valérie Romilly. “Il y a aussi des personnes âgées en nombre plus important”, ajoute-t-elle.
Des agents du Département directement au contact des mosellans
A bord du Bus France Services Moselle, Carine Staud, une des agentes, nous ouvre la porte de ce lieu. A l’intérieur d’un petit véhicule de taille carrée, deux bureaux sont séparés par une seule porte. Chacun d’eux possèdent un ordinateur et une petite imprimante. Derrière le bureau de Carine Staud, un grand écran tapisse le mur. “Il permet de projeter aussi les démarches qu'on fait pour les usagers. Parce que l'intérêt, c'est de leur montrer aussi ce qu'on fait, et pas de faire complètement à leur place”, explique-t-elle.
5 à 15 personnes âgées d’en moyenne 55 ans, ou parfois plus jeunes se rendent ici, tous les jours. Leur demande peuvent être traitées en 5 minutes mais parfois plus d’une heure. “Des demandes qui concernent les retraites par exemple, prennent beaucoup de temps”, affirme l'agente du bus.
Les difficultés liées aux démarches en ligne peuvent être multiples comme la fracture numérique ou la barrière de la langue. De plus, les demandes les plus traitées sont liées aux retraites, aux déclarations trimestrielles de ressources au niveau de la CAF, au RSA, des pré-demandes de carte d'identité et de passeport, des permis ou des chèques énergie. Pour accompagner ces bénéficiaires, il faut souvent “faire les démarches à leur place même si effectivement, ça devrait être eux qui devraient faire la démarche. Mais dans le but, c'est un peu plus compliqué. On ne peut pas laisser l'accès à l'ordinateur réellement. Notre ordinateur, ce n'est pas un accès libre, comme par exemple dans un France Service en dur”, confie cette dernière. Alors, les agentes du bus vont les aider à scanner un document, à le mettre en ligne”.
Certaines demandes ne peuvent pas être prises en compte comme les titres de séjour à l’étranger ou les plaintes. Les bénéficiaires sont orientés vers d’autres partenaires du Département pour poursuivre leur démarche.
Un bus fortement fréquenté depuis 4 ans
Le nombre de personnes qui fréquentent le Bus France Services Moselle est en augmentation depuis 2021, qu’il s’agisse de prises “rendez-vous” ou de “venues directement” explique Valérie Romilly. Sur 2023, 400 personnes sont venues et ce chiffre aurait plus que doublé en 2024, ajoute celle-ci.
Une initiative qui serait efficace
D’après le site du Département de la Moselle, 16 433 demandes ont été traitées entre 2021 et 2024. Et 79 % des demandes sont finalisées en un seul rendez-vous. Pour Valérie Romilly, ces observations sont positives. “Cela prouve qu'on apporte une vraie réponse. Donc, c'est une vraie réussite”. Un ressenti que partage aussi Carine Staud “Je pense réellement que les usagers sont très satisfaits de notre accompagnement. Et c'est aussi prouvé par les chiffres des usagers qui reviennent régulièrement ou qui viennent de la part d'un ami qui leur a dit qu'il est venu chez nous”.
Le Bus France Service Moselle est présent toute l'année de 9h30 à 12h30 et de 13h30 à 15h30 sur le territoire de la Moselle-Est. Selon Valérie Romilly, le Département va peut-être étendre l’initiative à d’autres territoires de la Moselle.
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veilleur1
2025-07-25
Bulletin n° 20 C 3
#Principal :
culture numérique
exemples
inspiration
#Secondaire :
collectivités
économie sociale et solidaire
entreprise
souveraineté numérique
Interêt :
stratégie
Média :
actu
Web
Objectif :
comprendre
Pestel+ :
écologique
technologique
La révolution numérique redéfinit aujourd’hui les contours de notre société et de notre économie, plaçant l’innovation technologique au cœur de la transition écologique. Face aux défis environnementaux majeurs tels que le changement climatique et la raréfaction des ressources, les technologies numériques s’imposent comme des instruments puissants pour dessiner un avenir plus durable. En 2025, ce mariage entre digitalisation et écologie est plus qu’une simple tendance ; il incarne une véritable transformation qui tend à réduire l’empreinte carbone tout en favorisant une croissance responsable à travers des concepts comme GreenTech et SustainableSolutions. La trajectoire vers un DigitalPlanet respectueux de son environnement passe ainsi par une convergence intelligente entre progrès technologique et enjeux environnementaux, un équilibre subtil que de nombreux acteurs, publics comme privés, s’efforcent aujourd’hui d’optimiser.
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Comprendre l’impact écologique de la Révolution Numérique pour un avenir durable
La Révolution Numérique désigne une mutation profonde qui s’étend bien au-delà de la simple digitalisation des services. Elle implique l’intégration massive et continue de solutions technologiques avancées visant à améliorer l’efficacité économique tout en maîtrisant l’impact environnemental. Cette transformation digitale est aujourd’hui associée à des pratiques visant à limiter les émissions de carbone, à réduire les déchets électroniques et à optimiser l’utilisation des ressources naturelles, un impératif pour préserver la planète.
Les avancées comme l’Intelligence Artificielle (IA) et l’Internet des Objets (IoT) participent à cette dynamique en permettant une gestion plus fine et intelligente des consommations énergétiques. Par exemple, l’analyse de données en temps réel à travers le Big Data facilite la prise de décision écologique, en modulant la demande énergétique et en anticipant les besoins pour diminuer les gaspillages.
L’initiative EcoSmart est emblématique de cette approche responsable : elle prône une synergie entre technologies numériques et principes écologiques, encadrée par des politiques publiques fortes qui veillent à harmoniser innovation et durabilité. L’enjeu est que chaque avancée technologique contribue non seulement au développement économique mais aussi à la protection de l’environnement, évitant ainsi un simple transfert de contraintes ou d’effets négatifs.
Cependant, la réussite de cette intégration repose sur une compréhension précise des impacts réels de la digitalisation. Si DigitalPlanet envisage une réduction des consommations énergétiques classiques via les technologies, il faut aussi considérer les coûts indirects liés à la production des équipements, à leur maintenance, et aux infrastructures réseau associées. Ces éléments appellent à une approche holistique où la chaîne de valeur numérique est envisagée dans sa globalité, afin de garantir un avenir véritablement écologique et durable.
Technologies clés au cœur de la transition écologique : de l’Intelligence Artificielle aux objets connectés
Les innovations dans le domaine numérique offrent une palette d’outils conçus pour favoriser la durabilité énergétique et environnementale. Parmi ces technologies, l’Intelligence Artificielle occupe une place centrale. Par l’analyse approfondie des données, l’IA identifie des schémas de consommation inefficaces et propose des ajustements précis. Cette capacité permet de réduire drastiquement l’usage superflu d’énergie tout en optimisant la performance. Par exemple, dans l’industrie, l’IA prévoit et ajuste en temps réel les charges énergétiques selon les besoins effectifs, ce qui limite la surconsommation tout en maximisant la productivité.
Autre vecteur essentiel : l’Internet des Objets, grâce à ses dispositifs capables de communiquer entre eux, facilite l’optimisation des ressources. Des thermostats intelligents, par exemple, adaptent le chauffage ou la climatisation en fonction des habitudes des occupants d’un bâtiment, évitant ainsi le gaspillage énergétique. Ces objets connectés créent un écosystème où chaque appareil ajuste son fonctionnement pour minimiser l’impact écologique tout en répondant aux besoins réels des utilisateurs.
Le recours au Big Data complète ces apports technologiques en fournissant des analyses globales sur les tendances et les comportements environnementaux. Cette masse d’informations permet notamment d’anticiper les périodes de forte consommation et de mettre en place des stratégies adaptées à la gestion durable des ressources. Des projets EcoInnov utilisent ces technologies pour créer des modèles prédictifs s’appuyant sur des facteurs variés comme la météo, la production industrielle ou les flux de transport, contribuant à un équilibre énergétique maîtrisé.
En parallèle, l’émergence des technologies de GreenTech s’inscrit dans la volonté d’associer numérique et écologie pour concevoir des outils performants à faible impact environnemental. Le secteur BioDigital, par exemple, inclut des méthodes innovantes telles que la fabrication additive ou imprimante 3D durable, limitant les déchets lors de la production industrielle et favorisant l’économie circulaire des matériaux.
Les applications concrètes abondent : les villes intelligentes, ou Smart Cities, se servent de ces technologies pour offrir des environnements urbains plus propres et économes en énergie. Elles intègrent des capteurs pour surveiller la qualité de l’air, ajuster l’éclairage public ou gérer les réseaux d’eau et d’énergie, illustrant parfaitement la convergence entre tech et écologie dans la construction d’un avenir durable.
Études de cas inspirantes : comment les entreprises accélèrent la révolution numérique écologique
La transition vers une économie verte passe par l’engagement des acteurs économiques qui adoptent des technologies digitales innovantes pour améliorer leur impact environnemental. Plusieurs entreprises en Europe ont démontré l’efficacité des solutions numériques dans la réduction de leur empreinte carbone, illustrant ainsi la puissance de la RevolutionEco.
Prenons l’exemple d’une entreprise manufacturière ayant intégré des dispositifs IoT pour optimiser son usage énergétique. Grâce à ce système connecté, elle a pu surveiller en temps réel la consommation de ses équipements, identifier des gaspillages et ajuster automatiquement les réglages. Ce dispositif a permis une réduction de près de 20 % de sa consommation d’énergie globale, tout en abaissant significativement ses émissions de CO2. Ce succès n’est pas seulement environnemental : il s’accompagne d’une baisse notable des coûts opérationnels, ce qui conforte la viabilité économique de ces choix durables.
Autre illustration, une société agricole utilise le Big Data pour analyser des données climatologiques complexes et mieux anticiper les conditions de culture. Cette approche améliore la gestion de l’irrigation et des intrants, introduisant un équilibre entre rendement agricole et préservation des ressources en eau. Ce projet innovant, soutenu par des initiatives TechForGood, favorise une production responsable tout en contribuant à la sécurité alimentaire.
Ces cas démontrent que les SustainableSolutions issues de la Révolution Numérique ont un impact social positif. Elles favorisent une économie circulaire et une meilleure gestion des ressources, alignant performance économique et respect de l’environnement. Leurs succès encouragent d’autres acteurs à suivre cette voie, transformant progressivement les secteurs industriels et agricoles vers une nouvelle dynamique, centrée sur les enjeux du XXIe siècle.
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veilleur1
2025-07-25
Bulletin n° 20 B 2
#Principal :
culture numérique
#Secondaire :
collectivités
entreprise
souveraineté numérique
Interêt :
stratégie
Média :
actu
Web
Objectif :
comprendre
Pestel+ :
légal
politique
technologique
Le Conseil National du Logiciel Libre (CNLL), représentant la filière française du logiciel libre et ses centaines d’entreprises innovantes, alerte les pouvoirs publics sur les dangers liés à l’emploi du concept de « communs numériques » dans les politiques publiques. Cette terminologie cache, sous les apparences de comportements vertueux, la réalité d’exclusions stratégiques dont les éditeurs de logiciels libres font les frais, exclusion qui menace la croissance, l’innovation et la souveraineté numérique de la France et de l’Europe.
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Le CNLL appelle l’État à s’en tenir à la définition internationale et inclusive de « biens publics numériques » et à mettre en place une véritable politique industrielle pour renforcer la filière, seul gage d’une souveraineté numérique durable pour la France et l’Europe.
« Biens publics numériques » : une définition internationale pour la croissance et la souveraineté
Pour le CNLL, il est essentiel de s’appuyer sur la définition officielle établie par les Nations Unies. Selon le Secrétaire général de l’ONU, les biens publics numériques sont « les logiciels libres, les données ouvertes, les modèles d’intelligence artificielle à source ouverte, les standards ouverts et les contenus libres qui respectent les lois sur la protection de la vie privée […], ne sont pas source de préjudice » et contribuent aux objectifs de développement durable de l’ONU.
Surtout, cette approche est inclusive. Le rapport de l’ONU souligne que la promotion des biens publics numériques est l’affaire de tous les acteurs : les États, le secteur privé et la société civile.
" C’est cette vision que nous défendons, poursuit le CNLL : elle reconnaît que la valeur est créée par une multitude d’acteurs – entreprises éditrices, PME innovantes, communautés de développeurs, chercheurs et individus – et soutient le développement d’un écosystème industriel robuste, essentiel pour garantir l’indépendance technologique de la France et de l’Europe ".
« Communs numériques » : un prétexte pour faire sans les éditeurs
À l’inverse, la notion de « communs numériques » ajoute des critères flous de « gouvernance communautaire ». En créant cette distinction, l’État contrevient directement à l’article 16 de la loi pour une République numérique, qui encourage l’utilisation des « logiciels libres » sans distinction, et exclut de fait la majorité des logiciels libres portés par les éditeurs français et européens. Cette approche favorise en outre des modèles de « grandes fondations » où la dilution des responsabilités devient un paravent pour une prise de contrôle par de grands acteurs, notamment non-européens, ou pour la défense d’intérêts particuliers, et où les PME européennes sont de facto exclues.
L’État mène donc une politique d’exclusion en marge du cadre légal.
Le logiciel libre ne pousse pas sur les arbres. Depuis plus de dix ans, le CNLL met en garde la DINSIC, la DINUM et les ministres et secrétaires d’État successifs en charge du numérique contre une vision réductrice du logiciel libre qui oppose, à tort, le modèle entrepreneurial au modèle communautaire. La promotion actuelle des « communs numériques » est l’aboutissement de cette vision préjudiciable qui ignore la réalité de notre industrie, et notamment ses modèles d’affaires.
Le métier d’éditeur de logiciel libre consiste précisément à développer un projet Open Source en tant que produit industrialisé, fiable et pérenne. Les éditeurs Open Source apportent notamment la feuille de route, la maintenance sur le long terme, les garanties de sécurité et le support professionnel indispensables aux utilisateurs. Ils financent ces activités critiques par des modèles économiques variés (support professionnel, SaaS, “open core”…) qui assurent leur viabilité et donc celle de leur écosystème.
En niant ce rôle, l’État se méprend sur la nature même du logiciel libre. Sous la bannière des « communs », il ne crée pas d’alternatives souveraines, mais des solutions parcellaires – souvent de simples dérivés (forks) de projets existants – sans la structure, l’offre de service et la vision stratégique nécessaires pour garantir leur évolution et leur pérennité.
Une politique aux conséquences désastreuses
Cette politique, fondée sur une méconnaissance de notre écosystème et qui jette le trouble sur le marché, a des conséquences désastreuses :
Affaiblissement de la souveraineté numérique : En fragilisant ses champions nationaux, la France se prive des acteurs industriels capables de garantir son autonomie stratégique.
Gaspillage des fonds publics : L’État finance le redéveloppement de logiciels pour lesquels des solutions françaises matures et performantes existent déjà.
Frein à la croissance des PME : Les éditeurs français de logiciels libres sont privés de références sur leur marché national, ce qui handicape leur développement et leur capacité à exporter.
Ralentissement de la modernisation de l’État : En finançant des projets qui visent à recréer des solutions avec des années de retard sur les produits déjà commercialisés, l’État retarde sa propre transformation numérique.
Renforcement paradoxal du verrouillage propriétaire : En affaiblissant l’écosystème commercial du logiciel libre, cette politique renforce à long terme la dépendance envers les solutions des géants non-européens.
Un appel à une politique numérique cohérente et ambitieuse
Le CNLL réaffirme sa position historique : le logiciel libre est un pilier de la compétitivité et de l’indépendance de la France et de l’Europe. Les infrastructures numériques - qui incluent les briques logicielles libres - doivent être soutenues comme des biens publics, en s’appuyant sur tous les acteurs de l’écosystème.
Le CNLL demande donc au Gouvernement de :
Appliquer l’article 16 de la loi pour une République numérique en privilégiant l’acquisition de solutions libres existantes et en cessant de financer par l’argent public le développement de logiciels concurrents à l’offre des éditeurs français. Le CNLL rappelle à cet égard que le terme utilisé dans cet article est bien “logiciel libre”.
Adopter officiellement la terminologie inclusive de « biens publics numériques », telle que définie par les Nations Unies, pour acter une inclusion proactive de l’ensemble des acteurs industriels de la filière du logiciel libre.
Engager un dialogue constructif et régulier avec le CNLL, en tant qu’organe représentatif de la filière, pour bâtir une politique qui soutient réellement les entreprises du secteur et renforce notre souveraineté collective.
Le choix entre « biens publics » et « communs » n’est pas qu’une question sémantique ; il est stratégique. Il conditionne la capacité de la France à bâtir une souveraineté numérique réelle, fondée sur un écosystème industriel fort, des emplois qualifiés et une innovation durable.
« Biens publics numériques » : une définition internationale pour la croissance et la souveraineté
Pour le CNLL, il est essentiel de s’appuyer sur la définition officielle établie par les Nations Unies. Selon le Secrétaire général de l’ONU, les biens publics numériques sont « les logiciels libres, les données ouvertes, les modèles d’intelligence artificielle à source ouverte, les standards ouverts et les contenus libres qui respectent les lois sur la protection de la vie privée […], ne sont pas source de préjudice » et contribuent aux objectifs de développement durable de l’ONU.
Surtout, cette approche est inclusive. Le rapport de l’ONU souligne que la promotion des biens publics numériques est l’affaire de tous les acteurs : les États, le secteur privé et la société civile.
" C’est cette vision que nous défendons, poursuit le CNLL : elle reconnaît que la valeur est créée par une multitude d’acteurs – entreprises éditrices, PME innovantes, communautés de développeurs, chercheurs et individus – et soutient le développement d’un écosystème industriel robuste, essentiel pour garantir l’indépendance technologique de la France et de l’Europe ".
« Communs numériques » : un prétexte pour faire sans les éditeurs
À l’inverse, la notion de « communs numériques » ajoute des critères flous de « gouvernance communautaire ». En créant cette distinction, l’État contrevient directement à l’article 16 de la loi pour une République numérique, qui encourage l’utilisation des « logiciels libres » sans distinction, et exclut de fait la majorité des logiciels libres portés par les éditeurs français et européens. Cette approche favorise en outre des modèles de « grandes fondations » où la dilution des responsabilités devient un paravent pour une prise de contrôle par de grands acteurs, notamment non-européens, ou pour la défense d’intérêts particuliers, et où les PME européennes sont de facto exclues.
L’État mène donc une politique d’exclusion en marge du cadre légal.
Le logiciel libre ne pousse pas sur les arbres. Depuis plus de dix ans, le CNLL met en garde la DINSIC, la DINUM et les ministres et secrétaires d’État successifs en charge du numérique contre une vision réductrice du logiciel libre qui oppose, à tort, le modèle entrepreneurial au modèle communautaire. La promotion actuelle des « communs numériques » est l’aboutissement de cette vision préjudiciable qui ignore la réalité de notre industrie, et notamment ses modèles d’affaires.
Le métier d’éditeur de logiciel libre consiste précisément à développer un projet Open Source en tant que produit industrialisé, fiable et pérenne. Les éditeurs Open Source apportent notamment la feuille de route, la maintenance sur le long terme, les garanties de sécurité et le support professionnel indispensables aux utilisateurs. Ils financent ces activités critiques par des modèles économiques variés (support professionnel, SaaS, “open core”…) qui assurent leur viabilité et donc celle de leur écosystème.
En niant ce rôle, l’État se méprend sur la nature même du logiciel libre. Sous la bannière des « communs », il ne crée pas d’alternatives souveraines, mais des solutions parcellaires – souvent de simples dérivés (forks) de projets existants – sans la structure, l’offre de service et la vision stratégique nécessaires pour garantir leur évolution et leur pérennité.
Une politique aux conséquences désastreuses
Cette politique, fondée sur une méconnaissance de notre écosystème et qui jette le trouble sur le marché, a des conséquences désastreuses :
Affaiblissement de la souveraineté numérique : En fragilisant ses champions nationaux, la France se prive des acteurs industriels capables de garantir son autonomie stratégique.
Gaspillage des fonds publics : L’État finance le redéveloppement de logiciels pour lesquels des solutions françaises matures et performantes existent déjà.
Frein à la croissance des PME : Les éditeurs français de logiciels libres sont privés de références sur leur marché national, ce qui handicape leur développement et leur capacité à exporter.
Ralentissement de la modernisation de l’État : En finançant des projets qui visent à recréer des solutions avec des années de retard sur les produits déjà commercialisés, l’État retarde sa propre transformation numérique.
Renforcement paradoxal du verrouillage propriétaire : En affaiblissant l’écosystème commercial du logiciel libre, cette politique renforce à long terme la dépendance envers les solutions des géants non-européens.
Un appel à une politique numérique cohérente et ambitieuse
Le CNLL réaffirme sa position historique : le logiciel libre est un pilier de la compétitivité et de l’indépendance de la France et de l’Europe. Les infrastructures numériques - qui incluent les briques logicielles libres - doivent être soutenues comme des biens publics, en s’appuyant sur tous les acteurs de l’écosystème.
Le CNLL demande donc au Gouvernement de :
Appliquer l’article 16 de la loi pour une République numérique en privilégiant l’acquisition de solutions libres existantes et en cessant de financer par l’argent public le développement de logiciels concurrents à l’offre des éditeurs français. Le CNLL rappelle à cet égard que le terme utilisé dans cet article est bien “logiciel libre”.
Adopter officiellement la terminologie inclusive de « biens publics numériques », telle que définie par les Nations Unies, pour acter une inclusion proactive de l’ensemble des acteurs industriels de la filière du logiciel libre.
Engager un dialogue constructif et régulier avec le CNLL, en tant qu’organe représentatif de la filière, pour bâtir une politique qui soutient réellement les entreprises du secteur et renforce notre souveraineté collective.
Le choix entre « biens publics » et « communs » n’est pas qu’une question sémantique ; il est stratégique. Il conditionne la capacité de la France à bâtir une souveraineté numérique réelle, fondée sur un écosystème industriel fort, des emplois qualifiés et une innovation durable.
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veilleur1
2025-07-24
Bulletin n° 20 C 1
#Principal :
culture numérique
exemples
numérique responsable
technique métier
#Secondaire :
entreprise
Interêt :
stratégie
Média :
actu
Web
Objectif :
comprendre
savoir
Pestel+ :
écologique
économique
politique
technologique
Omniprésentes dans diverses technologies, les terres rares proviennent en grande partie de Chine. En France, l’état a récemment financé une unité ayant pour objectif de devenir le premier recycleur européen de terres rares. A terme, le but est de réduire notre dépendance envers une Chine qui domine le marché depuis de nombreuses années.
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Le futur premier recycleur européen de terres rares
Pour rappel, les terres rares sont un groupe de 17 métaux aux propriétés voisines, parmi lesquelles nous retrouvons l’yttrium, le samarium, le néodyme ou encore, le lutécium. Or, la Chine assure environ 70% de la production minière annuelle, un taux encore plus important lorsque l’on évoque le traitement et la séparation des terres rares – jusqu’à 90%. Si d’autres pays sont également d’importants producteurs – notamment les États-Unis – nombreux sont ceux qui dépendent de la Chine.
En France, l’état a récemment financé une initiative de Caremag, filière du service d’expertise Carester accompagnant les entreprises désirant exploiter des terres rares. Comme l’indique un communiqué publié en mars 2025, cet investissement est de 106 millions d’euros auxquels s’ajoutent 110 millions en provenance d’un partenaire japonnais (Iwatani Corporation), avec la création d’une co-entreprise : la Japan France Rare Earth Company.
Il est ici question d’une usine de recyclage en cours de construction à Lacq (Pyrénées-Atlantiques), dont la mise en route est prévue pour la fin de l’année 2026. L’objectif de Caremag est de recycler chaque année environ 2 000 tonnes d’aimants mais également, de raffiner 5 000 tonnes de concentrés miniers. Selon les responsables du projet, cette unité industrielle deviendra le premier recycleur européen de terres rares et le plus gros producteur de terres rares lourdes, dont le dysprosium et le terbium.
usine Caremag terres rares
Crédits : Carester
En quoi cette initiative est-elle intéressante ?
Par cette initiative, la France espère réduire sa dépendance face à la Chine en matière de terres rares. Il pourrait également s’agir d’une grande avancée vers une indépendance de l’Europe en matière d’aimants permanents, des composants essentiels pour de nombreuses applications technologiques telles que l’électroménager, les véhicules électriques (moteurs), les éoliennes (générateurs), les smartphones etc.
Au passage, rappelons l’existence d’une autre possibilité permettant en théorie à la France de réduire cette dépendance : ouvrir des mines sur le territoire national. En février 2025, le gouvernement a lancé un projet d’inventaire des potentiels gisements de minerais stratégiques, dont la charge reviendra au Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM).
En attendant, le recyclage des terres rares reste une solution très intéressante sur le plan écologique. Effectivement, cette approche est clairement moins énergivore, moins consommatrice en eau, moins polluante et moins invasive que l’exploitation minière.
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veilleur1
2025-07-24
Bulletin n° 20 A 3
#Principal :
culture numérique
exemples
inspiration
numérique responsable
technique métier
#Secondaire :
collectivités
région GrandEst
souveraineté numérique
Interêt :
stratégie
Média :
actu
Web
Objectif :
comprendre
savoir
Pestel+ :
politique
social
technologique
La cellule « Stratégie Logiciels Libres » de la ville et l'Eurométropole de Strasbourg a pour objectif de promouvoir l'utilisation et le développement des logiciels libres au sein de notre territoire.
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Présentation
Nous croyons que les logiciels libres offrent des avantages significatifs en termes de transparence, de sécurité, de flexibilité et de coûts.
Notre mission vise à sensibiliser, former et accompagner les acteurs locaux dans l'adoption de ces solutions.
Numérique Responsable
La création de la cellule « Stratégie Logiciels Libres » s’inscrit dans la démarche "Numérique Responsable" menée par la Direction du numérique et des systèmes d’information de la ville et l'Eurométropole de Strasbourg. Elle s’intègre parfaitement dans ses trois axes :
Sobriétés numériques
L'utilisation de logiciels libres favorise la prolongation de la durée de vie des équipements, réduit l'empreinte environnementale en mutualisant les ressources et permet une meilleure adaptation aux besoins des utilisateurs, évitant ainsi les dérives techniques et fonctionnelles.
Solidarités numériques
La promotion de solutions libres lutte contre la fracture numérique et favorise la mise en œuvre de services numériques pour toutes et tous.
Libertés numériques
L'utilisation de logiciels libres améliore la souveraineté numérique en limitant la dépendance aux éditeurs propriétaires et en permettant une meilleure maîtrise des outils, des données et de leur sécurité.
Cette démarche se place dans la cadre d’une collaboration constructive avec d'autres territoires et communautés pour mutualiser les ressources et renforcer la résilience de l'écosystème numérique.
Actions
Mettre en œuvre
La ville et l'Eurométropole de Strasbourg soutiennent le logiciel libre en privilégiant les solutions libres et en limitant l'usage des logiciels propriétaires. Elle promeut transparence, sécurité des données et conformité réglementaire (RGPD, licences), tout en valorisant la coopération et les communs numériques.
Cela passe par la mise en place de projets pilotes dans différents secteurs pour démontrer l'efficacité des logiciels libres.
Contribuer à l'écosystème
La ville et l'Eurométropole de Strasbourg souhaitent encourager l'utilisation et le développement de logiciels libres. Pour cela, elle va travailler avec d'autres administrations, partenaires et communautés qui partagent les mêmes valeurs.
L'objectif est de créer des outils numériques communs pour bénéficier à tous, mieux gérer l'argent public et former une communauté autour de ces logiciels. En plus, cela permet d’encourager l'innovation et le partage de connaissances.
Participer et animer
La ville et l'Eurométropole de Strasbourg mettent en œuvre des actions de sensibilisation, d'information et de formation auprès de ses agents et des habitants de son territoire, afin de développer une meilleure compréhension des enjeux et pratiques des logiciels libres.
Elle organise notamment la semaine européenne du numérique responsable (SENR) et la session 2025 de l’évènement « Numériques en Communs », qui aura lieu les 29 et 30 octobre 2025 au Palais Universitaire à Strasbourg.
Elle est également engagée dans les communautés d'usages ainsi que dans les différent réseaux existants autour du libre, notamment dans le secteur public.
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veilleur1
2025-07-24
Bulletin n° 20 C 3
#Principal :
culture numérique
exemples
numérique responsable
technique métier
#Secondaire :
entreprise
Interêt :
stratégie
Média :
actu
Web
Objectif :
comprendre
Pestel+ :
écologique
technologique
La blockchain offre des potentialités pour réinventer la gestion énergétique. La technologie pourrait transformer la traçabilité des émissions et rendre la consommation énergétique plus transparente.
Les innovations actuelles ouvrent de nouvelles perspectives dans la lutte contre l’empreinte carbone. Découvrez des exemples concrets et des retours d’expérience qui montrent l’avancée de projets verts.
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A retenir :
Technologie de suivi des émissions
Optimisation de la consommation énergétique
Initiatives de projets verts innovants
Partenariats multiplateformes pour une règlementation adaptée
Impact environnemental de la blockchain et réduction de l’empreinte carbone
Consommation énergétique et alternatives vertes
La blockchain se distingue par une consommation énergétique élevée dans certains mécanismes de consensus. Le réseau Bitcoin mobilise une puissance comparable à celle de certains États. Des alternatives existent avec des protocoles moins gourmands.
La technologie évolue rapidement. Des entreprises investissent dans des solutions vertes. Consultez cet article sur l’investissement responsable pour plus de détails.
Projets innovants blockchain pour des solutions environnementales
Initiatives pionnières et cas d’usage
Des start-ups mettent en place des projets visant à réduire les émissions de carbone. La plateforme Provenance permet d’assurer l’origine des produits. GrainChain aide les agriculteurs avec une traçabilité numérique.
Projet Domaine Impact
Provenance Alimentation Garantie de l’origine
GrainChain Agriculture Réduction du gaspillage
Verra Crédits carbone Marché transparent
Les retours d’expérience confirment l’efficacité de ces démarches.
« L’introduction de la blockchain a transformé notre chaîne d’approvisionnement et renforcé la confiance des consommateurs. »
– Témoignage d’un responsable logistique
Blockchain et gestion durable des ressources
Traçabilité et transparence des ressources
La blockchain offre un suivi détaillé de chaque étape depuis l’extraction jusqu’à la consommation. Elle assure une transparence totale dans la chaîne d’approvisionnement. Cet outil renforce la fiabilité des données.
Étape Application blockchain Bénéfice environnemental
Extraction Traçabilité des minéraux Réduction du vol et de l’exploitation illégale
Production Enregistrement des données Suivi de la consommation énergétique
Distribution Système décentralisé Optimisation logistique
Les entreprises qui adoptent ce système bénéficient d’une meilleure visibilité.
« La transparence offerte par cette solution blockchain a amélioré notre conformité aux normes environnementales. »
– Avis d’un directeur de production
Exemples concrets et retours d’expérience
Des multinationales utilisent la blockchain pour certifier l’origine de matières premières. Un fabricant de produits écologiques a relevé une baisse de 30% de son empreinte grâce à ce système.
Entreprise Domaine d’activité Résultat
GreenTech Matériaux durables Baisse de 30% de l’empreinte carbone
EcoChain Logistique Système de traçabilité complet
TraceNature Agroalimentaire Optimisation des ressources naturelles
Réglementations et perspectives futures pour la blockchain verte
Partenariat public-privé et évolution réglementaire
L’adaptation de la blockchain passe par une coopération entre entités publiques et entreprises privées. De nouvelles normes apparaissent pour réguler la consommation et l’application de ces technologies. Les gouvernements incitent les investissements responsables.
Initiative Acteurs impliqués Objectif
Normes vertes Gouvernements & entreprises Réguler les technologies blockchain
Partenariats innovants Start-ups & institutions Optimiser la consommation énergétique
Investissement responsable Fonds publics & privés Soutenir les projets écologiques
Un acteur majeur dans ce domaine, Revolt Technology, milite pour des investissements qui favorisent une transition numérique écologique. Les projets réglementés stimulent la confiance des consommateurs et des investisseurs.
A lire : Les data centers verts sont-ils vraiment durables ?
Les avancées s’appuient sur une recherche continue. Les collaborations renforcent l’émergence de solutions adaptées pour une réduction de l’empreinte carbone par la blockchain. Les expériences démontrent une réelle transformation sur le terrain.
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veilleur1
2025-07-24
Bulletin n° 20 C 2
#Principal :
culture numérique
exemples
numérique responsable
#Secondaire :
économie sociale et solidaire
RSE
Interêt :
opérationnel
Média :
actu
Web
Objectif :
comprendre
savoir
Pestel+ :
écologique
social
technologique
Depuis 2017, Spécinov s'engage à rendre le numérique plus responsable et développe ses services pour proposer des logiciels et applications écoconçues.
Cette volonté vient d'une prise de conscience face à l'urgence climatique actuelle et au rôle du numérique dans tout cela. En effet, le numérique représente aujourd'hui 10% de la consommation électrique mondiale et est à l'origine de 4% des émissions de gaz à effet de serre.
Pour réduire cette consommation, on parle alors de Green IT, d'écoconception, de sobriété numérique et j'en passe.
Mais ce n'est pas tout. Quand on parle de numérique responsable, on parle également d'accessibilité ou d'inclusion numérique.
Mais qu'est-ce que cela signifie ? Prenons le temps de définir ce nouveau lexique avec les définitions des termes les plus courants. Ces définitions vous permettront d'avoir une meilleure compréhension du périmètre du numérique responsable.
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Numérique responsable
Le numérique responsable est la notion la plus large ; celle qui englobe la quasi totalité de toute les autres notions.
Il ne se limite donc pas à la réduction des impacts environnementaux ; mais également à la performance sociale et économique.
En ce sens, le numérique responsable est défini comme une démarche d'amélioration continue visant à réduire l'empreinte écologique, économique et sociale des technologies de l'information et de la communication (TIC).
Dans son action, le numérique responsable se base donc sur les 3 piliers du développement durable avec pour objectifs la création de valeur et la réduction de l'empreinte numérique, économique, sociale et environnementale.
Les 5 grands axes stratégiques du numérique responsable sont :
Limiter les impacts et la consommation du numérique,
Le rendre accessible, inclusif et durable,
Le rendre éthique et responsable,
Favoriser la résilience des organisations,
Permettre l'émergence de nouveaux comportements et valeurs.
Vous avez peut-être également croisé les termes Green IT ou informatique durable qui désignent eux aussi le numérique responsable.
Green for IT
Le Green for IT vise à réduire l'empreinte environnementale du numérique.
Pour cela, la règle des 5R peut être utilisée qui consiste à agir selon 5 principes :
Refuser tous les produits à usage unique et privilégier les achats sans déchet comme le vrac,
Réduire la consommation de biens,
Réutiliser ce qui peut l'être,
Recycler tout ce qui ne peut pas être réutilisé,
Réparer tout ce qui peut l'être.
Concrètement, il s'agit d'éviter d'acheter du matériel quand le vôtre est toujours utilisable. Cela permet de réduire l'extraction de minéraux et de terres rares indispensables à la fabrication de nouveaux équipements.
IT for Green
L'IT for Green, aussi parfois appelé Green by IT, désigne la démarche visant à réduire l'empreinte environnementale grâce au numérique.
Le numérique est ici un outil qui permet d'analyser, de prévenir et d'apporter des solutions au service du développement durable.
Human for IT, IT for Human, IT for Good, Fair IT
Dans toutes ces notions, le numérique est vecteur d'amélioration pour les piliers économiques ou sociaux.
On cherche ici à améliorer nos modes de vies, la santé, les conditions de travail, l'accessibilité ou l'équité par exemple.
Sobriété numérique
La sobriété numérique est une démarche qui vise à réduire l'impact environnemental du numérique.
Comme son nom l'indique, elle consiste en la conception de services numériques plus sobres sur tout le cycle de vie. Cette notion touche également l'aspect comportemental des individus.
Dans la même vision des 5R évoqués précédemment, la sobriété numérique pousse à modérer ses usages quotidiens et la démultiplication des équipements.
Accessibilité numérique
L'accessibilité numérique permet la mise à disposition des ressources numériques sans discrimination. Tous les contenus et outils numériques doivent être perceptibles, compréhensibles et navigables pour tous.
On parle ici d'inclusion ; mais pas seulement pour les personnes en situation de handicap. L'accessibilité numérique vise tous les individus, quels que soient leur matériel ou logiciel, leur infrastructure réseau, leur langue maternelle, leur culture, leur localisation géographique ou leurs aptitudes physiques et mentales.
Lorsque l'on parle d'accessibilité numérique, vous entendrez peut-être des acronymes comme a11y, WCAG ou RGAA. Voici leur signification en quelques mots :
a11y signifie simplement "accessibilité". Il s'agit d'une contraction du terme anglais "accessibility". On conserve la première et la dernière lettre et on ajoute "11" pour le nombre de lettres entre la première et la dernière qui le compose.
WCAG ou "Web Content Accessibility Guidelines" : Il s'agit des directives internationales en matière d'accessibilité numérique.
RGAA ou "Référentiel Général d'Amélioration de l'Accessibilité" : Il s'agit du référentiel français en matière d'accessibilité numérique. Ce référentiel est lui-même basé sur le WCAG précédemment cité. Les collectivités et certaines entreprises sont soumises à des règlementations qui imposent la prise en compte du référentiel.
Selon le standard international ISO 14062, l’écoconception consiste à intégrer l’environnement dès la conception d’un produit ou service, et à toutes les étapes de son cycle de vie.
Il s'agit d'un terme générique adaptable à tous les domaines.
Ici, dans le cadre d'une démarche numérique responsable, on parle d'écoconception de service numérique ou d'écoconception logicielle.
Dans le cadre de l'écoconception numérique, il existe deux référentiels en France :
Le RGESN : Référentiel Général d'Écoconception de Services Numériques,
Le GR491 : Guide de Référence de conception responsable de services numériques.
Vous voulez encore plus de définitions ?
L'Institut du Numérique Responsable (INR) a sorti son Wiki comptant plus de 160 définitions autour du numérique responsable.
Cet outil est collaboratif afin que chacun puisse apporter sa contribution en complétant les définitions déjà en ligne ou en ajoutant de nouveaux concepts.
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veilleur1
2025-07-24
Bulletin n° 20 A 3
#Principal :
culture numérique
exemples
inspiration
technique métier
#Secondaire :
collectivités
région GrandEst
Interêt :
stratégie
tactique
Média :
actu
Web
Objectif :
savoir
Pestel+ :
politique
technologique
Pour accompagner l’utilisation de l’intelligence artificielle par les services, la Ville et l’Eurométropole se dotent d’une charte d’usage, déclinée sous forme de guide pratique.
Votée à l’unanimité fin juin, aussi bien en conseil municipal qu’en conseil de l’Eurométropole, la délibération intitulée « intelligence artificielle et stratégie en faveur d’un numérique responsable de la Ville et l’Eurométropole de Strasbourg », poursuit le travail initié en 2023 pour un usage de l’IA en adéquation avec la politique numérique responsable et ancre le principe de l’utilisation sécurisée et transparente de l’IA, à travers une charte. Un historique rappelé par Caroline Zorn, vice-présidente de l'Eurométropole notamment en charge du numérique, lors du conseil de l'Eurométropole du 27 juin dernier. L'occasion pour l'élue d'énoncer les quatre principes de cette statégié IA : "la primauté de l'intrêt général et la sobriété, l'amélioration de la qualité des réponses données à la population et des conditions de travail des agents, la garantie de transparence, de pertinence et de compétences et enfin, la souveraineté".
"L’IA est désormais à la portée de tout le monde, il y a un attrait dans tous les services, d’où le besoin de s’appuyer sur une charte et une approche éthique", détaille Jacqueline Haessig, cheffe de service Innovation et transformation numérique à la direction du Numérique et des systèmes d’information (DNSI).
Un constat dressé notamment lors des séances de sensibilisation et de formation à l’IA pour les agentes et les agents, mais aussi les élus, les organisations syndicales ou encore les directeurs généraux des communes, animées par la DNSI dès 2024. Une manière également de sensibiliser à l’utilisation des données et aux coûts environnementaux liés à l’usage de cette technologie. "L’idée n’est pas d’interdire mais d’accompagner son utilisation. Un guide opérationnel découlant de la charte sera déployé à partir de septembre à la Ville et à l’Eurométropole pour que les agentes et agents sachent comment utiliser l’IA dans leurs missions, pour les aider et non les remplacer", précise Jacqueline Haessig. Cet automne, des séances d’initiation et des temps de réflexion sur la déclinaison de l’IA dans leurs métiers devraient être proposées dans les directions. Par la suite, une feuille de route et des arbitrages seront élaborés car le déploiement représentera un coût financier pour la collectivité et un investissement en temps de travail et d’accompagnement.
Permis d’usage
La stratégie IA menée par la collectivité vise ainsi à donner un cadre pour sécuriser les pratiques « au service des citoyens, des agents et des élus », comme le souligne la délibération. Concrètement, pour répondre aux exigences d’intégrité numérique et de transparence, les agentes et agents auront le choix d’utiliser ou non l’IA en tant qu’assistant, « avec une information claire et systématique des usagers sur son utilisation ». Pour cela, la DNSI s’appuiera notamment sur un catalogue d’outils, en cours d’élaboration. "Pour constituer ce bouquet de services, nous privilégions les IA françaises et européennes afin de préserver notre souveraineté", précise Barbara Zenou, cheffe de projet innovation à la DNSI. La direction travaille même au développement d’une solution interne.
Outre la sensibilisation, la formation, la sécurisation, le respect de la transparence ou le catalogue d’outils, la collectivité réfléchit également à la mise en place d’une sorte de "permis d’usage, pour s’assurer que l’agent ait bien compris les limites et les avantages des applications de l’IA", projette Barbara Zenou.
Comité de veille
La stratégie IA de la Ville et de l’Eurométropole s’accompagne de la mise en place d’une gouvernance dédiée, à travers une commission annuelle de suivi qui devra évaluer et réviser la charte. Cette commission pourrait être composée de représentants du Conseil eurométropolitain du numérique responsable, du Conseil de développement de l’Eurométropole, du Comité science, santé, société de la Ville et de l’Eurométropole, mais aussi de représentants du personnel, d'agents et d'élus. De plus, un comité de veille de l'IA, constitué d’agents et d’élus, aura la mission, à travers la réalisation de tests d’usages et de solutions IA, de faire des propositions à la commission de suivi.
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veilleur1
2025-07-23
Bulletin n° 20 A 3
#Principal :
exemples
inspiration
numérique responsable
#Secondaire :
économie sociale et solidaire
entreprises adaptées
Interêt :
stratégie
tactique
Média :
actu
Papier
Web
Objectif :
comprendre
savoir
Pestel+ :
social
technologique
Depuis le 28 juin, les entreprises doivent rendre leurs sites et services numériques accessibles aux personnes handicapées. Experte du sujet, l’agence angevine Boscop tente de rattraper le retard béant de la France.
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Ne l’appelez plus Empreinte digitale. La société coopérative angevine (65 salariés), experte du numérique responsable depuis plus de trente ans, a changé d’identité en début d’année pour devenir Boscop. Mais sa mission, elle, reste la même : rendre les services numériques de ses clients toujours plus respectueux de l’environnement et de l’humain. Quand on explique ça, les gens pensent automatiquement à l’impact carbone du numérique. On oublie trop souvent les aspects sociétaux, qui sont tout aussi importants , observe Colomban Soleil, associé et responsable de la communication. Parmi ces sujets invisibles, un est particulièrement d’actualité : l’adaptation des services et produits numériques au handicap.
Depuis le 28 juin, une directive européenne impose en effet à tous les services de transport, les services bancaires, les médias audiovisuels, mais aussi les boutiques en ligne de se conformer à de nouvelles normes afin de garantir aux personnes en situation de handicap une utilisation prévisible et optimale , peut-on lire sur le site du ministère de l’Économie. Autrement dit, leur permettre de réserver un billet de train, de regarder une série en ligne, de faire leur déclaration d’impôts ou de commander un nouvel aspirateur sans être limitées par des contraintes techniques. La vie s’est beaucoup numérisée. C’est très bien, mais il faut veiller à ne laisser personne de côté , pointe Colomban Soleil.
L’Urssaf, l’Ademe, Armand Thierry,...
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veilleur1
2025-07-23
Bulletin n° 20 B 2
#Principal :
culture numérique
inspiration
numérique responsable
#Secondaire :
collectivités
économie sociale et solidaire
RSE
Interêt :
stratégie
Média :
actu
Web
Objectif :
comprendre
savoir
Pestel+ :
écologique
social
technologique
La quatrième édition du baromètre de la maturité numérique des territoires vient de rendre ses résultats. Si les questions de la donnée et de l'IA doivent, évidemment, encore progresser, les auteurs constatent une vraie dynamique engagée de la part des collectivités sur la question du numérique responsable, mais aussi de l'inclusion numérique.
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Des résultats très homogènes pour cette quatrième édition du Baromètre de maturité numérique des territoires, porté par l’association les Interconnectés, les Intercommunalités de France, France Urbaine et EY, et présenté début juillet. Le baromètre concentre sept thèmes pour évaluer la maturité des collectivités : conformité règlementaire, numérique responsable, services et relations aux usagers, données et IA, inclusion numérique, services aux agents et enfin cybersécurité. Il a été porté auprès de 56 établissement public de coopération intercommunale (EPCI) comprenant un panel de métropoles, de communautés d’agglomération, de communautés urbaines, etc, dont 41 % de plus de 200 000 habitants et 20 % de moins de 50 000. Les répondants pouvaient choisir six niveaux de maturité, allant de “le sujet n’est pas abordé” à “les projets sont mis en œuvre et en amélioration continue”.
Le numérique responsable en première ligne
Premier constat du baromètre : la montée, attendue selon les initiateurs du baromètre, du numérique
Le numérique responsable en première ligne
Premier constat du baromètre : la montée, attendue selon les initiateurs du baromètre, du numérique
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veilleur1
2025-07-22
Bulletin n° 20 C 3
#Principal :
culture numérique
inspiration
numérique responsable
#Secondaire :
entreprise
Interêt :
stratégie
Média :
actu
Web
Objectif :
comprendre
Pestel+ :
technologique
Dans le 4e épisode d’Écosystème, l’informaticien Boris Dolley détaille les nouveaux enjeux que l’IA fait peser sur le réseau de transport en électricité et la manière dont l’open source peut aider au développement d’un numérique responsable et souverain.
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« Plug, baby, plug ! » Cette phrase lancée par Emmanuel Macron lors du Sommet pour l’action sur l’intelligence artificielle, en février 2025, illustre bien un des enjeux du moment : pour soutenir la course à l’IA, pour alimenter les data centers et les supercalculateurs, il faut de l’énergie.
Et s’il est un acteur qui est aux premières loges de cette demande croissante, c’est RTE, le gestionnaire du réseau public de transport d’électricité. Dans le quatrième épisode de notre série audio Écosystème, nous avons rencontré Boris Dolley, directeur du bureau de l’Open source de RTE et responsable de sa stratégie numérique responsable.
L’occasion d’aborder deux axes de réflexions sur les enjeux environnementaux du numérique : d’une part, sa consommation énergétique. De l’autre, les possibilités qu’apportent les logiques de numérique responsable et des pratiques des communautés de l'open source pour maîtriser les impacts socio-environnementaux du numérique au sein d’une entité comme RTE.
Et s’il est un acteur qui est aux premières loges de cette demande croissante, c’est RTE, le gestionnaire du réseau public de transport d’électricité. Dans le quatrième épisode de notre série audio Écosystème, nous avons rencontré Boris Dolley, directeur du bureau de l’Open source de RTE et responsable de sa stratégie numérique responsable.
L’occasion d’aborder deux axes de réflexions sur les enjeux environnementaux du numérique : d’une part, sa consommation énergétique. De l’autre, les possibilités qu’apportent les logiques de numérique responsable et des pratiques des communautés de l'open source pour maîtriser les impacts socio-environnementaux du numérique au sein d’une entité comme RTE.
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veilleur1
2025-07-22
Bulletin n° 20 B 1
#Principal :
culture numérique
numérique responsable
technique métier
#Secondaire :
entreprise
souveraineté numérique
Interêt :
stratégie
tactique
Média :
actu
Web
Pestel+ :
écologique
économique
technologique
En juin 2025, Linux a dépassé les 5 % de parts de marché sur les ordinateurs de bureau aux États-Unis (contre 1,84 % en juin 2020), et 4,1% à l'international (1,69 % en 2020), selon les dernières données de StatCounter. Une percée discrète mais pleine de sens pour ce système d’exploitation longtemps cantonné aux marges. Derrière ce chiffre, une tendance : celle d’un public qui se détourne progressivement de Windows, et qui découvre – parfois par la force des choses – que Linux n’est plus l’usine à gaz d’hier.
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Linux dépasse les 5 % aux États-Unis : le début d’un vrai tournant ?
Le chiffre est tombé sans tambour ni trompette : 5,03 %. C’est donc la première fois que Linux atteint cette part sur le marché américain des ordinateurs de bureau. Pas de quoi détrôner Windows et ses 63 %, ni même Apple (24 %), mais une première percée qui n’a rien d’anodin. Parce que cette fois, la croissance semble tenir.
Part de marché des systèmes d’exploitation pour ordinateurs de bureau en France (juin 2025)
Longtemps boudé, souvent caricaturé comme un OS de niche pour développeurs barbus ou bidouilleurs de génie, Linux change d’image. Et il le doit, en grande partie, à deux phénomènes bien concrets : la progression du gaming sous Linux grâce à Proton et au Steam Deck de Valve, et la lassitude croissante autour de Windows — ses exigences matérielles, ses mises à jour forcées, ses collectes de données, etc. Sans oublier la fin de Windows 10.
En parallèle, les distributions ont gagné en maturité : Linux Mint, Fedora ou Ubuntu offrent aujourd’hui des interfaces fluides, modernes, accessibles… parfois plus cohérentes que celles de macOS ou Windows. Et pour qui souhaite simplement naviguer sur le web, rédiger, regarder Netflix ou gérer ses mails, Linux n’a plus rien à envier aux autres.
Alors, pourquoi ce décollage se fait-il d’abord aux États-Unis ? Peut-être parce que les mentalités évoluent plus vite. Peut-être aussi parce que le modèle Chromebook, lui aussi basé sur Linux, a préparé le terrain. Mais l’Europe n’est pas à l’écart : en France, Linux atteint désormais 4,26 % de parts de marché en juin 2025 (contre 1,81 % en 2020), un niveau encore en dessous des États-Unis, certes, mais loin d’être anecdotique. Il ne manque plus qu’un peu de curiosité… et de clics sur le bon ISO ?
Le chiffre est tombé sans tambour ni trompette : 5,03 %. C’est donc la première fois que Linux atteint cette part sur le marché américain des ordinateurs de bureau. Pas de quoi détrôner Windows et ses 63 %, ni même Apple (24 %), mais une première percée qui n’a rien d’anodin. Parce que cette fois, la croissance semble tenir.
Part de marché des systèmes d’exploitation pour ordinateurs de bureau en France (juin 2025)
Longtemps boudé, souvent caricaturé comme un OS de niche pour développeurs barbus ou bidouilleurs de génie, Linux change d’image. Et il le doit, en grande partie, à deux phénomènes bien concrets : la progression du gaming sous Linux grâce à Proton et au Steam Deck de Valve, et la lassitude croissante autour de Windows — ses exigences matérielles, ses mises à jour forcées, ses collectes de données, etc. Sans oublier la fin de Windows 10.
En parallèle, les distributions ont gagné en maturité : Linux Mint, Fedora ou Ubuntu offrent aujourd’hui des interfaces fluides, modernes, accessibles… parfois plus cohérentes que celles de macOS ou Windows. Et pour qui souhaite simplement naviguer sur le web, rédiger, regarder Netflix ou gérer ses mails, Linux n’a plus rien à envier aux autres.
Alors, pourquoi ce décollage se fait-il d’abord aux États-Unis ? Peut-être parce que les mentalités évoluent plus vite. Peut-être aussi parce que le modèle Chromebook, lui aussi basé sur Linux, a préparé le terrain. Mais l’Europe n’est pas à l’écart : en France, Linux atteint désormais 4,26 % de parts de marché en juin 2025 (contre 1,81 % en 2020), un niveau encore en dessous des États-Unis, certes, mais loin d’être anecdotique. Il ne manque plus qu’un peu de curiosité… et de clics sur le bon ISO ?
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veilleur1
2025-07-22
Bulletin n° 20 B 3
#Principal :
culture numérique
exemples
#Secondaire :
collectivités
RSE
Interêt :
stratégie
Média :
actu
Web
Objectif :
comprendre
Pestel+ :
écologique
technologique
Le secrétariat général à la planification écologique (SGPE) a mis à jour sa feuille de route “numérique et données” et l’a transformée en “référentiel”. Afin d’apporter de la lisibilité aux administrations et favoriser la coordination, un comité stratégique coprésidé par la Dinum et le SGPE s’apprête à être mis en place.
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Changement de nom, changement d’approche. Deux ans après le lancement de sa feuille de route “numérique et données”, le secrétariat général à la transition écologique a mis à jour son document de travail visant à mettre le numérique au service de l’environnement. Il l’a également rebaptisé, et opte désormais pour le “référentiel d’actions numérique et données pour la planification écologique”. L’objectif est moins de présenter une trajectoire précise ponctuée d’étapes à franchir que de proposer, en plus de 300 pages, un panel de solutions à destination de l’administration. L’idée sous‑jacente est également d’éviter la confusion avec les feuilles de route que chaque ministère est individuellement sommé de produire.
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veilleur1
2025-07-21
Bulletin n° 20 C 1
#Principal :
culture numérique
numérique responsable
#Secondaire :
collectivités
Interêt :
stratégie
Média :
actu
Web
Objectif :
comprendre
savoir
Pestel+ :
légal
politique
technologique
La Commission européenne annonce des initiatives pour préparer le terrain pour la loi sur l'économie circulaire, attendue en 2026. Les deux principaux thèmes sont les transferts de déchets au sein de l'UE et la gestion des déchets électroniques.
...
Le 2 juillet, la Commission européenne a annoncé lancer plusieurs initiatives pour accélérer la transition de l'Union européenne (UE) vers une économie circulaire. Les quatre principales concernent l'exportation de déchets et la gestion des déchets électroniques. Objectif : « préparer le terrain pour la loi sur l'économie circulaire attendue en 2026 ». Ces initiatives s'inscrivent dans le cadre de la « boussole pour la compétitivité », la feuille de route européenne présentée en janvier...
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veilleur1
2025-07-20
Bulletin n° 20 A 1
#Principal :
culture numérique
numérique responsable
technique métier
#Secondaire :
entreprise
Interêt :
stratégie
Média :
actu
Web
Objectif :
comprendre
savoir
Pestel+ :
écologique
légal
technologique
Les règlements (UE) 2023/1670 (écoconception) et UE 2023/1669 (étiquette énergétique) qui entrent en vigueur ce 20 juin 2025 sont une petite révolution sur le marché des smartphones. Ils portent sur les « exigences en matière d’écoconception applicables aux smartphones, aux téléphones portables, aux téléphones sans fil et aux tablettes » et sur les exigences d’affichage des informations associées.
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Quatre avancées majeures
Les principales avancées de la nouvelle réglementation écoconception sont :
Mises à jour du système d’exploitation au moins 5 ans à partir de la date de fin de commercialisation.
Batterie supportant au minimum 800 cycles de recharge avant de baisser à 80 % de sa capacité initiale.
Fourniture des pièces détachées 7 ans après la fin de commercialisation et en moins de 10 jours.
Pour les réparateurs professionnels, le même niveau d’accès à tous les logiciels et micrologiciels (firmware) même s’ils ne font pas partie du réseau de réparateurs agréés.
Grâce à ces avancées, la durée de vie moyenne de nos smartphones devrait passer rapidement de 2,5 ans à 5 ans. Un progrès notable tant pour la planète que pour votre porte monnaie.
Une nouvelle étiquette plus complète
Parmi les autres nouveautés, la Commission Européenne a décidé de mettre à jour l’étiquette informative qui ne se limite plus à la consommation électrique. C’est une avancée importante car nos études, et celles que nous avons réalisées pour l’Ademe, montrent que 80 % des impacts environnementaux de ces terminaux ont lieu lors de la fabrication de l’équipement.
Lorsque que l’on achète un nouvel appareil (smartphone, tablette, ordinateur, etc.), l’efficacité énergétique n’est donc pas le critère le plus important si l’on cherche à réduire ses impacts environnementaux.
Les indices :
4 (résistance aux chutes en nombre de chutes),
5 (endurance de la batterie en nombre de cycles de recharge),
et 6 (indice de réparabilité)
sont bien plus importants à prendre en considération que la consommation électrique.
Des gains conséquents à l’échelle de l’Europe
Grâce à cette évolution, la Commission européenne s’attend à 20 milliards d’euros d’économies pour les citoyens européen d’ici 2030. Les économies d’électricité ne représentent que 3 % de cette somme, les 97 % restant étant constitués par l’allongement de la durée de vie des 687 millions de smartphones en activité en Europe (chiffre 2020 fournis par la Commission Européenne).
Des millions de tonnes de matières et de GES économisées
Selon nos calculs, les gains environnementaux associés sont de l’ordre de :
Epuisement des ressources abiotiques (métaux et minéraux) : 1 800 millions de tonnes de terres excavées, soit la masse de 25 milliards d’être humains ;
Réchauffement global : 24,6 millions de tonnes équivalent CO2, soit 90 milliards de km en voiture ou 2,2 millions de tours du monde en véhicule thermique.
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veilleur1
2025-07-20
Bulletin n° 20 B 2
#Principal :
culture numérique
inspiration
numérique responsable
technique métier
#Secondaire :
économie sociale et solidaire
entreprise
RSE
Média :
actu
Web
Objectif :
comprendre
Pestel+ :
écologique
économique
technologique
Dans un monde submergé par les déchets électroniques et la surconsommation technologique, l’obsolescence programmée incarne une impasse environnementale majeure. Derrière l’attrait des appareils toujours plus performants, se cache une stratégie industrielle qui saborde la durabilité et alourdit l’empreinte carbone du numérique.
...
Face à l’urgence climatique, repenser la longévité des produits n’est plus une option : c’est une condition pour faire advenir un numérique soutenable, responsable et émancipé des logiques court-termistes.
Le numérique a longtemps été associé au progrès, à la performance, à l’accélération de nos vies. Mais ce progrès a un revers, souvent ignoré : celui de l’obsolescence programmée. Cette pratique, qui consiste à limiter volontairement la durée de vie d’un produit pour en accélérer le renouvellement, alimente un cycle effréné de production-consommation-déchets. Selon l’Ademe, les équipements numériques représentent déjà près de 4 % des émissions de gaz à effet de serre mondiales, un chiffre en constante augmentation. Et pour cause : chaque smartphone, chaque ordinateur jeté prématurément entraîne une nouvelle extraction de métaux rares, un nouveau processus de fabrication énergivore, un nouveau transport international.
L’obsolescence programmée : une mécanique invisible, mais systémique
Longtemps restée dans l’angle mort du débat public, l’obsolescence programmée est aujourd’hui mieux documentée, mieux combattue, mais toujours bien ancrée dans les logiques industrielles. Elle prend plusieurs formes : matérielle (avec des composants qui se détériorent rapidement), logicielle (avec des mises à jour qui rendent les anciens appareils inutilisables), ou encore esthétique (en incitant à remplacer un produit toujours fonctionnel pour des raisons d’image ou de tendance). Derrière ces stratégies, l’objectif est limpide : raccourcir artificiellement le cycle de vie d’un produit pour générer de nouveaux achats. D’après Greenly, 80 % de l’impact environnemental d’un smartphone est concentré dans sa fabrication, ce qui rend chaque remplacement prématuré écologiquement catastrophique.
Cette mécanique s’inscrit dans un modèle économique global fondé sur le volume et la croissance. Tant que les entreprises tireront leur rentabilité de la vente de produits neufs, la tentation de l’obsolescence demeurera. Pourtant, les dégâts sont bien réels : plus de 50 millions de tonnes de déchets électroniques sont générées chaque année dans le monde, selon le Global E-waste Monitor, un volume qui dépasse largement la capacité actuelle de recyclage. En France, la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire (AGEC), adoptée en 2020, a marqué une étape importante en introduisant un indice de réparabilité sur certains produits. Mais la route reste longue pour inverser les logiques profondes de ce modèle.
Lutter contre l’obsolescence programmée : un enjeu écologique de premier plan
Chaque appareil électronique possède une empreinte invisible mais colossale. La fabrication d’un ordinateur portable nécessite en moyenne 240 kg de combustibles fossiles, 22 kg de produits chimiques, et 1,5 tonne d’eau, selon l’Ademe.
Une pollution numérique aggravée, des impacts environnementaux massifs
Et la production des composants électroniques mobilise des minerais rares extraits dans des conditions environnementales et sociales souvent désastreuses : coltan au Congo, lithium en Amérique du Sud, terres rares en Chine. Lorsque ces produits deviennent obsolètes trop rapidement, toute cette dépense en ressources naturelles est littéralement gaspillée. Leur désuétude accélère également la pollution numérique. En allongeant artificiellement le cycle de remplacement des équipements, elle augmente la fréquence des déchets électroniques. Or, ces déchets sont souvent mal recyclés. Une partie finit incinérée, une autre enfouie, et une troisième expédiée illégalement dans des pays du Sud. Lutter contre l’obsolescence, c’est donc limiter l’extraction de matières premières, réduire la pression sur les chaînes logistiques mondiales, et éviter une accumulation croissante de déchets hautement polluants.
Allonger la durée de vie des appareils électroniques pour alléger le bilan carbone
Le calcul est simple : plus un appareil dure longtemps, moins il est néfaste pour la planète. Selon l’étude de GreenIT.fr, allonger la durée d’usage d’un ordinateur portable de deux à quatre ans permet de réduire son impact environnemental de 50 %. Le simple fait de garder son smartphone une année de plus divise par deux l’empreinte carbone liée à son usage. Dans un contexte où la sobriété numérique devient un impératif, cette lutte contre le gaspillage technologique est une piste directe, mesurable, et à portée de main. Elle exige néanmoins un changement d’approche global, à la fois du côté des producteurs, des consommateurs et des législateurs.
Des leviers pour un numérique plus durable en entreprise
Face à cette logique du jetable, plusieurs initiatives émergent pour promouvoir une autre voie : celle du durable et du réparable.
Encourager la réparabilité et le réemploi des appareils numériques
L’indice de réparabilité mis en place en France sur des produits comme les smartphones ou les ordinateurs portables constitue un outil de transparence. Il permet au consommateur de comparer facilement les produits et d’orienter ses choix vers ceux qui offrent une meilleure durabilité. Mais encore faut-il que les pièces détachées soient disponibles, que la documentation soit accessible, et que la réparation soit économiquement viable.
À cet égard, des acteurs comme iFixit, ou encore des plateformes de reconditionnement comme Back Market, participent à redessiner le paysage numérique en valorisant la seconde vie des produits. Le succès grandissant du marché du reconditionné – estimé à plus de 1 milliard d’euros en France en 2024 – témoigne d’un changement de mentalité. C’est aussi une opportunité économique pour les entreprises qui souhaitent innover dans la maintenance, la location ou les modèles circulaires.
Encadrer légalement les dérives industrielles
Si la responsabilité individuelle joue un rôle, la régulation reste un levier central. La loi AGEC a ouvert la voie, mais elle reste encore incomplète face à l’ampleur des enjeux. L’Europe, avec son projet de “Right to Repair” (droit à la réparation), s’apprête à aller plus loin : obligation de fournir des pièces détachées pendant plusieurs années, garantie prolongée, standardisation des connectiques… autant de mesures qui pourraient profondément infléchir les pratiques industrielles.
La reconnaissance officielle de l’obsolescence programmée comme délit en France depuis 2015 reste une avancée symbolique, mais difficile à mettre en œuvre en pratique. Aucun fabricant n’a encore été condamné, faute de preuves tangibles sur l’intention de nuire. Mais le signal est lancé, l’ère du numérique jetable semble perdre de plus en plus en popularité.
Vers une sobriété numérique assumée : un engagement entrepreneurial structurant
Lutter contre l’obsolescence programmée, pour une entreprise, c’est aussi se positionner comme acteur du numérique durable, dans un contexte de transition écologique de plus en plus normé et scruté. Ce choix n’est pas une contrainte, mais un véritable levier d’innovation, de compétitivité et d’alignement avec les attentes sociétales. À l’heure où les réglementations européennes s’orientent vers une standardisation des connectiques, des durées de garantie prolongées et des droits à la réparation étendus, les entreprises qui anticipent ces évolutions en sortiront renforcées.
Réparabilité, réemploi et modèles d’affaires vertueux
Au-delà du produit lui-même, ce sont les modèles économiques qu’il faut réinventer : location plutôt qu’achat, abonnement à la performance, économie de la fonctionnalité. Ces approches réduisent l’incitation à la vente de masse pour valoriser l’usage, la durabilité et le service. Elles permettent aussi de créer de la valeur sur toute la chaîne de vie d’un équipement, de sa conception à sa seconde main. C’est en cela que la lutte contre l’obsolescence n’est plus seulement une défense, mais un projet : celui de refonder la relation entre entreprise, client et technologie autour d’un principe simple, mais exigeant – faire durer ce qui a été conçu pour servir.
Des acteurs comme Back Market, YesYes ou Recommerce démontrent qu’il est possible de bâtir des entreprises rentables autour du réemploi et du reconditionnement. Le marché français du produit reconditionné a franchi le cap du milliard d’euros en 2024, selon la Fevad, et continue de croître à deux chiffres. Cette dynamique traduit un changement profond dans les attentes des consommateurs : ils ne veulent plus seulement de la nouveauté, mais de la fiabilité, de la transparence, du service. En intégrant ces valeurs dès la conception, les entreprises peuvent non seulement réduire leur impact, mais également se différencier dans un marché saturé.
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veilleur1
2025-07-20
Bulletin n° 20 A 3
#Principal :
culture numérique
inspiration
numérique responsable
technique métier
#Secondaire :
collectivités
entreprise
Interêt :
opérationnel
tactique
Média :
actu
Web
Objectif :
comprendre
Pestel+ :
écologique
technologique
Alors que des millions d’ordinateurs pourraient encore fonctionner des années, les exigences croissantes des systèmes d’exploitation rendent leur usage de plus en plus difficile. Cette mécanique silencieuse soulève des enjeux majeurs en matière d’environnement et d’inclusion numérique.
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Chaque fin de cycle logiciel s’accompagne d’une vague silencieuse de déchets numériques. En annonçant l’arrêt des mises à jour pour Windows 10, Microsoft enclenche un compte à rebours pour des centaines de millions de machines jugées trop anciennes. Pourtant, ces ordinateurs restent pleinement fonctionnels. Derrière la fin du support de Windows 10 se dessine un enjeu bien plus vaste, où se croisent impératifs industriels, préoccupations écologiques et alternatives émergentes portées par des initiatives citoyennes.
Quand l'obsolescence logicielle pousse à jeter des machines fonctionnelles
Derrière l’arrêt du support de Windows 10 se cache une mécanique bien rodée d’obsolescence logicielle. Microsoft a prévu d’interrompre les mises à jour de sécurité à partir du 14 octobre 2025. Cette décision concerne potentiellement plus de 240 millions d’ordinateurs dans le monde, selon les estimations relayées par TechSpot. Ces machines ne sont pas défectueuses, mais elles n’ont pas été conçues pour les processeurs exigés par Windows 11, qui impose au minimum un Intel Core de 8e génération ou un AMD Ryzen 2000, des composants apparus après 2017.
Face à ce blocage technologique, Microsoft met en avant une solution bien connue. Il s’agit d’acheter un appareil neuf, si possible doté de ses dernières fonctions comme Copilot+. L’idée semble simple en théorie, mais ses effets sont lourds sur le terrain. De nombreux ordinateurs encore fonctionnels seront jugés obsolètes. C’est notamment le cas dans les écoles, les associations ou les foyers aux revenus limités.
Ce cycle d’accélération de l’obsolescence est rarement perçu comme une urgence écologique, et pourtant, il l’est. La fabrication d’un ordinateur concentre plus des trois quarts de son empreinte carbone totale, comme le rappelle le collectif à l’origine de l’initiative “End of 10”. Ce projet vise justement à alerter sur ce paradoxe. Remplacer un PC pour des raisons purement logicielles revient à jeter un objet complexe, coûteux à produire et polluant dès sa conception.
La fin du support de Windows 10 devient une opportunité pour penser autrement l’informatique
C’est dans ce contexte que le projet “End of 10” cherche à proposer une voie alternative. Créé en 2025, ce site met en avant une solution simple : installer Linux sur les machines qui ne peuvent pas évoluer vers Windows 11. Le système open source, réputé pour sa légèreté et sa compatibilité avec du matériel ancien, permettrait à des millions de PC de continuer à fonctionner en toute sécurité, sans frais supplémentaires ni surconsommation de ressources.
L’argument écologique n’est pas le seul levier. Le projet insiste également sur la philosophie de l’open source. Pas de pistage publicitaire, pas de logiciels espions, et un contrôle total laissé à l’utilisateur. Des tutoriels sont disponibles sur le site pour accompagner pas à pas les utilisateurs débutants. Des bénévoles organisent des événements d’initiation dans plusieurs pays, et les réparateurs volontaires peuvent s’enregistrer sur la plateforme pour aider les néophytes à franchir le pas.
Frandroid souligne aussi l'importance de l’accompagnement humain dans cette transition. En France, les Repair Cafés offrent un lieu d’échange privilégié où chacun peut découvrir Linux, recevoir des conseils sur la distribution adaptée et passer à l’action de manière concrète et sereine.
Loin d’être une simple solution de secours, ce basculement pourrait marquer une évolution durable des pratiques numériques. Dans un monde où la demande énergétique explose et où les cycles de consommation se raccourcissent, réutiliser plutôt que remplacer devient un choix politique autant que technique. La fin du support de Windows 10 pourrait alors, contre toute attente, marquer le début d’une informatique plus sobre, plus libre et plus résiliente.
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veilleur1
2025-07-19
Bulletin n° 3 B
#Principal :
exemples
inspiration
numérique responsable
#Secondaire :
collectivités
RSE
Interêt :
stratégie
tactique
Média :
actu
Web
Objectif :
comprendre
savoir
Pestel+ :
écologique
politique
social
technologique
Le numérique est au cœur de notre quotidien. Il est un levier de la démocratie, de l’innovation, de la connectivité et de la transformation pour notre territoire.
Pourtant, à chaque innovation, à chaque progrès, se pose la question de son impact sur notre planète.
Cette question, nous avons choisi de l’affronter avec ambition et responsabilité, à travers la Feuille de Route Numérique Responsable 2027 de la Métropole de Montpellier. « Moins, c’est mieux » devient ainsi notre boussole.
Moins de ressources gaspillées, moins de consommation inutile, moins d’impact environnemental, moins de fracture numérique, c’est mieux pour la planète, c’est mieux pour les humains.
Notre feuille de route repose sur une conviction forte : le numérique doit être au service de l’humain et de la planète. Cela signifie conjuguer innovation et sobriété, connectivité et responsabilité.
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Les 6 grands objectifs de notre feuille de route numérique responsable
Diminuer l’empreinte carbone du numérique
Nous prenons à bras le corps ce problème grâce à des initiatives comme l’optimisation de nos datacenters et l’acquisition de matériels issus du réemploi.
Diminuer la consommation énergétique du numérique
Nous visons un mix énergétique avec plus d’énergie d’origine renouvelable et configurons notre parc informatique pour consommer moins.
Déployer l’écoconception
Le service le moins impactant est le service non créé. Nous intégrerons les critères d’écoconception et d’accessibilité dans nos achats et nos productions de services.
Investir pour améliorer l’environnement et le social
Le numérique peut appuyer l’économie sociale et solidaire, et l’économie circulaire. Nous promouvons le Numérique Capacitant et la Démocratie Numérique.
Allonger la durée de vie des équipements
En réutilisant, en recyclant, et en choisissant des matériels réparables et durables, nous contribuons à une économie circulaire locale.
Rendre le numérique accessible à tous
Rendons les services numériques plus simples, inclusifs et compatibles avec des appareils de plus de 5 ans. Le progrès ne doit laisser personne de côté.
Cet effort ne peut être porté par la collectivité seule. C’est un projet collectif, une responsabilité partagée. Agents, élus, usagers : chacun peut contribuer à cette transition. En adoptant de simples écogestes, en participant à des événements comme le Digital Clean Up Week, ou en soutenant les circuits locaux de recyclage, nous faisons tous partie de la solution. « Moins, c’est mieux », ce n’est pas seulement un slogan. C’est une vision. Une manière de concevoir le numérique comme un levier pour un monde plus sobre et plus inclusif.
Ensemble, mobilisons-nous pour que le numérique de demain soit à la hauteur des défis d’aujourd’hui.
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veilleur1
2025-07-19
Bulletin n° 20 C 2
#Principal :
inspiration
numérique responsable
#Secondaire :
entreprise
RSE
Interêt :
stratégie
Média :
actu
Web
Objectif :
comprendre
savoir
Pestel+ :
écologique
économique
social
technologique
Non Classés :
agenda
GreenTech Forum 2025 vous donne rendez-vous avec RSEDATANEWS pour deux journées au cœur du Numérique Responsable autour d'un enjeu commun : l'émergence de standards communs pour mesurer et piloter l'empreinte environnementale du digital. Les 4 et 5 novembre 2025 à Paris.
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À l'heure où la sobriété numérique devient un impératif réglementaire et stratégique, GreenTech Forum 2025 se positionne comme le rendez-vous incontournable pour anticiper les mutations du secteur. Cette édition mettra partocilèrement l'accent sur trois défis critiques qui redéfinissent les bonnes pratiques du numérique responsable :
Datacenters et cloud : vers des métriques harmonisées
Face à la complexité actuelle d'évaluation de l'empreinte des infrastructures cloud, le forum explorera les cadres méthodologiques en cours de consolidation au niveau européen. L'objectif : disposer enfin d'indicateurs comparables et fiables pour intégrer les critères environnementaux dans les contrats fournisseurs et structurer un reporting conforme aux exigences CSRD et taxonomie verte.
IA générative : maîtriser l'impact d'une innovation disruptive
Avec une croissance exponentielle de l'adoption, l'intelligence artificielle générative pose des défis environnementaux inédits. Le forum questionnera les modèles de développement actuels et présentera des pistes concrètes pour réconcilier innovation et durabilité : sobriété, architecture distribuée, critères de durabilité dans les choix technologiques.
Gouvernance des données : sortir de l'invisibilité
La gestion des données dormantes et le surdimensionnement des infrastructures de stockage représentent un gisement d'optimisation souvent négligé. Les experts partageront leurs retours d'expérience sur la gouvernance circulaire des données et la rationalisation du patrimoine data, essentielles pour le reporting Scope 3.
Programme et inscriptions
Organisé sous le haut patronage de Planet Tech'Care par Formule Magique, GreenTech Forum réunira 100 exposants, 70 conférences et ateliers, et 200 intervenants experts. Un programme dense entre retours d'expérience, bonnes pratiques et exploration des tendances émergentes pour construire le socle commun d'indicateurs et de pratiques du numérique de demain.
Inscrivez-vous dès maintenant sur le site officiel du GreenTech Forum 2025 et rejoignez la communauté des professionnels engagés pour un numérique plus sobre, éthique et résilient.
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veilleur1
2025-07-19
Bulletin n° 20 A 3
#Principal :
culture numérique
inspiration
technique métier
#Secondaire :
entreprise
Interêt :
stratégie
tactique
Média :
actu
Papier
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Pestel+ :
écologique
économique
technologique
Un consortium d'entreprises, qui regroupe notamment RTE, CMA CGM et Docaposte, lance un « indice de résilience numérique ». Cet indicateur doit permettre de mesurer l'autonomie numérique au sein des organisations pour mieux limiter la dépendance aux solutions extra-européennes.
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Les grandes entreprises se mobilisent pour renforcer la souveraineté numérique en France et en Europe. En plein débat sur la dépendance des organisations aux outils et services des géants américains de la tech, un consortium d'entreprises lance un standard commun d'évaluation de la résilience numérique. L'initiative, qui consiste à élaborer un indice de résilience numérique (IRN), sera présentée ce vendredi, lors des Rencontres économiques d'Aix-en-Provence, en présence du ministre de l'Economie et des Finances, Eric Lombard, et de la ministre chargée de l'Intelligence artificielle, Clara Chappaz.
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veilleur1
2025-07-18
Bulletin n° 20 B 2
#Principal :
exemples
inspiration
numérique responsable
#Secondaire :
collectivités
RSE
Interêt :
stratégie
Média :
Podcast
Web
Objectif :
comprendre
savoir
Pestel+ :
écologique
politique
social
technologique
Comment piloter la décarbonation des services publics grâce au numérique ? Livio Lumbroso, chef du pôle numérique et données au secrétariat général à la planification écologique, et David Boudineau, directeur du département des ressources numériques à Nantes métropole, partagent leurs expériences sur la mise en place d'outils de mesure et de pilotage.
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Cette intervention a eu lieu à l'occasion du Forum Perspectives services publics le 2 juillet 2025 au conseil régional d'Île-de-France.
veilleur1
2025-07-18
Bulletin n° 20 A 3
#Principal :
culture numérique
inspiration
numérique responsable
#Secondaire :
entreprise
Interêt :
stratégie
Média :
Web
Objectif :
comprendre
savoir
Pestel+ :
écologique
technologique
L'approche énergivore de l'IA venue des Etats-Unis n'est pas la seule voie possible, plaident Jean-Marc Jancovici et Hugues Ferreboeuf, du Shift Project. L'Europe doit mettre en oeuvre une stratégie différenciante, compatible avec ses valeurs et respectant les limites planétaires.
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Le rythme de développement de l'industrie et des usages de l'IA est tellement effréné que ses conséquences environnementales et énergétiques délétères apparaissent incontestables. Pourtant, elles restent sous-estimées et souvent présentées comme circonstancielles.
veilleur1
2025-07-18
Bulletin n° 20 C 3
#Principal :
culture numérique
numérique responsable
#Secondaire :
entreprise
Interêt :
stratégie
Média :
actu
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Objectif :
savoir
Pestel+ :
politique
technologique
Après 13 années à la tête de l’éco-organisme en charge de la réparation, du réemploi et du recyclage des équipements électriques et des batteries, Nathalie Yserd quitte ses fonctions pour se consacrer à de nouveaux projets.
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Arrivée en 2012 chez Ecosystem pour piloter les relations avec les adhérents, Nathalie Yserd est nommée Directrice Générale en …
veilleur1
2025-07-18
Bulletin n° 20 B 2
#Principal :
culture numérique
exemples
inspiration
#Secondaire :
collectivités
entreprise
souveraineté numérique
Interêt :
stratégie
Média :
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Objectif :
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Pestel+ :
politique
technologique
L’Europe subit une véritable dépendance numérique car elle doit s’appuyer sur des infrastructures étrangères. Pourtant, ce n’est pas une fatalité et Sébastien Lescop, directeur général de Cloud Temple, montre qu’il est encore possible de retrouver une indépendance en la matière.
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La domination des Big Tech sur le Vieux Continent est évidente, écrasante même. Et, contexte oblige, la souveraineté numérique européenne est plus que jamais une question brûlante. Les infrastructures cloud qui permettent de gérer, stocker et transformer des masses de données appartiennent à Microsoft, Amazon, Google et consorts. Ce sont des instruments de pouvoir qui sont dans les mains d’entreprises soumises à des administrations capables d’interférer à tout moment dans les affaires européennes. Peut-on encore laisser un double des clefs de la maison à l’Oncle Sam ou au camarade Xi ? Sébastien Lescop, directeur général de Cloud Temple, nous alerte : si l’Europe ne prend pas le problème à bras le corps, elle restera un Petit Poucet sans caillou, errant dans la grande forêt du numérique, vulnérable face aux géants du cloud. Elle a les moyens de réagir et de reprendre le contrôle de son avenir numérique. Les solutions existent. On lira ici un vibrant plaidoyer pour l’indépendance numérique européenne.
Marie-Virginie Klein, présidente du cabinet de conseil iconic., et François Backman, membre de l’Observatoire de l’Afrique Subsaharienne, codirectrice et codirecteur de l’Observatoire de la tech et du numérique
L’Europe subit une véritable dépendance numérique. Nos vies digitales – personnelles, professionnelles – reposent sur des infrastructures étrangères. Il en va de même pour les entreprises et nombre de services publics. Le développement de l’intelligence artificielle (IA) ne fait qu’accentuer cet état de fait. Nos données de santé, nos applications administratives, nos services critiques sont hébergés par les datacenters et le cloud de Microsoft, Google ou Amazon.
Les huit applications les plus utilisées en Europe sont américaines, hors TikTok (Chine). En avril dernier, Meta modifie les politiques de confidentialité de Facebook et Instagram pour entraîner son IA sur les comptes utilisateurs, sans opposition massive. Les solutions Microsoft sont utilisées par 80% des entreprises du CAC40. L’Europe est devenue un marché captif1.
L’IA, les jumeaux numériques, la cybersécurité, les simulations scientifiques, les plateformes collaboratives, tout repose désormais sur des infrastructures cloud, capables de stocker, traiter et transmettre la masse gigantesque de données numériques. Ces infrastructures articulent tous les secteurs, de l’industrie à la défense, de la recherche à la santé publique en passant par la culture. Sans cloud, pas d’IA, pas de services numériques, pas de transformation industrielle, aucun secteur d’activité ne pouvant se développer sans numérique et sans cloud. Le cloud, c’est le nouveau réseau ferré de nos sociétés, l’ossature du numérique moderne.
Une dépendance manifeste
Or, ces infrastructures sont aujourd’hui massivement contrôlées par des groupes non européens. Amazon Web Services, Microsoft Azure et Google Cloud, les fameux hyperscalers, se taillent la part du lion. Huit des dix plus grands modèles d’IA sont américains, les deux autres chinois. Leur puissance de calcul double tous les six mois. Leur consommation énergétique suit la même pente. Ce rythme effréné d’investissement échappe à toute tentative de régulation. Cette année, les Big Tech américaines investissent trois cents milliards de dollars dans l’IA et les datacenters. Amazon consacre à lui seul plus de 70 milliards par an à la R&D (recherche et développement), soit davantage que l’ensemble du budget de la recherche publique française. Le déséquilibre atteint une ampleur historique.
Si le marché européen du cloud a crû très rapidement, c’est au bénéfice des géants américains. Entre 2017 et 2022, la part de marché des acteurs européens est passée de 26% à 13%, alors même que le marché global était multiplié par cinq. Amazon, Microsoft et Google contrôlent aujourd’hui près de 70% du cloud en Europe2.
Cette domination technologique entraîne une dépendance stratégique. Chaque année, les entreprises européennes transfèrent environ 250 milliards d’euros vers les États-Unis pour des services cloud, logiciels et abonnements numériques. Cela représente près de deux millions d’emplois soutenus hors d’Europe. Réorienter seulement 15% de ces dépenses sur notre continent permettrait de créer plus de 300 000 emplois, sur des métiers à forte valeur ajoutée3.
Tout ceci n’est pas qu’une question de choix technologique : c’est une question de pouvoir. Derrière le cloud, il y a des données. Et derrière les données, il y a du pouvoir. Le pouvoir de surveiller, d’anticiper, d’influencer. Le pouvoir de se faire une place dans le monde qui vient. Le pouvoir de dire oui ou non à un service public, une entreprise, une administration. Le pouvoir, enfin, de modeler les usages numériques du continent et les valeurs qu’il porte.
Au-delà des flux économiques, la dépendance est donc politique. Le gouvernement états-unien, du fait de l’extraterritorialité de son arsenal législatif et notamment du Cloud Act, peut à tout moment accéder aux données hébergées sur les serveurs des hyperscalers, même si elles sont situées en Europe. En outre, avec le dispositif FISA, il peut collecter des données sous un prétexte de sécurité nationale via des entreprises privées4. Cela crée une insécurité juridique majeure pour les administrations, les entreprises critiques, le monde de la recherche et celui de l’information.
En mars 2025, Polytechnique, école dépendant du ministère des Armées et gérant des données sensibles, annonce sa migration vers Microsoft 365, avec hébergement des données sur des infrastructures américaines. Le Health Data Hub lancé en 2019 par l’État français, qui regroupe les données santé de dizaines de millions de nos concitoyens, reste hébergé sur Microsoft Azure malgré les recommandations initiales de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil). Plus récemment, Microsoft, sur instruction de l’administration américaine, a suspendu l’accès du procureur de la Cour pénale internationale à ses outils numériques dans un contexte de tensions diplomatiques5. Ces exemples, quelques-uns parmi tant d’autres, montrent que cette dépendance n’est plus théorique : elle est vécue.
Cette fragilité touche aussi le monde industriel. De nombreux secteurs stratégiques – aéronautique, énergie, transport, santé – s’appuient sur des services cloud non européens pour héberger des données sensibles. Dans certains cas, les appels d’offres de ces diverses structures imposent des solutions américaines, excluant de facto tout fournisseur européen de cloud…
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Sortir de la dépendance, c’est inventer une voie européenne : les trois leviers
L’Europe ne pourra pas lutter à armes égales sur le terrain des hyperscalers. Jamais une grenouille ne deviendra un bœuf, nous dit la fable6. Mais la grenouille peut sauter vite – à condition de viser juste, et de surcroît, le batracien peut sauter et enjamber les écueils en version leapfrog, le saut de grenouille anglais. L’Europe a les moyens de se frayer un chemin entre les tech made in USA et made in China.
Comme certains pays d’Afrique, d’Asie ou d’Amérique latine qui ont sauté l’étape du téléphone filaire pour passer directement au mobile, l’Europe peut choisir une voie différente : une stratégie d’agilité, de spécialisation, de sécurité. Il ne s’agit pas de répliquer le modèle américain, mais d’inventer une alternative. Un colibri est toujours plus mobile, plus réactif et plus à l’affût qu’un éléphant. Trois leviers peuvent permettre de construire cette souveraineté numérique européenne : l’open source, la mutualisation continentale et une régulation ambitieuse et assumée.
Premier levier : l’open source, socle d’indépendance et de confiance
L’open source est une arme technologique, économique et politique. Il permet de bâtir des solutions ouvertes, contrôlables, interopérables, auditées. Le code est public, les dépendances sont identifiées, les risques sont maîtrisables. L’open source n’est pas gratuit, mais il offre une souveraineté de conception, de maintenance, de déploiement.
Les outils open source sont déjà omniprésents dans le numérique mondial. On pense bien évidemment à Linux, mais il y a également Git, PostgreSQL, Jupyter ou Kubernetes. Ils forment l’épine dorsale, invisible, de l’internet. Ils sont souvent plus fiables, plus sécurisés et plus économes que les équivalents propriétaires des hyperscalers.
En Europe, plusieurs hôpitaux, universités, administrations migrent vers des solutions open source, souvent hébergées en version dite « cloud souverain » donc hermétique aux éventuelles ingérences étrangères. L’AP-HP, par exemple, a déployé des environnements analytiques open source au sein de son infrastructure interne. La Direction interministérielle du numérique française (Dinum) pousse activement les alternatives ouvertes concernant les messageries, la bureautique ou la gestion documentaire. Plus globalement, en matière de messagerie, de documentation, de réseaux collaboratifs et de stockage, des outils solides made in Europe sont bel et bien là.
La Commission européenne estime qu’une hausse de 10% des investissements dans l’open source générerait 100 milliards d’euros de PIB supplémentaire chaque année et environ un millier d’entreprises numériques nouvelles7. La Chine, elle, l’a déjà compris : en 2025, le modèle DeepSeek, agent conversationnel open source, rivalise avec ChatGPT-48. En France, Mistral AI poursuit la même ambition avec une approche transparente et distribuée. Ceci montre qu’il est possible de faire aussi bien, avec moins, que les hyperscalers américains, et surtout que des solutions existent.
Deuxième levier : la mutualisation, condition d’échelle
La mutualisation des ressources et des talents représente un deuxième levier. Les grands acteurs mondiaux sont nés sur des marchés intérieurs consolidés : Google, Meta, Amazon aux États-Unis ; Alibaba, Huawei, Tencent en Chine. L’Europe dispose d’un marché de 450 millions d’habitants, mais il est éclaté, segmenté, les outils restant peu interopérables.
Là encore, des initiatives se font jour. Gaia-X, lancée par la France et l’Allemagne, entend bâtir un socle commun d’infrastructures cloud fédérées, interopérables et transparentes. Elle regroupe plus de 340 organisations membres réparties dans 25 pays, incluant des entreprises, des institutions de recherche, des administrations et des associations. Cette initiative européenne vise à créer une infrastructure de données fédérée, sécurisée et interopérable9. En matière de santé, le projet Gaia-X Health entend permettre à plusieurs pays européens de mutualiser des services de données, avec des garanties de sécurité, de conformité et d’éthique. Pour la recherche, l’EOSC (European Open Science Cloud) propose une infrastructure commune. Quant au projet IPCEI CIS (Projet important d’intérêt européen commun sur les infrastructures et services cloud de nouvelle génération), il fédère des industriels pour concevoir des solutions continentales de bout en bout.
Ces dispositifs manquent encore d’impact. Il faut aller plus loin : unifier les règles d’achat public, créer des labels européens communs, définir des standards interopérables, investir massivement, comme on a pu le faire pour l’aéronautique ou le spatial. Sans mutualisation, l’Europe n’atteindra pas une masse critique.
Troisième levier : la régulation, gage de rééquilibrage
Le troisième levier est la régulation. L’Union européenne a su imposer le règlement général de protection des données (RGPD) en 2016, suivi entre autres par son Digital Services Act cadrant la modération des plateformes et le Digital Markets Act s’adressant aux marchés numériques10. Plus récemment, l’AI Act de 2024 entend quant à lui cadrer et sécuriser les usages de l’IA. Elle est la seule puissance à structurer un droit numérique complet.
Mais le cloud reste à la marge de cette régulation. À cet égard, le projet de règlement européen en matière de cybersécurité, l’EUCS (European Cybersecurity Scheme for Cloud Services) représente une opportunité historique. Il permettrait de garantir un haut niveau de cybersécurité, mais aussi – potentiellement – de souveraineté.
La version « High+ » de l’EUCS, défendue par la France, l’Allemagne, l’Espagne ou la Pologne, vise à exclure les fournisseurs soumis à des lois extraterritoriales notamment américaines. Cette ligne est soutenue par la Cnil, l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information, la Commission supérieure du numérique et une large coalition d’acteurs industriels11, 19 juillet 202412.
Face à cela, les États-Unis exercent une pression diplomatique forte. En 2023, Antony Blinken déclarait publiquement que ce règlement, s’il était adopté, menaçait les relations bilatérales entre États-Unis et l’Union européenne (« could also negatively impact the US-EU bilateral economic and security relationship »). La question n’est toujours pas tranchée ; pourtant, il paraît légitime que les données sensibles des citoyens européens ne soient pas accessibles à des puissances étrangères.
Là où l’Europe cherche à encadrer, les États-Unis assouplissent. L’abrogation des décrets Biden perçus comme un obstacle à la suprématie américaine par l’administration Trump, notamment en matière d’IA, montre un écart croissant de doctrine. L’Europe doit incarner un contre-modèle : exigeant, protecteur, mais aussi innovant.
Les pressions du gouvernement américain et le lobbying des hyperscalers traduisent de manière éclatante la volonté de leadership des États-Unis pour qui toute tentative de régulation non conforme à leurs intérêts est perçue comme une menace latente. Et l’administration Trump pousse la logique jusqu’au bout, entendant faire pression sur l’Union européenne pour qu’elle assouplisse son AI Act et mettre de côté un ensemble de règles concernant les bonnes pratiques en matière d’usage et de développement de l’intelligence artificielle. Elle voit dans la réglementation un moyen permettant à la Chine de rattraper son retard, de plus en plus ténu semble-t-il, sur les États-Unis13. « On ne gagnera pas dans l’IA de demain si on se fait des nœuds au cerveau avec la sécurité14 », déclarait à cet égard J.D. Vance lors du sommet de l’IA à Paris en février dernier. C’est une façon de voir…
Derrière cela, c’est toute la question de la dérégulation numérique qui est posée – dérégulation pouvant favoriser les concentrations, baisser le niveau de sécurité, affaiblir la sécurité numérique et fragmenter davantage l’écosystème technologique européen entre différents blocs, reléguer des régions entières dans un no man’s land numérique…
Conclusion : un enjeu de civilisation
Pour faire face, préserver son modèle et ses valeurs, l’Europe doit réaffirmer son indépendance et sa souveraineté numériques. Trois décisions concrètes sont à portée de main.
Premièrement, réserver les services critiques – santé, défense, justice, recherche stratégique, éducation – à des clouds européens, conformes aux certifications de cybersécurité et indépendants de tout droit extraterritorial.
Deuxièmement, réorienter massivement les achats publics vers des solutions européennes, notamment open source, auditables et interopérables. L’exemplarité des acteurs publics est déterminante pour créer un effet d’entraînement.
Troisièmement, créer un fonds européen pour la souveraineté numérique : un outil de financement pérenne, orienté vers les logiciels libres, les infrastructures souveraines, les certifications européennes, les plateformes mutualisées. Ce fonds pourrait être alimenté par une part des dépenses cloud publiques.
Développer un cloud européen est un choix civilisationnel. Le cloud structure désormais nos capacités à produire, soigner, défendre, éduquer, innover. Ce n’est pas uniquement un débat de directeurs des systèmes d’information (DSI) ou un thème de colloque. C’est une question de souveraineté démocratique. Si nous ne contrôlons pas notre infrastructure numérique, nous ne contrôlons plus nos données. Et si nous ne contrôlons plus nos données, nous ne contrôlons plus notre avenir.
Le numérique de demain sera façonné par ceux qui agissent aujourd’hui. L’Europe n’a plus le temps d’attendre. Souveraineté numérique ou dépendance choisie : il est plus que temps de trancher. L’Europe a les talents, le marché, les valeurs. Ce qu’il lui manque, ce n’est pas la vision. C’est la volonté politique.
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veilleur1
2025-07-17
Bulletin n° 20 A 1
#Principal :
exemples
inspiration
numérique responsable
#Secondaire :
collectivités
économie sociale et solidaire
partenaires
région GrandEst
Interêt :
stratégie
tactique
Média :
actu
Papier
Web
Objectif :
agir
savoir
Pestel+ :
écologique
politique
social
technologique
La signature d’une convention entre la Métropole de Metz et Emmaüs Connect va permettre à de nombreux bénéficiaires d’accéder plus facilement à un outil numérique, remis en état et reprogrammé.
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La Métropole de Metz a signé, mercredi 9 juillet, une convention avec l’association Emmaüs Connect pour une durée de cinq ans. Celle-ci concerne des dons de matériel informatique remis en état par l’entreprise d’insertion Valor’emm, basée à Behren-lès-Forbach. Ce projet est mis en œuvre autour de trois axes, social, environnemental et économique.
Deux cent cinquante ordinateurs ont été récupérés, pour le moment. Ils sont d’abord remis en état puis reconfigurés. Leur prix est ensuite fixé entre 100 € et 150 €, l’unité.
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veilleur1
2025-07-17
Bulletin n° 20 A 2
#Principal :
culture numérique
exemples
inspiration
numérique responsable
#Secondaire :
économie sociale et solidaire
RSE
Interêt :
stratégie
Média :
actu
Web
Objectif :
savoir
Pestel+ :
écologique
économique
technologique
Data centers décarbonés, stockage ADN, pièces détachées reconditionnées, ou écrans LED autonomes : 11 projets ont été retenus pour développer des technologies numériques à moindre impact environnemental. Tour d'horizon des projets soutenus.
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Lancé en 2022, l'appel à projets « ECONUM - Soutien à une économie numérique innovante, circulaire et à moindre impact environnemental », piloté par l'ADEME, le Secrétariat général pour l'investissement (SGPI), la Direction générale des Entreprises (DGE) et le Commissariat Général au Développement Durable (CGDD) a dévoilé ses 11 lauréats.
Parmi les projets retenus, six sont spécifiquement dédiés à l'innovation dans le domaine du stockage de données et cinq autres ont été sélectionnés pour leur contribution à l'économie circulaire du numérique.
1 - Kalgan (Aqua Ray & ST2 Ingénierie - Île-de-France)
Un data center nouvelle génération alliant performance, sécurité (SecNumCloud, TIER IV) et écologie. Grâce au couplage d'un refroidissement adiabatique et d'un puits canadien, Kalgan vise 30 % d'économie d'énergie.
2. EPOQ (Qarnot Computing - Île-de-France)
L'entreprise, connue pour ses radiateurs-serveurs, pousse l'éco-conception à l'extrême. Objectif : réduire l'empreinte carbone de ses « chaudières numériques » tout en développant une filière de reconditionnement de serveurs OCP.
3. GreenWay (Scaleway - Île-de-France)
Vers un cloud souverain, extensible et recyclé : Scaleway souhaite réutiliser massivement ses équipements, jusqu'à doubler leur durée de vie, grâce à un pilotage intelligent et un refroidissement liquide optimisé.
4. Eco-DDS (Biomemory - Île-de-France)
Stocker des données dans de l'ADN biosourcé ? Biomemory relève le défi avec une technologie de rupture, ultra dense, durable, et sans émission carbone, pour l'archivage numérique du futur.
5. OPRREE (Motul, OVH & LAMIH - Hauts-de-France)
Une innovation conjuguant lubrifiants et data centers : Motul développe une huile biosourcée pour le refroidissement par immersion, dans des containers modulaires haute performance. OVH testera cette solution à grande échelle.
6. Eco-GSC-LDC (Bull SAS - Île-de-France)
Bull, expert du calcul haute performance, conçoit un système de refroidissement liquide sur mesure pour les serveurs 8 sockets et plus. Objectif : capter 100 % des calories dégagées, pour des salles serveurs à température constante.
7. Jarvis (EcoMicro - Nouvelle-Aquitaine)
Acteur de l'économie sociale et solidaire, EcoMicro veut industrialiser le reconditionnement numérique pour les collectivités. Bordeaux Métropole jouera les pionnières d'un modèle d'usine circulaire numérique.
8. Low Carbon Printing (Fill'n Print - Bretagne)
L'entreprise veut installer 367 automates de remplissage de cartouches jet d'encre, en grandes surfaces d'ici 2031. Une solution qui divise par deux le prix des cartouches tout en limitant les déchets plastiques.
9. Unik (Unik Informatique - Bretagne)
Le pionnier breton du reconditionnement informatique veut bâtir une filière nationale de pièces détachées. Avec déjà 100 000 pièces en stock, l'objectif est de rendre tous les appareils réparables.
10. Panneaux LED autonomes (Cocktail Développement - Pays de la Loire)
Des écrans d'affichage autonomes et réparables : les modules LED de Cocktail réduisent de 13 MWh la consommation d'un écran classique, avec 80 % des besoins énergétiques couverts par le solaire. Le tout conçu en France.
11. InnoData Silicium (Resilio - Nouvelle-Aquitaine)
En partenariat avec Hubblo, EVEA et WeLoop, Resilio construit une base de données environnementales du numérique en open data. Objectif : démocratiser l'éco-conception grâce à des modèles granuleux et réplicables à l'échelle européenne.
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veilleur1
2025-07-16
Bulletin n° 20 A 3
#Principal :
exemples
inspiration
numérique responsable
#Secondaire :
collectivités
entreprises adaptées
Interêt :
tactique
Média :
actu
Papier
Web
Objectif :
comprendre
savoir
Pestel+ :
écologique
politique
social
technologique
Lancé le 31 mars 2025 par le préfet d’Indre-et-Loire et la présidente du conseil départemental d’Indre-et-Loire, l’appel à projet Inclusion numérique financé à hauteur de 45.700 € a été remporté par l’association Informatique participative.
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Selon l’Insee, près de 30 % des usagers d’Internet ont des capacités numériques faibles dans au moins un des domaines que sont la recherche d’information, la communication en ligne, l’utilisation de logiciels, la protection de la vie privée et la résolution de problèmes en ligne. Pour y répondre, le préfet d’Indre-et-Loire et la présidente du conseil départemental d’Indre-et-Loire, dans le cadre de la feuille de route France numérique ensemble, ont lancé le 31 mars 2025 un appel à projet inclusion numérique.
Financé à hauteur de 45.700 €, il visait à soutenir les projets favorisant un accompagnement du public aux différents usages du numérique (démarches administratives, recherche d’emploi, lien social). C’est l’association Informatique participative, avec son projet de développement d’une solution locale de reconditionnement du matériel informatique en coopération avec Emmaüs Connect, qui a été choisie mardi 8 juillet 2025, lors du comité de pilotage France numérique ensemble. Son objectif est de collecter, trier et réparer ce matériel (principalement des ordinateurs portables) afin de les mettre à disposition de familles modestes en Indre-et-Loire.
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veilleur1
2025-07-16
Bulletin n° 20 B 1
#Principal :
culture numérique
numérique responsable
technique métier
#Secondaire :
RSE
Interêt :
stratégie
tactique
Média :
actu
Web
Objectif :
agir
comprendre
savoir
Pestel+ :
écologique
technologique
Si les appareils issus de seconde vie commencent à bien faire leurs trous en France, beaucoup de préconceptions persistent sur le marché du reconditionné. Pourtant, ce dernier est bien plus encadré qu’on ne pourrait le penser.
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Vous avez sans doute déjà entendu une histoire peu rassurante sur les déboires de l’industrie du reconditionné. Les témoignages clients peu encourageants accompagnent la démocratisation de cette méthode de consommation, comme on a pu le voir l’année dernière dans de nombreux médias.
Si l’industrie est désormais bien installée en France, des mythes et des incompréhensions persistent toujours sur ses avantages et ses inconvénients, son fonctionnement, son encadrement ou ses obligations. Nous vous proposons de revenir sur 4 idées reçues autour du reconditionné pour y voir plus clair et peut-être avoir la confiance nécessaire pour faire un petit cadeau à la planète lors de votre prochain achat.
1 — Quelles garanties/assurances ?
La question qui revient souvent lors de l’achat de produits reconditionnés est celle de la garantie. De nombreuses incompréhensions flottent autour de ce sujet en raison du caractère "usé" du produit.
Disons-le donc une bonne fois pour toutes : les produits reconditionnés bénéficient d’une garantie automatique et systémique durant les 12 mois suivant l’achat. Durant ce délai, tout problème se manifestant après une utilisation "normale" du produit doit être pris en charge par le vendeur, sans discussion possible.
Techniquement, les produits d’occasion sont bien couverts par la même garantie légale de conformité de 2 ans que les produits neufs, mais au-delà de 12 mois, c’est à l’acheteur ou l’acheteuse de prouver que le problème existait déjà lorsqu’il a reçu le produit. Cette inversion du rapport de force rend le retour en garantie après 12 mois plus aléatoires.
2 — Comment fonctionnent les grades esthétiques ?
Spécificité du milieu du reconditionné, tous les produits ne sont pas… neufs. S’ils doivent être obligatoirement remis en état de fonctionnement, cela signifie tout de même que l’usure de la première vie du produit peut être plus ou moins visible selon les cas. Pour différencier un produit qui a vécu d’un autre qui a à peine été utilisé, les reconditionneurs ont donc instauré un système de "grade esthétique".
Etat parfait : Excellent état général de l'écran, de la coque et de la tranche. Bon état : Quelques rayures visibles sur l'écran, sur la coque et sur la tranche. Très bon état : Micro rayures négligeables sur l'écran, sur la coque et sur la tranche. Etat Correct :Traces d'usures prononcées sur l'...
Souvent scindés en trois ou quatre grandes catégories ("état parfait", "très bon état", "bon état" et "état correct"), ces classements doivent obligatoirement s’accompagner de précisions sur la réalité matérielle derrière chacun des grades (microrayures, signes d’usure de la coque ou des tranches, etc.). En l’absence de cahier des charges commun à toute l’industrie sur ce point, ces détails permettent à chacun et chacune d’acheter en toute connaissance de cause.
Dans tous les cas, le produit doit être fonctionnel et le processus de réparation transparent. À noter que l’appellation "Comme neuf/neuve", jugée trompeuse, est interdite dans le monde du reconditionné.
3 — Comment s’assurer de la fiabilité d’un produit ?
Tout comme pour le neuf, il n’existe pas de moyens infaillibles pour s’assurer que le produit que vous allez acheter et exempts de tout défaut, vous suivra vaillamment pour les 10 prochaines années et fera revenir l’être aimé. Cependant, quelques astuces, que nous soulignions dans un article dédié, permettent d’acheter avec plus de sérénité.
Tout d’abord, orientez-vous de préférence vers des reconditionneurs français et/ou européen. Cela simplifiera les éventuels problèmes de garantie. Si vous achetez sur une place de marché, scrutez le pays de provenance et méfiez-vous des "boites aux lettres", souvent basées à Chypre, en Pologne ou en Estonie, qui sont souvent des sociétés-écrans pour des entreprises extérieures à l’UE.
Si vous avez le courage, vous pouvez aussi vérifier si le reconditionneur a obtenu le label "RecQ". Seule certification indépendante reconnue par l’industrie (3), ce petit logo promet que l’entreprise reconditionne ses produits dans les règles de l’art.
4 — Et la batterie alors ?
Souvent le point le plus sensible de nos appareils électroniques, l’état de la batterie est l’un des points qui inquiètent le plus, à raison. En effet, il n’existe pas de loi spécifique obligeant un reconditionneur à assurer un certain niveau de batterie restante sur un smartphone de seconde main… Enfin presque.
Le reconditionné est certes une bonne manière d’acquérir des smartphones de seconde main à bas prix, mais c’est aussi une élégante façon...
En effet, la garantie contre les vices cachés (qui dure 2 ans) peut très bien pénaliser un vendeur qui commercialiserait des smartphones à l’autonomie riquiqui sans en prévenir le consommateur. Dans les faits donc, la plupart des plateformes se sont alignées sur un seuil assurant 85 % de la capacité initiale de la batterie au minimum. Beaucoup proposent aussi en supplément un changement de batterie pour un composant neuf.
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veilleur1
2025-07-09
Bulletin n° 20 C 3
#Principal :
culture numérique
exemples
#Secondaire :
entreprise
Interêt :
stratégie
tactique
Média :
actu
Web
Objectif :
savoir
Pestel+ :
écologique
social
technologique
Orange frappe un grand coup dans la lutte contre les risques numériques qui guettent les plus jeunes. L’opérateur lance une nouvelle version enrichie de son offre SaferPhone, à destination des adolescents, avec un forfait mobile à petit prixet un pack Protection Enfant inédit, pensé pour répondre aux préoccupations croissantes des parents en matière de cybersécurité et de bien-être numérique.
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Une réponse concrète aux défis du numérique chez les jeunes
Avec cette nouvelle mouture de SaferPhone, Orange propose une solution sur mesure pour accompagner les adolescents dans leurs premiers usages du smartphone, tout en offrant aux parents les outils nécessaires pour encadrer et sécuriser ces pratiques.
Le forfait "Série Spéciale SaferPhone 5Go", sans engagement, est proposé à :
5,99€/mois pour les clients internet Orange,
9,99€/mois pour les clients non abonnés à l’internet Orange.
Ce forfait inclut les appels et SMS/MMS illimités, ainsi que 5Go d'internet mobile bloqué par mois (Option 35 Go disponible pour 4€/mois de plus) utilisables en France et en Europe. Il est également possible d’y associer un smartphone neuf ou reconditionné à prix préférentiel, rendant l’offre accessible au plus grand nombre.
Un pack Protection Enfant inédit et complet
Véritable pilier de cette offre repensée, le pack Protection Enfant est disponible gratuitement sur demande et comprend plusieurs briques technologiques de pointe :
Contrôle parental avancé : gestion du temps d’écran par jour et par plage horaire, possibilité de couper totalement l’accès à internet en Wi-Fi et en 4G/5G, blocage des contenus inappropriés et géolocalisation en temps réel (disponible fin 2025 : limitation de l'accès internet par plage horaire et géolocalisation).
Détection du cyberharcèlement, grâce à un partenariat avec la start-up française SafeBear. Ce service, offert pendant 12 mois (Uniquement pendant 12 mois pour l'alerte anti-cyberharcèlement. Au-delà, l'accès est possible au prix de 10€ par mois sans engagement ou de 48€/an pour un engagement de 1 an), analyse les échanges sur les réseaux sociaux (avec l’accord de l’adolescent) pour détecter tout message de harcèlement. En cas de danger, les parents sont alertés et les messages peuvent être archivés en vue d’un éventuel dépôt de plainte.
Anti-spam mobile : blocage automatique des appels indésirables.
Assistance personnalisée : Orange propose un accompagnement à l’installation du pack via des rendez-vous avec des spécialistes disponibles 7j/7 de 8h à 22h.
Sensibiliser pour mieux prévenir
En complément, Orange offre deux ateliers gratuits, accessibles en ligne ou en boutique :
« Spécial SaferPhone : pour accompagner son enfant dans l’usage de son téléphone »
« Mieux comprendre la vie numérique des ados »
Un guide pratique est également fourni pour aider les familles à entamer un dialogue ouvert sur le numérique et construire des usages plus responsables :
- Atelier « Spécial SaferPhone : pour accompagner son enfant dans l'usage de son téléphone »
- Atelier « Mieux comprendre la vie numérique des ados »
Une démarche #ForGoodConnections
Avec cette nouvelle version de SaferPhone, Orange renforce son implication à travers son initiative #ForGoodConnections, articulée autour de trois piliers :
Sensibilisation : plus de 500 000 adolescents ont déjà participé aux ateliers de prévention organisés par l’opérateur depuis 2021.
Éducation : via son site Bien vivre le digital, Orange met à disposition des ressources pratiques à destination des familles.
Innovation : l’offre SaferPhone s’inscrit dans une stratégie de développement de produits et services pensés pour un numérique plus sûr.
Une vision responsable du numérique pour les plus jeunes
En lançant ce pack Protection Enfant inédit, Orange propose une offre inédite sur le marché français, conjuguant accessibilité tarifaire, protection numérique et accompagnement parental. Un pas de plus vers un numérique plus sûr, plus éthique et plus éducatif pour les jeunes générations.
En savoir plus : saferphone.orange.fr
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veilleur1
2025-07-09
Bulletin n° 20 B 3
#Principal :
exemples
#Secondaire :
entreprise
RSE
Interêt :
stratégie
Média :
actu
Web
Pestel+ :
écologique
technologique
L’ESN bretonne Provectio amorce un virage environnemental et RSE avec une politique de revalorisation IT. Un exemple pour les DSI confrontés à l’urgence de limiter l’empreinte numérique.
Acteur breton de services numériques, Provectio opère un repositionnement qui pourrait faire école : intégrer le réemploi et la gestion de fin de vie des équipements informatiques à son cœur de stratégie. L’enjeu n’est pas anodin. À l’heure où le numérique représente 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre – et où les DSI cherchent à verdir leurs pratiques sans renoncer à la performance – ce type d’initiative devient de plus en plus scruté.
En 2023, l’entreprise a structuré une démarche concrète autour de la revalorisation IT. Plus de 300 équipements (essentiellement des serveurs, PC et périphériques) ont déjà été récupérés, reconditionnés et réinjectés dans des circuits de seconde main. Une réponse pragmatique à une problématique encore trop souvent traitée à la marge.
Trois étapes structurent ce processus : identification des matériels reconditionnables, remise en état, puis redistribution. Cette dernière peut se faire par la réintégration dans les systèmes clients, la revente ciblée ou le don à des associations. Objectif affiché : allonger la durée de vie utile des matériels, tout en donnant aux clients un levier pour réduire leur impact environnemental sans surcoût.
Ce mouvement s’inscrit dans une tendance plus large : la pression réglementaire croissante sur les bilans carbone des entreprises, et l’évolution des critères d’achat IT. Pour les DSI et les RSSI, il ne s’agit plus seulement de sécuriser et de moderniser l’infrastructure : il faut désormais le faire de façon soutenable.
Provectio ne communique pas sur les gains financiers générés par cette démarche, mais l’initiative trace une ligne limpide : dans un secteur encore dominé par l’obsolescence rapide, le réemploi devient un acte stratégique. Reste à voir si cette approche sera suivie d’effets chez les clients… ou copiée par les concurrents.
Pour Bastien El Boughanmi, Responsable RSE, « chez Provectio, nous nous engageons activement dans une politique de seconde vie pour le matériel IT provenant de nos clients. Dès que possible, nous donnons une nouvelle utilité aux équipements en bon état, contribuant ainsi à réduire le gaspillage technologique et à lutter contre l’obsolescence prématurée. Adopter une démarche de réemploi, c’est réduire l’empreinte carbone, préserver les ressources naturelles et éviter la pollution liée au recyclage du matériel. C’est aussi une opportunité de favoriser l’accès aux équipements numériques pour des associations, des écoles ou des particuliers ayant des budgets limités. »
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veilleur1
2025-07-08
Bulletin n° 20 C 3
#Principal :
culture numérique
#Secondaire :
collectivités
Interêt :
stratégie
tactique
Média :
actu
Web
Objectif :
comprendre
savoir
Pestel+ :
écologique
technologique
Dans le quatrième épisode d’Écosystème, Boris Dolley évoque l’évolution du poids du numérique dans la consommation électrique nationale avant de détailler comment le gestionnaire du réseau public d’électricité travaille à déployer des outils et des pratiques relevant d’un numérique responsable.
...
À entendre le patron Sam Altman, c’est évident : dans quelques années, une « fraction significative » de l’énergie produite sur la planète devra être allouée à l’IA. De fait, depuis le boom des grands modèles de langage, les besoins en énergie des géants du numérique ont explosé.
Quels effets est-ce que cela a sur le réseau électrique ? Pour l’épisode central de sa série Écosystème, Next en a discuté avec Boris Dolley, à la tête du bureau de l’Open source de RTE (Réseau et transport d’électricité), le gestionnaire du réseau public d’électricité.
La discussion se tourne ensuite vers l’objet de son poste : l’open source, mais aussi le déploiement de la stratégie numérique responsable de RTE. Qu’est-ce que le numérique responsable ? Dans quelle mesure cela joue-t-il sur les impacts environnementaux d’une entreprise ?
Pour écouter « Numérique électrique, numérique responsable », vous avez deux options : le player en bas de cet article, ou sur toutes les bonnes applications de podcast. Pour en lire des extraits, un peu de patience : un article remontera dans les prochains jours dans le fil d’actualité de Next.
Pour ne manquer aucun futur épisode et nous aider à atteindre un large public, abonnez-vous dès aujourd’hui au fil audio de Next. Mettez-nous des étoiles sur votre application, recommandez-nous… ça nous est toujours utile !
Crédits :
Écosystème est un podcast de Mathilde Saliou produit par Next. Réalisation et mixage : Clarice Horn. Identité graphique : Flock. Rédaction en chef : Sébastien Gavois. Direction de la rédaction : Alexandre Laurent.
Musique : MV - If I Wait (Instrumental Version)- Courtesy of Epidemic Sound / Blue Steel - Electric City - Stems Instruments - Courtesy of Epidemic Sound / Helmut Schenker - Hills and Hollows Stems Instruments - Courtesy of Epidemic Sound / Blue Steel - Moonshot Stems Bass - Courtesy of Epidemic Sound / Blue Saga - Neutral State STEMS INSTRUMENTS - Courtesy of Epidemic Sound / Katori Walker - Pray for My City (Instrumental Version) Stem Instruments - Courtesy of Epidemic Sound / Dylan Sitts - Strange Place - Stems Instruments - Courtesy of Epidemic Sound
[Écosystème 4/7] Numérique électrique, numérique responsable
Next.ink explore l'empreinte environnementale du numérique
Quel est l'impact du numérique sur le réseau électrique ? Qu'implique le déploiement d'une stratégie numérique responsable dans une grande entreprise ? Next reçoit Boris Dolley, à la tête du bureau de l’Open source et en charge de la stratégie numérique responsable de RTE.
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veilleur1
2025-07-07
Bulletin n° 20 A 3
#Principal :
inspiration
numérique responsable
#Secondaire :
entreprise
RSE
Interêt :
stratégie
tactique
Média :
actu
Web
Objectif :
savoir
Pestel+ :
écologique
social
technologique
Alors que le numérique pèse de plus en plus lourd dans le bilan carbone mondial, les acteurs du secteur n’ont plus le choix : ils doivent réduire leur empreinte environnementale et prendre en compte l’impact du numérique tout en accompagnant les transformations de la société numérique. Free Pro répond à cet impératif en structurant une stratégie claire, ambitieuse et multisectorielle autour du numérique responsable repris dans le dernier rapport RSE publié par la filiale d’Iliad la semaine passée.
...
Une ambition guidée par des objectifs concrets.
Free Pro articule son engagement selon quatre piliers d’action :
Réduction de l’empreinte environnementale des infrastructures et des solutions
Cybersécurité et souveraineté numérique
Inclusion et accessibilité des usages
Sensibilisation active aux pratiques numériques responsables
Ces engagements ne se résument pas à une posture déclarative. Ils se traduisent par des actions concrètes, internes comme externes, qui mobilisent l’ensemble de l’écosystème Free Pro : collaborateurs, clients, partenaires et monde associatif.
Un numérique plus sobre commence par l’exemplarité.
Free Pro agit d’abord sur ses propres outils et méthodes : optimisation énergétique de ses infrastructures, conception de solutions IT plus économes, intégration du numérique responsable dans les choix d’architecture. L’entreprise participe activement à des initiatives comme le Digital Cleanup Day, afin de sensibiliser aux usages plus sobres du numérique.
Elle est également signataire de deux référentiels majeurs :
La Charte du Numérique Responsable
Le programme Planet Tech’Care
Ces adhésions traduisent une volonté d’alignement avec les meilleures pratiques du secteur, au niveau national.
Sécurité, souveraineté, inclusion : des leviers complémentaires.
Free Pro inscrit aussi la cybersécurité et la souveraineté au cœur de sa vision responsable. En formant ses équipes dès l’intégration à ces enjeux (via un module dédié dès la semaine d’arrivée), l’entreprise renforce une culture technique alignée avec l’éthique numérique.
En parallèle, la Fondation Free soutient des projets d’inclusion numérique et valorise des initiatives solidaires, éducatives ou territoriales. C’est un maillage d’actions à destination des publics fragiles et des zones moins couvertes par les services numériques.
Une politique de sensibilisation ancrée dans le quotidien.
Free Pro ne se contente pas d’agir, elle communique et partage. L’entreprise prend régulièrement la parole dans les forums professionnels pour porter les enjeux du numérique responsable. Elle participe aux groupes de travail de l’Institut du Numérique Responsable (INR), y consacre des heures de présence, et mesure les retombées de chaque initiative (nombre d’événements, participants, heures de mobilisation).
Cette politique permet de créer une culture partagée du numérique responsable, en interne comme en externe.
Une répartition de l’impact qui oriente les priorités.
Free Pro s’appuie notamment sur les dernières données ADEME–Arcep de janvier 2025 sur l’impact environnemental du numérique en France. Elles révèlent que :
60 % des émissions proviennent de la fabrication, distribution et fin de vie des équipements (datacenters, terminaux, réseaux),
Contre 40 % pour leur utilisation (énergie consommée au quotidien).
Ce ratio oriente les priorités : prolonger la durée de vie des équipements, maîtriser les flux, mutualiser les ressources… autant de leviers que Free Pro mobilise dans sa feuille de route.
Un plaidoyer en faveur d’un numérique plus juste, plus sobre, plus souverain.
Face aux urgences écologiques, sociales et numériques, Free Pro assume une posture engagée. Plutôt que de traiter l’impact du numérique comme un sujet périphérique, l’entreprise en fait un axe stratégique. À travers des partenariats sectoriels, une gouvernance active et des engagements concrets, elle contribue à définir un nouveau modèle : celui d’un numérique utile, éthique et durable.
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veilleur1
2025-07-06
Bulletin n° 20 A 2
#Principal :
numérique responsable
#Secondaire :
collectivités
région GrandEst
Interêt :
stratégie
Média :
actu
Web
Objectif :
savoir
Pestel+ :
écologique
social
technologique
Le schéma directeur du numérique responsable a été présenté au conseil d’administration du 1er juillet 2025. Rencontre avec Jean-Michel Vahl, directeur du numérique, et Sabine Petitjean Coria, directrice adjointe en charge de la stratégie numérique responsable.
L’Université de Lorraine n’a pas attendu son schéma directeur du numérique responsable pour s’engager dans cette voie.
...
Jean-Michel Vahl : Effectivement, le schéma directeur Numérique responsable est l’aboutissement d’un engagement fort que l’Université de Lorraine a pris depuis plusieurs années en faveur d’un numérique plus éthique, sobre et inclusif. Il s’inscrit dans la démarche de Responsabilité sociétale et environnementale (RSE) de l’établissement, structurée autour de trois piliers : Égalité, diversité, inclusion (EDI), Transition écologique (TE) et Qualité de vie. Car le numérique responsable n’implique pas uniquement une démarche environnementale, c’est aussi une démarche sociale
Cet engagement pour un numérique responsable a été acté en février 2024 avec la signature de la Charte du numérique responsable de l’INR (Institut du numérique responsable). L’idée est de ne plus penser le numérique uniquement comme un outil, mais comme un levier de transformation responsable.
Quels sont les engagements de ce schéma ?
J-M : Ils sont au nombre de 4. Nous voulons déjà ancrer la stratégie du numérique responsable dans notre établissement. Cela signifie formaliser une feuille de route claire, structurer son pilotage et assurer un suivi régulier. Ensuite, nous visons à favoriser la sobriété, en réduisant l’empreinte environnementale du numérique via l’optimisation des ressources, des pratiques écoresponsables et un plan de sensibilisation massif. Le troisième engagement est de renforcer la souveraineté, en particulier sur les questions de cybersécurité, de logiciels libres et de maîtrise des données. Enfin, nous tenons à accélérer l’inclusion, en garantissant un accès équitable aux outils numériques et en sensibilisant la communauté aux enjeux sociétaux du numérique.
Sur le plan opérationnel, comment cela se traduit-il concrètement ?
Sabine Petitjean Coria : Ces engagements sont déclinés en 14 objectifs stratégiques et 42 objectifs opérationnels très concrets. Par exemple, le développement d’un plan d’action pour la sobriété numérique, la mutualisation des services via le Datacenter mutualisé Lorrain, la formation du personnel et des étudiants aux enjeux environnementaux et sociétaux du numérique, ou encore la promotion de l’accessibilité numérique avec un Schéma pluriannuel d’accessibilité (SPAN). Il s’agit aussi de s’engager dans une dynamique d’écoconception, de décommissionner les services peu utilisés, et de renforcer l’usage de solutions open source.
Quel est l’ambition de ce schéma ?
SP : Nous avons le souhait d’embarquer l’ensemble de la communauté universitaire. Le numérique responsable n’est pas que l’affaire de la direction du numérique, tout le monde est concerné. Cela suppose donc une acculturation collective. Chaque étudiante, étudiant et personnel doit comprendre en quoi ses usages du numérique peuvent avoir un impact environnemental ou social, et comment adopter des pratiques plus responsables
JMV : Nous avons une belle opportunité de construire ensemble un numérique plus sobre, plus éthique et plus inclusif. Cela ne se fera pas en un jour, mais chaque geste compte. Ce schéma n’est pas une fin, c’est un cap, une boussole commune.
Télécharger le Schéma directeur du numérique responsable 2025 - 2028
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veilleur1
2025-07-04
Bulletin n° 20 A 2
#Principal :
culture numérique
exemples
inspiration
numérique responsable
technique métier
#Secondaire :
entreprise
RSE
Interêt :
stratégie
tactique
Média :
actu
Web
Objectif :
comprendre
savoir
Pestel+ :
écologique
social
technologique
Le numérique pèse 2,5% de l'empreinte carbone de la France. Pour limiter son impact, misons sur la prise de conscience, l'éco-conception, la longévité des équipements et une démarche éthique.
Nul ne peut plus ignorer l'impact croissant du numérique sur notre environnement et dans notre société. À l’échelle de la France, le numérique est responsable de 2,5 % de l’empreinte carbone. Il représente 10 % de la consommation électrique, plus de 2 % de la consommation d’eau et 20 millions de tonnes de déchets produits par an sur l’ensemble du cycle de vie selon l’ADEME.
Si l’intérêt des DSI pour le Numérique Responsable est grandissant, le sujet est encore émergent dans un grand nombre d’organisations. Par où commencer ? Comment déterminer sa feuille de route ? Quels objectifs se fixer pour que le Numérique Responsable reste un allié de la performance ?
Première étape : sensibiliser et faire évoluer ses pratiques
Engager la transition vers un numérique plus responsable implique la sensibilisation et la formation des collaborateurs, afin qu’ils en saisissent les enjeux et la matérialité pour, à la mesure de leurs fonctions, adopter les meilleures pratiques.
Mais comment prendre conscience de son impact réel ? Développer un tableau de bord qui permet de calculer l’empreinte carbone liée à l’usage d’applications incontournables comme Microsoft 365, constitue un bon point de départ. Cette solution, facile à implémenter, permet de donner les ordres de grandeur d’empreinte carbone des différents services de MS 365, ainsi que des équivalences concrètes (kilométrages parcourus en voiture, à vélo électrique ou en nombre d’impressions sur papier A4) pour évaluer leurs impacts. L’organisation peut ainsi obtenir une visibilité mensuelle sur les volumes de mails envoyés ou reçus et stockés dans le cloud, ainsi que du stockage de données sur OneDrive, avec une conversion en coût carbone.
La mise en place de la Fresque du Numérique, inspirée de la Fresque du Climat, permet quant à elle d’aborder les enjeux environnementaux du numérique en permettant d’identifier, chacun à son niveau, les actions à mettre en place pour évoluer vers un numérique plus soutenable.
Tracer sa trajectoire Numérique Responsable
Le diagnostic de maturité est une étape essentielle qui permet de lancer la réflexion et d’engager les équipes. Sur la base d’un scoring établi selon les cinq dimensions du label Numérique Responsable, allant de la stratégie et la gouvernance aux usages des collaborateurs, l’organisation peut ainsi cerner son niveau de maturité sur le sujet.
La mesure de l’empreinte carbone de l’organisation est également un prérequis à toute action, afin de cibler rapidement les principaux impacts et d’en observer les principaux gains. Pour mesurer, il convient de commencer par un inventaire le plus exhaustif et détaillé possible de tous les éléments qui constituent l’infrastructure de l’organisation (typologie et volumétrie des équipements, spécifications techniques, consommation électrique, durée de vie, etc.). À cela s’ajoute un autre défi : l’identification des facteurs d’émissions les plus précis possibles. Or les données sont le plus souvent parcellaires, voire obsolètes. Les organisations peuvent prendre une longueur d’avance en ayant recours à un calculateur d’empreinte carbone, qui repose sur une base de données exclusive et qui agrège les facteurs d’émissions les plus précis et qui fournit une répartition de l’empreinte carbone avec une granularité très élevée (au niveau CPU, RAM, etc.).
Afin d’établir un plan d’actions adapté, il est important de comprendre la répartition de l’empreinte carbone au niveau des composants d’un système sur tout le cycle de via une méthodologie d’analyse du cycle de vie, encadrée par la norme ISO14040-44. Cela permet également d’adopter une démarche d’éco-conception, en intégrant ces connaissances dans le dimensionnement des futures infrastructures.
Passer à l’action
Éco-conception des architectures et des services, allongement de la durée de vie des équipements et achats responsables sont autant de réponses concrètes à mettre en œuvre.
L’intégration de la réduction de l’empreinte environnementale dès la phase de conception d’un produit ou d’un service – l’écoconception – est la démarche reconnue comme la plus efficace et la plus pertinente. Elle implique de prendre en compte les impacts à toutes les étapes du cycle de vie (fabrication des équipements, transport, utilisation et fin de vie de ces équipements) dans une approche multicritères. Elle suggère, par ailleurs, dans une notion de responsabilité plus globale, d’intégrer les enjeux sociaux, sociétaux et éthiques, et d’adopter un processus de conception vertueux qui évite tous les transferts de pollution et autres externalités négatives.
Augmenter la durée d’utilisation des équipements numériques constitue également un levier très efficace. Les outils digitaux liés à l’environnement de travail sont particulièrement concernés. En effet, sur dix ordinateurs remplacés par les entreprises, huit sont encore fonctionnels. Les organisations doivent donc repenser le cycle de vie de ces équipements : réviser la fréquence de remplacement des ordinateurs, écrans et autres smartphones, envisager des solutions de leasing durable, valoriser les matériels décommissionnés en leur donnant une seconde vie (réparation, revente aux collaborateurs, dons à des associations, etc.) et s’assurer d’un recyclage correct des e-déchets. Réduire le taux de possession est également un moyen d’alléger l’empreinte carbone de son parc informatique.
L'éthique et la souveraineté : les nouveaux défis d’un numérique durable
Au-delà de la décarbonation de l’IT, un numérique durable doit intégrer d’autres dimensions. L’éthique constitue un pilier fondamental, garantissant que nos avancées technologiques respectent et renforcent nos valeurs collectives.
Les nouvelles technologies – l’IA en particulier – présentent une dualité : elles peuvent servir l’Homme (en fournissant un assistant personnel par exemple) mais aussi l’asservir (avec les solutions de surveillance de masse). Face à cette réalité, les organisations doivent impérativement développer une compréhension approfondie des mécanismes sous-jacents aux solutions technologiques qu’elles déploient et établir un cadre rigoureux pour leur utilisation éthique. Cette vigilance doit s’accompagner d’une réflexion sur la souveraineté numérique, assurant que nos données et infrastructures critiques demeurent sous contrôle.
L'éthique et la souveraineté ne sont pas des considérations accessoires ; elles constituent les fondations essentielles d'un Numérique Responsable.
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veilleur1
2025-07-01
Bulletin n° 20 B 2
#Principal :
culture numérique
numérique responsable
technique métier
#Secondaire :
entreprise
Interêt :
stratégie
tactique
Média :
actu
Web
Objectif :
comprendre
savoir
Pestel+ :
écologique
technologique
Dans l’ère numérique, paradoxalement, plus on « dématérialise », plus on utilise de matière et d’énergie. Prenons un ordinateur portable. Il requiert des dizaines de métaux en provenance du monde entier : du tantale congolais, du lithium bolivien, de l’or australien, des terres rares chinoises. L’extraction de ces minerais est très coûteuse pour l’environnement : elle exige beaucoup d’énergie (fossile), d’eau et de ressources. Cette pollution numérique est souvent invisible depuis la France. On parle de “pollution importée”.
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Par exemple, saviez-vous que la production d’un téléviseur exige d’extraire 2,5 tonnes de matières premières, et génère 350 kg de CO2 ? Autrement dit, avant même d’être utilisé, un téléviseur émet autant de CO2 que si vous alliez à Marrakech en avion. Et plus on complexifie les équipements, plus on alourdit leur impact sur l’environnement. La fabrication d’un écran 4K de 60 pouces pèsera bien plus lourd sur les écosystèmes qu’un téléviseur de 30 pouces. Pourtant devinez quel modèle les constructeurs vous encouragent à acheter ?
Sur son site web, l'entreprise Samsung incite les consommateurs à choisir des modèles d'écrans géants... qui participent à aggraver la pollution numérique
A cette démesure énergétique, s’ajoutent la pollution des écosystèmes et les drames humains liés à l’activité minière. A l’est de la République Démocratique du Congo, on parle des « minerais du sang » (tungstène, étain, tantale, or) car leur commerce illégal finance la guerre civile. En Amazonie brésilienne, les rivières des Waimiri-Atroari sont durablement polluées par l’industrie minière de l’étain et du tantale. Dans la région de Baotou, en Chine, l’extraction des terres rares entraîne d’importants rejets toxiques dans l’air, l’eau et les sols.
Quant à la fin de vie de ces équipements, ce n’est pas plus reluisant. Un rapport de l’ONU (2013) évaluait que 75 % des déchets électroniques échappent aux filières légales de recyclage. Ils sont exportés illégalement en Chine, en Inde ou en Afrique, et terminent leur vie dans des immenses décharges à ciel ouvert, comme celle d’Agbogbloshie, au Ghana. Et pour les déchets qui parviennent jusqu’aux filières de recyclage, leur design empêche de récupérer les matières premières. De nombreux métaux des technologies numériques (gallium, germanium, indium, tantale, terres rares) ne sont presque pas recyclés !
La pollution engendrée par le fonctionnement du réseau internet
Le réseau internet, lui non plus, n’est pas « immatériel » : il est composé d’une multitude d’équipements informatiques (ordinateurs, câbles, antennes, etc.), qui permettent de stocker et de transférer des données (vidéos, photos, emails, pages web, etc.) vers nos terminaux domestiques. Toutes ces technologies numériques doivent être fabriquées et alimentées, générant un coût écologique important.
Le streaming vidéo représente à lui seul 60 % des flux de données sur internet, en raison du poids des fichiers vidéo. Un film comme Pulp Fiction, proposé par Netflix en très haute définition (4K), pèse ainsi autour de 10 giga-octets, soit 300 000 fois plus qu’un email sans pièce-jointe (30 ko). Selon le think tank The Shift Project, la consommation de streaming vidéo (VoD, pornographie, Youtube, réseaux sociaux, etc.) émettrait près de 1% des émissions mondiales de CO2. C’est moins que l’empreinte carbone liée à la fabrication des terminaux. C’est néanmoins très préoccupant en raison de la croissance galopante du trafic vidéo.
L’empreinte carbone du streaming vidéo est gonflée par l’utilisation importante d’énergies fossiles (gaz et charbon) pour alimenter les centres de données. Si de plus en plus d’entreprises s’engagent vers une énergie 100 % renouvelable, certaines (Amazon, Netflix, Pinterest, Twitter) sont encore à la traîne.
Pollution numérique : Greenpeace demandent aux entreprises du secteur de redoubler leurs efforts
Un dirigeable de Greenpeace survole le siège de Facebook pour dénoncer la pollution numérique.
Le déploiement de la 5G risque d’aggraver la pollution numérique
La 5G correspond à la cinquième génération des standards de téléphonie mobile. À volume de données égal la 5G exige moins d’énergie que la 4G. Néanmoins cette efficacité ne compensera pas la forte hausse du volume de données transférées : on s’attend à une augmentation notable de la consommation d’électricité du secteur numérique. Plus préoccupant encore, le déploiement de la 5G nécessitera de nouveaux équipements pour l’infrastructure du réseau 5G et les usages des particuliers, aggravant la pollution numérique.
Selon une étude du Haut Conseil pour le climat (HCC), son déploiement entraînerait ainsi une augmentation de 18 à 45% de l’empreinte carbone du secteur numérique en France d’ici à 2030. Le principal risque : une explosion des nouveaux terminaux numériques (smartphone, casque de réalité virtuelle, objets connectés) afin d’utiliser pleinement la 5G. Le HCC déplore que l’attribution des premières fréquences 5G aux opérateurs téléphoniques se soit faite sans étude d’impact préalable.
La Convention Citoyenne pour le climat avait demandé un moratoire sur le déploiement de la 5G. Le président de la République, Emmanuel Macron, s’était moqué de cette proposition, en caricaturant le “modèle Amish”, qui voudrait “[revenir] à la lampe à huile”. Dans un contexte d’urgence écologique, il paraît pourtant indispensable de mettre en balance les services attendus d’une technologie, avec les coûts environnementaux, sociaux et sanitaires qu’elle induit.
Comment réduire notre pollution numérique ?
Pour agir en faveur d’un Internet plus respectueux de la planète, voici deux propositions d’action qui peuvent faire la différence.
1. Allonger la durée de vie des équipements informatiques
Les fabricants de terminaux informatiques (ordinateurs, tablettes, smartphone, téléviseurs) misent sur l’obsolescence de leurs produits pour nous encourager à en racheter de nouveaux. Les techniques sont connues : fragilité des objets, coût exorbitant des réparations, indisponibilité des pièces détachées, marketing agressif, etc. Voici quelques conseils pour déjouer ces pièges :
Ne cédez pas aux sirènes de la publicité. Tant que votre appareil fonctionne, pas besoin d’en acheter un nouveau. Peut-être qu’un nouveau smartphone vient de sortir, plus beau, plus puissant, plus “cool”, mais en avez-vous vraiment besoin ?
Si votre appareil est cassé, essayez de le réparer. Il est peut-être encore sous garantie (même les appareils reconditionnés ont une garantie, renseignez-vous). Autrement, et si la réparation est trop chère, vous pouvez l’apporter à un repair café, où l’on vous accompagnera (gratuitement) pour réparer votre objet.
Achetez d’occasion et « low-tech » si vous n’avez aucun autre choix que l’achat. Privilégiez les appareils reconditionnés (moins chers et moins polluants), et choisissez des produits dont la consommation énergétique est la plus faible possible .
Des associations comme HOP (Halte à l’Obsolescence Programmée) agissent pour contraindre les entreprises du secteur à faciliter ces bonnes pratiques. N’hésitez pas à suivre leurs actions et à les soutenir.
2. Vidéos : limiter la très haute définition
Les vidéos en très haute définition aggravent la pollution numérique à deux niveaux : elles incitent à faire l’acquisition d’écrans plus grands et plus complexes (donc plus polluants) et demandent plus d’énergie pour être lues (car plus lourdes). Voici quelques conseils pour déjouer cette course au gigantisme :
Évitez les téléviseurs 4K et 8K. Si votre écran actuel n’est vraiment plus fonctionnel, ou adapté à vos besoins, pourquoi ne pas opter pour un téléviseur standard en reconditionné ? En plus ce sera moins cher ??
Adaptez la résolution à votre écran. Si vous regardez un clip sur votre téléphone portable, une résolution de 240p sera sans doute suffisante. Si vous regardez une série sur votre ordinateur portable, 720p devraient faire l’affaire. Il est parfois possible de changer les paramètres par défaut (ex : sur Netflix) pour ne pas avoir à y penser à chaque fois
Bloquez la lecture automatique sur les réseaux sociaux. Sur Facebook, comme sur Youtube, il est possible de désactiver la lecture automatique des vidéos. Ces réseaux cherchent à vous faire regarder le plus de vidéos possible, sans votre consentement explicite. Vous pouvez reprendre le pouvoir.
Si vous faites déjà tout cela contre la pollution numérique…
Voici quelques idées supplémentaires pour celles et ceux qui veulent aller encore plus loin pour limiter la pollution numérique :
Refuser les “objets connectés”. Avez-vous vraiment besoin d’un assistant virtuel pour vous aider à éteindre la lumière ou allumer la radio ? D’un réfrigérateur connecté qui vous envoie un email lorsque vous n’avez plus de tofu ? Ces objets, eux-aussi, ont un coût écologique élevé. Ils font aussi peser des risques importants sur votre vie privée.
Éteindre votre box internet la nuit et durant vos absences. Ces appareils consomment beaucoup d’électricité, même lorsque vous n’êtes pas en train d’utiliser internet. Leur consommation annuelle se situe entre 150 et 300 kWh, soit autant qu’un grand réfrigérateur !
Lutter contre les écrans vidéos publicitaires qui envahissent nos villes. En 2018, il y avait un million de ces écrans en France, générant chacun 350 kg de CO2 par an. Soit l’équivalent d’un million d’allers-retours Paris-Nice en avion chaque année. Des collectifs existent déjà à Lyon ou à Paris, n’hésitez pas à les contacter pour qu’ils vous aident à monter votre propre campagne
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veilleur1
2025-06-30
Bulletin n° 20 A 3
#Principal :
inspiration
numérique responsable
technique métier
#Secondaire :
entreprise
RSE
Interêt :
stratégie
Média :
actu
Papier
Web
Objectif :
comprendre
savoir
Pestel+ :
écologique
économique
social
technologique
Le numérique représentait 4,4 % de l'empreinte carbone française en 2022, selon l'Ademe. En réduisant l'impact environnemental de leur informatique, les entreprises gagnent en efficacité et en rentabilité.
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La sobriété numérique permet aux entreprises de gagner en efficacité tout en réduisant leur empreinte carbone.
La sobriété numérique permet aux entreprises de gagner en efficacité tout en réduisant leur empreinte carbone. (Getty Images)
Publié le 19 juin 2025 à 14:15
Un SMS plutôt qu'une notification 5G... En remplaçant son application mobile par de simples messages, une entreprise de prévisions météo pour les agriculteurs s'est ouvert un nouveau marché : celui des pays africains émergents. Cette entreprise, accompagnée par Frédéric Bordage, fondateur de l'association Green IT, s'était engagée dans une démarche de sobriété numérique et d'éco-conception. Au final, elle lui a aussi apporté de nouvelles opportunités business.
D'un point de vue écologique, il est important que les entreprises réduisent l'impact environnemental de leurs technologies informatiques (IT). Mais autre bonne nouvelle : cette sobriété numérique rime souvent avec efficacité, rationalisation des coûts et fidélisation des collaborateurs.
Il y a environ un an, Lemon Tri a fait le choix de l'éco-conception pour remplacer son ancien site web, devenu obsolète. « Une démarche en accord avec notre engagement environnemental », affirme Augustin Jaclin, co-fondateur et président cette entreprise de recyclage et de réemploi qui a réalisé 12 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2024.
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veilleur1
2025-06-29
Bulletin n° 20 A 2
#Principal :
culture numérique
exemples
numérique responsable
#Secondaire :
économie sociale et solidaire
région GrandEst
Interêt :
stratégie
tactique
Média :
actu
Web
Objectif :
savoir
Pestel+ :
social
technologique
Treize guichets SNCF fermés d'ici 2026 dans la région Grand Est : c'est la dernière annonce d'une tendance plus générale de dématérialisation des services. Les "exclus numériques", ces personnes qui n'ont pas la compétence ou les moyens d'utiliser les outils numériques, cherchent de l'aide auprès des associations spécialisées.
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Ses doigts se dirigent vers le clavier, d'abord d'un geste sûr, puis, à l'approche des touches, ils ralentissent, comme pris d'une soudaine hésitation. Faut-il d'abord écrire ou cliquer dans la case blanche ? François ne sait plus. "Vous pouvez y aller, c'est très bien", lui glisse Nuria d'une voix douce.
François Merklinger a 72 ans. Chemise bleue impeccable, pantalon de costume, le septuagénaire attendait avec impatience ce créneau de "permanence connectée", organisée par l'association Emmaüs Connect, à Strasbourg. Grâce à Nuria, l'une des bénévoles, il devrait pouvoir régler les problèmes sur lesquels il bute depuis plusieurs semaines, seul chez lui, devant son ordinateur. "J'ai reçu un courrier de ma banque il y a quelques semaines qui m'annonçait qu'ils passaient au 100% en ligne, et qu'ils ne m'enverraient plus mes factures en format papier. L'imposer, comme ça, je trouve ça..."
Le septuagénaire ne termine pas sa phrase mais garde le sourire. Même s'il émane de l'homme une sorte de tranquillité à toute épreuve, il reconnaît que "ça devient de plus en plus difficile de rester autonome dans la vie courante". François fait partie des 15% de Français à ne pas disposer des compétences numériques de base. "À cela s'ajoutent les gens qui n'ont pas les moyens de s'acheter d'ordinateur ou de smartphone", complète Julie Cara, responsable de l'espace de solidarité numérique au sein de l'association. Autant de personnes qui n'ont pas forcément goûté l'annonce de la région Grand Est début mai : treize guichets TER devraient fermer dans les gares de la région d'ici 2026.
Identifiants, mots de passe : sources de résignation
Stéphane*, la cinquantaine, n'a pas entendu parler de cette mesure. En revanche, il a rapidement compris que la bonne vieille méthode des CV papier, distribués à l'accueil des entreprises visées, ne fonctionnait plus. Cet ancien boulanger en reconversion a réservé un créneau de "permanence connectée" spécifiquement pour sa recherche d'emploi. "Je sais bien que je ne suis pas à France Travail, mais ici au moins j'ai quelqu'un qui m'accompagne pour trouver par moi-même comment faire sur l'ordinateur", explique-t-il.
Les bénévoles d'Emmaüs Connect n'ont pas toutes les réponses : ils sont là pour apporter un soutien, une présence, à ces personnes "exclues" du numérique
Les bénévoles d'Emmaüs Connect n'ont pas toutes les réponses : ils sont là pour apporter un soutien, une présence, à ces personnes "exclues" du numérique • © Guillaume Poisson / France Télévisions
Le voilà sur la page d'accueil du site de la SNCF. Il souhaite postuler pour une formation afin d'intégrer l'entreprise publique en tant qu'agent d'escale ferroviaire. Lui trouve plus rapidement les touches que François. Mais il bute sur l'étape de la connexion à son espace candidat. "Attendez, je l'ai ici sur moi..." Il sort alors un petit carnet dont les plages sont en partie noircies de suites de lettre et de signe visiblement aléatoires. "C'est mon carnet à mots de passe", confie-t-il. Malheureusement, il s'empêtre dans ses listes. À ses côtés, Sanae, une bénévole âgée de 31 ans, se prend la tête entre les mains. "C'est toujours compliqué les mots de passe, je n'aime pas ça non plus", souffle-t-elle.
Sanae, comme Nuria, n'ont pas d'expertise particulière dans le numérique. Les bénévoles sont des personnes disposant d'un peu de temps et de bonne volonté pour aider. "J'ai reçu une formation le premier jour, pour apprendre surtout comment gérer les publics qu'on allait à avoir. À part ça, sur le numérique, je me débrouille comme la plupart des gens."
Les jeunes aussi touchés par l'exclusion numérique
Dans la pièce dédiée aux permanences, le bruit des claviers et des clics ne cesse jamais. Chaque duo bénévole/usager utilise une table, comme dans une petite salle de classe. Séverine*, la soixantaine, se montre d'ailleurs tout aussi studieuse qu'une élève. Elle note scrupuleusement chacun des conseils que lui donne Florian. "Donc, pour faire copier/coller, j'utilise le clic droit ou gauche ?" Séverine a devant elle une liste d'une vingtaine de questions. Certaines d'entre elles sont déjà barrées. "Je viens régulièrement, et entre chaque permanence j'ai toujours ce carnet sur moi pour noter les questions qui me viennent à l'esprit pour la prochaine fois", explique-t-elle tout continuant à fixer l'écran devant elle, avide des prochaines recommandations.
Séverine accumule les blocages dus au numérique dans la vie quotidienne. Chez son médecin généraliste, qui n'est pas inscrit à Doctolib mais sur le site Pages Jaunes, contrairement à ses autres spécialistes. "J'ai mis du temps à comprendre comment fonctionnait Doctolib, Pages Jaunes je ne sais pas du tout faire." Le sujet paraît dérisoire mais pourtant, dans sa voix, dans son attitude, on comprend qu'il y a cette crainte d'être laissée sur la touche. De ne plus pouvoir vivre sa vie comme l'entend, en toute autonomie.
Certains nous disent quand ils arrivent : on veut apprendre l'ordinateur, comme on apprend à jouer à la guitare par exemple
Julie Cara, responsable de l 'espace de solidarité numérique Emmaus Connect
"Il y a derrière tout ça une volonté profonde de garder sa dignité : tout le monde souhaite faire les choses par soi-même, appuie Julie Cara. Et tous les jours il y a de nouvelles tâches qui s'ajoutent avec la dématérialisation, on le ressent à l'association. Les amendes au péage qui doivent être payées en ligne ? On reçoit une vague de demandes à ce sujet." Selon elle, les usagers rencontrés ce jour-là sont déjà à un niveau bien supérieur par rapport au début de leur accompagnement. "C'est un tout nouveau langage à apprendre pour eux. D'ailleurs, certains nous disent quand ils arrivent : on veut "apprendre l'ordinateur", comme on apprend à jouer à la guitare par exemple."
François a passé plus d'une heure aux côtés de Nuria, bénévole de chez Emmaüs Connect, pour lui permettre de mieux se servir de son ordinateur
François a passé plus d'une heure aux côtés de Nuria, bénévole de chez Emmaüs Connect, pour lui permettre de mieux se servir de son ordinateur • © Guillaume Poisson / France Télévisions
François, Stéphane et Séverine font tous partie de générations ayant vécu dans un monde sans Internet ni ordinateur. Pour autant, l'association reçoit aussi des jeunes dans ses permanences numériques. "Généralement, les jeunes maîtrisent plus ou moins bien le smartphone. L'ordinateur, par contre, c'est plus compliqué...Ils ne savent pas où aller pour chercher l'information dont ils ont besoin. Mais ils apprennent vite." Selon Julie Cara, le principal obstacle des plus jeunes générations reste l'inaccessibilité des moyens matériels : comment apprendre à faire un CV en ligne quand on n'a pas les moyens de s'acheter un ordinateur ou de se procurer une connexion Internet chez soi ?
Les deux heures consacrées aux permanences connectées s'achèvent. François Merklinger range son ordinateur et s'apprête à sortir de la salle. Nuria a pu l'aider "sur deux ou trois choses" mais l'essentiel, l'accès à sa banque en ligne, n'a pas pu être fait. Il avait oublié chez lui les détails nécessaires pour la connexion. "Je reviendrai avec ce qu'il faut", promet-il à Nuria, sourire aux lèvres. "Vous savez, on a de plus en plus l'impression que certains partent du principe qu'on n'existe pas, nous, ceux qui ne savent pas utiliser tout ça. Alors forcément quand on vient ici, on se sent enfin considéré..."
Emmaüs Connect n'est pas la seule association à proposer de tels créneaux. Pour lutter contre l'exclusion numérique, le gouvernement a d'ailleurs mis en place une cartographie en ligne des lieux d'inclusion numérique. Il suffit d'y préciser son adresse postale, et toutes les structures proposant un accompagnement près de chez vous s'affichent sur la carte. Mais encore faut-il savoir le faire.
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veilleur1
2025-06-14
Bulletin n° 20 C 3
#Principal :
culture numérique
technique métier
#Secondaire :
entreprise
Interêt :
stratégie
Média :
actu
Web
Objectif :
comprendre
savoir
Pestel+ :
écologique
technologique
Alors que les SSD dominent le marché en matière de performance, Seagate continue de miser sur les disques durs mécaniques pour le stockage à froid dans les centres de données. Le constructeur américain vient d’annoncer la livraison des premiers modèles de 40 To, posant les premières briques de sa feuille de route vers 50 To à l’horizon 2028…
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Le nouveau EXOS M 40 To repose sur la plateforme Mozaic 4+, évolution du Mozaic 4. Il intègre la technologie HAMR (Heat-Assisted Magnetic Recording), qui consiste à chauffer localement les plateaux à l’aide d’un laser pour augmenter la densité de stockage tout en assurant la stabilité des données. Ce disque regroupe 10 plateaux de 4 To chacun, dans un format 3,5 pouces standard, illustrant la volonté de Seagate de repousser les limites physiques sans bouleverser les formats actuels.
Jolie prouesse, mais quelques retards
En mars 2021, Seagate nous dévoilait sa feuille de route ambitieuse. À l’époque, il annonçait l’arrivée des disques 30 To pour 2023, 40 To pour fin 2024 ou début 2025, 50 To pour 2026… pour atteindre 100 To en 2030. Aujourd’hui, ce planning a été ajusté. L’entreprise ambitionne de proposer un disque de 44 To d’ici 2027, puis 50 To en 2028.
Ce décalage s’explique par la complexité technologique du HAMR, qui allonge les cycles de qualification et de production.
Marché de la très haute densité
À ce jour, le HAMR est la seule technologie industrielle capable de dépasser la barre des 40 To. Les concurrents explorent d’autres pistes :
Western Digital mise sur des solutions hybrides comme OptiNAND ou ePMR ;
Toshiba privilégie le MAMR (Microwave-Assisted Magnetic Recording).
Pour Seagate, ce choix technologique vise un marché spécifique : les fournisseurs de services Cloud, les DataCenters à grande échelle et les infrastructures AI/Big Data, où les volumes colossaux importent plus que la vitesse d’accès.
En synthèse
En livrant ses premiers disques durs de 40 To, Seagate pose la première pierre d’une ère où la densité prime sur la vitesse. Si l’arrivée sur le marché grand public est encore lointaine, l’enjeu stratégique est clair : consolider sa position dans le stockage d’infrastructure et ouvrir la voie à des capacités toujours plus élevées.
Prochaine étape ? Une industrialisation en 2026, suivie d’un passage à 50 To en 2028. Une course où la prudence technique rime avec ambition.
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veilleur1
2025-06-12
Bulletin n° 19 C 1
#Principal :
culture numérique
inspiration
technique métier
#Secondaire :
entreprise
partenaires
région GrandEst
Interêt :
stratégie
tactique
Média :
actu
Web
Objectif :
agir
comprendre
savoir
Pestel+ :
économique
technologique
Non Classés :
agenda
Samedi 28 juin 2025, Metz accueillera au stade Saint-Symphorien un événement inédit en France : Metz Tech 2042, premier rendez-vous grand public consacré à l’intelligence artificielle, à la blockchain et aux cryptomonnaies. Une immersion gratuite, ouverte à tous, pour comprendre les enjeux technologiques de demain.
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Ce samedi 28 juin 2025, de 14 h à 19 h, le stade Saint-Symphorien vibrera au rythme des nouvelles technologies. Metz Tech 2042, événement gratuit et accessible à tous, propose une plongée pédagogique et ludique dans l’univers de l’intelligence artificielle, des cryptomonnaies et de la blockchain. Cette première édition est organisée par l’association GEBIA², en partenariat avec la Ville de Metz, l’Eurométropole et Inspire Metz.
Comprendre l’impact des technologies émergentes
Si l’intelligence artificielle et la blockchain font aujourd’hui partie du vocabulaire courant, leurs usages restent souvent flous pour le grand public. C’est tout l’enjeu de Metz Tech 2042 : proposer des clés de compréhension accessibles à chacun, quel que soit son niveau. Smartphones, assistants vocaux, applications connectées ou investissements dématérialisés : les usages se multiplient, les questions aussi. À travers 14 ateliers interactifs, deux tables rondes et une masterclass, les visiteurs pourront explorer concrètement ces nouvelles technologies.
Des ateliers concrets, des conférences stimulantes
Parmi les temps forts du programme, deux tables rondes poseront des questions essentielles : « IA : rester maître de ses choix » et « Bitcoin à 100 000 $ : est-ce trop tard ? ». Des intervenants experts, comme Owen Simonin – alias Hasheur, premier vulgarisateur français du Web3 – animeront les débats. Sa masterclass dédiée aux tendances actuelles de la cryptosphère s’annonce comme un moment phare de la journée.
Un écosystème local à l’honneur
L’événement est aussi l’occasion de valoriser la dynamique technologique de la région. Plusieurs entreprises et acteurs locaux y présenteront leurs projets innovants : Meria, KryptoStone, Black Ticket, Blockchain AkademIA, Hoora, VenaLabs, entre autres. Preuve que Metz n’est pas en reste dans la course à l’innovation. « Nous voulons montrer que ces technologies ne sont pas réservées à une élite, mais qu’elles peuvent et doivent être comprises par tous », affirme Laurent Mayer, président de GEBIA² et coorganisateur.
Metz, future capitale technologique ?
Au-delà de l’événement ponctuel, l’ambition est claire : faire de Metz un pôle incontournable du numérique et des technologies d’avenir. L’initiative s’inscrit dans une stratégie plus large de rayonnement territorial. À terme, Metz Tech 2042 pourrait devenir un rendez-vous annuel fédérateur, positionnant la cité messine sur la carte des grands événements technologiques européens.
Une ambiance conviviale et intergénérationnelle
Pensé pour rassembler un large public, Metz Tech 2042 mise sur la pédagogie et le partage. Les plus jeunes comme les curieux, les initiés comme les passionnés, pourront échanger librement avec une vingtaine d’intervenants, parmi lesquels Thibaut Boutrou, Cécile Henry (Meria), Arnaud Tonon (Black Ticket), Fabrice Croiseaux (InTech), Morgan Richaud (Deskoin), ou encore Nassim Boufermel (Blockchain AkademIA).
Une inscription gratuite… mais obligatoire
L’entrée est gratuite, mais nécessite une inscription préalable via la plateforme Weezevent :
Comprendre l’impact des technologies émergentes
Si l’intelligence artificielle et la blockchain font aujourd’hui partie du vocabulaire courant, leurs usages restent souvent flous pour le grand public. C’est tout l’enjeu de Metz Tech 2042 : proposer des clés de compréhension accessibles à chacun, quel que soit son niveau. Smartphones, assistants vocaux, applications connectées ou investissements dématérialisés : les usages se multiplient, les questions aussi. À travers 14 ateliers interactifs, deux tables rondes et une masterclass, les visiteurs pourront explorer concrètement ces nouvelles technologies.
Des ateliers concrets, des conférences stimulantes
Parmi les temps forts du programme, deux tables rondes poseront des questions essentielles : « IA : rester maître de ses choix » et « Bitcoin à 100 000 $ : est-ce trop tard ? ». Des intervenants experts, comme Owen Simonin – alias Hasheur, premier vulgarisateur français du Web3 – animeront les débats. Sa masterclass dédiée aux tendances actuelles de la cryptosphère s’annonce comme un moment phare de la journée.
Un écosystème local à l’honneur
L’événement est aussi l’occasion de valoriser la dynamique technologique de la région. Plusieurs entreprises et acteurs locaux y présenteront leurs projets innovants : Meria, KryptoStone, Black Ticket, Blockchain AkademIA, Hoora, VenaLabs, entre autres. Preuve que Metz n’est pas en reste dans la course à l’innovation. « Nous voulons montrer que ces technologies ne sont pas réservées à une élite, mais qu’elles peuvent et doivent être comprises par tous », affirme Laurent Mayer, président de GEBIA² et coorganisateur.
Metz, future capitale technologique ?
Au-delà de l’événement ponctuel, l’ambition est claire : faire de Metz un pôle incontournable du numérique et des technologies d’avenir. L’initiative s’inscrit dans une stratégie plus large de rayonnement territorial. À terme, Metz Tech 2042 pourrait devenir un rendez-vous annuel fédérateur, positionnant la cité messine sur la carte des grands événements technologiques européens.
Une ambiance conviviale et intergénérationnelle
Pensé pour rassembler un large public, Metz Tech 2042 mise sur la pédagogie et le partage. Les plus jeunes comme les curieux, les initiés comme les passionnés, pourront échanger librement avec une vingtaine d’intervenants, parmi lesquels Thibaut Boutrou, Cécile Henry (Meria), Arnaud Tonon (Black Ticket), Fabrice Croiseaux (InTech), Morgan Richaud (Deskoin), ou encore Nassim Boufermel (Blockchain AkademIA).
Une inscription gratuite… mais obligatoire
L’entrée est gratuite, mais nécessite une inscription préalable via la plateforme Weezevent :
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veilleur1
2025-06-10
Bulletin n° 19 A 2
#Principal :
culture numérique
technique métier
#Secondaire :
entreprise
Interêt :
stratégie
Média :
actu
Web
Objectif :
comprendre
savoir
Pestel+ :
écologique
technologique
Face à une quantité toujours croissante de déchets électroniques qui ne sont pas recyclés, des chercheurs de Virginia Tech ont trouvé une solution. Leur nouveau circuit imprimé auto-réparateur et recyclable promet des appareils plus durables.
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Les déchets d'équipements électroniques représentent un défi écologique majeur qui continue de croître. Selon les Nations unies, cela représente 62 millions de tonnes de déchets annuels, dont seuls 20 % seront recyclés. Toutefois, une nouvelle invention pourrait à la fois réduire le nombre d'appareils jetés, et faciliter leur recyclage. Des chercheurs de l'Institut polytechnique et université d'État de Virginie (Virginia Tech) ont mis au point un nouveau matériau pour créer des circuits imprimés reconfigurables, auto-réparateurs et recyclables.
Dans un article publié dans la revue Advanced Materials, ils expliquent comment ils ont combiné des gouttelettes de métal liquide conducteur avec un vitrimère. Contrairement aux plastiques thermodurcissables, qui subissent une polymérisation irréversible et donc ne ramollissent pas sous l'effet de la chaleur, le vitrimère est un polymère qui devient mou et malléable à volonté en le chauffant.
Le circuit imprimé recyclable créé par les chercheurs. © Virginia Tech
LE CIRCUIT IMPRIMÉ RECYCLABLE CRÉÉ PAR LES CHERCHEURS. © VIRGINIA TECH
Des circuits imprimés faciles à réparer et à recycler
En intégrant des gouttelettes de métal liquide, le matériau devient conducteur, créant ainsi des circuits. Et lorsqu'il n'est pas chauffé, il reste aussi solide et durable qu'un circuit imprimé traditionnel. Un circuit imprimé composé de ce matériau a plusieurs propriétés intéressantes. Il est d'abord possible de le réparer simplement en le chauffant pour rendre le vitrimère malléable. De la même manière, il est possible de le refaçonner pour un autre usage. Le tout sans altérer les performances électriques.
Une fois l'appareil en fin de vie, ce circuit imprimé peut être recyclé beaucoup plus simplement via un procédé appelé hydrolyse alcaline, ou aquamation, habituellement utilisé pour éliminer les matières biologiques. Ici, il permet de récupérer les gouttelettes de métal liquide et autres composants. Actuellement, les éléments qui composent le vitrimère ne sont pas réutilisables après l'hydrolyse alcaline. La prochaine étape dans les recherches sera donc de trouver une technique pour récupérer ces éléments afin de pouvoir resynthétiser le vitrimère sans pertes. Une fois ce problème réglé, ce matériau pourrait ouvrir la voie à des appareils électroniques beaucoup plus durables.
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veilleur1
2025-06-10
Bulletin n° 19 A 2
#Principal :
exemples
inspiration
technique métier
#Secondaire :
entreprise
région GrandEst
Interêt :
stratégie
tactique
Média :
actu
Papier
Web
Objectif :
savoir
Pestel+ :
technologique
La start-up strasbourgeoise Remedy est entrée dans la phase préindustrielle d’un procédé de séparation des terres rares qui combine forces magnétiques et électrochimie. Cette découverte peut aider l’Europe à regagner de la souveraineté.
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« Créer une technologie de séparation des terres rares plus écologique est la mission première de notre start-up Remedy. Avec cinq étapes au lieu de 100, notre technologie de séparation des terres rares par voie magnétique et électrochimique est plus économe en énergie et en eau que la technique classique qui consiste à mélanger les terres rares avec du kérosène pour les séparer. L’empreinte environnementale est cent fois moins importante », assure Peter Dunne, cofondateur de Remedy.
Cette start-up strasbourgeoise a été créée en février 2024 avec Bernard Doudin, professeur à l’Institut de physique et chimie des matériaux de Strasbourg (IPCMS)
Cette start-up strasbourgeoise a été créée en février 2024 avec Bernard Doudin, professeur à l’Institut de physique et chimie des matériaux de Strasbourg (IPCMS)
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veilleur1
2025-06-09
Bulletin n° 19 A 3
#Principal :
culture numérique
inspiration
numérique responsable
technique métier
#Secondaire :
collectivités
entreprise
Interêt :
stratégie
Média :
actu
Web
Objectif :
comprendre
savoir
Pestel+ :
écologique
économique
politique
technologique
L’avenir de l’Europe se trouve-t-il dans votre vieux smartphone ? L’Europe est l’un des plus grands marchés de produits au monde. Pourtant, elle manque de matières premières. L’Union européenne veut réduire sa dépendance en matière d’importation, en s'appuyant notamment sur l’économie circulaire.
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Le vieux smartphone resté caché dans votre tiroir contient probablement de minuscules portions de lithium, de cobalt et de métaux des terres rares. En Europe, environ 700 millions de vieux téléphones sont laissés à l’abandon.
Le concept de « mine urbaine » consiste à trouver des matériaux dans des produits existants, par opposition à la « mine primaire », qui exploite les ressources du sol.
La sécurisation des chaînes d’approvisionnement en matières premières essentielles aux technologies vertes et numériques est devenue la priorité de l’UE. La Commission européenne a classé des dizaines de ces matières premières comme étant « critiques » et « stratégiques ». Toutefois, 90 % de ces dernières sont actuellement importées de l’étranger.
Selon les données de l’UE, environ 1 % des matériaux de valeur consommés dans l’UE sont issus du recyclage. La législation sur les matières premières critiques, adoptée en 2024, a fixé comme objectif d’atteindre 25 % d’ici à 2030.
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veilleur1
2025-06-08
Bulletin n° 19 C 3
#Principal :
numérique responsable
technique métier
#Secondaire :
entreprise
RSE
Interêt :
stratégie
Média :
actu
Web
Pestel+ :
écologique
social
technologique
Dans un monde où la transformation numérique s’accélère à un rythme sans précédent, les entreprises font face à un défi majeur : comment concilier les besoins croissants en capacité de stockage avec les impératifs de durabilité environnementale ?
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Les chiffres parlent d’eux-mêmes : en France, les data centers représentent environ 10-14% de la consommation électrique du numérique, soit approximativement 2,5 à 3 TWh par an selon les estimations de l’ADEME (Agence de la transition écologique). Au niveau européen, la France se positionne comme le troisième marché de data centers, derrière le Royaume-Uni et l’Allemagne. Avec la stratégie nationale pour l’IA et le développement des services numériques, cette consommation pourrait augmenter de 50 à 80% d’ici 2030 si aucune mesure d’efficacité n’est mise en place.
Cette tendance s’accélère avec l’avènement de l’IA générative. Une récente étude révèle qu’une simple requête adressée à ChatGPT nécessite près de 10 fois plus d’électricité qu’une recherche classique sur Google. Pour la France, qui ambitionne de devenir un leader européen de l’IA, cela représente un défi énergétique majeur. À l’échelle mondiale, les projections d’IDC confirment cette évolution préoccupante : la consommation électrique des centres de données devrait plus que doubler d’ici 2028, avec un taux de croissance annuel composé de 19,5%, pour atteindre 857 térawatts-heures (TWh). Pour les infrastructures dédiées à l’IA, ce taux grimpe même à 44,7%.
Face à ce constat, le Green IT s’impose non plus comme une simple option, mais comme une nécessité stratégique pour les entreprises.
Double bénéfice : environnemental et économique
L’adoption de technologies vertes pour le stockage des données présente un double avantage. D’une part, elle contribue à la réduction de l’empreinte carbone des entreprises, facilitant l’atteinte des objectifs environnementaux fixés par des initiatives comme le Pacte vert européen. D’autre part, elle génère des économies substantielles sur les coûts opérationnels. En effet, la consolidation des infrastructures de stockage permet non seulement de réduire la consommation énergétique, mais aussi d’optimiser l’espace physique requis.
La résilience comme composante du développement durable
Au-delà de l’efficacité énergétique, le stockage durable intègre également une dimension de cybersécurité et de résilience. Dans un contexte où les cybermenaces se multiplient de manière exponentielle, la protection moderne des données devient un élément différenciant pour les entreprises engagées dans une démarche de développement durable. Les solutions de nouvelle génération vont au-delà de la simple sauvegarde pour offrir une véritable résilience informatique.
Des fonctionnalités telles que les snapshots immuables, les environnements isolés pour l’analyse médico-légale et les options avancées de sécurité garantissent non seulement l’intégrité des données, mais également la conformité aux réglementations comme le RGPD, DORA et NIS2. Cette approche holistique renforce la confiance des parties prenantes et améliore les notations ESG (Environnement, Social, Gouvernance) des entreprises, un atout de plus en plus valorisé par les investisseurs et les clients.
Comment choisir un partenaire technologique engagé
Pour les organisations soucieuses d’adopter une approche durable du stockage des données d’entreprise, le choix du fournisseur devient crucial. Trois critères devraient guider cette sélection :
• Transparence et engagement ESG : Les fournisseurs véritablement engagés intègrent les principes environnementaux, sociaux et de gouvernance dans tous les aspects de leurs opérations, depuis la conception des produits jusqu’à leur fin de vie.
• Réduction mesurable des émissions : Un partenaire crédible doit pouvoir démontrer des progrès concrets dans la réduction de son empreinte carbone, notamment concernant les émissions de scope 3 qui représentent souvent plus de 70% des émissions totales.
• Innovation continue : L’amélioration constante des performances énergétiques des solutions témoigne d’un engagement réel en faveur du développement durable.
Des analyses indépendantes montrent que les solutions les plus efficaces sur le plan énergétique peuvent être 2,5 à 4,5 fois plus performantes que leurs concurrentes en termes de watts par téraoctet.
Une approche globale du cycle de vie
La durabilité du stockage des données d’entreprise exige une vision qui englobe l’ensemble du cycle de vie des produits. Conformément aux principes de la législation européenne sur l’écoconception, cela implique d’assurer la fiabilité et la réparabilité des équipements, ainsi que leur recyclage en fin de vie. Cette approche permet non seulement de réduire l’empreinte carbone, mais aussi d’optimiser les ressources tout au long de la chaîne de valeur.
À l’heure où l’explosion des données, particulièrement celles générées par l’IA, menace d’accroître drastiquement l’empreinte environnementale du numérique, les entreprises ne peuvent plus se permettre d’ignorer l’aspect durable de leur infrastructure de stockage. Le Green IT n’est plus une simple option mais un impératif stratégique qui conjugue responsabilité environnementale et efficacité économique. En choisissant des solutions de stockage optimisées pour l’efficacité énergétique, les organisations peuvent non seulement réduire leurs coûts opérationnels, mais aussi contribuer significativement à la lutte contre le changement climatique. L’avenir appartient aux entreprises qui sauront identifier les partenaires technologiques capables de les accompagner dans cette transition, en conciliant performance, sécurité et durabilité.
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veilleur1
2025-06-07
Bulletin n° 19 C 3
#Principal :
culture numérique
numérique responsable
#Secondaire :
entreprise
RSE
Interêt :
stratégie
Média :
actu
Web
Objectif :
comprendre
savoir
Pestel+ :
écologique
social
technologique
La RSE vise à intégrer les enjeux sociaux, environnementaux, économiques et éthiques dans la stratégie des entreprises. Le numérique, omniprésent dans les organisations, y joue un rôle à trois niveaux complémentaires. C’est dans cette perspective que la Commission numérique responsable de la Fédération Cinov a orienté une partie de ses travaux depuis juin 2024. Voici l’introduction au livre blanc dont la publication est prévue en septembre 2025.
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Flyer RSE 1 Flyer RSE 2
Les entreprises de services numériques (ESN)
Les ESN portent une responsabilité directe : elles doivent concevoir, développer et fournir des solutions sobres, inclusives et éthiques, tout en maîtrisant l’empreinte de leurs propres infrastructures. Elles jouent aussi un rôle clé d’accompagnement vers un numérique plus responsable chez leurs clients.
Les entreprises utilisatrices du numérique
Pour les autres entreprises, le numérique est un levier de performance, mais aussi une source d’impact. La responsabilité porte ici sur l’adoption de pratiques numériques durables et inclusives : les choix technologiques, l’usage des outils, la gestion du cycle de vie des équipements ainsi que la réduction des impacts environnementaux et sociaux.
Le numérique comme levier RSE
Enfin, bien utilisé, le numérique devient un levier pour renforcer les démarches RSE : optimisation des ressources, traçabilité, inclusion, économie circulaire… Cela implique l’utilisation des technologies pour améliorer les impacts sociétaux et environnementaux, tout en conjuguant innovation et sobriété pour éviter les effets rebond.
Responsabiliser le numérique, c’est à la fois limiter ses impacts et exploiter son potentiel au service d’une transition durable !
Schéma RSE et numérique
Contributeurs de la Commission numérique responsable (CNR) de la Fédération Cinov :
Angélica Calvet, CS Horizon, présidente de la CNR et de la Fédération Cinov Nouvelle Aquitaine
Anne-Marie Nestier, Artus Consultants, co-pilote du référentiel de labellisation « Engagé RSE », de la Fédération Cinov en partenariat avec l’Afnor
Idriss Kathrada, Inoal, président de la Commission développement durable de la Fédération Cinov
Maël Levet, Bl-Evolution, membre de la CNR, syndicat Cinov Conseil
Valérie Schneider, Schneider Conseil, membre de la CNR, AGIT
Les entreprises de services numériques (ESN)
Les ESN portent une responsabilité directe : elles doivent concevoir, développer et fournir des solutions sobres, inclusives et éthiques, tout en maîtrisant l’empreinte de leurs propres infrastructures. Elles jouent aussi un rôle clé d’accompagnement vers un numérique plus responsable chez leurs clients.
Les entreprises utilisatrices du numérique
Pour les autres entreprises, le numérique est un levier de performance, mais aussi une source d’impact. La responsabilité porte ici sur l’adoption de pratiques numériques durables et inclusives : les choix technologiques, l’usage des outils, la gestion du cycle de vie des équipements ainsi que la réduction des impacts environnementaux et sociaux.
Le numérique comme levier RSE
Enfin, bien utilisé, le numérique devient un levier pour renforcer les démarches RSE : optimisation des ressources, traçabilité, inclusion, économie circulaire… Cela implique l’utilisation des technologies pour améliorer les impacts sociétaux et environnementaux, tout en conjuguant innovation et sobriété pour éviter les effets rebond.
Responsabiliser le numérique, c’est à la fois limiter ses impacts et exploiter son potentiel au service d’une transition durable !
Schéma RSE et numérique
Contributeurs de la Commission numérique responsable (CNR) de la Fédération Cinov :
Angélica Calvet, CS Horizon, présidente de la CNR et de la Fédération Cinov Nouvelle Aquitaine
Anne-Marie Nestier, Artus Consultants, co-pilote du référentiel de labellisation « Engagé RSE », de la Fédération Cinov en partenariat avec l’Afnor
Idriss Kathrada, Inoal, président de la Commission développement durable de la Fédération Cinov
Maël Levet, Bl-Evolution, membre de la CNR, syndicat Cinov Conseil
Valérie Schneider, Schneider Conseil, membre de la CNR, AGIT
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veilleur1
2025-06-06
Bulletin n° 19 B 3
#Principal :
culture numérique
exemples
inspiration
numérique responsable
technique métier
#Secondaire :
entreprise
RSE
Interêt :
stratégie
Média :
actu
Web
Objectif :
comprendre
savoir
Pestel+ :
écologique
technologique
Alors que les entreprises cherchent à rendre leur transformation numérique plus durable, le Sustainable IT Day 2025, tenu le 27 mai à l’Impact Hub de Lausanne, a livré des clés concrètes pour structurer une démarche numérique responsable. DSI, responsables RSE, fournisseurs cloud, institutions publiques et consultants ont partagé leurs retours d’expérience pour aider les organisations à passer à l’action, sans perdre de vue leurs contraintes opérationnelles.
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La deuxième édition du Sustainable IT Day, organisée le 27 mai 2025 à l’Impact Hub de Lausanne par l’Institut du numérique responsable suisse et IT4Future, a rassemblé un écosystème d’acteurs engagés dans la transition numérique durable. Professionnels IT, responsables RSE, dirigeants et prestataires sont venus partager leurs approches, leurs doutes et les moyens concrets de faire progresser leur organisation sur ces enjeux. L’objectif: structurer des stratégies numériques à la fois performantes, sobres et éthiques. Les échanges ont montré qu’au-delà des intentions, ce sont la capacité à embarquer les équipes, la mesure des impacts et l’encadrement des usages qui font la différence.
Structurer à partir du concret
Les interlocuteurs ont rappelé que les démarches numériques responsables ne partent pas toujours d’une volonté stratégique descendante. Dans plusieurs cas, ce sont les équipes qui initient le mouvement. C’est ce qui s’est passé chez Oodrive, où des collaborateurs issus de différents services ont formé un collectif pour faire avancer les questions environnementales, sociales et de gouvernance. Face à cette dynamique interne, la direction a choisi de structurer la démarche en créant un poste de responsable RSE à plein temps, aujourd’hui occupé par Marie-Céline Plourin. «La confiance numérique ne peut plus se limiter à la sécurité ou à la conformité. Elle passe aussi par nos choix sociaux et environnementaux», souligne-t-elle.
Au Groupe Mutuel, des actions concrètes ont fait levier: rationalisation des impressions, prolongation des cycles de renouvellement, collecte de téléphones inutilisés. Ces ajustements ont ouvert un espace de dialogue pour aller vers une approche structurée. Formations, diagnostics et feuilles de route sont désormais à l’agenda. «On s’est rendu compte qu’il y avait déjà un bon terreau, il fallait simplement canaliser cette énergie», confie Steve Vaquin responsable des processus IT au sein du domaine Technologie du Groupe Mutuel.
Une méthode, des outils, un cap
Pour d’autres structures, l’enjeu est de transformer des engagements politiques ou institutionnels en plans d’action concrets. C’est le cas des Transports publics genevois (TPG), engagés dans le plan climat cantonal. Pour Phyo Aung, chargé de la transformation digitale aux TPG, il fallait absolument intégrer le numérique responsable dans la stratégie informatique globale. Une feuille de route a été construite à partir d’un diagnostic de maturité, avec des indicateurs de suivi, un tableau de bord et des objectifs à moyen terme. Certaines mesures ont déjà porté leurs fruits, comme la réduction de l’impact lié aux écrans, qui a chuté de 30% en quelques mois. Plusieurs des intervenants ont insisté sur la nécessité d’éviter les démarches symboliques, en privilégiant des leviers visibles et des actions structurées dans une feuille de route pilotable.
Faire simple, parler juste
Ce qui ressort de ces démarches, c’est l’importance de la méthode, mais aussi du pragmatisme. La majorité des professionnels ont rappelé que vouloir tout mesurer ou tout modéliser avant d’agir pouvait freiner les dynamiques internes. Mieux vaut, selon eux, des estimations simples, directement mobilisables, pour orienter les décisions et enclencher les premiers changements. Ce qui compte avant tout, c’est d’identifier par où commencer, de s’appuyer sur les bons relais internes et de relier les actions aux priorités déjà en place dans l’organisation.
Les arguments purement environnementaux ne suffisent plus à mobiliser. Ivan Mariblanca Flinch, fondateur de Mikuji, le constate tous les jours sur le terrain. Réduction des coûts, conformité réglementaire, attractivité RH ou résilience informatique: les portes d’entrée les plus efficaces sont souvent économiques ou managériales et non écologiques. Cela ne signifie pas qu’il faut renoncer à ses convictions, mais qu’il faut apprendre à les traduire dans le langage de l’entreprise.
Encadrer l’IA sans freiner l’innovation
La montée en puissance de l’intelligence artificielle pose aussi de nouveaux défis. Entre l’inflation des usages, les risques d’effet rebond et l’opacité des modèles, de nombreuses organisations se retrouvent à intégrer un sujet massif sans en maîtriser tous les contours. Certaines tentent d’anticiper. Les TPG, par exemple, ont défini une politique d’encadrement de l’IA générative avant même de lancer les premiers projets. Un cadre a été mis en place à travers des ateliers métiers, des formations internes et des principes d’éthique et de transparence, sans pour autant freiner l’innovation.
Une culture à faire vivre
Selon les spécialistes, le numérique responsable n’est ni une lubie, ni un supplément d’âme. Ils le décrivent comme une capacité à mieux piloter les usages, à interroger les besoins, à rationaliser l’infrastructure. Une compétence stratégique, au service de la performance comme de la durabilité. Et surtout, une démarche vivante, qui commence souvent petit, mais peut transformer en profondeur la culture d’une organisation.
L’événement devrait se poursuivre l’an prochain, avec une nouvelle édition annoncée pour le 19 mai 2026 à Lausanne.
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veilleur1
2025-06-06
Bulletin n° 19 B 1
#Principal :
numérique responsable
technique métier
#Secondaire :
entreprise
RSE
Interêt :
stratégie
tactique
Média :
actu
Web
Objectif :
comprendre
savoir
Pestel+ :
écologique
légal
technologique
Dimanche 27 avril, est paru au Journal officiel un arrêté modifiant celui de 2016 qui fixe les dispositions des contrats entre les éco-organismes de la filière de responsabilité du producteur (REP) chargée de la gestion des déchets d'équipements électriques et électroniques (DEEE) et les professionnels de la gestion des DEEE.
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L'arrêté prévoit que les audits de conformité des opérations de gestion des déchets soient directement réalisés par les éco-organismes. Si l'opérateur le demande, ces audits pourront toutefois être réalisés par des organismes tiers indépendants mandatés par les éco-organismes. Mais les frais seront alors à la charge de l'opérateur.
Initialement, le projet mis en consultation prévoyait que ces audits soient systématiquement réalisés par des organismes tiers indépendants mandatés par l'éco-organisme agréé.
En outre, les contrats devront préciser quelles sont les compensations financières versées aux gestionnaires de déchets par les éco-organismes afin d'assurer l'extraction préservante des batteries en amont du broyage ou de déchiquetage des DEEE. Cette disposition n'était pas inscrite dans le texte mis en consultation.
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veilleur1
2025-06-03
Bulletin n° 19 c 3
#Principal :
exemples
inspiration
technique métier
#Secondaire :
économie sociale et solidaire
mécénat
Interêt :
tactique
Média :
actu
Web
Objectif :
comprendre
savoir
Pestel+ :
écologique
technologique
Du 3 au 11 juin, l'organisme Insertech organise une panoplie d'activités dans le cadre de leur semaine du Numérique Responsable. Une occasion unique d'avoir des formations gratuites, faire réparer vos appareils gratuitement ou vous en procurer de nouveaux à moindre coût!
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On jase souvent de techno, de bons coups pour économiser, et de façons de faire notre part pour la planète.
Saviez-vous qu'il y a un organisme à Montréal qui fait les trois en même temps, et qu'en plus, ils aident des jeunes à se lancer en informatique? C'est Insertech!
Et tenez-vous bien, parce que du 3 au 11 juin 2025, c'est leur Semaine du Numérique Responsable!
C'est l'occasion parfaite pour apprendre comment donner une deuxième vie à nos appareils, faire des aubaines sur de l'équipement reconditionné, et soutenir une superbe mission sociale et environnementale.
C'est quoi Insertech?
Insertech est une entreprise avec une mission sociale et environnementale qu'on a le goût d'encourager!
En plus d'être verte, cette entreprise d'insertion que je parraine depuis près de 20 ans prépare de jeunes adultes en difficulté face à l’emploi au marché du travail en leur offrant une expérience avec les technologies et une expérience de travail salarié d’une durée de 6 mois.
Depuis 1998, Insertech a formé des milliers de jeunes et reconditionné des centaines de milliers de machines!
Depuis 1998, leur équipe a formé des milliers de jeunes et reconditionné des centaines de milliers de machines! - Insertech
Douze mois par année, on peut s'y procurer des ordinateurs recyclés pour pas grand-chose et des ordinateurs neufs et hybrides montés sur place.
Sans compter qu'on peut y faire réparer nos appareils ainsi qu'obtenir du support à distance pour résoudre des problèmes que l'on rencontre avec nos machines.
Quels sont les événements de la Semaine du Numérique Responsable?
Du 3 au 11 juin 2025, Insertech va offrir une panoplie d'événements et d'ateliers dans le but de nous aider avec nos ordinateurs et nous conscientiser sur les bienfaits des ordinateurs reconditionnés.
Consulter le calendrier des événements
Insertech proposera des activités à ses locaux situés au 4820 Rue Molson à Montréal. - Insertech
3 juin: Atelier sur la fin du support de Windows 10
La fin de Windows 10 approche et pour minimiser l'impact de cette décision massive de Microsoft, Insertech offre un atelier en ligne pour comprendre les répercussions et les actions à faire si on a un ordinateur muni de ce système.
3 juin: Fresque du numérique
La Fresque du numérique, c’est quoi ? C'est un atelier ludique, collaboratif et gratuit de 3 heures avec une pédagogie similaire à celle de La Fresque du Climat animé par des membres de la communauté.
En quoi ça consiste ? On vous distribue différents lots de cartes. L’objectif est de trouver en équipe, les liens d’implications entre les cartes pour comprendre de manière ludique les enjeux environnementaux du numérique.
4 juin: Installfest - Mettez Linux sur votre ordinateur
Pour ceux qui ont un ordinateur qui n'est pas compatible avec Windows 11, Insertech va proposer des ateliers pour aider à installer le système Linux.
5 juin: RÉPAROTHON à Insertech
Vous avez un ordinateur, une tablette ou un téléphone défectueux ? Venez rencontrer les bénévoles qui vont vous guider à travers les étapes de diagnostic, de réparation et/ou d’optimisation afin de prolonger la durée de vie de votre appareil.
C'est gratuit, mais le nombre de places est limité. Premier arrivé, premier servi!
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veilleur1
2025-06-02
Bulletin n° 19 A 2
#Principal :
culture numérique
numérique responsable
technique métier
#Secondaire :
entreprise
RSE
Interêt :
stratégie
Média :
actu
Web
Objectif :
comprendre
savoir
Pestel+ :
écologique
technologique
Retour sur les « Rencontres Cifre, la recherche en action ! » autour du thème : «L’empreinte environnementale du numérique au cœur de la recherche».
Un événement tourné vers la recherche appliquée et les enjeux environnementaux du numérique
Le 31 mars 2025, s’est tenue dans les locaux du Cigref à Paris la première édition des « Rencontres Cifre : la recherche en action ! », présidée par Xavier Guchet, professeur de philosophie, d’épistémologie et d’éthique des techniques à l’Université de Technologie de Compiègne (UTC).
Cette séance, organisée par le Cigref en partenariat avec l’ANRT, a offert aux doctorants et docteurs Cifre l’occasion d’échanger avec les grands acteurs du numérique autour d’un enjeu essentiel : l’empreinte environnementale du numérique.
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Trois interventions inspirantes ont mis en lumière la richesse des thèses menées en entreprise grâce au dispositif Cifre :
Bénédicte Kongo (IMT Atlantique / Orange) a présenté une analyse fine des impacts sociétaux, économiques et environnementaux en s’inspirant d’un cadre méthodologique holistique, le DPSIR (Driving Forces-Pressures-State-Impacts-Responses) croisant empreinte environnementale du numérique, son impact sur l’écosystème, et sa viabilité économique.
Adrien Berthelot (ENS Lyon / Octo Technology) a démontré comment il est possible d’évaluer de façon accélérée l’empreinte environnementale d’un système d’information, pour guider les décisions stratégiques.
Thibault Simon (Université de Lille / Orange Innovation) a proposé des outils pour mesurer et réduire concrètement l’empreinte des logiciels.
Ces interventions, dont voici une synthèse ci-dessous, ont permis d’éclairer le rôle essentiel des recherches partenariales dans la transition vers un numérique plus sobre, plus juste, plus responsable.
« DPSIR », un cadre méthodologique de diagnostic et d’action, par Bénédicte Kongo
Un cadre d’analyse pour relier impacts environnementaux et stratégies d’action
Bénédicte Kongo est doctorante Cifre en 1ère année de thèse à l’IMT Atlantique (École doctorale SPIN – Sciences pour l’ingénieur et le numérique), en partenariat avec Orange (Lannion). Son sujet de recherche porte sur les « Impacts environnementaux, économiques, sociaux, et sociétaux des infrastructures numériques ».
Bénédicte Kongo rappelle le contexte dans lequel nous nous situons : le numérique représente aujourd’hui 4% des émissions mondiales de carbone. Si rien n’est fait, le numérique pourrait représenter 40% des émissions mondiales d’ici à 2024 (Belkhir et Elmeligi, 2018).
Bénédicte Kongo propose dans ses travaux de recherche un cadre méthodologique qui combine évaluation (de l’empreinte environnementale du numérique) et action (pour arriver à un numérique plus soutenable).
Plusieurs normes, cadres méthodologiques existent déjà comme la norme ITU-T L.1410 ou le référentiel par catégorie de produit (RCP) des services numériques de l’ADEME. Ces méthodes se basent sur l’analyse de cycle de vie (ACV), une approche multicritère permettant d’évaluer l’empreinte environnementale d’un produit ou service tout au long de son cycle de vie, de l’extraction des matières à la fin de vie.
Mais ces référentiels se concentrent majoritairement sur le changement climatique et quelques indicateurs additionnels. L’impact sur la biodiversité par exemple est très peu pris en compte. L’ACV se concentre aussi beaucoup sur les produits et services de l’entreprise sans prendre nécessairement en compte l’ensemble des acteurs de l’écosystème concerné.
De la méthode à la transformation des écosystèmes
Bénédicte Kongo propose alors de s’inspirer du modèle DPSIR afin de prendre en compte ces différentes composantes. DPSIR signifie : Driving forces (forces motrices) ; Pressures (pressions) ; State (Etat) ; Impacts ; Responses (Réponses)
Ce modèle a été développé par l’Agence européenne pour l’environnement en 1999. Il permet une analyse systémique des relations entre la société et l’environnement. Il peut être utilisé pour éclairer la prise de décision et le passage à l’action. Ce modèle s’adressait initialement aux politiques pour adapter les politiques publiques. Mais il est aussi adapté aux entreprises car il permet :
D’évaluer de manière holistique l’impact environnemental d’un produit/service/projet.
D’évaluer les risques, opportunités et dépendances de l’entreprise par rapport à la nature.
De remodeler les activités de l’entreprise si nécessaire.
Le cadre DPSIR établit une série de liens de causalité. Les facteurs de pression (secteurs économiques, activités humaines) entraînent des pressions (changement d’utilisation des terres et des mers, pollution, surexploitation des espèces, changement climatique, espèces invasives), qui influencent l’état de la nature (conditions physiques, chimiques et biologiques), et génèrent des impacts sur les écosystèmes, la santé humaine et leurs fonctions. Ces éléments conduisent finalement à des réponses politiques (définition des priorités, fixation d’objectifs, indicateurs).
Dans le cadre des travaux de recherche de Bénédicte Kongo, ce modèle permettra d’évaluer l’impact de scénarios pour atteindre la neutralité carbone en entreprise ou dans la société.
L’analyse des impacts à travers le modèle DPSIR met en évidence la nécessité de l’implication de multiples acteurs dans l’évaluation de l’empreinte environnementale, soulignant ainsi l’importance d’un écosystème d’acteurs structuré et collaboratif. Face aux défis du changement climatique, une approche purement technologique ou centrée sur un seul acteur ne saurait suffire. Il est donc essentiel de favoriser une synergie entre tous les acteurs, de redéfinir l’écosystème et de renforcer les liens (nouveaux modèles d’affaires, …) qui les unissent pour une action collective plus efficace de réduction de l’empreinte environnementale.
Empreinte environnementale du numérique : quels leviers de réductions pour quelles échelles ? Par Adrien Berthelot
De l’importance des ACV (analyses de cycle de vie) et d’une évaluation multicritère
Adrien Berthelot est docteur de l’Ecole Normale Supérieure de Lyon (École Doctorale Informatique et Mathématiques), et a réalisé sa thèse Cifre en partenariat avec Octo Technology et Inria, de novembre 2021 à novembre 2024.
Les travaux de recherche d’Adrien Berthelot ont porté sur l’apport de l’analyse de cycle de vie (ACV) de services numériques dans l’évaluation de l’empreinte environnementale complète d’un usage numérique. Il insiste sur la prise en compte essentiel de tout l’écosystème technique que couvrent nos usages numériques, qui peuvent être définis comme « des consommations de services reposant autant sur des terminaux individuels que sur des infrastructures de communication, calcul et stockage. »
Il insiste sur l’importance fondamentale de ne pas réduire les évaluations de l’empreinte du numérique à la seule consommation d’électricité. La prise en compte de multiples indicateurs est essentielle si l’on veut avoir une vision globale. Ils permettent d’évaluer pour tout le cycle de vie par exemple l’acidification des océans, l’utilisation de ressources en minéraux et métaux, l’utilisation de ressources fossiles, les radiations ionisantes, la consommation en eau, etc.
Les évaluations ACV permettent d’éviter les transferts d’impacts tels que :
Les possibles transferts géographiques, comme le fait de délocaliser des tâches sur des data centers à l’étranger;
Les transferts entre phases du cycle de vie : multiplier les systèmes distribués sans-fil type IoT, qui consomment moins à l’usage mais plus en fabrication ;
Les transferts entre les impacts eux-mêmes : déplacer des tâches de data center dans une région qui produit de l’électricité issue d’énergie verte comme le solaire ou l’éolien, mais avec la nécessité de consommer beaucoup d’eau dans une région qui peut être en stress hydrique.
Étude de cas : l’empreinte environnementale de l’IA générative
Adrien Berthelot nous a partagé deux cas d’usage permettant d’illustrer les apports de l’ACV. L’un de ces cas d’usage portait sur un service d’intelligence artificielle générative. Lorsque nous parlons de l’empreinte de l’IA, nous pensons communément à l’impact de son usage ou à son coût énergétique en termes d’apprentissage. Or, le périmètre ACV montre la complexité de bout en bout d’une véritable évaluation de l’empreinte d’un service IA générative. Ainsi une ACV dite « attributionnel » doit prendre en compte : les terminaux utilisateurs, les réseaux, l’hébergement web, une inférence faite dans un GPU d’un data center, l’entraînement du modèle, ou encore le stockage des données servant à l’entraînement.
Les résultats permettent de mieux comprendre la distribution de l’empreinte entre les différentes parties du service. Trois grands pôles ressortent sur la distribution des impacts : l’équipement, l’inférence et l’entraînement. En revanche, il n’y a pas une unique catégorie qui domine l’ensemble des impacts.
L’approche ACV fait cependant l’objet de nécessaires hypothèses. Par exemple, le taux d’utilisation actif des serveurs a dû faire l’objet d’une hypothèse chez un cloud provider qui n’occupe pas à 100% toutes ses machines. Le taux d’utilisation actif (AUR) est toujours difficile à établir. L’approche « service » fait également partie des limites de la thèse d’Adrien Berthelot, due à la complexité d’évaluation des différentes couches à prendre en compte dans les services d’IA. En effet, en plus du modèle de fondation de l’IA, s’ajoutent des coûts d’entrainement sur des données d’entreprises, et des entraînements supplémentaires dit « fine tuning » à l’échelle de l’utilisation et des sessions d’utilisation.
En conclusion, la question qui devrait se poser ne serait-elle pas désormais : comment un service numérique influence les différentes infrastructures dont il bénéfice ? On pourrait ainsi conceptualiser les différentes parties du service numérique comme des infrastructures permettant au logiciel de s’exécuter pour satisfaire le besoin de l’utilisateur. Ainsi, les terminaux et les sous-services qu’ils intègrent (le transport des données via les réseaux, le stockage ou le traitement de ces données..) peuvent être évalués comme étant en soi une partie d’une infrastructure spécialisée.
Le manuscrit de thèse d’Adrien Berthelot ainsi que l’ensemble de ses travaux sont disponibles à cette adresse : https://adrien-berthelot.fr/
...
veilleur1
2025-05-26
Bulletin n° 18 A 3
#Principal :
culture numérique
exemples
#Secondaire :
collectivités
Interêt :
stratégie
Média :
actu
Web
Objectif :
comprendre
savoir
Pestel+ :
écologique
social
technologique
Le podcast « Court-circuit », soutenu par le ministère de la Culture dans le cadre du programme de recherche-action Augures Lab numérique responsable dans la culture, est désormais disponible en ligne. Il permet aux professionnels du secteur culturel de se former de manière autonome au numérique responsable.
...
Pour les professionnels de la culture, il n’est pas toujours simple de naviguer dans les opportunités offertes par le numérique. Médiation numérique, métavers, intelligence artificielle, sont autant de technologies attrayantes pour le secteur culturel. Mais dans le même temps, les impacts environnementaux, éthiques et sociaux du numérique doivent aussi inciter à en avoir un usage réfléchi.
Le podcast Court-Circuit permet à tous les professionnels de la culture de monter en compétence sur le sujet du numérique culturel responsable et ainsi d’agir pour un secteur culturel plus durable.
Quels sont les impacts écologiques, éthiques et sociaux du numérique ? Comment (re)penser les usages culturels du numérique ? Quelles bonnes pratiques métier intégrer pour un usage du numérique plus responsable dans la culture ? En 10 épisodes, spécialistes du numérique responsable et acteurs culturels échangent autour de ces problématiques cruciales pour les métiers du secteur culturel.
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veilleur1
2025-05-26
Bulletin n° 18 A 3
#Principal :
culture numérique
numérique responsable
technique métier
#Secondaire :
économie sociale et solidaire
Média :
actu
Web
Objectif :
savoir
Pestel+ :
écologique
économique
social
technologique
La journée de lancement du programme interdisciplinaire MAT-PULSE de LUE s'est déroulée le mardi 29 avril à l'abbaye des Prémontrés (Pont-à-Mousson) et a regroupé près de 160 personnes autour d'une trentaine de présentations et d'une quarantaine de poster avec pour maitre mot le rayonnement d'une recherche interdisciplinaire autour du numérique responsable ! Retour sur cette journée !
...
C’est dans le magnifique cadre de l’Abbaye des Prémontrés à Pont-à-Mousson que s’est déroulée la journée de lancement du programme interdisciplinaire MAT-PULSE (Materials and Physics @ Ultimate Scale: Nanotech for a sustainable digital world) de l'initiative d'excellence Lorraine (ex-Lorraine Université d’Excellence) le mardi 29 avril dernier.
Vers un monde numérique plus responsable
MAT-PULSE est un programme interdisciplinaire qui s'attaque aux défis environnementaux posés par l'essor du numérique. Ce programme novateur réunit environ 200 chercheurs du monde entier pour imaginer des technologies plus durables et performantes et ouvre la voie à un numérique responsable et adopte une approche profondément interdisciplinaire. En effet, alors que le monde numérique se développe rapidement, notamment avec l'Internet des objets (IoT) et l'intelligence artificielle, l'empreinte énergétique et l'épuisement des ressources deviennent des enjeux critiques. En s'appuyant sur des recherches fondamentales en science des matériaux à des échelles nanométriques, le programme MAT-PULSE vise à réduire la consommation d'énergie des dispositifs électroniques futurs, tout en améliorant leur efficacité et en minimisant l'impact environnemental.
Une démarche volontairement interdisciplinaire
Cet évènement a rassemblé environ 160 personnes autour des domaines scientifiques clés de MAT-PULSE que sont les matériaux et l'IA, l'optoélectronique, la photonique, les matériaux intelligents pour les MEMS, et la spintronique.
Après une introduction par Benoit Grasser, directeur exécutif de l'initiative d'excellence Lorraine (ex-LUE) et Alain Hehn, Vice-Président du conseil scientifique, et la présentation du programme par Dominik Schaniel, co porteur du programme MAT-PULSE avec Stéphane Mangin, la journée s’est articulée autour de plusieurs sessions clés :
Présentation des 5 champs scientifiques : Materials & AI (Laurent Chaput), opto-electronics (Hervé Rinnert), photonics (Germano Montemezzani), smart materials for MEMS (Omar Elmazria) et spintronics (Stéphane Mangin)
Présentation des 7 plateformes techniques : Biological Materials (Marine Amouroux), High-Performance Computing (Arshak Tsaturyan), Nano-Magnetism (Stephane Suire), Nano-Material Growth (Danielle Pierre), Nano & Micro Patterning (Thierry Aubert), Optoelectronics (Thomas Kauffmann) et Structural Characterization (Sébastien Pillet)
Présentation des 8 Thematic Initiatives : Device Integration (Brunelle Marche), Education (Sami Hage-Ali), Environmental Impact (Alexandre Nominé), Health Impact (Henri-Pierre Lassalle), Open Science (Nicolas Fressengeas), Outreach activities (Hélène Fischer), Social Impact (Jonathan Simon), Technology Transfer (Jérôme Emonot)
Présentation des premiers sujets de recherche de MAT-PULSE
Deux sessions posters ont permis aux participants de découvrir les différentes composantes de MAT-PULSE ainsi que les sujets de recherche en cours : beaucoup d’interactions ont eu lieu dans le but de développer l’interdisciplinarité et de lancer de nouveaux projets de recherche.
Une journée très dense (une trentaine de présentations orales, une quarantaine de posters) qui reflète toute la richesse des sujets traités et la volonté et la motivation de chacun de participer au développement de ce programme pour un monde numérique plus durable…
Les discussions et échanges ont continué autour d’un buffet pour clôturer cette journée de lancement.
Vers un monde numérique plus responsable
MAT-PULSE est un programme interdisciplinaire qui s'attaque aux défis environnementaux posés par l'essor du numérique. Ce programme novateur réunit environ 200 chercheurs du monde entier pour imaginer des technologies plus durables et performantes et ouvre la voie à un numérique responsable et adopte une approche profondément interdisciplinaire. En effet, alors que le monde numérique se développe rapidement, notamment avec l'Internet des objets (IoT) et l'intelligence artificielle, l'empreinte énergétique et l'épuisement des ressources deviennent des enjeux critiques. En s'appuyant sur des recherches fondamentales en science des matériaux à des échelles nanométriques, le programme MAT-PULSE vise à réduire la consommation d'énergie des dispositifs électroniques futurs, tout en améliorant leur efficacité et en minimisant l'impact environnemental.
Une démarche volontairement interdisciplinaire
Cet évènement a rassemblé environ 160 personnes autour des domaines scientifiques clés de MAT-PULSE que sont les matériaux et l'IA, l'optoélectronique, la photonique, les matériaux intelligents pour les MEMS, et la spintronique.
Après une introduction par Benoit Grasser, directeur exécutif de l'initiative d'excellence Lorraine (ex-LUE) et Alain Hehn, Vice-Président du conseil scientifique, et la présentation du programme par Dominik Schaniel, co porteur du programme MAT-PULSE avec Stéphane Mangin, la journée s’est articulée autour de plusieurs sessions clés :
Présentation des 5 champs scientifiques : Materials & AI (Laurent Chaput), opto-electronics (Hervé Rinnert), photonics (Germano Montemezzani), smart materials for MEMS (Omar Elmazria) et spintronics (Stéphane Mangin)
Présentation des 7 plateformes techniques : Biological Materials (Marine Amouroux), High-Performance Computing (Arshak Tsaturyan), Nano-Magnetism (Stephane Suire), Nano-Material Growth (Danielle Pierre), Nano & Micro Patterning (Thierry Aubert), Optoelectronics (Thomas Kauffmann) et Structural Characterization (Sébastien Pillet)
Présentation des 8 Thematic Initiatives : Device Integration (Brunelle Marche), Education (Sami Hage-Ali), Environmental Impact (Alexandre Nominé), Health Impact (Henri-Pierre Lassalle), Open Science (Nicolas Fressengeas), Outreach activities (Hélène Fischer), Social Impact (Jonathan Simon), Technology Transfer (Jérôme Emonot)
Présentation des premiers sujets de recherche de MAT-PULSE
Deux sessions posters ont permis aux participants de découvrir les différentes composantes de MAT-PULSE ainsi que les sujets de recherche en cours : beaucoup d’interactions ont eu lieu dans le but de développer l’interdisciplinarité et de lancer de nouveaux projets de recherche.
Une journée très dense (une trentaine de présentations orales, une quarantaine de posters) qui reflète toute la richesse des sujets traités et la volonté et la motivation de chacun de participer au développement de ce programme pour un monde numérique plus durable…
Les discussions et échanges ont continué autour d’un buffet pour clôturer cette journée de lancement.
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veilleur1
2025-05-25
Bulletin n° 18 A 1
#Principal :
exemples
numérique responsable
#Secondaire :
économie sociale et solidaire
entreprise
mécénat
région GrandEst
RSE
Interêt :
stratégie
tactique
Média :
actu
Web
Objectif :
comprendre
savoir
Pestel+ :
écologique
économique
social
technologique
Dans un monde où l’accès au numérique conditionne désormais l’accès au savoir, il n’est plus acceptable que des étudiants soient freinés dans leurs parcours par défaut de matériel informatique. Et pourtant, cette réalité touche encore trop de jeunes aujourd’hui. C’est cette conviction partagée qui a donné naissance à une collaboration engagée entre la Fondation Boulanger et la Fondation ID+ Lorraine, avec le soutien actif de l’Université de Lorraine.
Ce partenariat n’offre pas seulement un ordinateur : il envoie un message fort. Celui que la réussite étudiante est l’affaire de tous, et que chaque geste compte pour construire un avenir plus équitable, plus solidaire et plus ouvert. Le 21 mai 2025, 15 étudiants de l’Université de Lorraine ont reçu un ordinateur portable neuf dans le cadre de ce partenariat porteur d’avenir, au magasin Boulanger de Metz Augny.
Ce partenariat n’offre pas seulement un ordinateur : il envoie un message fort. Celui que la réussite étudiante est l’affaire de tous, et que chaque geste compte pour construire un avenir plus équitable, plus solidaire et plus ouvert. Le 21 mai 2025, 15 étudiants de l’Université de Lorraine ont reçu un ordinateur portable neuf dans le cadre de ce partenariat porteur d’avenir, au magasin Boulanger de Metz Augny.
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« Je suis très heureux du soutien de la fondation Boulanger envers les étudiants de l'Université de Lorraine via le renouvellement de la collaboration avec la Fondation ID+ Lorraine. En effet, la précarité numérique est très présente sur les campus avec des besoins toujours plus importants. Comment imaginer suivre des cours, travailler sur ses projets, s'informer, s'entrainer et s'entre-aider sans un PC portable ? Par sa générosité, le fondation Boulanger va faire des heureux. Merci ! »
— Vincent QUEUDOT, Directeur de la Fondation ID+ Lorraine
La Fondation ID+ Lorraine, issue de la coopération entre l’Université de Lorraine et le CHRU de Nancy, agit depuis sa création pour soutenir des projets à fort impact humain. En s’associant à la Fondation Boulanger, acteur reconnu de l’inclusion numérique, elle renforce son engagement au plus près des réalités étudiantes.
Des étudiants au cœur des préoccupations
Les 15 étudiants bénéficiaires ont été sélectionnés sur critères sociaux, en lien avec les services de l’Université de Lorraine. Ils suivent des cursus variés, dans des disciplines différentes, mais partagent un même besoin : étudier dans des conditions dignes, avec les outils indispensables à leur réussite. Cet accompagnement vise à réduire la fracture numérique, à lutter contre l’isolement, et à redonner confiance à celles et ceux qui, malgré des difficultés, continuent de croire en leur avenir.
Ce partenariat entre les deux fondations ne se limite pas à une opération ponctuelle. Il s’inscrit dans une vision commune et durable : celle d’un territoire qui ne laisse aucun étudiant de côté, qui investit dans le potentiel de sa jeunesse et qui croit en l’éducation comme levier de justice sociale et d’innovation.
Merci à la Fondation Boulanger, les directeurs des magasins Boulanger de Metz Augny et Metzanine, la Fondation ID+ Lorraine ainsi qu'à l'Université de Lorraine pour leur présence et leur mobilisation pour les étudiants !
— Vincent QUEUDOT, Directeur de la Fondation ID+ Lorraine
La Fondation ID+ Lorraine, issue de la coopération entre l’Université de Lorraine et le CHRU de Nancy, agit depuis sa création pour soutenir des projets à fort impact humain. En s’associant à la Fondation Boulanger, acteur reconnu de l’inclusion numérique, elle renforce son engagement au plus près des réalités étudiantes.
Des étudiants au cœur des préoccupations
Les 15 étudiants bénéficiaires ont été sélectionnés sur critères sociaux, en lien avec les services de l’Université de Lorraine. Ils suivent des cursus variés, dans des disciplines différentes, mais partagent un même besoin : étudier dans des conditions dignes, avec les outils indispensables à leur réussite. Cet accompagnement vise à réduire la fracture numérique, à lutter contre l’isolement, et à redonner confiance à celles et ceux qui, malgré des difficultés, continuent de croire en leur avenir.
Ce partenariat entre les deux fondations ne se limite pas à une opération ponctuelle. Il s’inscrit dans une vision commune et durable : celle d’un territoire qui ne laisse aucun étudiant de côté, qui investit dans le potentiel de sa jeunesse et qui croit en l’éducation comme levier de justice sociale et d’innovation.
Merci à la Fondation Boulanger, les directeurs des magasins Boulanger de Metz Augny et Metzanine, la Fondation ID+ Lorraine ainsi qu'à l'Université de Lorraine pour leur présence et leur mobilisation pour les étudiants !
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veilleur1
2025-05-25
Bulletin n° 18 A 2
#Principal :
culture numérique
exemples
technique métier
#Secondaire :
entreprise
région GrandEst
Interêt :
stratégie
Média :
actu
Web
Pestel+ :
politique
technologique
EDF vient de lancer officiellement un appel à manifestation d'intérêt (AMI) pour accueillir des centres de données. Sur trois emplacements identifiés en France, deux sont situés en Moselle sur des terrains inutilisés.
...
Attirer en France des centres de données, communément appelés data-centers, très gourmands en énergie, c'était un des enjeux du sommet de l'intelligence artificielle (IA) à Paris en février 2025. Dans ce domaine, EDF espère tirer son épingle du jeu. Le groupe électricien français s'est clairement positionné pour accompagner les acteurs numériques avec son offre d'implantation sur des terrains à louer de son patrimoine foncier et "déjà raccordés au réseau électrique".
Parmi ces sites identifiés, trois emplacements ont été révélés. Il s'agit de Montereau-Vallée-de-la-Seine (Seine-et-Marne), mais aussi La Maxe et Richemont en Moselle. La centrale à charbon de La Maxe, fermée en 2015, et sa voisine de Richemont, qui utilisaient du gaz issu des hauts-fourneaux jusqu'en en 2011, sont toujours en déconstruction. EDF espère tirer parti de ces terrains en jachère industrielle, symboles d'un passé sidérurgique en Lorraine. Il s'agit aussi de proposer à des investisseurs une électricité abondante grâce à son parc nucléaire. Après l’État et la SNCF, EDF est le troisième propriétaire foncier français avec 45.000 hectares.
Ces centres de données dédiés à l'IA sont des gigantesques bâtiments qui stockent les données et fournissent les énormes capacités de calcul requises. Les opérateurs numériques sont en pleine course à l'implantation de ces sites qui nécessitent une prise électrique géante sur le réseau pour satisfaire leurs appétits voraces en énergie. Les premiers projets, dont la puissance sera supérieure à plusieurs centaines de mégawatts, pourraient sortir de terre dans les prochaines années.
Parmi ces sites identifiés, trois emplacements ont été révélés. Il s'agit de Montereau-Vallée-de-la-Seine (Seine-et-Marne), mais aussi La Maxe et Richemont en Moselle. La centrale à charbon de La Maxe, fermée en 2015, et sa voisine de Richemont, qui utilisaient du gaz issu des hauts-fourneaux jusqu'en en 2011, sont toujours en déconstruction. EDF espère tirer parti de ces terrains en jachère industrielle, symboles d'un passé sidérurgique en Lorraine. Il s'agit aussi de proposer à des investisseurs une électricité abondante grâce à son parc nucléaire. Après l’État et la SNCF, EDF est le troisième propriétaire foncier français avec 45.000 hectares.
Ces centres de données dédiés à l'IA sont des gigantesques bâtiments qui stockent les données et fournissent les énormes capacités de calcul requises. Les opérateurs numériques sont en pleine course à l'implantation de ces sites qui nécessitent une prise électrique géante sur le réseau pour satisfaire leurs appétits voraces en énergie. Les premiers projets, dont la puissance sera supérieure à plusieurs centaines de mégawatts, pourraient sortir de terre dans les prochaines années.
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veilleur1
2025-05-25
Bulletin n° 18 A 2
#Principal :
culture numérique
exemples
technique métier
#Secondaire :
entreprise
Interêt :
opérationnel
tactique
Média :
actu
Web
Objectif :
comprendre
savoir
En octobre prochain, Microsoft cessera de fournir des mises à jour pour Windows 10. Les machines encore en circulation seront rendues logiciellement obsolètes par Microsoft. Un problème à la fois écologique et social.
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Dans une salle polyvalente au fin fond du 11e arrondissement de Paris se sont réunis la semaine dernière des militants et militantes pour un numérique plus inclusif. À l’appel de l’association Halte à l’Obsolescence Programmée, des associations, professionnels et citoyens se sont réunis pour débattre de la fin de vie de Windows 10.Débranché à partir du 14 octobre 2025, on estime que le système d’exploitation star de Microsoft tourne encore sur environ 250 millions de machines. De quoi générer beaucoup, beaucoup de déchets électroniques plus ou moins viables, mais aussi de compliquer la vie de milliers de personnes plus ou moins précaires et éloignés du numérique.
Windows 10 "prétendue obsolète"
Selon Alizée Colin, responsable dans l’association « La Fresque du Numérique », le problème est d'autant plus grave quand on sait que "le sac à dos écologique d’un ordinateur portable c’est plus de 800 kg de matière excavée ", les chiffres montent vite, note Alizée Colin.D’après des chiffres publiés par l’association GreenIT, le renouvellement provoqué par l’abandon de Windows 10 pourrait générer jusqu’à 37 millions de tonnes d’équivalent CO2, soit 10 % des émissions annuelles de gaz à effet de serre de la France. Bien évidemment, les machines sous Windows 10 ne cesseront pas de fonctionner du jour au lendemain et toutes ne seront pas renouvelées derechef, mais elles seront rendues vulnérables aux failles de sécurité, abandonnées progressivement par les équipes de développement et lentement laissés pour compte.
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Ou plutôt elles seront "prétendues obsolètes", corrige Frédéric Urbain, porte-parole de l’association Framasoft. "Ces machines fonctionnent très bien, elles ne seront obsolètes que du point de vue de Microsoft", ajoute celui qui a fait de la défense du logiciel libre son cheval de bataille. Interrogé d’ailleurs sur un possible salut du côté de Linux, Frédéric Urbain s’affiche enthousiaste, mais prudent. "On peut utiliser le logiciel libre et ça va très bien fonctionner", mais "pour les gens qui sont dans une phase de retour à l’emploi, si on leur donne un Linux, ils ne vont pas avoir le même OS que ce qu’ils ont dans l’entreprise et ça pourrait être un handicap".
Un coût impossible à assumer pour beaucoup
Car la fin de Windows 10 n’est pas qu’un problème écologique. Pour une partie de la population, notamment les plus précaires, c’est un obstacle de plus pour accéder au numérique. "8 millions de Français ne peuvent déjà pas s’équiper en matériel informatique faute de moyens", pose Arthur Aubree, chef de projet chez Emmaüs Connect "avec Windows 11 ce chiffre va avoir tendance à augmenter".En effet, le dernier système d’exploitation de Microsoft requiert des caractéristiques techniques plus exigeantes que son prédécesseur, faisant mécaniquement augmenter le prix des machines. Le secteur du reconditionné, avec lequel travaille Emmaüs pour offrir des PC aux populations les moins fortunées, est particulièrement touché puisqu’il récupère des machines déjà vieilles d’il y a quelques années. Or "si on est antérieur à la 8e génération d’Intel, ça ne va plus passer", soupire le responsable. "Beaucoup des machines achetées pendant le Covid ne sont pas compatibles", continue Arthur Aubrée.
"8 millions de Français ne peuvent déjà pas s’équiper en matériel informatique faute de moyens. Avec Windows 11 ce chiffre va avoir tendance à augmenter"
Arthur Aubrée, Emmaüs Connect
Acheter neuf étant hors de propos pour les moins aisées, il faut anticiper. Payer pour une prise en charge étendue ? Impossible, Microsoft facture le service 30 €, soit un quart voir un tiers des prix des ordinateurs récupérés chez Emmaüs. Passer sur Linux ? Possible, mais on retrouve les problématiques évoquées plus haut à propos de l’acclimatation et de la compatibilité du système avec d’éventuelles contraintes professionnelles.Alors, pour le moment, la réponse des associations d’aide aux précaires faces à l’abandon de Microsoft est double. D’un côté, on récupère les PC éligibles à Windows 11 pour les distribuer à celles et ceux qui en ont le plus besoin, et, de l’autre, on blinde Windows 10 avec un antivirus et quelques bons conseils pour éviter le pire. "C’est certes un drame écologique, mais aussi social pour les gens qui ne pourront plus utiliser leur machine", explique-t-on chez Emmaüs.
Le système D comme seule solution
En attendant d’avoir un débat plus large sur l’obsolescence logicielle, la durée de vie des produits ou sur la nécessité de « s’organiser collectivement à l’abri des géants de la tech », ajoute un participant à la table ronde, la solution est donc une bonne dose de système D.
En attendant, la fin de vie annoncée de Windows 10 n’a pas que des conséquences délétères. "C’est intéressant pour nous, on aura l’occasion de récupérer plein de machines dont les gens se débarrasseront", plaisante Arthur Aubrée dans un sourire à moitié jaune.
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veilleur1
2025-05-25
Bulletin n° 18 A 3
#Principal :
culture numérique
exemples
technique métier
#Secondaire :
collectivités
économie sociale et solidaire
RSE
Interêt :
stratégie
Média :
actu
Web
Objectif :
comprendre
savoir
Pestel+ :
écologique
économique
social
technologique
Pour le secteur culturel, le numérique représente de nombreuses opportunités. Il a aussi un impact écologique très important, impossible à négliger dans un contexte de crise climatique. Depuis 2022, le dispositif Augures Lab Numérique responsable dans la Culture élabore, avec les acteurs de la Culture volontaires, des solutions concrètes pour les aider à naviguer entre promesses technologiques et impératifs écologiques.
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Le dispositif
Les Augures Lab numérique responsable est un programme de recherche-action collaboratif qui accompagne sur huit mois des acteurs de la Culture, dans la recherche et le développement en commun de solutions concrètes pour un numérique responsable.
Le dispositif est encadré par Les Augures, une association fondée en 2021 qui accompagne les acteurs culturels dans leur transition écologique, et CTRL S, une agence de design et d’innovation entièrement axée sur l’écoconception. Le programme est financé par le ministère de la Culture.
Illustration_Problématisation_Augures_Lab_Numérique_ Responsable2022.PNG
Photo de la phase de problématisation - Augures Lab Numérique responsable (2022)
© Les Augures et Ctrl S
Les participants bénéficient d’une mise à niveau sur les enjeux écologiques et le numérique responsable, puis définissent collectivement trois problématiques précises en matière de numérique culturel. En s’appuyant sur une enquête de terrain, ils réfléchissent ensuite ensemble à un outil à développer pour répondre à chaque problématique : documents de sensibilisation, outils de mesure, expérimentation… Ces solutions sont ensuite prototypées.
Les grandes étapes des Augures Lab Numérique responsable :
Sensibilisation : mise à niveau des participants sur les enjeux de sobriété numérique ;
Problématisation : Les organisateurs proposent plusieurs thématiques. A partir de celles-ci, les participants définissent ensemble 3 grandes problématiques, par exemple :
Communication et publics : Quelles solutions pour concilier enjeu de visibilité et éco-responsabilité dans l’élaboration d’une stratégie de communication sur les réseaux sociaux ?
Archivage : Comment mettre en œuvre une politique de conservation et d'archivage soutenable ?
Enquête de terrain : l'association les Augures et Ctrl S réalisent une enquête de terrain pour chacune des problématiques identifiées ;
Idéation : Les résultats des enquêtes de terrain sont communiqués aux participants. A la lumière des données récoltées, ils réfléchissent collectivement aux outils concrets qui pourraient être développés pour répondre aux problématiques de départ ;
Prototypage : L'association Les Augures et Ctrl S créent les outils imaginés ;
Restitution : Un bilan final est organisé et les outils sont rendus publics et mis à disposition de tous gratuitement.
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veilleur1
2025-05-25
Bulletin n° 18 A 3
#Principal :
culture numérique
exemples
inspiration
#Secondaire :
collectivités
entreprise
Interêt :
stratégie
Média :
actu
Papier
Web
Objectif :
comprendre
savoir
Pestel+ :
écologique
technologique
L'ancienne ville gazière du Sud-Ouest s'impose comme un site clé pour les terres rares en France. L'investissement de Less Common Metals et les ambitions européennes dans ce secteur stratégique marquent une étape importante.
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Au sommet Choose France, les annonces ne concernent pas seulement les data centers. La société britannique Less Common Metals a indiqué qu'elle envisageait d'investir 110 millions d'euros dans une usine de production de métaux et d'alliages de terres rares. Cet investissement devrait entraîner la création de 100 à 140 emplois.
veilleur1
2025-05-25
Bulletin n° 18 A 3
#Principal :
exemples
inspiration
numérique responsable
#Secondaire :
économie sociale et solidaire
Interêt :
tactique
Média :
actu
Papier
Web
Objectif :
savoir
Pestel+ :
écologique
économique
politique
social
technologique
Avec leur entreprise Recordi, les élèves mini-entrepreneurs du collège Abel-Minard de Tonnerre ont décidé de se lancer sur le marché de l’ordinateur reconditionné, à partir des anciens PC stockés dans les placards et greniers de l’établissement et même d’autres, comme celui de Noyers.
...
Les mini-entrepreneurs du collège Abel-Minard de Tonnerre ont déjà vendu près d’une quarantaine d’ordinateurs au sein même de leur établissement. Une vente au grand public va être lancée dans les jours à venir, en partenariat avec Pierre pôle et compagnie, l’association d’insertion tonnerroise.
Le second challenge qu’ils auront à relever se déroulera jeudi 22 mai 2025 au stade Gaston-Gérard de Dijon (Côte-d'Or). Préparés comme des sportifs, les collégiens présenteront leur projet au concours régional des mini-entreprises, organisé par Entreprendre pour apprendre (EPA). Ils essaieront de faire aussi bien que leurs aînés. En effet, l’établissement a déjà un beau palmarès à son actif, décrochant le titre de champion de France en 2018 et 2019.
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À Vaulichères, les habitants veulent cultiver leur tranquillité
« Reconditionner aujourd’hui pour l’éducation de demain »
Cette année, les élèves proposent un projet à tiroirs particulièrement audacieux, en s’insérant dans le domaine de l’économie sociale et solidaire. Avec leur entreprise Recordi, ils ont décidé de se lancer sur le marché de l’ordinateur reconditionné à partir des anciens PC qui étaient stockés dans les placards et les greniers de l’établissement et même d’autres, comme celui de Noyers.
Une façon de donner une seconde vie à des outils qui étaient obsolètes pour le commun des utilisateurs, mais que les élèves ont reboostés dans le but d’en faire des machines particulièrement performantes pour de la bureautique et internet. Leur slogan : « Reconditionner aujourd’hui pour l’éducation de demain. »
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veilleur1
2025-05-14
Bulletin n° 18 A 3
#Principal :
inspiration
numérique responsable
technique métier
#Secondaire :
entreprise
RSE
Interêt :
stratégie
Média :
actu
Web
Objectif :
comprendre
savoir
Pestel+ :
écologique
technologique
A propos de la Région
La chaîne logistique, un maillon fort du Numérique Responsable
Une expérience pilote a permis à la cellule Numérique Responsable de l’orchestrateur numérique régional Paradigm de valider un gain potentiel de 74% des émissions de CO2 liées à la livraison de PC portables. Ce projet innovant est le fruit d’une collaboration avec le Port de Bruxelles et Urbike.
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Les petits ruisseaux, c’est bien connu, font les grandes rivières. C’est vrai aussi en matière de réduction de l’impact environnemental du numérique. 5% des émissions carbone du cycle de vie des équipements IT sont, ainsi, liés à leur transport (contre leur fabrication qui, à elle seule, pèse pour 60%).
Il y a un réel intérêt à se pencher aussi sur les possibilités de mettre en place des alternatives à la chaîne logistique qui mène du fabricant, par exemple d’un PC portable, à son utilisateur. Outre les émissions de CO2, pensons par exemple à la contribution du transport routier à la congestion du trafic, particulièrement en milieu urbain comme c’est le cas en Région bruxelloise.
C’est dans cette optique que la cellule Numérique Responsable de Paradigm a imaginé un projet-pilote visant à remplacer les modes de transport les plus carbonés (typiquement : l’avion et le camion) par des solutions « low carbon » (le bateau ou la péniche, le train, le vélo cargo). Paradigm s’est associé pour l’occasion à deux acteurs bruxellois du secteur logistique : le Port de Bruxelles, en connexion directe avec celui d’Anvers, et Urbike, une entreprise d’économie sociale qui substitue le vélo cargo aux camionnettes pour la livraison last mile, autrement dit la toute dernière étape qui mène à la porte du destinataire final.
Pour ce projet-pilote transversal, les trois partenaires ont opté pour un scénario qui trace le parcours d'un laptop depuis sa sortie des ateliers de fabrication, situés dans une entreprise basée aux Émirats arabes unis, jusqu'aux locaux de Paradigm dans le centre de Bruxelles. Ce scénario a permis de remplacer l’avion par le transport maritime via le canal de Suez jusqu’à Anvers. De là, le laptop a voyagé en péniche jusqu’au port de Bruxelles où il a été pris en charge par un vélo-cargo Urbike pour être acheminé jusque chez Paradigm. Pas de transport routier, donc, pour la partie belge du voyage ; seul le transport du fournisseur vers le port de Dubaï a nécessité d’utiliser un camion.
Au final
Cette chaîne logistique alternative n’a occasionné que 180 kg de CO2 en comparaison avec les 693 kg d’une livraison associant l’avion et le camion depuis la Chine. Objectif validé, donc, pour ce projet-pilote dont les résultats ont été intégrés dans l’offre de Paradigm aux communes, CPAS et organismes régionaux bruxellois !
La faisabilité de diminuer l’impact de notre logistique a été validée et nous a permis de démontrer qu’en travaillant avec notre écosystème et en incluant les différentes parties prenantes nous pouvons faire évoluer des habitudes bien ancrées. Concrètement, cela nous a permis d’intégrer une option de transport low carbon pour le dernier kilomètre dans le nouveau marché public hardware, option que les clients de Paradigm pourront sélectionner dans leurs achats.
Constance Mathieu•en charge du projet pour la cellule Numérique Responsable chez Paradigm
Avec ce projet et sa concrétisation pratique, Paradigm confirme son rôle innovateur en matière de réduction de l’impact environnemental des technologies. La Région de Bruxelles-Capitale se place en tête des territoires qui concilie transition digitale et transition écologique.
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veilleur1
2025-05-14
Bulletin n° 18 B 2
#Principal :
exemples
inspiration
numérique responsable
#Secondaire :
collectivités
RSE
Interêt :
stratégie
tactique
Média :
actu
Web
Objectif :
comprendre
savoir
Pestel+ :
écologique
politique
social
technologique
Alors que la réglementation environnementale appliquée au numérique prend un nouveau tournant à partir de cette année, l’Avicca, la Banque des Territoires et l’ANCT mettent à disposition des collectivités un guide du numérique responsable.
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Le numérique représente 4,4 % des émissions de GES et 11% de la consommation d’énergie primaire en France. Selon l’ADEME et l’ARCEP, son empreinte pourrait tripler d’ici 2050 si rien n’est fait.
Dans ce contexte, depuis 2020, le corpus législatif s’est étoffé avec des cadres tels que la Stratégie nationale bas-carbone, le Pacte vert européen, la loi REEN. A l’instar de la « stratégie numérique responsable » devenue obligatoire depuis janvier 2025, les mesures qui en découlent s’intensifient dès cette année et encore davantage en 2026, imposant aux collectivités de repenser leurs pratiques et projets numériques.
Présenté ce 13 mai au TRIP Avicca, ce guide du numérique responsable propose - au-delà d’un décryptage juridique et d’un état des lieux de la maturité des collectivités sur le sujet - une aide concrète via un panorama d’outils d’ores et déjà disponibles et accessibles.
« La sensibilité et la compréhension des enjeux sont bien présents puisque 2/3 des répondants à l’enquête menée dans le cadre du livre blanc considèrent l’ESG numérique importante … mais peu intégrée faute de moyens, de savoir-faire ou d’outils adaptés ». La question du « comment » s’impose…
Quels leviers d’actions concrets ?
Bonne nouvelle : les collectivités, qui ont la lourde responsabilité d’être à la fois exemplaires, prescriptrices, financeuses et structurantes pour leur territoire, ont des leviers concrets pour agir à toutes les étapes de leurs projets numériques.
En premier lieu, la formation des élus et agents peut être améliorée rapidement en intégrant les enjeux RSE dans les fiches de poste ou en créant des comités de pilotage. La mise en place d’un clausier juridique type ESG et de SPASER efficaces (Schéma de Promotion des Achats Publics Socialement et Écologiquement Responsables) peuvent accélérer la diffusion des enjeux environnementaux via la commande publique (sachant que les clauses RSE pèsent moins de 10% dans la plupart de ces marchés).
Des outils d’analyse multi-critères peuvent également aider à prioriser les projets à plus fort impact, même si la difficulté à se doter d’outils de mesure, notamment du retour sur investissement, est soulignée. Enfin, l’évaluation de l’impact carbone des infrastructures est désormais facilitée par des outils bien maîtrisés comme le bilan de gaz à effet de serre ou le rapport de durabilité, permettant ensuite de bâtir des plans de décarbonation.
« À travers nos entretiens et enquêtes, le livre blanc révèle une demande forte en accompagnement complet, qui nous encourage dans notre initiative collaborative, L’Alliance durable » expliquent Audrey Maurel, Paul Le Dantec et Julien Delmouly, les 3 fondateurs de celle-ci regroupant l’expertise juridique, stratégique et opérationnelle des cabinets Inlo Avocats, Ekho et Shiftpoint.
Ce livre, conçu en 4 parties (attentes des collectivités, état des lieux chiffré, décryptage juridique et boîte à outils) offre une première réponse pragmatique en ce sens et pourrait poser les bases d’une feuille de route nationale sur le sujet. Il est téléchargeable gratuitement
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veilleur1
2025-05-14
Bulletin n° 18 C 3
#Principal :
culture numérique
numérique responsable
#Secondaire :
économie sociale et solidaire
Interêt :
stratégie
Média :
actu
Web
Objectif :
comprendre
Pestel+ :
social
technologique
Des ressources pour l'inclusion numérique des personnes en situation de handicap intellectuel et/ou cognitif
Quels sont les besoins numériques des personnes présentant une déficience intellectuelle, des troubles du spectre autistique et/ou des troubles cognitifs ? Et comment les accompagner ? Entre 2023 et 2025, avec le soutien de l'ANCT et de l'Agefiph, Emmaüs Connect et la Croix-Rouge française ont commencé à répondre à ces questions et mettent en ligne une série de ressources pédagogiques conçues pour outiller les aidants numériques dans l'accompagnement de ces publics.
Découvrir les ressources
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veilleur1
2025-05-10
Bulletin n° 18 B 2
#Principal :
inspiration
numérique responsable
technique métier
#Secondaire :
collectivités
économie sociale et solidaire
RSE
Interêt :
stratégie
Média :
actu
Web
Pestel+ :
écologique
légal
politique
social
technologique
Trois mois après sa création, l'Alliance Durable, marque collaborative portée par trois acteurs reconnus de l'aménagement numérique en France, dévoile son premier livrable : un livre blanc, réalisé pour l’Avicca, l’ANCT et La Banque des Territoires, destiné à aider les collectivités à intégrer les enjeux environnementaux et sociaux dans leurs projets numériques. Cette publication sera présentée le 13 mai lors du TRIP de printemps de l'Avicca.
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UN CONTEXTE RÉGLEMENTAIRE EN MUTATION
Face à l'empreinte environnementale croissante du numérique, les législateurs français et européens ont instauré des cadres tels que la Stratégie nationale bas-carbone et le Pacte vert européen. Les mesures qui en découlent s'intensifient dès cette année et encore davantage en 2026, imposant aux collectivités de repenser leurs pratiques et projets numériques.
Cependant, nombre d'entre elles manquent de ressources ou de compétences pour appréhender ces évolutions réglementaires et les mettre en œuvre efficacement.
UNE ALLIANCE DE COMPÉTENCES AU SERVICE DES TERRITOIRES
C'est dans ce contexte que les cabinets Inlo Avocats (Audrey Maurel), Ekho (Paul Le Dantec) et Shiftpoint (Julien Delmouly) ont uni leurs expertises pour créer l'Alliance Durable. Cette initiative vise à offrir un accompagnement complet aux collectivités, de la définition de leur stratégie RSE à la mise en place opérationnelle des indicateurs, tout en assurant une conformité réglementaire maîtrisée.
« Jusqu'à présent, les collectivités manquaient d'un accompagnement simple et pragmatique sur ces sujets, car ceux-ci requièrent des compétences multiples que peu de prestataires isolés peuvent fournir. L'alliance de compétences pour un guichet unique prend donc tout son sens » expliquent les fondateurs de l'Alliance Durable.
UN LIVRE BLANC POUR GUIDER LES COLLECTIVITÉS
Le livre blanc « Intégrer les enjeux environnementaux et sociaux dans les projets numériques des collectivités », réalisé à la demande de l'Avicca, de la Banque des Territoires et de l'ANCT, sera présenté le 13 mai lors du TRIP Avicca. Il vise à encourager l’action en livrant des clés méthodologiques, de gouvernance et des outils. Concrètement, il se compose de trois parties :
Décryptage des obligations légales, des enjeux d'aménagement et du cadre réglementaire
État de l'art : exemples concrets, indicateurs clés, premiers résultats
Boîte à outils pour mener à bien un parcours RSE, quel que soit le profil de la collectivité ou du territoire.
Nous vous invitons à découvrir l’intégralité de ces travaux lors du TRIP AVICCA – 13 mai :
16h45 : Présentation du livre blanc par Julien Delmouly, Président de Shiftpoint, et Paul Le Dantec, Président d'Ekho RSE.
17h00 : Table ronde « Prendre en compte les aspects sociaux et environnementaux dans les projets numériques », avec la participation de :
Audrey Maurel, Avocate associée chez Inlo Avocats ;
Pierre Colle, Conseiller du Directeur général délégué au numérique à l'ANCT ;
Pauline Rocu, Chargée de mission sobriété numérique à l'ADEME ;
Yann Breton, Directeur du Syndicat Mixte Gironde Numérique
Face à l'empreinte environnementale croissante du numérique, les législateurs français et européens ont instauré des cadres tels que la Stratégie nationale bas-carbone et le Pacte vert européen. Les mesures qui en découlent s'intensifient dès cette année et encore davantage en 2026, imposant aux collectivités de repenser leurs pratiques et projets numériques.
Cependant, nombre d'entre elles manquent de ressources ou de compétences pour appréhender ces évolutions réglementaires et les mettre en œuvre efficacement.
UNE ALLIANCE DE COMPÉTENCES AU SERVICE DES TERRITOIRES
C'est dans ce contexte que les cabinets Inlo Avocats (Audrey Maurel), Ekho (Paul Le Dantec) et Shiftpoint (Julien Delmouly) ont uni leurs expertises pour créer l'Alliance Durable. Cette initiative vise à offrir un accompagnement complet aux collectivités, de la définition de leur stratégie RSE à la mise en place opérationnelle des indicateurs, tout en assurant une conformité réglementaire maîtrisée.
« Jusqu'à présent, les collectivités manquaient d'un accompagnement simple et pragmatique sur ces sujets, car ceux-ci requièrent des compétences multiples que peu de prestataires isolés peuvent fournir. L'alliance de compétences pour un guichet unique prend donc tout son sens » expliquent les fondateurs de l'Alliance Durable.
UN LIVRE BLANC POUR GUIDER LES COLLECTIVITÉS
Le livre blanc « Intégrer les enjeux environnementaux et sociaux dans les projets numériques des collectivités », réalisé à la demande de l'Avicca, de la Banque des Territoires et de l'ANCT, sera présenté le 13 mai lors du TRIP Avicca. Il vise à encourager l’action en livrant des clés méthodologiques, de gouvernance et des outils. Concrètement, il se compose de trois parties :
Décryptage des obligations légales, des enjeux d'aménagement et du cadre réglementaire
État de l'art : exemples concrets, indicateurs clés, premiers résultats
Boîte à outils pour mener à bien un parcours RSE, quel que soit le profil de la collectivité ou du territoire.
Nous vous invitons à découvrir l’intégralité de ces travaux lors du TRIP AVICCA – 13 mai :
16h45 : Présentation du livre blanc par Julien Delmouly, Président de Shiftpoint, et Paul Le Dantec, Président d'Ekho RSE.
17h00 : Table ronde « Prendre en compte les aspects sociaux et environnementaux dans les projets numériques », avec la participation de :
Audrey Maurel, Avocate associée chez Inlo Avocats ;
Pierre Colle, Conseiller du Directeur général délégué au numérique à l'ANCT ;
Pauline Rocu, Chargée de mission sobriété numérique à l'ADEME ;
Yann Breton, Directeur du Syndicat Mixte Gironde Numérique
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veilleur1
2025-05-07
Bulletin n° 18 A 1
#Principal :
concurence
exemples
#Secondaire :
région GrandEst
Interêt :
stratégie
Média :
actu
Web
Objectif :
agir
savoir
Pestel+ :
écologique
social
technologique
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE NANCY Par jugement du 31/03/2025, le tribunal judiciaire de Nancy a prononcé la conversion de la procédure de redressement judiciaire en procédure de liquidation judiciaire à l'encontre de lAssociation PC SOLIDAIRE.
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Immatriculee sous le n° SIREN 909 284 739, demeurant Maison Intercommunale des Services 5, rue de la Gare 54170 COLOMBEY LES BELLES, a fixé la date de cessation des paiements au 30/04/2024 et a désigné Me BRUART en qualité de liquidateur judiciaire (161 rue André Bisiaux ZAC de Solvay Plateau de Haye 54320 MAXEVILLE). Les déclarations de créances sont à déposer auprès du mandataire dans les 2 mois suivant publication au BODACC. Le Greffier
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veilleur1
2025-04-29
Bulletin n° 17 C 1
#Principal :
culture numérique
numérique responsable
#Secondaire :
entreprise
RSE
Interêt :
stratégie
Média :
actu
Web
Objectif :
comprendre
Pestel+ :
écologique
technologique
L'Arcep, dans le cadre de sa mission de suivi de l'impact environnemental du numérique en France, a publié les résultats de sa quatrième enquête annuelle « Pour un numérique soutenable ». Cette édition enrichie intègre pour la première fois des indicateurs concernant les équipementiers de réseaux mobiles, venant compléter les données collectées auprès des opérateurs télécoms, des opérateurs de centres de données et des fabricants de terminaux. L'étude met en lumière une augmentation continue de l'empreinte environnementale globale du secteur, malgré certaines évolutions positives.
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L'enquête révèle que la phase de fabrication des équipements de réseaux mobiles représente une part considérable de l'épuisement des métaux et minéraux stratégiques ainsi que de l'empreinte carbone du cycle de vie de ces réseaux. En 2023, la production des équipements de réseaux d'accès mobiles vendus en France a nécessité 2,4 tonnes de métaux précieux, marquant une baisse pour la deuxième année consécutive.
Cette diminution est principalement attribuée à une réduction des ventes d'équipements plutôt qu'à une modification de leur composition, la consommation moyenne de métaux précieux par équipement restant stable. Par ailleurs, les émissions de gaz à effet de serre embarquées de ces équipements vendus en 2023 s'élèvent à 79 000 tonnes équivalent CO2. Il est important de noter que ce chiffre ne concerne que les équipements vendus sur l'année et ne reflète pas l'ensemble du parc déployé.
Centres de données : une efficacité croissante mais un impact environnemental en forte hausse
L'étude souligne une intensification de l'implantation de nouveaux centres de données depuis 2020, particulièrement en Ile-de-France, avec des capacités informatiques de plus en plus importantes. Sur près de 150 centres exploités en 2023, huit ont été mis en service cette même année, dont six en région parisienne. Ces nouveaux centres se distinguent par une capacité informatique moyenne de 11 MW, bien supérieure à la moyenne des autres centres (3,8 MW). Malgré une légère amélioration de l'efficacité énergétique des centres les plus récents ou de grande capacité, leur impact environnemental progresse rapidement.
Les émissions de gaz à effet de serre des opérateurs de centres de données ont ainsi augmenté de 11 % en 2023, principalement en raison d'une hausse significative des émissions indirectes liées à la consommation d'électricité, qui a progressé de 8 %. Dans le même temps, la consommation d'électricité du secteur tertiaire a diminué. De plus, le volume d'eau prélevé par les centres de données, essentiellement de l'eau potable, a atteint 681 000 m3 en 2023, soit une augmentation de 19 % pour la deuxième année consécutive. Bien que ce volume reste modeste par rapport à d'autres usages, sa forte croissance est notable.
Opérateurs télécoms : augmentation des émissions de gaz à effet de serre et de la consommation énergétique des réseaux
Alors que les émissions de gaz à effet de serre nationales ont diminué de 5,8 %, celles des principaux opérateurs télécoms ont progressé de 4 % en 2023, atteignant 397 000 tonnes équivalent CO2. Cette hausse concerne à la fois les émissions directes (+ 2 %) et indirectes (+ 5 %) et est principalement due à l'augmentation de la consommation énergétique des réseaux mobiles.
En effet, contrairement à la consommation électrique nationale qui a reculé de 3 % en 2023, celle des réseaux télécoms a continué de croître (+ 2 %, soit 4,1 TWh). La consommation des réseaux mobiles a progressé de 6 %, un rythme cependant moins rapide qu'en 2022 en raison d'un ralentissement du déploiement des sites mobiles et d'une progression moins forte du volume de données mobiles (+ 20 % en 2023 contre + 28 % en 2022). À l'inverse, la consommation des réseaux fixes poursuit sa forte décroissance (- 14 %), notamment grâce à la transition vers la fibre optique, plus économe en énergie.
Équipements numériques : baisse des mises sur le marché compensée par la croissance de la taille des écrans
L'étude observe une diminution des volumes d'équipements numériques mis sur le marché en 2023, expliquée par l'inflation et un taux d'équipement déjà élevé. Cette tendance pourrait théoriquement réduire l'empreinte environnementale des fabricants. Cependant, cette réduction pourrait être contrebalancée par l'intégration de nouvelles fonctionnalités liées à l'intelligence artificielle générative, susceptibles d'inciter au renouvellement des équipements, et par la hausse continue de la taille des écrans. Or, les équipements dotés de grands écrans consomment davantage d'électricité en phase d'utilisation.
À titre d'exemple, un téléviseur de grande taille consomme en moyenne six fois plus d'électricité qu'un modèle plus petit, et un écran d'ordinateur de grande taille consomme en moyenne trois fois plus.
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veilleur1
2025-04-29
Bulletin n° 17 A 2
#Principal :
culture numérique
inspiration
numérique responsable
#Secondaire :
collectivités
Interêt :
stratégie
tactique
Média :
actu
Papier
Web
Objectif :
savoir
Pestel+ :
écologique
politique
social
technologique
Pour la huitième fois consécutive, la ville de Saint-Avold décroche les cinq arobases du label national ville Internet. Elle obtient même cette année la mention de prestige pour l’ensemble de ses avancées en matière numérique.
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Cette année encore, la ville de Saint-Avold compte cinq arobases, une récompense qui salue la qualité et l’efficacité de la politique numérique et sécuritaire mise en place par les agents du service informatique sur les différents sites (au sens propre comme au figuré) de la ville. Photo Nicolas Thiercy
Cette année encore, la ville de Saint-Avold compte cinq arobases, une récompense qui salue la qualité et l’efficacité de la politique numérique et sécuritaire mise en place par les agents du service informatique sur les différents sites (au sens propre comme au figuré) de la ville. Photo Nicolas Thiercy
Le palmarès du 26e label national Territoires, Villes et Villages Internet a été dévoilé le 6 février à Saint-Raphaël. Parmi les lauréats, une fois de plus, la ville de Saint-Avold, récompensée depuis 2018 par ses « 5@ » et l’obtention de la mention Territoire d’excellence numérique 2025 (décernée à seulement 13 communes en France cette année). « Une récompense qui salue la qualité et l’efficacité de la politique numérique et sécuritaire mise en œuvre par la commune », se félicitent le maire de Saint-Avold René Steiner et son adjoint aux finances Pascal Lauer. « La ville est à nouveau récompensée pour le développement des usages citoyens d’Internet et sa communication sur le web, pour son wifi public et pour sa politique de développement du très Haut débit pour tous ! Plus que jamais, Saint-Avold est une ville connectée ! », soulignent les élus qui ont adressé leurs félicitations aux équipes du service informatique dirigé par Karim Porte, sans oublier les agents des services communication et techniques.
En quoi la ville se distingue ?
Parmi les dernières innovations visibles par le grand public, la ville rappelle quelques-unes de ses principales réalisations :
• Le wifi public : disponible depuis la fin d’année 2018, le wifi public permet de couvrir l’hypercentre (parc municipal, rue Hirschauer, place de la Victoire, complexe nautique (en extérieur), ainsi que le parking de l’hôtel de ville). Coût total du projet : 64 000 € TTC.
• Mise en place du site internet monsainta.fr : les administrés qui ont dû entreprendre des démarches administratives l’ont déjà testé. Ce site permet d’effectuer des réservations et prendre des rendez-vous en ligne pour les passeports biométriques et cartes d’identité nationales, ainsi que faire leurs demandes d’actes de naissance et décès, etc.
• Une application mobile : acquise par le service communication, « IntraMuros » est disponible depuis 2021 et informe des différentes actions et informations depuis un mobile ou une tablette. Son coût : 2 300 € TTC/an.
• Le déploiement de la fibre optique pour l’ensemble des citoyens, soit 10 500 foyers connectés.
La cybersécurité, un enjeu crucial
Au chapitre des innovations moins visibles mais tout aussi primordiales, le service informatique continue de redoubler d’efforts pour sécuriser l’ensemble du réseau et les 400 postes connectés. Fin 2021, la ville obtient une subvention de 90 000 € de France Relance, destinés au renforcement de la sécurité informatique avec obligation de résultat. L’installation de nouveaux serveurs et baies de stockage est réalisée.
Prochain projet : la mise en place de bornes tactiles « Malware Cleaner » sur les quatre sites municipaux (mairie, CAC, police municipale, ateliers municipaux). « Le danger vient souvent de l’extérieur. Chaque clé USB introduite dans un ordinateur devra être insérée au préalable dans cette borne, pour vérification. La clé restera illisible si cette démarche n’est pas entreprise. Les agents de la ville et les élus seront sensibilisés à cette nouvelle pratique », précise Karim Porte. Coût du projet : 73 878 € TTC.
Ce type de borne tactile est un « Malware Cleaner ». Cela permet de vérifier si une clé USB contient un virus ou pas. Sans vérification via cet appareil, il sera impossible d’utiliser la clé USB sur un ordinateur de la mairie ou l’un des sites gérés par la municipalité. Photo Nicolas Thiercy
La cyberattaque, hantise des informaticiens
Dire que tout est fait pour éviter une cyberattaque contre les infrastructures numériques de la ville est un euphémisme. Collectivités territoriales, les banques, les hôpitaux… « Le hacking est susceptible de toucher tout le monde et malgré les précautions, personne ne peut se dire 100 % à l’abri », partage Karim Porte, responsable du service informatique de la ville de Saint-Avold.
Cela étant, même si demain la mairie de Saint-Avold devait être la cible d’une cyberattaque, les données sauvegardées continuellement sur un serveur ultra-protégé pourraient être « restaurées dans un délai d’un mois », estime Karim Porte, alors que certaines structures peinent parfois jusqu’à deux ans pour retrouver une partie seulement de leurs dossiers. « Nous avons mené une campagne de sensibilisation de nos agents et élus pour les inciter à la vigilance lorsqu’on leur envoie une pièce jointe dans un mail. De faux mails leur ont été adressés pour voir s’ils prenaient leurs précautions. Nous sommes capables de dire qui sont les bons et les mauvais élèves », sourit Pascal Lauer, adjoint au maire, qui souligne « des résultats en constante amélioration ». Paraît-il que ce type d’exercice inopiné pourrait être reconduit dans les mois à venir… Mais chut, les agents ne sont pas au courant.
Fini le grand tableau noir à effacer dès qu’il était plein de craie. Désormais, les écoles de la ville sont dotées d’équipements numériques interactifs (ENI). Photo Ville de Saint-Avold
Les écoles à la pointe du numérique
« Les établissements scolaires de la ville ont également bénéficié ces dernières années des avancées technologiques », indique le maire René Steiner, qui rappelle l’adhésion de la ville de Saint-Avold au projet Fus@ée mis en place avec le département de la Moselle. Le conseil départemental a participé au financement à hauteur de 45 % des équipements informatiques (équipements numériques interactifs, ordinateurs portables pour les enseignants) ainsi que des travaux de réseaux et courants faibles, permettant ainsi de déployer un équipement numérique complet de l’ensemble des salles de classe des écoles primaires. Ce projet s’est réalisé en deux temps sur l’année 2023 et 2024 pour des raisons de contraintes budgétaires. Coût total : 300 000 € TTC dont 55 % à la charge de la ville.
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veilleur1
2025-04-25
Bulletin n° 17 A 1
#Principal :
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collectivités
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Interêt :
stratégie
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écologique
économique
légal
politique
social
technologique
Non Classés :
agenda
La Banque des Territoires vous convie à la présentation des résultats de son étude « Reconditionnement informatique : vers une filière au service de l’inclusion numérique dans les territoires »
Celle-ci se tiendra en présentiel au Hub des Territoires (locaux parisiens de la Banque des Territoires) le mardi 20 mai 2025, de 9h à 11h. Elle sera aussi accessible en distanciel.
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Retrouvez la liste des intervenants, les modalités pratiques et le lien d’inscription
Vers une filière du reconditionnement au service de l’inclusion numérique dans les territoires. Venez découvrir les résultats de notre étude et des initiatives concrètes d’acteurs locaux engagés dans la constitution de filières locales.
Enjeu de cohésion sociale et territoriale, l’inclusion numérique contribue aussi à créer des filières d’emploi locales et décarbonées, autour du réemploi informatique et solidaire. Un sujet d’avenir auquel nous avons consacré une étude sur la filière de reconditionnement informatique en France. Cette étude nous permet d’identifier aujourd’hui les atouts, sur lesquels il faudra capitaliser, mais aussi les freins à lever pour atteindre collectivement l’objectif des 2 millions d’appareils reconditionnés distribués à des publics précaires d’ici à 2027. Cette matinée sera à la fois l’occasion de détailler le contenu de notre étude, et de présenter les initiatives des acteurs locaux pour contribuer à la constitution de filières locales.
L’événement débutera par une introduction de Anne-Sophie Hainsselin, Directrice du Hub des Territoires et de Erwann Fangeat, Coordinateur du pôle Numérique et Durabilité à l'ADEME.
Un premier temps sera consacré à la présentation de l'étude « Reconditionnement informatique : vers une filière au service de l’inclusion numérique dans les territoires » par Sacha Desmaris, de la Banque des Territoires et Grégoire Chevillat, du cabinet Ernst & Young.
Pour présenter des initiatives de reconditionnement solidaire dans les territoires, nous accueillerons des acteurs publics et privés :
Sébastien Raynaud, Directeur général de Recyclea et membre du Sirrmiet
Un élu local représentant de l’association d’élus « Les Interconnectés »
Etienne Hirshauer, Directeur général d’Ecodair
Un temps conclusif sera assuré par François Blouvac de la Banque des Territoires.
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veilleur1
2025-04-23
Bulletin n° 17 A 3
#Principal :
culture numérique
#Secondaire :
économie sociale et solidaire
Interêt :
stratégie
Média :
actu
Web
Objectif :
comprendre
Pestel+ :
écologique
social
technologique
Le numérique est aujourd’hui omniprésent dans la société française, avec 90% des Français internautes et une utilisation quotidienne massive d’Internet (82% des 12 ans et plus). Selon une étude ADEME-Arcep, ce secteur représente 2,5% de l’empreinte carbone nationale en 2020, une contribution qui pourrait augmenter significativement dans les prochaines décennies au regard de la hausse des pratiques numériques, de la multiplication des équipements et de leur renouvellement de plus en plus fréquent. Cet essor du numérique dans un contexte de crise climatique soulève la question de son impact environnemental et de la limitation de celui-ci.
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Les travaux du cahier de recherche « Empreinte des équipements numériques des ménages » de l'Institut pour la Recherche, réalisé en partenariat avec le Centre de Recherche pour l’Étude et l’Observation des Conditions de Vie (CREDOC), ont porté sur les typologies de population concernées ainsi que sur la diffusion et l’intégration des connaissances sur les gestes prioritaires à adopter pour réduire l’empreinte environnementale du numérique. Eclairage avec Charlotte Millot, Directrice d’études au sein du pôle Société du CRÉDOC.
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veilleur1
2025-04-23
Bulletin n° 17 A 3
#Principal :
culture numérique
inspiration
numérique responsable
#Secondaire :
collectivités
RSE
Interêt :
stratégie
Média :
actu
Podcast
Objectif :
comprendre
Pestel+ :
écologique
technologique
Le podcast « Court-circuit », soutenu par le ministère de la Culture dans le cadre du programme de recherche-action Augures Lab numérique responsable dans la culture, est désormais disponible en ligne. Il permet aux professionnels du secteur culturel de se former de manière autonome au numérique responsable.
Pour les professionnels de la culture, il n’est pas toujours simple de naviguer dans les opportunités offertes par le numérique. Médiation numérique, métavers, intelligence artificielle, sont autant de technologies attrayantes pour le secteur culturel. Mais dans le même temps, les impacts environnementaux, éthiques et sociaux du numérique doivent aussi inciter à en avoir un usage réfléchi.
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Le podcast Court-Circuit permet à tous les professionnels de la culture de monter en compétence sur le sujet du numérique culturel responsable et ainsi d’agir pour un secteur culturel plus durable.
Quels sont les impacts écologiques, éthiques et sociaux du numérique ? Comment (re)penser les usages culturels du numérique ? Quelles bonnes pratiques métier intégrer pour un usage du numérique plus responsable dans la culture ? En 10 épisodes, spécialistes du numérique responsable et acteurs culturels échangent autour de ces problématiques cruciales pour les métiers du secteur culturel.
Le podcast Court-Circuit a été conçu dans le cadre de l’édition 2024 des Augures Lab numérique responsable, un programme de recherche-action collaboratif animé depuis 2022 par l’association Les Augures et Ctrl S. Le dispositif « Augures Lab numérique responsable dans la culture » est soutenu par le ministère de la Culture.
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veilleur1
2025-04-23
Bulletin n° 17 A 2
#Principal :
exemples
inspiration
numérique responsable
#Secondaire :
économie sociale et solidaire
partenaires
Interêt :
stratégie
Média :
actu
Web
Objectif :
savoir
Pestel+ :
écologique
social
technologique
La Collecte.tech, d’Emmaüs Connect, a été lancée il y a un peu plus de deux ans en Nouvelle-Aquitaine. L’occasion de revenir sur le bilan de ce dispositif, dont l’objectif est de proposer du matériel informatique à tarif solidaire
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« 75 % des personnes accompagnées par Emmaüs Connect ont moins de 650 euros de ressources mensuelles. Quand un ordinateur premier prix coûte 450 euros, c’est très compliqué », constate Alix de Luze, cheffe de projet La Collecte.tech Nouvelle-Aquitaine. Depuis le printemps 2022, Emmaüs Connect a lancé ce dispositif en Nouvelle-Aquitaine pour proposer une solution plus économique aux personnes qu’elle accompagne.
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veilleur1
2025-04-23
Bulletin n° 17 B 2
#Principal :
culture numérique
inspiration
numérique responsable
#Secondaire :
économie sociale et solidaire
partenaires
Interêt :
stratégie
Média :
actu
Web
Objectif :
comprendre
savoir
Pestel+ :
écologique
social
technologique
En 2024, 97% des personnes accompagnées par Emmaüs Connect déclarent être satisfaites ou très satisfaites de leur accompagnement. Un chiffre qui témoigne, avant tout, de leur réussite et de leur confiance obtenues en fin de parcours. Retour sur l’année 2024 vécue par nos bénéficiaires.
Cette satisfaction exprimée ne marque pas une réussite définitive, mais plutôt une étape sur un chemin qui reste semé d’obstacles. Car les besoins sont encore immenses, les inégalités bien présentes, et l’urgence toujours réelle.
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Ce chiffre rappelle surtout que les personnes en situation de précarité numérique savent ce dont elles ont besoin : un accompagnement adapté, humain et interactif. Il nous pousse à poursuivre notre action, pour que demain, chacun et chacune puisse accéder pleinement à ses droits, à l’information, aux services tels que l’accès au logement, la recherche d’emploi, la formation, mais aussi à des moyens de communication essentiels pour échanger avec ses proches, se localiser ou encore prendre un rendez-vous médical. Au final, l’accompagnement vers l’autonomie numérique vise à permettre à chaque personne accompagnée de retrouver de l’autonomie et sa dignité pour se sentir pleinement integré·e à la société.
Et pour preuve, 95% des personnes accompagnées trouvent qu’ils ont un peu ou beaucoup progressé après le parcours et qu’ils sont plus à l’aise avec le numérique. Finalement, 80% des personnes accompagnées souhaitent continuer à se former au numérique.
Une enquête comme miroir de nos propres engagements
Chez Emmaüs Connect, on ne conçoit pas notre mission comme un simple service : c’est un engagement humain et collectif. Chaque jour, dans nos espaces de solidarité numérique, nous accueillons des personnes souvent mises à l’écart, car en situation d’exclusion numérique. Et chaque jour, nous cherchons à leur redonner les moyens d’agir, en autonomie.
Cette enquête de satisfaction est donc bien plus qu’un simple outil d’évaluation. C’est un miroir dans lequel on se regarde pour mieux comprendre : Est-ce que nos actions répondent vraiment aux besoins ? Les personnes accompagnées se sentent-elles écoutées, respectées, en confiance ? Leur passage chez Emmaüs Connect a-t-il marqué un tournant dans leur parcours ? Que deviennent-elles après avoir terminé nos parcours ?
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veilleur1
2025-04-23
Bulletin n° 17 B 1
#Principal :
culture numérique
exemples
numérique responsable
#Secondaire :
collectivités
économie sociale et solidaire
Interêt :
stratégie
Média :
actu
Web
Objectif :
comprendre
savoir
Pestel+ :
social
technologique
Au printemps 2024, Emmaüs Connect a réalisé avec l’aide de la Fonda, l’UNAFORIS, l’UNIOPSS et la Mission Locale de Charleville-Mézières une enquête auprès de plus de 2 500 professionnelles du secteur de l’action sociale et de l’insertion sur leur usage quotidien du numérique et leurs visions de l’avenir. À l’occasion de la journée mondiale du travail social, les cinq associations publient les résultats de cette enquête qui interrogent les effets du numérique sur les métiers de l’action sociale, mais aussi sur les limites de la dématérialisation dans un contexte de fracture numérique.
Un numérique transformateur
Sans surprise pour quiconque connaît le secteur, le numérique a profondément modifié les métiers de l’action sociale et de l’insertion. Selon les résultats de l’enquête menée courant 2024 par Emmaüs Connect avec le soutien de la Fonda, l’UNAFORIS, l’UNIOPSS et la Mission Locale de Charleville-Mézières, les répondantes1 observent des effets considérables du numérique sur leur travail quotidien.
58 % des répondantes soulignent que la diffusion des outils numériques a transformé leur métier sur le plan organisationnel. Le numérique a ainsi fluidifié la circulation de l’information comme les communications internes et externes.
La réduction des délais de traitement dans les démarches administratives, en particulier celles d’ouverture de droits, est aussi mise en avant. Les répondantes s’enthousiasment également de la levée de certains freins à l’accompagnement permise par le numérique : la visioconférence pour les publics isolés géographiquement ou les traducteurs automatiques pour les personnes allophones par exemple.
Cet aspect facilitateur du numérique lui confère une perception globalement positive auprès des professionnelles du secteur.
Dans le cadre de l’enquête, plus de 80 % des répondantes déclarent bien vivre la numérisation de leurs pratiques professionnelles.
Les transformations induites par le numérique se ressentent également dans le rapport entre les professionnelles et les personnes en situation de précarité, et bien souvent d’exclusion numérique2 , qu’elles accompagnent. Elles sont plus de 80 % à déclarer agir quand elles font face à des personnes en situation de précarité numérique. La médiation numérique prend une importance croissante dans l’exercice de leur profession.
Derrière les promesses d’accessibilité, une dégradation du lien humain
Derrière cette fragile perception positive, la numérisation croissante du secteur est source d’importantes difficultés et d’inquiétudes pour les répondantes. En effet, en « dématérialisant » les démarches et en supprimant dans le même temps un grand nombre de guichets humains, l’État a entraîné un report de la charge administrative sur l’usager.
Un grand nombre de personnes précaires sont également en situation d’exclusion numérique et ne sont pas en mesure d’absorber une telle charge administrative par manque de connexion, d’équipement ou de compétences.
Les témoignages recueillis dans l’enquête soulignent que cette charge s’est donc reportée sur les professionnelles de l’action sociale et de l’insertion qui compensent de nouvelles vulnérabilités créées par la puissance publique. Leur accompagnement est alors réduit à un rôle de médiation numérique ou d’assistance administrative au détriment du travail social qui était leur cœur de métier.
Le numérique est ainsi pointé du doigt par les répondantes comme ayant pour conséquence de réduire le temps consacré à l’accompagnement social. La promesse initiale d’un numérique émancipateur permettant de dégager plus de temps à la relation avec l’usager n’est pas tenue.
Les professionnelles soulignent au contraire que la numérisation a contribué à alourdir la charge de travail en servant de prétexte à une hausse du nombre de tâches de reporting. Le numérique rend dans le même temps le contournement de certaines rigidités administratives plus difficile.
Par ailleurs, s’ils ont permis de faciliter l’accompagnement de certains publics, les outils numériques ont également créé une distance avec certains usagers. Si la visioconférence peut être préférée à l’échange physique, l’écran peut aussi être perçu comme une barrière avec la travailleuse sociale.
Les effets du numérique dans la relation qu’entretiennent les professionnelles de l’action sociale et de l’insertion avec les personnes qu’elles accompagnent sont d’autant plus importantes que ces professionnelles désignent le lien humain comme étant le cœur de leur métier, ce qui lui donne son sens.
Il n’est ainsi pas surprenant qu’elles soient 51 % à estimer que la perte du lien humain est aujourd’hui le plus gros frein induit par le numérique dans leurs pratiques professionnelles.
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veilleur1
2025-04-23
Bulletin n° 17 B 1
#Principal :
culture numérique
numérique responsable
#Secondaire :
partenaires
région GrandEst
Interêt :
stratégie
Média :
actu
Web
Objectif :
agir
savoir
Pestel+ :
social
technologique
Le bus numérique fait escale en Moselle-Est en avril
Ce dispositif vise à favoriser l’inclusion numérique en apprenant aux habitants à apprivoiser les ordinateurs et autres outils.
Ce dispositif vise à favoriser l’inclusion numérique en apprenant aux habitants à apprivoiser les ordinateurs et autres outils.
Il est présent aujourd’hui, demain, vendredi et la semaine prochaine sur la place de Wendel à Stiring mais aussi rue des écoles à Oeting. Pensez à vous inscrire auprès de l’organisme pour en profiter (03 72 72 96 09).
veilleur1
2025-04-23
Bulletin n° 17 A 3
#Principal :
culture numérique
exemples
#Secondaire :
partenaires
région GrandEst
Interêt :
tactique
Média :
actu
Papier
Objectif :
savoir
Pestel+ :
social
technologique
Le Républicain Lorrain
veilleur1
2025-04-23
Bulletin n° 17 A 2
#Principal :
culture numérique
technique métier
#Secondaire :
région GrandEst
Interêt :
stratégie
Média :
actu
Papier
Objectif :
comprendre
savoir
Pestel+ :
technologique
EDF mise sur les centres de stockage de données pour booster la demande en électricité. Jonathan Janne
L’énergéticien lance un appel à manifestation d’intérêt auprès des entreprises du numérique pour leur proposer un accès à certains de ses terrains.
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Après les annonces faites pendant le sommet parisien sur l’intelligence artificielle début février durant l’IA Summit, place à l’opérationnel. EDF a lancé ce lundi un premier Appel à Manifestation d’intérêt (AMI) à destination des «entreprises du numérique». La procédure vise à leur proposer des terrains appartenant à EDF, déjà raccordés au réseau, prêts à accueillir des centres de stockage de données.
Trois premiers sites sont proposés par EDF : Richemont et La Maxe, toutes deux en Moselle, et Montereau, en Seine-et-Marne. Et c’est tout un symbole : les centres de données pourront être installés sur les emprises d’anciennes centrales thermiques du groupe ! Celle de Montereau, qui fonctionnait au charbon, a cessé ses activités en 2004. Le site abrite aussi une centrale gaz, toujours en activité. Les unités de Richemont, qui utilisaient du gaz issu des hauts-fourneaux voisins, ont été arrêtées en 2011. La centrale charbon de La Maxe, quant à elle, a baissé le rideau en 2015. Les opérations de déconstruction ont commencé sur ces trois sites.
À lire aussi Dissolution, censure, remaniements… Le PDG d’EDF au défi de surmonter le chaos institutionnel français
«L’objectif des appels à manifestation d’intérêt est de sélectionner des opérateurs du numérique en mesure d’aménager les sites en vue d’y construire et exploiter des centres de données de forte puissance. L’attribution se fera sur la base de critères objectifs et transparents portant notamment sur la crédibilité et la maturité des projets des entreprises», explique EDF. Les entreprises intéressées peuvent candidater jusqu’au 20 mars. Les premiers projets pourraient sortir de terre dans les prochaines années.
Pour le groupe, l’enjeu est double. D’un côté, il cherche à attirer de nouveaux clients pour son électricité, alors que sa production est repartie à la hausse. De l’autre, il cherche à valoriser des terrains inutilisés, alors qu’il est le troisième propriétaire foncier français, après l’Etat et la SNCF, en étant à la tête de 45.000 hectares.
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veilleur1
2025-04-23
Bulletin n° 17 B 3
#Principal :
culture numérique
numérique responsable
#Secondaire :
entreprise
partenaires
Interêt :
stratégie
Média :
actu
Web
Objectif :
comprendre
savoir
Pestel+ :
écologique
légal
technologique
Faut-il faciliter la multiplication des fermes de serveurs en France ? Pour plusieurs associations engagées dans le numérique, la réponse est non, ou du moins, pas sans consultation démocratique. "Plug, baby, plug". C’est par une formulation parodiant Donald Trump qu’Emmanuel Macron a appelé il y a quelques semaines les industriels du numérique à développer leurs services en France et donc à déployer leurs serveurs sur le territoire. Dans cette optique, l’article 15 du projet de loi de "simplification de la vie économique" vise à faciliter le déploiement de ces infrastructures "d’intérêt national majeur".
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Inquiété par l’empreinte carbone de ces entrepôts et par l’accaparement des ressources qu’ils entrainent, La Quadrature du Net et le collectif Le Nuage était sous nos pieds exigent un moratoire avant la construction de nouveaux sites en France.
Les serveurs ont soifs
Première raison citée, leur empreinte environnementale. Alors que la France compte déjà 300 centres de données qui absorbent "2 % de la consommation française totale annuelle" en électricité, La Quadrature du net s’inquiète du "boom spéculatif" que constitue l’IA pour ce secteur. "Plusieurs centres de données d’une puissance maximale de 1 GW, soit l’équivalent d’un réacteur nucléaire, ont été annoncés en février 2025 lors du sommet sur l’IA", dénonce l’association.
Une photo aérienne du Paris Digital Park, immense centre de données situé en Seine–Saint-Denis
Le Paris Digital Park, immense centre de données situé en Seine–Saint-Denis
Accusé d’encourager "l’extractivisme minier", de faire peser des risques sur les populations environnantes en raison des fuites possibles de fioul ou de gaz fluorés ou encore de créer des îlots de chaleurs en pleine ville, ces structures entrainent des "prédations croisées sur l’eau et l’électricité" dénonce La Quadrature du Net.
Le chiffre : les serveurs des Gafam rejettent 662 % de CO2 en plus que ce que les entreprises prétendent
L’immense soif de ces rangées de serveurs est documentée par les géants du numérique eux-mêmes. "Google a par exemple révélé avoir prélevé dans le monde 28 milliards de litres d’eau en 2023, dont les deux tiers d’eau potable, pour refroidir ses centres de données", décortique l’association, s’appuyant sur le rapport environnemental 2023 de Google. Idem pour Microsoft avec une augmentation de 34 % de sa consommation annuelle d’eau.
Une répartition inégale
Si la quantité d’eau utilisée pour refroidir et alimenter ces serveurs n’est pas significative en elle-même, c’est la répartition de cette ressource et son utilisation qui font grincer des dents. Ces immenses fermes de serveurs s’implantent souvent en périphérie des villes et en "cluster", accentuant la tension sur les ressources. L’ïle-de-France, par exemple, comptait à elle seule plus de 160 centres de données en 2023, selon l’Institut Paris Région. Le gros de ce chiffres est d'ailleurs concentré dans les régions les plus précaires de la zone.
La Quadrature du Net souhaite donc un débat et une pause des déploiements le temps de mieux encadrer cette pratique, tout comme certains députés le suggéraient il y a peu. De son côté, le gouvernement ne cache pas son envie d’aller vite sur le sujet. En requalifiant les centres de données de "projet d’intérêt national majeur", la loi permettrait d’éviter la réalisation d'évaluations environnementales.
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veilleur1
2025-04-23
Bulletin n° 17 B 3
#Principal :
exemples
numérique responsable
technique métier
#Secondaire :
entreprise
Interêt :
stratégie
Média :
actu
Objectif :
comprendre
Pestel+ :
écologique
technologique
Moins d’images sur le web, éviter l’obsolescence des appareils, limiter le recours aux serveurs... Le numérique peut être plus écologique. De nombreux leviers low-tech existent. Le numérique peut-il être écologique ? Pourrait-il même devenir low-tech ? C’est-à-dire à la fois utile, accessible et durable, pour reprendre la définition du Low-tech lab. Reporterre a entrepris d’explorer cette question à l’occasion du week-end sur la low-tech organisé en partenariat avec le Musée des arts et métiers, à Paris, du 28 au 30 mars.
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Actuellement, les deux notions sont plutôt antagonistes : le numérique représente déjà 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre et, surtout, cette empreinte carbone augmente rapidement, de 6 % par an, selon les estimations du Shift Project. Et il faut ajouter à cela ses autres conséquences écologiques, dont sa consommation en eau ou son usage désastreux des matières premières.
Plusieurs acteurs du secteur travaillent pourtant à inverser cette dynamique. L’association Designers éthiques, par exemple, insiste sur l’importance du design dans l’empreinte écologique du numérique. Paradoxalement, agir sur sa partie immatérielle (la conception et le développement de pages web, d’applications, etc.) pourrait avoir un effet majeur sur sa matérialité.
Des pages web toujours plus lourdes
« Le principal impact du numérique, c’est la fabrication des équipements [smartphones, ordinateurs, etc.]. Or, plus une page web est complexe, plus elle nécessite des ressources pour être affichée, plus elle va déclencher l’obsolescence du terminal et provoquer l’achat d’un nouvel appareil rapidement, explique Frédéric Bordage, fondateur de l’association Green IT, spécialiste de sobriété numérique. Le levier technique le plus important est donc de travailler à décomplexifier les pages. »
À titre d’exemple, Green IT a comparé une version récente du site de la Deutsche Bahn, l’entreprise ferroviaire publique allemande, avec une version simplifiée de réservation de billets de train en ligne, affichant peu d’images, pas de fonctionnalités annexes indésirées. Résultat : pour rendre le même service, la page sobre est 1 350 fois moins lourde.
En 2023, plus de 40 % des Français vivaient avec un smartphone dysfonctionnel, majoritairement pour des raisons d’obsolescence logicielle, montre également l’équipe du projet Limites numériques.
« Les développeurs, encore plus que la nature, ont horreur du vide »
Pour Frédéric Bordage, cette obésité croissante du web est liée à la sempiternelle logique marchande génératrice de surconsommation : « Pour vendre un ordinateur, il doit être toujours plus puissant que le précédent. Et les développeurs, encore plus que la nature, ont horreur du vide : ils vont exploiter cette puissance à leur disposition pour concevoir des interfaces et des codes toujours plus lourds, nécessitant des machines plus puissantes, c’est une boucle sans fin. »
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veilleur1
2025-04-23
Bulletin n° 17 A 1
#Principal :
culture numérique
numérique responsable
technique métier
#Secondaire :
collectivités
Interêt :
stratégie
Média :
lecture
Papier
Objectif :
comprendre
savoir
Pestel+ :
écologique
technologique
Dans son rapport d’activité 2024, l’ANSSI souligne une année marquée par un engagement exceptionnel de ses collaborateurs ainsi que de l’ensemble de l’écosystème cyber français. Devant une menace cyber toujours plus intense l’année qui s’est écoulée prouve encore une fois que la cybersécurité de la nation est un sport collectif.
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Le rapport est l’occasion pour l’Agence de revenir sur les événements majeurs qui ont rythmé l’année 2024 tels que les Jeux Olympiques et paralympiques, mais aussi les travaux dans le cadre de la transposition de la directive NIS 2.
On retrouvera également dans le rapport les chiffres clé de l’année écoulée, les actions engagées pour chacune de nos missions mais, aussi l’édito de Vincent Strubel, directeur général de l’ANSSI.
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veilleur1
2025-04-23
Bulletin n° 17 A 3
#Principal :
culture numérique
numérique responsable
technique métier
#Secondaire :
collectivités
entreprise
Interêt :
stratégie
tactique
Média :
actu
Papier
Objectif :
comprendre
savoir
Pestel+ :
écologique
technologique
Alors que la dématérialisation gagne du terrain dans de nombreux secteurs d’activité, que les projets de data centers se multiplient , et que l’intelligence artificielle s’invite, elle aussi, dans notre quotidien , se pose la question de l’empreinte environnementale de ce monde de plus en plus numérique et connecté. Consultations de sites web, vidéos en streaming, ou encore stockage de données ayant un effet non négligeable : selon l’Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de distribution de la presse), le numérique représente 4 % des émissions de gaz à effet de serre dans le monde.
Autour de la journaliste et animatrice Edwige Helmer-Laurent, ce sujet rassemblera plusieurs experts samedi 26 avril à 15 h 45 au centre Prouvé, pour la table ronde « Sobriété numérique : repenser nos usages pour un futur durable », visant notamment à évoquer les pistes de solutions.
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Directeur du numérique de l’Université de Lorraine, Jean-Michel Vahl exposera à cette occasion la stratégie envisagée au fil de la cinquantaine de sites universitaires répartis en Lorraine, alors que Samuel Nowakowski, maître de conférences, apportera son regard et son expertise de chercheur au Loria (Laboratoire lorrain d’informatique).
Tout comme son confrère David Romaric, ingénieur de recherche à l’Université de Strasbourg, dont il supervise notamment le data center.
De son côté, François Zaninotto représentera le secteur de l’entreprise et évoquera, en tant que fondateur et dirigeant de l’agence web nancéienne Marmelab, les actions envisageables selon lui, pour agir efficacement en matière d’empreinte carbone du secteur numérique.
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veilleur1
2025-04-23
Bulletin n° 17 A 2
#Principal :
exemples
inspiration
#Secondaire :
collectivités
économie sociale et solidaire
entreprise
Interêt :
stratégie
tactique
Média :
actu
Web
Objectif :
agir
savoir
Pestel+ :
social
technologique
L'edtech villeurbannaise Startum, spécialisée dans “l’aide au premier équipement” permet aux organismes et centres de formation (OFA et CFA) d’équiper leurs élèves en apprentissage d’un ordinateur 100 % financé par la dotation de l’État. Pour aller plus loin, Startum...
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veilleur1
2025-04-23
Bulletin n° 17 A 3
#Principal :
numérique responsable
technique métier
#Secondaire :
entreprise
Interêt :
stratégie
Média :
actu
Web
Objectif :
comprendre
savoir
Pestel+ :
technologique
De loin, les montagnes de câbles enchevêtrés ressemblent presque aux terrils du nord de la France, tout proches. On est bien dans un pays minier, mais une "mine urbaine". Ici, pas de charbon, on extrait le cuivre récupéré dans des kilomètres de vieux câbles électriques collectés un peu partout en France.
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À Noyelles-Godault, dans le Pas-de-Calais, 36.000 tonnes de câbles, issus de démolitions de bâtiments, de chutes d'usinage, ou du réseau téléphonique d'Orange ont été recyclés l'an dernier sur le site Recycâbles, coentreprise créée en 2008 par les groupes Suez et Nexans.
Après découpage, concassage, broyage en morceaux de plus en plus petits au fil des bruyantes étapes du parcours de recyclage, des grenailles de métal rougeoyant tombent et s'accumulent dans de grands bacs. Il est d'une pureté "quasiment" aussi élevée que s'il était extrait d'une vraie mine, selon Christophe François, directeur d'exploitation du site.
"Le principe, c'est celui d'une mine urbaine, on va rechercher la richesse là où elle a déjà été utilisée pour la mettre dans un principe d'économie circulaire. Et l'objectif, c'est toujours de récupérer quasiment 100% de la matière cuivre ou aluminium et de valoriser aussi les plastiques qui sont issus de cette opération", explique-t-il.
L'an passé, 18.000 tonnes de cuivre ou d'aluminium sous forme de grenailles, et 13.000 tonnes de copeaux de plastique destinées à refabriquer notamment des dalles de parking, ont été récupérés.
Un pactole à l'heure de l'électrification du monde. Le métal rouge est stratégique tout simplement parce qu'il a, entre autres, la capacité de conduire l'électricité, ce qui le rend incontournable aux véhicules électriques ou pour raccorder les champs éoliens au réseau.
Or, la planète n'a pas assez de cuivre vierge. L'agence internationale de l'énergie (AIE) a prévenu en 2024 d'une potentielle tension mondiale, voire de risques de pénurie.
- Flambée de la tonne -
"Aujourd'hui, la consommation mondiale de cuivre est supérieure à la capacité de production primaire de cuivre", résume Xavier Mathieu, vice-président métallurgie chez le 2e câblier mondial, Nexans. Et le coût d'une tonne de cuivre, qui a tutoyé les 10.000 dollars la tonne en 2021, "ne descend plus au dessous de 7.500 dollars", alors qu'il ne valait guère plus de 1.500 dollars il y a deux décennies.
Le recyclage, promu d'abord pour réduire les émissions de CO2 du secteur minier, revêt aussi un attrait économique certain pour les opérateurs comme Nexans qui a décidé d'augmenter la capacité de production de sa fonderie de cuivre de Lens, la dernière en France, tout près de Noyelles-Godault.
La nouvelle fonderie en construction, un investissement de 90 millions d'euros annoncé en octobre, devrait recycler jusqu'à 80.000 tonnes de cuivre par an.
Nexans prévoit ainsi d'augmenter de plus de 50% sa production et de parvenir à 30% de cuivre recyclé dans ses câbles d'ici 2030. Le tout grâce à un système d'économie circulaire: avec de nouveaux équipements d'affinage du métal, elle pourra désormais intégrer les granules de Noyelles-Godault.
Actuellement, "les grenailles, des petites billes oblongues, sont trop petites et fondent littéralement dans nos fours" à haute température, explique M. Mathieu.
Les grenailles de Noyelles-Godault sont donc quasiment toutes exportées, alors que l'usine voisine de Nexans importe du cuivre neuf et ne dispose pas assez de recyclé pour ses câbles.
Selon un rapport du cabinet Olivier Wyman publié en novembre, le manque d'investissement dans la boucle complète du recyclage du métal est général en France, le pays ne recyclant qu'une toute petite partie de sa collecte de métal usagé. Sur 218.000 tonnes de déchets de cuivre récupérés, seulement 66.000 sont recyclées dans l'hexagone, alors que le pays en consomme 257.000 par an. Et 206.000 tonnes sont exportées.
La matière première "made in France" est plus que bienvenue à l'heure où entre 35% et 70% des capacités mondiales de raffinage des métaux sont entre les mains de la Chine, selon le rapport de l'ancien président de la Banque centrale européenne, Mario Draghi.
Et Nexans en a besoin. Mardi, le groupe a annoncé un accord portant sur un milliard d'euros: il va fournir 450 kilomètres de câbles sous-marins haute tension pour raccorder les champ éoliens au large de la Normandie et d'Oléron, qui doivent être mis en service en 2031 et 2032.
Mardi également, dix des 47 projets industriels sélectionnés par Bruxelles pour favoriser l'extraction, la transformation et le recyclage de métaux "stratégiques" afin de réduire la dépendance à la Chine et sécuriser l'approvisionnement de l'industrie, concernent le cuivre: ils sont situés en Espagne, Finlande, France, Italie, Pologne, Portugal, et Roumanie.
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veilleur1
2025-04-23
Bulletin n° 17 B 2
#Principal :
culture numérique
exemples
numérique responsable
#Secondaire :
collectivités
économie sociale et solidaire
Interêt :
stratégie
Média :
actu
Web
Objectif :
comprendre
Pestel+ :
social
technologique
Face à la dématérialisation croissante des démarches administratives, des millions de Français se retrouvent en difficulté. Dans ces lieux d'accueil, des conseillers accompagnent ceux qui se sentent perdus. Une main tendue dans un monde toujours plus connecté.
Il est 11 heures du matin, la musique d'attente du standard de l'assurance-maladie envahit la cuisine d'Élisabeth depuis une heure. En fond, une cafetière bourdonne pour préparer son troisième café de la matinée.
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Le breuvage accompagne la jeune retraitée dans le marathon administratif qu'elle a démarré en début de semaine. Du jour au lendemain, impossible de se connecter à son compte Ameli. Et sans accès à cet espace en ligne, pas moyen de récupérer les documents qu'elle doit transmettre à sa mutuelle pour obtenir le remboursement de ses soins dentaires. « Je suis complètement bloquée avec mon mot de passe. La Sécu, ça a toujours été long, mais là c'est de pire en pire pour avoir quelqu'un au bout du fil », se désespère l'ancienne femme de ménage.
De longues minutes plus tard, une voix surgit enfin du combiné : « Madame, j'ai étudié votre requête, je ne peux rien faire pour vous par téléphone. » Le visage d'Élisabeth s'affaisse. « Allez sur Internet, vous trouverez toutes les informations nécessaires », poursuit la conseillère. L'angoisse saisit alors la sexagénaire. Cette dernière phrase, elle l'a trop entendue et ne la supporte plus. Comme 16 millions de Français qui rencontrent des difficultés à se servir des appareils numériques, n'en possèdent pas ou ne disposent pas de connexion internet, Élisabeth se trouve en situation d'illectronisme. Un fléau à l'origine d'une fracture numérique et sociale dans notre pays.
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veilleur1
2025-04-23
Bulletin n° 17 C 1
#Principal :
culture numérique
numérique responsable
technique métier
#Secondaire :
entreprise
Interêt :
stratégie
Média :
actu
Web
Objectif :
comprendre
savoir
Pestel+ :
écologique
technologique
Beaucoup de choses ont été dites sur l’empreinte environnementale du secteur numérique ces dernières années et il est parfois complexe de s’y retrouver.
Il est donc plus que bienvenu de faire un point d’étape maintenant que le développement des IA génératives (ChatGPT, Claude, Midjourney, etc.) ajoute une épaisse couche de confusion à une question déjà complexe.
Pour le dire simplement, les sciences environnementales appliquées à la numérisation ont deux principales questions de recherche : 1) quelle est l’empreinte environnementale du secteur numérique et ses trajectoires ; 2) est-ce que la numérisation aide à atténuer et à s’adapter à la crise environnementale ou alors augmente les impacts globaux ? Nous nous attacherons ici à faire le point uniquement sur la première question.
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Sommaire
C’est quoi exactement, le secteur numérique ?
Ce que contient l’empreinte environnementale du numérique
Évolution récente des estimations mondiales
Quelle empreinte carbone du secteur du numérique en France ?
1/ l’empreinte environnementale des terminaux
2/ l’empreinte environnementale des réseaux
3/ L’empreinte environnementale des centres de données
IA générative, semi-conducteurs, satellites basse orbite… le numérique vers l’inconnu
C’est quoi exactement, le secteur numérique ?
Cela peut sembler une question rhétorique mais définir exactement les frontières du secteur numérique est un exercice particulièrement délicat.
Dans un premier temps, il nous faut comprendre comment un secteur est défini au sens économique et statistique. Les Nations Unies ont établi une nomenclature type de toutes les activités économiques productives (appelée “Classification internationale type, par industrie, de toutes les branches d’activité économique” ou CITI) qui permet à chaque pays de faire un suivi statistique de son économie et ensuite d’agréger les résultats au niveau national et mondial. La CITI a été mise à jour pour la dernière fois en 2008, l’année où l’iPhone 3G a été mis sur le marché.
Dans cette définition, le secteur numérique est un assemblage instable d’activités de fabrication, d’activités d’information et de communication et d’activités de ventes et de réparation.
Comment savoir si une activité fait partie du secteur numérique ?
En pratique, cela pose de nombreuses questions : quelle part des activités de fabrication de composants électroniques sont attribuables au secteur numérique ou quelle part de l’internet des objets (IoT) (capteurs intelligents, objets connectés, etc.) appartient au secteur numérique. Par exemple, l’empreinte des composants électroniques et des services numériques embarqués qui équipent une voiture aujourd’hui est attribuée au secteur automobile.
De même, certains chercheurs considèrent les crypto-monnaies (bitcoin, etc.) comme des services financiers et ne les incluent pas dans le secteur numérique. Dans les nombreuses estimations de l’empreinte environnementale du secteur numérique il est donc toujours important de comprendre ce qui est inclus dans le périmètre d’analyse.
Une révision très attendue de la CITI est en préparation et devrait être publiée dès 2026. Les documents disponibles montrent des changements structurels à venir dans la classification des activités numériques, il y a donc fort à parier que ce que nous appelons le “numérique” soit amené à changer dans les années à venir, au moins d’un point de vue statistique et, in fine, environnemental.
Les “oublis” d’évaluation du secteur numérique
L’autre aspect du secteur numérique est la quasi-absence d’évaluation sur certains de ces pans. Par exemple, nous savons assez peu de choses sur l’impact environnemental global des câbles sous-marins (la dernière analyse de cycle de vie publique date de 2009) mais son impact potentiel est considéré comme très faible et n’a donc pas été le sujet de recherches récentes.
Toutefois, le secteur change vite. Les satellites de télécommunications font normalement partie du secteur mais, au vu du peu de données disponibles et de la faible demande relative, nous les avons rarement étudiés. Cette situation a largement évolué depuis quelques années avec le déploiement massif de constellations en orbite basse (Starlink, Oneweb, etc.) qui implique une réévaluation complète de l’impact potentiel de la part satellitaire du secteur numérique que nous aborderons plus bas.
Finalement, le secteur a tendance à changer souvent l’appellation de ses produits et services. Par exemple, dans son rapport sur la demande et la consommation d’électricité de 2024 à 2026, l’IEA définit le sous-secteur des centres de données en trois termes : les activités de minage de crypto-monnaies, les centres de données dédiés à l’intelligence artificielle et les centres de données “traditionnels” pour désigner tout ce qui ne sert pas aux deux premières catégories.
Ce type de changement de classification informelle au sein d’institutions reconnues montre à quel point la définition du secteur numérique et de ses sous-catégories est mouvante, et ce, malgré les efforts de l’Union Internationale des Télécommunications.
Certaines institutions ou équipes de recherche ont aussi tendance à dissocier le secteur numérique et le secteur du divertissement et des médias (TV, film, journaux, magazines, streaming, gaming, etc.), souvent regroupés sous le terme ‘Économie de l’information’. En pratique, ces deux secteurs se superposent de plus en plus et l’inclusion des équipements de divertissement (TV, consoles, etc.) change significativement l’empreinte des équipements utilisateurs. Au vu de la numérisation et de la connectivité grandissante de ces équipements il est préférable de les inclure dans le périmètre numérique dès maintenant et pour les années à venir.
Si nous devons plus ou moins stabiliser un périmètre du secteur numérique à des fins pédagogiques, je proposerais le schéma suivant à partir des normes récentes et des connaissances scientifiques stabilisées.
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veilleur1
2025-04-19
Bulletin n° 17 A 3
#Principal :
inspiration
#Secondaire :
collectivités
économie sociale et solidaire
Interêt :
opérationnel
tactique
Média :
actu
Papier
Objectif :
agir
savoir
Pestel+ :
social
technologique
ludothèque, maison des cultures numériques, piste de pumptrack… priorité aux investissements pour la jeunesse
En 2025, le maire de Forbach veut doper l’attractivité du centre-ville, faire encore plus pour la jeunesse et améliorer le cadre de vie quotidienne des habitants. Alexandre Cassaro annonce l’ouverture de nouveaux commerces, la reconstruction de la crèche de Bellevue, la livraison de la maison des cultures numériques, la création d’un parc urbain au Wiesberg…
La réhabilitation de l’ancien conservatoire, rue de Remsing, est lancée et doit s’achever cet été. L’Anru, de Département et la Région financent cette transformation à 80 % sur un coût total de 1,8 million d’euros. L’adresse deviendra alors la maison des cultures numériques au sein de laquelle les jeunes pourront s’adonner à des activités culturelles soutenues par toute une variété d’outils numériques modernes.
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veilleur1
2025-03-20
Bulletin n° 17 A 1
#Principal :
exemples
inspiration
#Secondaire :
économie sociale et solidaire
partenaires
région GrandEst
Interêt :
tactique
Média :
actu
Papier
Objectif :
savoir
Pestel+ :
social
technologique
Grâce à un partenariat avec Emmaüs Connect, trente adhérent(e) s du Café social de Metz-Borny ont pu recevoir, ce mercredi 19 mars, des ordinateurs reconditionnés vendus au tarif solidaire de 30 €. Une initiative qui vise à lutter contre la précarité numérique.Jusqu’à présent, Rahel empruntait l’ordinateur portable de sa sœur, lycéenne et, à ce titre, bénéficiaire d’un équipement remis gratuitement par la Région Grand Est.
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Depuis ce mercredi 19 mars, la Messine de 21 ans, originaire d’Érythrée, dispose enfin du sien, acquis au tarif solidaire de 30 €. « Je vais pouvoir apprendre la langue française et m’en servir pour faire ma formation d’aide-soignante », apprécie celle qui prend des cours d’informatique et de Français langue étrangère (FLE) au Café social de Metz-Borny.
veilleur1
2025-02-07
Bulletin n° 16 B 2
#Principal :
culture numérique
exemples
numérique responsable
technique métier
#Secondaire :
collectivités
économie sociale et solidaire
entreprise
RSE
Interêt :
stratégie
tactique
Média :
actu
Web
Objectif :
comprendre
savoir
Pestel+ :
écologique
légal
politique
social
technologique
1 - Économie circulaire : un portage politique à retrouver sur le devant de la scène !
2 - Le bilan de la loi Agec par HOP – Halte à l’obsolescence programmée
3 - Loi AGEC et emballages ménagers : l’illustration du passage à l’échelle du réemploi
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La loi AGEC a permis de franchir une étape supplémentaire dans l’allongement de la durée de vie des produits. En mettant en avant la réparation, le réemploi et l’écoconception, cette loi positionne la France comme un leader européen dans la lutte contre l’obsolescence programmée. 5 ans après, HOP revient sur les nombreuses dispositions permises par cette loi .
veilleur1
2025-02-07
Bulletin n° 16 A 2
#Principal :
culture numérique
exemples
inspiration
numérique responsable
#Secondaire :
collectivités
RSE
Interêt :
stratégie
Média :
actu
Web
Objectif :
comprendre
savoir
Pestel+ :
écologique
social
technologique
Alors que 13 millions de Français sont aujourd'hui éloignés des usages numériques, la dématérialisation des démarches administratives, elle, s'accélère. L'enjeu est de taille et les maires se mobilisent, aux côtés des associations et des conseillers numériques, pour aider les personnes en difficulté. Les initiatives fourmillent. Mais leur financement sur le long terme inquiète.
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Les démarches administratives essentielles se dématérialisent. Déclarations d’impôts, demandes d’allocations à la caisse d’allocations familiales (CAF), déclarations de revenus à France Travail, prises de rendez-vous chez les professionnels de santé, inscriptions pour pratiquer des loisirs… De nombreux services sont désormais quasiment exclusivement accessibles sur des plateformes en ligne. Or, 13 millions de personnes en France connaissaient, en 2021, des difficultés dans leur utilisation des outils numériques, selon la dernière enquête de l’Insee publiée en juin 2023. Selon l’Institut et toujours en 2021, 15,4 % des personnes de 15 ans ou plus résidant en France (hors Mayotte) se trouvent en situation d’illectronisme : 13,9 % n’ont pas utilisé internet au cours des trois derniers mois et 1,5 % l’ont utilisé mais ne possèdent pas les compétences numériques de base.
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veilleur1
2025-02-07
Bulletin n° 16 C 2
#Principal :
exemples
inspiration
numérique responsable
technique métier
#Secondaire :
collectivités
entreprise
RSE
Interêt :
stratégie
tactique
Média :
actu
Web
Objectif :
comprendre
savoir
Pestel+ :
écologique
social
technologique
À l'ère du tout numérique, ne pas maîtriser les outils informatiques est un véritable handicap. Près de 15 % des Français souffrent d'illectronisme, une exclusion numérique qui impacte leur accès aux services publics, à l'emploi et même à la santé. On vous explique.. Oui, se moquer de ses grand-parents qui n'arrivent pas à fermer une fenêtre sur leur ordi, c'est un petit plaisir coupable. Je l'avoue... Mais ça cache aussi une réalité dont il faut prendre toute la mesure. L'illectronisme, contraction des mots "illettrisme" et "électronique", désigne l'incapacité à utiliser les outils numériques de base, comme envoyer un email, effectuer des recherches en ligne ou utiliser un logiciel de traitement de texte. Selon l’Insee, 15 % des Français de plus de 15 ans sont concernés par ce phénomène, soit plus de 8 millions de personnes. Alors oui, l'âge avancé d'une personne joue.
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L'âge est même le premier facteur de risque : 62 % des personnes de plus de 75 ans sont en situation d’illectronisme. Mais les personnes agées ne sont pas les seules concernées. Contrairement aux idées reçues, l’illettrisme numérique touche toutes les classes d’âge et sociales, souligne Didier Barathon, auteur du livre L’exclusion numérique - Fracture numérique et illectronisme. Les personnes aux revenus modestes sont également plus vulnérables : les 20 % les plus pauvres ont 6,6 fois plus de chances d’être en situation d’illectronisme que les 20 % les plus aisés. L’absence de diplôme est un autre facteur aggravant : une personne sans qualification a 7 fois plus de risques d’être en difficulté face au numérique qu’un diplômé bac+3, d'après les informations de l'Observatoire des inégalités. Et c'est vrai problème.
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veilleur1
2025-02-07
Bulletin n° 16 B 3
#Principal :
culture numérique
exemples
numérique responsable
#Secondaire :
RSE
Interêt :
stratégie
Média :
actu
Web
Objectif :
comprendre
savoir
Pestel+ :
écologique
technologique
Selon un rapport dévoilé mardi par l’association Green IT, l’impact du numérique sur les ressources de notre planète est déjà inquiétant mais va s’accroître avec l’essor de l’IA générative
À quel point Internet épuise-t-il les ressources planétaires ? L’association Green IT a répondu à cette question dans son rapport sur les impacts environnementaux du numérique dans le monde, repéré et relayé par nos confrères de Franceinfo mardi. Et la réponse est alarmante : si le numérique était un pays, alors il émettrait autant de gaz à effet de serre (GES) que 5,5 fois la France et que 2 fois le Canada.
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Le monde compte actuellement 5,35 milliards d’internautes, soit 30 % de plus qu’il y a quatre ans. D’après Green IT, l’impact carbone du numérique équivaut, pour chaque usager sur un an, à environ 3.500 kilomètres parcourus en voiture. Une statistique affolante qui devrait encore augmenter dans les prochaines années en raison de « l’accroissement systémique du nombre d’équipements, d’usages, et du nombre d’utilisateurs ».
L’inquiétant épuisement des ressources
L’association note également que « le numérique consomme 40 % du budget annuel soutenable d’un internaute, budget soutenable pour rester en dessous de 1,5 °C de réchauffement climatique conformément aux accords de Paris ». Mais le volume de GES dégagé par l’activité numérique n’est pas la principale menace. « La contribution du numérique à l’épuisement des ressources en minéraux et métaux se distingue », alerte Green IT.
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veilleur1
2025-02-07
Bulletin n° 16 A 2
#Principal :
inspiration
numérique responsable
#Secondaire :
collectivités
entreprise
Interêt :
stratégie
Média :
actu
Web
Objectif :
comprendre
Pestel+ :
écologique
économique
technologique
En 2008, la Commission européenne présentait l’Initiative pour les matières premières critiques, dont le but était de répondre aux tensions croissantes sur les matières premières minérales. Cette initiative constituée de trois piliers – la production soutenable et légale de matières premières minérales, la maîtrise des routes d’approvisionnement de l’Union européenne (UE) et une stratégie d’efficience des ressources à travers le recyclage – visait à sécuriser les approvisionnements des pays membres de l’UE. Ainsi, une liste de métaux dits « critiques » a été rendue publique en 2011. Mise à jour en 2014 et 2017, elle compte 27 matériaux [1]. Elle a également permis de constater que 97 % sont produits hors des frontières de l’Union et que la Chine produit plus de 50 % de 16 d’entre eux [2]. Parallèlement, plusieurs facteurs concordent à rendre difficile la production de minerais au sein de l’UE. Tout d’abord, le sous-sol européen reste mal connu en raison de l’absence de campagne d’exploration d’envergure au cours des quarante dernières années, durée pendant laquelle les ressources connues peuvent s’épuiser et les technologies d’exploration s’améliorer. À titre d’exemple, le sous-sol français n’est pas connu au-delà de 500 mètres, alors que l’Afrique du Sud exploite le sien au-delà de 4 000 mètres [3]. Ensuite, l’hostilité de l’opinion publique à l’égard de l’extraction minière fait douter du potentiel européen à réduire la dépendance par ce biais.
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Dans ce contexte où le recyclage et l’économie circulaire sont constamment mis en avant, l’exploitation de la « mine urbaine » apparaît comme une solution parfaite, répondant tant aux problématiques environnementales que stratégiques. Cette dernière comprend l’ensemble des activités et processus de récupération des composants, de l’énergie et des éléments provenant des produits, bâtiments et déchets générés par l’activité humaine dans le cadre urbain [4].
Il nous semble néanmoins nécessaire de revenir, dans un premier temps, sur les différentes définitions rattachées à la notion de recyclage ainsi que d’expliciter les différents indices de calcul. En effet, les chiffres du recyclage sont souvent pris et utilisés sans précautions ou sans autres explications, ce qui peut donner lieu à de fausses impressions qu’il nous paraît nécessaire de rectifier. Dans un second temps, à travers la description de la stratégie européenne, nous nous demanderons si la ressource stratégique représentée par la « mine urbaine » peut combler les besoins des pays européens en métaux.
Mine urbaine et recyclage, de quoi parle-t-on ?
L’expression « mine urbaine » apparaît dans le cadre d’un débat plus large sur les approvisionnements en matières premières, le développement durable ou encore l’économie circulaire. En effet, le recyclage est beaucoup moins consommateur en ressources. Dans le cas de l’aluminium, du cuivre ou encore du fer, il permet d’économiser respectivement 95 %, 85 % et 74 % de l’énergie qui aurait été utilisée si la même quantité avait été extraite [5].
Tant les ordures ménagères que les déchets industriels sont intégrés dans la mine urbaine. Certains d’entre eux peuvent être dangereux ou contenir des substances polluantes. Plus d’un millier de substances toxiques dérivées du plomb, du mercure ou de l’arsenic serait ainsi présent dans les décharges.
Tous les métaux n’ont ni la même valeur ni la même importance et présentent, de ce fait, des caractéristiques spécifiques. On peut les classer en trois groupes : les métaux de base produits en très grande quantité (cuivre, aluminium, fer, etc.), les métaux précieux (or, argent, platinoïdes) et les métaux rares – parfois également dénommés critiques ou stratégiques [6]. Ces derniers sont caractérisés par un faible volume de production, une utilisation importante dans les hautes technologies, une absence de substitut efficace ainsi qu’une minéralogie plus complexe qui fait souvent d’eux des coproduits de minerais principaux – le cobalt est par exemple le coproduit du nickel et du cuivre.
Plusieurs types de déchets métalliques sont concernés par le recyclage. Les premiers sont les résidus miniers, associés au processus d’extraction. Puis, les chutes de production, issues du processus de transformation du métal en un produit utile, sont récupérées directement à la fin du processus et réinjectées dans celui-ci. Enfin, les produits en fin de vie sont les principaux composants de la mine urbaine. La compréhension du taux de recyclage doit donc avoir lieu sur tout le cycle de vie d’un métal, et non pas seulement sur la fin de vie. Par ailleurs, on parle de recyclage fonctionnel, processus au cours duquel les matériaux sont récupérés en gardant leurs propriétés et peuvent être réutilisés pour le même usage, et de recyclage non fonctionnel lorsque les matériaux associés à un produit sont recyclés dans un autre produit et perdent donc leurs propriétés intrinsèques. L’exemple du cobalt est représentatif : le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) donnait le chiffre de 68 % de recyclage en fin de vie en 2011 [7], un chiffre réel mais mal compris, puisqu’il correspond en réalité au pourcentage de recyclage des chutes de production [8]. Ermelinda Harper, pour sa part, estime que 22 % du cobalt est recyclé de manière fonctionnelle, 10 % de manière non fonctionnelle et 68 % sont perdus
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veilleur1
2025-02-07
Bulletin n° 16 C 2
#Principal :
culture numérique
exemples
numérique responsable
#Secondaire :
entreprise
Interêt :
tactique
Média :
actu
Web
Objectif :
agir
savoir
Pestel+ :
écologique
social
technologique
Chacune de nos actions ont un impact sur l’environnement. Pourtant, à notre échelle étudiante, il est possible d’agir. Découvre cinq gestes simples pour réduire votre empreinte écologique en ligne.
Les habitudes numériques, bien qu’invisibles, contribuent aux émissions de CO2. En adoptant quelques pratiques responsables dans ton quotidien d’étudiant, que ce soit en cours, chez tes parents ou en auditoire, il est possible de limiter cet impact sans renoncer aux technologies qui nous sont essentielles.
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1/ Trier et alléger sa boîte mail
Tu le savais ? Chaque e-mail stocké consomme de l’énergie. Selon Polytechnique, supprimer 30 e-mails revient à économiser l’équivalent de la consommation électrique d’une ampoule pendant une journée. Tu peux également te désabonner des newsletters inutiles, supprimez les spams et vider régulièrement la corbeille. Une alternative ? Si tu es en cours ou travaille sur un projet, tu peux limiter l’envoi de pièces jointes lourdes en privilégiant des plateformes de transfert de fichiers.
2/ Fermer les onglets inutilisés
Laisser des onglets ouverts mobilise inutilement des ressources sur les serveurs et sollicite des ressources et consomme de l’énergie. Il est donc préférable de fermer les onglets que vous n’utilisez pas pour réduire cette consommation. Tu peux si tu le veux installer des extensions qui suspendent automatiquement ceux qui ne sont plus actifs, comme le recommande Polytechnique.
3/ Réduire la luminosité de son écran
En ajustant la luminosité et en activant le mode sombre, tu économises de l’énergie tout en préservant tes yeux que pendant tes longues heures de révisions dans ton kot ou lors de tes sessions de travail à l’auditoire. Ce geste est particulièrement efficace avec les écrans OLED et AMOLED, qui consomment moins d’électricité pour afficher des pixels noir ou sombres. En plus, réduire la luminosité améliore ton confort visuel. Cela peut aussi limiter la fatigue oculaire, ce qui est essentiel quand tu passes de longues heures devant un écran. Selon RTBF, c’est un geste simple mais efficace pour réduire ton impact numérique tout en prenant soin de toi.
4/ Limiter le streaming et ajuster la qualité vidéo
Le streaming vidéo est gourmand en ressources, regarder des vidéos en haute définition consomme énormément de données. Tu es en pause sur le campus et tu veux visionner quelque chose ? Pour limiter ton empreinte, privilégie le téléchargement ou réduisez la qualité de vos vidéos, pour réduire la consommation de données, comme conseillé par l’Institut Supérieur Environnement.
5/ Prolonger la durée de vie de ses appareils
La fabrication des appareils numériques a un impact environnemental considérable. Entretien des équipements pour prolonger leur durée de vie : met à jour régulièrement tes logiciels, supprimez les applications inutiles et protégez-les physiquement. En cas de remplacement, envisage l’achat d’appareils reconditionnés, comme le préconise l’Université Laval. que ce soit dans ton kot ou lorsque tu te rends en auditoire, c’est une action simple que tu peux faire à tout moment pour le bien de l’environnement.
Agir sur son empreinte numérique, c’est prendre conscience de l’impact invisible de nos habitudes et adopter des gestes simples mais efficaces. En tant qu’étudiants, nous pouvons être des acteurs du changement et contribuer à un avenir numérique plus durable et écologique 6 réflexes écologiques à adopter dans ta vie étudiante. À nous de jouer !
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veilleur1
2025-02-07
Bulletin n° 16 B 3
#Principal :
culture numérique
exemples
numérique responsable
technique métier
#Secondaire :
collectivités
entreprise
partenaires
Interêt :
stratégie
Média :
actu
Web
Objectif :
comprendre
savoir
Pestel+ :
écologique
technologique
Gestion des DEEE : Conscient de l’impact important des déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE), le Groupe est historiquement engagé dans la reprise des anciens équipements de ses clients.
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En effet, depuis plus de dix ans, lors d’une livraison à domicile d’un équipement volumineux, le client a la possibilité de remettre un ou plusieurs appareils aux livreurs. Ces derniers les confient ensuite à l’éco-organisme à but non lucratif Ecosystem, agréé pour recycler les DEEE.
En mai 2023, en collaboration avec Ecosystem, Fnac Darty a décidé de compléter son service de reprise des DEEE avec un nouveau service de collecte gratuit et illimité pour les gros électroménagers. La reprise n’est plus conditionnée à l’achat en magasin ou sur les sites marchands Fnac et Darty mais permet désormais à tous les consommateurs français de recycler facilement leurs électroménagers sans frais, rapidement et sans obligation d’achat.
Plus de 42 103 tonnes de DEEE ont été collectées en 2023.
Pour les petits matériels et autres consommables (piles, ampoules, cartouches d’encre…), qu’ils aient été achetés ou non dans l’une des enseignes du Groupe, le client a la possibilité de les déposer dans les bornes de collecte présentes dans tous les magasins.
Optimisation des déchets d’emballage
Les activités logistiques et de sourcing de produits de marque propre génèrent principalement des déchets d’emballage : palettes de produits protégées de fi lms plastiques et emballages carton des colis destinés à être livrés aux domiciles des clients ou en magasin dans le cadre du click&collect.
Pour limiter les emballages et l’impact des déchets qu’ils génèrent, Fnac Darty active plusieurs leviers visant à éco-concevoir ses emballages. Outre l’amélioration de l’expérience client, ces actions visent à rationaliser la consommation de matière, diminuer le vide dans les colis et à utiliser des matières moins impactantes pour l’environnement.
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veilleur1
2025-02-07
Bulletin n° 16 B 1
#Principal :
exemples
numérique responsable
technique métier
#Secondaire :
RSE
Interêt :
opérationnel
tactique
Média :
actu
Web
Objectif :
agir
savoir
Pestel+ :
écologique
technologique
Les pouvoirs publics ont mis en consultation deux projets d'arrêtés qui adaptent la responsabilité élargie des producteurs d'équipements électriques et électroniques à la gestion des batteries dans les DEEE.
Dans le cadre de la consultation publique (1) relative à la mise en conformité de la réglementation française au nouveau règlement européen Batteries, les pouvoirs publics présentent plusieurs modifications concernant la gestion des déchets d'équipements électriques et électroniques (DEEE). Pour l'essentiel, les deux arrêtés prévoient que les éco-organismes soutiennent le retrait des batteries présentes dans les DEEE. Les nouvelles dispositions s'appliqueront à partir de janvier 2025.
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Financer le retrait des batteries
Le premier texte (2) est un arrêté qui modifie plusieurs points du cahier des charges de la filière de responsabilité du producteur (REP) chargée de la gestion des DEEE, notamment pour réduire les risques liés aux batteries présentes dans certains équipements.
Tout d'abord, il prévoit que les coûts relatifs à l'« extraction préservante » des batteries réalisée dans les sites de traitement avant le broyage ou le déchiquetage des DEEE soient pris en charge par les éco-organismes de la REP DEEE. La mesure vise à réduire le risque d'incendie associé à la dégradation de ces batteries lors des opérations de manutention des DEEE. Elle concerne les produits équipés de batteries portables en général, et les moyens de transport légers (MTL), comme les vélos ou les trottinettes électriques, en particulier. Les contrats entre les gestionnaires de DEEE et les éco-organismes préciseront les modalités de cette prise en charge.
Janvier 2025
C'est la date d'application des nouvelles dispositions.
Le projet propose aussi que le Comité technique opérationnel de gestion des DEEE « participe à l'évaluation des coûts relatifs aux opérations d'extraction préservante des batteries portables et MTL assurées par les opérateurs de gestion de déchets ». De manière plus générale, le texte renforce le poids des gestionnaires de déchets dans ce comité en leur permettant d'ajouter des éléments à l'ordre du jour et en prévoyant qu'ils en prennent la présidence (en l'occurrence, celle-ci devient tournante).
De même, le texte prévoit que les éco-organismes de la REP DEEE et ceux de la REP batteries organisent un appel à projets sur les techniques de repérage précoce des éléments pouvant être source significative de danger dans le tri et le traitement des DEEE dans lesquels des batteries sont incorporées.
Mieux informer le public
Le projet propose aussi de renforcer l'information du public concernant le retrait des piles des équipements électriques et électroniques mis au rebus. Les éco-organismes des filières REP DEEE et batteries devront organiser des campagnes de sensibilisation nationales et locales concernant trois thèmes : l'importance de retirer les batteries des équipements électriques et électroniques avant de les jeter (lorsque l'opération est simple et sans danger) ; l'importance de trier les batteries extraites des équipements ; les risques de départ d'incendie en centres de gestion de déchets.
Autre modification, sans rapport avec le risque incendie : les producteurs qui assurent des opérations de gestion de DEEE pourront désormais bénéficier d'une réfaction. Ce dispositif, introduit par la loi Antigaspillage pour une économie circulaire (Agec), consiste à accorder une réduction sur l'écocontribution versée par un metteur en marché qui participent à l'atteinte des objectifs fixés dans le cahier des charges (il est alors considéré comme un « producteur-opérateur »).
Révision des contrats
Le second projet (3) de texte modifie l'arrêté de 2016 (R.15841) qui fixe les dispositions et clauses minimales devant figurer dans les contrats entre les opérateurs qui gèrent des DEEE et les éco-organismes ou les producteurs ayant mis en place un système individuel agréé.
Pour l'essentiel, le projet modifie les dispositions actuelles concernant le contrôle par les éco-organismes de la conformité des opération la gestion des DEEE. Le nouveau texte précise qu'il s'agit d'audits réalisés par des tiers indépendants mandatés par les éco-organismes. Le projet précise aussi que le contrat doit fixer les modalités de sa suspension par l'éco-organisme en cas de non-respect des prescriptions de traitement.
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veilleur1
2025-02-07
Bulletin n° 16 B 2
#Principal :
exemples
inspiration
#Secondaire :
collectivités
économie sociale et solidaire
Interêt :
stratégie
Média :
actu
Web
Objectif :
comprendre
savoir
Pestel+ :
écologique
politique
social
Une attente insoutenable pour les 4 600 SIAE et les 250 000 personnes en parcours d’insertion privées de formation, qui doit maintenant être levée !
Une délégation du Collectif national IAE a été reçue le 3 février à Matignon par Paul Bazin, chef de pôle et conseiller Travail, Emploi, Insertion et retraites de François Bayrou, et Julie Leroy, conseillère Travail, Emploi et Formation professionnelle.
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Nous avons évoqué les graves difficultés vécues par les structures de l’IAE sur le terrain, alors que la courbe du chômage repart à la hausse et nécessite un renforcement de l’accompagnement social pour les personnes les plus éloignées de l’emploi.
Face à cette précarisation accrue des publics, des travailleur.se.s sociaux.ales et des structures, le Collectif IAE a réitéré sa demande de maintenir un effort prioritaire en faveur de l’IAE dans le budget 2025 :
Garantie d’une sanctuarisation des crédits alloués à l’IAE par rapport à 2024, en prenant à minima en compte l’effet de la revalorisation du SMIC ;
Sécurisation des dotations de l’État aux Départements ;
Engagement sur les moyens alloués au PIC IAE au niveau du PLF 2024 pour l’année 2025 et dégel immédiat des autorisations d’engagement du PIC IAE par les OPCO ;
Dotation d’un fond de consolidation (FDI) dans un contexte économique extrêmement difficile pour nos structures afin d’éviter des fermetures.
Ces demandes doivent être satisfaites budgétairement et dans la circulaire FIE 2025 qui “gouverne” l’orientation et le pilotage du secteur pour l’année en cours. Pour préparer l’avenir, et sous réserve du soutien attendu, le Collectif IAE a proposé l’ouverture de dialogues interministériels pour valoriser le rôle des SIAE dans l’ensemble des politiques publiques soutenues par leurs actions (zones prioritaires, santé, justice, logement, mobilité, alimentation, économie circulaire etc.).
Dans l’attente de notre rendez-vous du 12 février avec l’ensemble des réseaux du Collectif IAE et la ministre du Travail et de l’Emploi Astrid Panosyan-Bouvet, l’ensemble des structures IAE et leurs réseaux représentatifs restent plus que jamais mobilisés pour que ces demandes soient satisfaites dans le cadre des arbitrages budgétaires internes au ministère.
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veilleur1
2025-02-07
Bulletin n° 16 A 3
#Principal :
culture numérique
exemples
numérique responsable
#Secondaire :
collectivités
économie sociale et solidaire
Interêt :
stratégie
Média :
actu
Web
Objectif :
agir
Pestel+ :
écologique
politique
social
technologique
Nous souhaitons vous informer de la décision prise par le Gouvernement de dissoudre le groupement d’intérêt public Grande Ecole du Numérique. Votre site et toutes ses fonctionnalités restent néanmoins disponibles jusqu'à nouvel ordre !
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veilleur1
2025-02-07
Bulletin n° 16 C 3
#Principal :
concurence
culture numérique
exemples
inspiration
numérique responsable
#Secondaire :
entreprise
RSE
Interêt :
stratégie
Média :
actu
Web
Objectif :
comprendre
savoir
Pestel+ :
écologique
économique
social
technologique
Après 18 mois de programme et 8 start-up et associations accompagnées, la Banque des Territoires, le Groupe SOS, H7 et Pulse présentent le rapport du programme.
Au sommaire :
Le parcours des deux promotions du programme
Des témoignages inspirants d'acteurs de l'inclusion numérique
Un focus sur les huit projets accélérés
Le bilan et l’impact du programme sur les lauréats
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2025-02-07
Bulletin n° 16 A 1
#Principal :
culture numérique
exemples
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numérique responsable
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#Secondaire :
collectivités
économie sociale et solidaire
entreprise
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Interêt :
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Objectif :
comprendre
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Pestel+ :
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La seconde édition de l’Observatoire de l’inclusion numérique, réalisé par la Mednum, propose un panorama à jour de l’écosystème de l’inclusion numérique : ses acteurs, les méthodes d’accompagnement et outils qu’ils mettent en œuvre (détection des besoins, pilotage, évaluation). Après avoir dressé le profil des médiateurs et conseillers numériques, l’Observatoire se penche sur la structuration de cet écosystème.
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Cet état des lieux du secteur de la médiation numérique en France repose sur une enquête en ligne auprès de structures locales et nationales, publiques et privées, et sur 36 entretiens individuels et collectifs.
Parmi les 304 structures de médiation ayant répondu à l’enquête, 40% sont des structures privées (associations, entreprises, coopératives), 52% des collectivités (structures communales, intercommunales, départementales, syndicats mixtes) et 3% des établissements publics (GIP, EPIC et universités).
« Le périmètre d’intervention des structures semble avoir évolué en deux ans, notent les auteurices de l’enquête, puisque le nombre de répondants intervenant principalement à l'échelle locale (c’est-à-dire infra-départementale) en 2024 est désormais de 68 % contre 58 % en 2022, et de 24 % à l’échelle départementale contre 22 % en 2022 (…) Ces évolutions suggèrent un recentrage des efforts sur les mailles départementales et infra-départementales, orientées vers une action de proximité plus prononcée ».
« Les collectivités, ajoutent les auteurices de l’enquête, financent les structures de médiation numérique de leur territoire et conduisent leurs propres actions en mobilisant des conseillers ou des médiateurs numériques. En effet, 75 % des collectivités répondantes ont indiqué embaucher un ou plusieurs médiateurs numériques dans leurs services. Les actions proposées par les collectivités peuvent avoir lieu dans leurs propres locaux (permanence d’accueil) ou d’autres structures ouvertes au public : médiathèques, missions locales, tiers-lieux, centre social, associations locales… » .
Des activités extrêmement variées
Le questionnaire de l’enquête distinguait 8 catégories d’activités de médiation numérique.
La maîtrise des outils numériques du quotidien arrive en première position : 94 % des structures répondantes indiquent proposer cette activité.
Arrivent ensuite l’accompagnement à une utilisation sécurisée (84 %) et à la compréhension du monde numérique (83 %) « participant d’une littératie numérique qui vise à renforcer la confiance des personnes, principal frein à l’usage du numérique»..
L’aide aux démarches administratives se positionne juste derrière à 80 %, suivie de près par la mise à disposition d’un accès internet et du matériel informatique qui gagne 16 points par rapport à 2022 (76 %).
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2025-02-07
Bulletin n° 16 A 3
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En mettant la main sur une marque iconique de la high-tech, le fabricant et distributeur de PC veut doper la fréquentation de ses vingt boutiques et ses ventes sur le Web.
Si Grosbill est une enseigne de distribution de produits high-tech connue, Cybertek l'est beaucoup moins. C'est pourtant la deuxième qui a racheté la première, fin décembre. Le tribunal de commerce de Paris a choisi Cybertek, contre des concurrents plus gros comme le lyonnais LDLC ou le francilien Dray Electroménager, pour reprendre certains actifs de Grosbill placé en liquidation judiciaire : la marque, le site de vente en ligne, le principal magasin situé à Paris et 14 salariés sur 35.
Car si les deux entreprises sont nées il y a une vingtaine d'années, elles n'ont pas eu le même parcours. Grosbill, pionnier du e-commerce, a été racheté en 2005 par Auchan pour concurrencer Surcouf et, surtout, Casino qui avait racheté Cdiscount cinq ans plus tôt. La greffe n'a pas pris. Grosbill, qui a compté jusqu'à 50 magasins, a été revendu en 2015 à l'allemand Mutares qui n'a pas fait beaucoup mieux qu'avec Pixmania, un autre pionnier du Web qui a, lui, disparu. Puis, sur le tard, Grosbill a été repris par un de ses fondateurs qui a réussi à redresser partiellement l'entreprise.
L'un des seuls fabricants de PC
Cybertek, créé à Bordeaux, est en revanche resté une entreprise familiale désormais à la tête de vingt magasins répartis dans le grand Sud-Ouest pour un chiffre d'affaires de 52 millions d'euros l'an dernier. Un chiffre qui intègre une activité de grossiste effectuée sous la marque Picata. Cybertek est l'un des seuls fabricants français de PC avec 40.000 unités produites et vendues sous ses marques Cybertek ou Dust pour d'autres enseignes. « Nous avons démarré seulement en 2015 sur le Web avec une croissance forte depuis trois ans et des ventes qui sont celles d'un gros magasin », explique Xavier Sourroubille, l'un des cofondateurs.
Publicité
Les deux enseignes vont rester distinctes, mais mutualiser les ressources. L'enjeu pour Cybertek est de s'appuyer sur son savoir-faire logistique, grâce à sa base de Bacalan, au nord de Bordeaux, et sur la notoriété de la marque Grosbill. « Nous voulons nous développer sur le Web car cela constitue la meilleure publicité pour nos magasins. Dans notre domaine, les utilisateurs ont arrêté la chasse aux prix cassés. Ils sont aussi contents d'avoir en face d'eux un technicien quand ils ont un problème », insiste Xavier Sourroubille. Cybertek ouvre d'ailleurs, ces jours-ci, son premier magasin dans le centre de Paris.
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2025-02-07
Bulletin n° 16 A 3
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Ils ont collaboré sur ce bilan : Romain Faucher (Banque des Territoires), Alice Mary, Julien Marbouty, Sana Chennoufi,
Luba Benas, Selena Miniscalco.
Edito
La fracture numérique désigne le fossé qui sépare les personnes ayant accès aux technologies et maîtrisant leurs usages, et celles qui en sont éloignées. Cette disparité est due à l’inégalité dans l’accès aux équipements, à une connexion internet fiable et aux compétences nécessaires pour les utiliser. Aujourd’hui, selon le CRÉDOC - Centre de Recherche pour l’Étude et l’Observation des Conditions de vie - 31,5 % de la population française est concernée.
Cette fracture engendre de nouvelles formes d’inégalités sociales et économiques, accentuées par l’omniprésence du numérique au quotidien : pour déclarer ses impôts, se soigner, se former ou même partir en vacances. La pandémie mondiale de 2020 a malheureusement été un révélateur et un accélérateur de cette fracture.
Nous croyons fermement que l’inclusion numérique est un enjeu de citoyenneté et de vivre ensemble, qui concerne à la fois les institutions publiques et le secteur privé. Pour répondre à ces enjeux, des solutions innovantes ont été créées et soutenues par les politiques publiques, start-up, associations et structures de l’ESS pour aider les 16 millions de Français exclus du numérique.
De ce constat est né 13M, le premier accélérateur dédié à l’inclusion numérique à l’échelle nationale, par la Banque des Territoires, en collaboration avec le Groupe SOS, H7 et Pulse. 13M combine l’expertise et le maillage territorial de la Banque des Territoires, la connaissance terrain et l’accès aux bénéfciaires du Groupe SOS et l’accompagnement au passage à l’échelle des solutions à impact de H7 et Pulse.
En 2023 et 2024, 13M a permis à 8 lauréats - start-up, jeunes entreprises, associations - de bénéficier d’un accompagnement complet et personnalisé, partagé entre des temps individuels (coaching et mentorat), des temps collectifs (ateliers et conférences), et des rencontres sur le terrain (learning expeditions et événements).
Après 18 mois de programme et d’accompagnement, quels apprentissages pouvons-nous en tirer ? Interviews, portraits, mesure d’impact, ce rapport dresse un bilan des solutions existantes pour réduire la fracture numérique avec une réflexion en fil rouge : comment les structures de l’inclusion numérique combinent-elles croissance et impact ?
Christophe Genter. Directeur du Département Cohésion Sociale et Territoriale de la Banque des Territoires
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2025-02-07
Bulletin n° 16 A 3
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Pi Network utilise les smartphones pour le minage de cryptomonnaies écologique, réduisant la consommation d’énergie.
Il favorise l’inclusivité financière en offrant un accès à la monnaie numérique dans les régions manquant de systèmes bancaires traditionnels.
Un modèle de gouvernance axé sur la communauté renforce la transparence et la confiance des utilisateurs au sein du réseau.
Pi Network illustre une vision où la technologie s’aligne avec des objectifs environnementaux et sociaux.
Il illustre un avenir de cryptomonnaie qui intègre l’innovation avec le soin écologique et social.
Dans une ère numérique où la conscience écologique est cruciale, un nouveau héros émerge dans le monde des cryptomonnaies. Découvrez Pi Network, le perturbateur écologique qui redessine audacieusement le paysage financier en n’utilisant rien d’autre que votre smartphone.
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Révolutionner le Minage
Se détachant des traditions énergivores, Pi Network est à l’avant-garde d’un rafraîchissant changement dans le minage de cryptomonnaies. Utilisant des smartphones—non seulement accessibles mais aussi écoénergétiques—Pi Network réduit la consommation d’énergie et diminue les dommages environnementaux. Cette approche ingénieuse annonce une nouvelle ère pour la monnaie numérique écologique.
Favoriser l’Accès Mondial
Au-delà de sa mission environnementale, Pi Network est une porte d’entrée vers la liberté financière, ouvrant des voies à l’implication économique mondiale. Exploitant l’ubiquité de la technologie mobile, il abolit les barrières, accueillant ceux des régions où les services bancaires traditionnels sont rares. Ce mouvement libère un potentiel inexploité, favorisant l’inclusivité financière dans les zones mal desservies.
Révolution Axée sur la Communauté
Pi Network étend son impact au-delà de l’économie en promouvant un modèle de gouvernance ancré dans l’engagement communautaire. Les utilisateurs ont leur mot à dire dans la prise de décisions, favorisant la transparence et la confiance. Cette décentralisation ouvre la voie à un avenir dicté par le collectif plutôt que par des entités hiérarchiques.
Une Vision pour l’Avenir
Alors que les défis mondiaux s’accumulent, Pi Network offre une vision de la manière dont la technologie peut s’harmoniser avec les objectifs environnementaux et sociaux. C’est un témoignage d’un avenir où l’innovation renforce les économies et protège notre planète. Pi Network se présente comme un précurseur, illustrant ce que l’avenir de la cryptomonnaie peut être : un mélange de technologie, de soin écologique et d’inclusivité sociale. Alors que les économies numériques se profilent à l’horizon, les principes de Pi Network pourraient redessiner le paysage technologique pour les générations à venir.
Pi Network est-il la Révolution Cryptomonnaie que Nous Attendions ?
Comment Pi Network Atteint-il l’Efficacité Énergétique ?
Pi Network atteint l’efficacité énergétique grâce à son approche unique du minage de cryptomonnaies. Contrairement aux méthodes de minage traditionnelles qui nécessitent une puissance de calcul et des ressources énergétiques significatives, Pi Network utilise un processus qui permet aux utilisateurs de miner des pièces Pi directement depuis leurs smartphones. Cette méthode innovante réduit considérablement la consommation d’énergie et l’impact environnemental. En utilisant la puissance de la technologie mobile, Pi Network réduit significativement la consommation d’électricité par rapport aux méthodes conventionnelles comme le minage de Bitcoin, qui repose sur des opérations énergivores.
Quelles Sont les Limitations et les Défis Rencontrés par Pi Network ?
Malgré son approche innovante, Pi Network fait face à plusieurs limitations et défis :
– Manque de Négociabilité : À l’heure actuelle, les pièces Pi ne sont pas cotées sur les principales plateformes d’échange de cryptomonnaies, ce qui rend difficile pour les utilisateurs de les échanger ou de les convertir en d’autres devises.
– Surveillance Réglementaire : Opérant à l’échelle mondiale, Pi Network doit naviguer dans divers environnements réglementaires qui pourraient entraver son expansion.
– Préoccupations en Matière de Sécurité : Bien que Pi Network promeuve la décentralisation, assurer la sécurité des transactions et des données reste un défi critique—surtout à mesure que le réseau se développe.
Comment Pi Network Favorise-t-il l’Inclusivité Financière ?
Pi Network favorise l’inclusivité financière en tirant parti de l’adoption généralisée de la technologie mobile, permettant aux individus dans des régions avec un accès limité aux systèmes bancaires traditionnels de participer au marché des cryptomonnaies. Il fournit une plateforme accessible pour que les utilisateurs s’engagent dans des activités financières en utilisant uniquement leurs smartphones. Cette inclusivité démocratise la participation financière, réduisant potentiellement les disparités économiques et offrant de nouvelles opportunités aux individus dans les zones mal desservies.
Liens Associés
Pour plus d’informations sur les cryptomonnaies écoénergétiques et d’autres innovations technologiques dans le domaine, vous pouvez visiter les liens suivants :
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2025-02-07
Bulletin n° 16 C 1
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La transformation digitale écologique n’est pas seulement une tendance, c’est une nécessité pour préserver notre planète. Les entreprises doivent intégrer les technologies numériques tout en adoptant des pratiques durables. En mettant en lumière des stratégies concrètes et des études de cas inspirantes, cet article dévoile comment la science et l’innovation peuvent s’allier à la protection de l’environnement. Agir maintenant profite à la fois aux affaires et à notre avenir commun.
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Transformation numérique et écologie
L’importance d’une transformation numérique durable se révèle essentielle pour la durabilité environnementale. De nos jours, l’enjeu est de minimiser l’empreinte environnementale des opérations numériques tout en maximisant les avantages de l’innovation technologique. En adoptant des stratégies écoresponsables, comme celle de United Solutions, les entreprises peuvent réduire de manière significative leur impact environnemental du numérique.
A découvrir également : Quels sont les meilleurs systèmes de gestion de maison intelligente pour les novices en technologie ?
L’analyse de l’impact écologique du numérique montre que les technologies de l’information et de la communication (TIC) sont responsables de 3 à 4 % des émissions globales de gaz à effet de serre. Avec l’essor des appareils IoT, cette empreinte est en constante augmentation. Cependant, une gestion judicieuse des ressources numériques pourrait changer cette dynamique. Par exemple, la réduction de la consommation électrique des plateformes numériques est cruciale, car l’Internet représente déjà le troisième plus grand consommateur d’électricité mondiale.
En évaluant l’empreinte carbone numérique, les entreprises doivent adopter des pratiques innovantes pour limiter la pollution numérique. Les entreprises écoresponsables investissent dans le recyclage des appareils électroniques pour réduire les déchets électroniques et adoptent des solutions numériques plus vertes pour favoriser une économie circulaire.
Dans le meme genre : Comment bien adopter le chatbot français ?
Stratégies pour une transformation digitale écologique
Adoption d’outils technologiquement responsables
Les outils numériques éco-responsables sont cruciaux pour réduire l’empreinte carbone numérique. Favoriser les logiciels écoresponsables et miser sur des plateformes collaboratives allège les charges environnementales liées à la communication et la gestion des données. Des pratiques telles que la désactivation des vidéos en lecture automatique et l’emploi de navigateurs plus légers diminuent les consommations d’énergie.
Mise en œuvre de l’efficacité énergétique dans les infrastructures IT
Optimiser l’efficacité énergétique des infrastructures informatiques nécessite une approche systématique. L’utilisation de centres de données verts, répondant aux normes ISO dédiées, est indispensable pour diminuer la consommation énergétique et l’impact carbone. De plus, rationaliser l’utilisation des équipements numériques et mettre en place des stratégies de « sobriété numérique » peuvent considérablement alléger les coûts énergétiques et environnementaux.
Solutions numériques et leur rôle dans la durabilité
Les solutions numériques doivent être intégrées dans une démarche d’innovation écologique. Le cloud computing durable et les outils d’analyse d’impact environnemental permettent aux entreprises de suivre et de réduire leurs émissions numériques. Cette transformation numérique verte inclut aussi l’emploi de technologies améliorant le suivi des consommations et encourageant une utilisation plus durable et responsable des ressources.
Études de cas et exemples de succès
Études de cas d’entreprises ayant réussi leur transformation numérique écologique
Les entreprises écoresponsables se distinguent par leur capacité à intégrer des technologies vertes et des pratiques durables dans leur modèle économique. Un exemple probant est la transformation de United Solutions. Engagée dans la réduction de son empreinte carbone numérique, cette entreprise a opté pour la dématérialisation et des audits green IT. Leur approche met en valeur des projets participatifs où chaque employé contribue à financer des initiatives écologiques.
Innovations dans la gestion des ressources par les entreprises numériques
L’efficacité énergétique et numérique est une priorité. De nombreuses entreprises investissent dans l’écopraticité de leurs centres de données. En adoptant le cloud computing durable, elles minimisent non seulement le coût énergétique, mais aussi l’impact environnemental du numérique. Ces innovations assurent une gestion optimale des ressources tout en soutenant la transition énergétique et digitale.
Meilleures pratiques pour une éthique numérique et durabilité
Les pratiques comme le « slow content », où la stratégie met l’accent sur la qualité, contribuent fortement à une transformation numérique responsable. Utiliser des outils numériques pour la durabilité, tels que la réduction des tailles d’image sur les sites web, est essentiel. Ces ajustements ne visent pas seulement la réduction des émissions numériques, mais participent aussi à une éthique numérique plus forte.
Défis et solutions dans la transformation digitale durable
Identification des obstacles à la transition écologique numérique
Les défis de la mise en œuvre de la transformation numérique écologique sont nombreux. L’empreinte carbone numérique est élevée, notamment en raison de la fabrication des appareils, qui représente 7 % de l’empreinte. La production d’un ordinateur émet 35 kg de CO2, tandis que les plateformes numériques consomment 7 à 10 % de l’électricité mondiale. L’élimination des déchets électroniques est aussi préoccupante, avec 175 000 tonnes de e-déchets générés chaque année.
Stratégies pour favoriser la coopération entre entreprises
Pour une transition réussie, la coopération inter-entreprises pour une écologie digitale est essentielle. L’idée est de mutualiser les efforts pour développer des solutions numériques écologiques. Par exemple, fixer des normes communes pour réduire les émissions numériques et promouvoir l’usage de centres de données écologiques certifiés ISO.
Importance de la sensibilisation et de l’éducation sur les pratiques numériques durables
La sensibilisation à la transformation digitale durable est cruciale. Les utilisateurs doivent être conscients de l’impact environnemental du numérique, et les entreprises doivent intégrer cette éducation dans leur culture. Des pratiques comme le « slow content » et l’utilisation modérée des ressources numériques, sont des étapes vers un changement durable
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2025-02-07
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Pestel+ :
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L’empreinte environnementale du numérique, déjà élevée, continue de croître de façon exponentielle, menaçant autant le climat et la biodiversité que les efforts de transition écologique. Dans un avis publié en janvier 2025, l’ADEME préconise un développement plus responsable de ce secteur.
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La matérialité du virtuel
Pendant longtemps, le passage au numérique était mis en avant comme un geste écologique, qui évitait les impressions sur papier et les déplacements.
Mais il s’est vite accompagné d’une surconsommation d’équipements. « Chaque rupture technologique induit la commercialisation de nouveaux appareils, que les entreprises et les ménages achètent, soit pour remplacer prématurément les anciens, soit en complément, constate Raphaël Guastavi, directeur adjoint Économie circulaire de l’ADEME. Or, leur fabrication nécessite de l’énergie, de l’eau et des matières, comme des métaux, dont l’extraction minière est émettrice de gaz à effet de serre, source de pollution et de perte de biodiversité. » Sans parler du manque de souveraineté de l’Union européenne sur certains métaux stratégiques, dont la Chine détient le monopole. En plus du besoin de sobriété, il faut développer le recyclage des déchets d’équipements électriques et électroniques (D3E), pour limiter les risques d’indisponibilité de ces ressources. Une pénurie serait non seulement problématique pour le secteur, mais surtout pour la transition écologique, puisque la décarbonation de l’énergie et de l’industrie s’appuie sur ces mêmes matières.
L’emballement des usages
En deux ans à peine, l’empreinte carbone du numérique en France a doublé, passant de 17 à 29,5 MtCO2e par an.
Cela s’explique par la prise en compte d’enjeux qui n’avaient pas encore été identifiés lors de la précédente étude, comme l’hébergement de nos données dans des data centers à l’étranger. Cela s’explique aussi par la multiplication et l’intensification de nos usages. Notre quotidien est fait de visioconférences, de réseaux sociaux, de streaming, de documents partagés sur des clouds… Et de nouveaux services digitaux ne cessent de s’y ajouter. « Si le numérique ne représente “que” 4 % des émissions de carbone dans le monde aujourd’hui, on assiste à un emballement très inquiétant, alerte Raphaël Guastavi. Il faut en prendre conscience. » D’autant qu’il y a des effets rebonds. Avec le télétravail, par exemple, des salariés choisissent de déménager loin de leur entreprise. Résultat : ils font moins de déplacements quotidiens, mais chaque trajet est plus long, ce qui revient sur l’année à davantage de kilomètres au total. Délocaliser son bureau à domicile requiert par ailleurs l’achat de matériel informatique supplémentaire. Surtout, les derniers chiffres publiés par l’ADEME portent sur le numérique en 2022, soit avant l’avènement de l’intelligence artificielle (IA) générative.
Le poids de l’intelligence artificielle
Le numérique représente déjà 4,4 % de l’empreinte carbone de la France. Cela pourrait être trois fois plus en 2050 si des mesures pour limiter son impact ne sont pas prises.
Les IA génératives comme ChatGPT ou Midjourney suscitent un tel enthousiasme qu’elles s’invitent dans tous nos outils : moteurs de recherche, smartphones… Les data centers se multiplient partout dans le monde pour les faire fonctionner. Résultat : l’Agence internationale de l’énergie (AIE) prévoit une hausse de plus de 75 % de leur consommation électrique d’ici à 2026. « En deux ans ! Pas en dix ni vingt ans, souligne Mathieu Wellhoff, chef du service Sobriété numérique à l’ADEME. Les géants du secteur reconnaissent eux-mêmes qu’ils auront du mal à remplir leurs engagements climatiques. » Microsoft, dont les émissions de CO2 ont augmenté de 13 % depuis 2020, vient de relancer la centrale nucléaire de Three Mile Island, vieille de plus de 50 ans, pour sécuriser ses approvisionnements en électricité. Google mise sur le développement des miniréacteurs nucléaires (Small Modular Reactors), alors que cette technologie est encore loin d’être éprouvée. D’autres comptent sur la construction de centrales nucléaires plus classiques, sachant qu’aucune ne peut sortir de terre en deux ans. En attendant, les États relancent leurs centrales à charbon. Au rythme actuel, certains spécialistes se demandent s’il y aura assez d’énergie pour tout le monde en 2030. Même chose pour l’eau, utilisée pour refroidir les data centers : en cas de restriction, doit-on privilégier les besoins du numérique ou ceux de l’agriculture ?
Que faire pour limiter l’impact ?
Prolonger la durée de vie des appareils et résister aux sirènes de la nouveauté est la réponse la plus évidente à cette question.
« Pourquoi changer de téléphone au bout de deux ans, ou même quatre, si le nôtre fonctionne encore et répond déjà à nos besoins ?, s’interroge Mathieu Wellhoff. Quand on doit absolument renouveler nos équipements, les appareils reconditionnés sont une bonne option. Mais cela ne doit pas être une excuse pour en changer souvent, au risque de rendre la revente trop facile et d’inciter les acheteurs de première main à surconsommer. » Par ailleurs, du côté des fabricants, il y a un travail à faire sur l’obsolescence. « Plutôt que de mettre chaque année de nouveaux modèles sur le marché, les marques devraient accompagner la montée en puissance du reconditionnement industriel, en améliorant la réparabilité de leurs produits. L’écoconception devrait, par ailleurs, contribuer à la fabrication d’appareils plus fiables, avec de meilleures performances énergétiques, et plus faciles à recycler. »
À consommer avec modération
L’écoconception et l’allongement de la durée de vie des appareils ne suffiront pas à compenser notre consommation effrénée de services numériques.
L’ADEME invite donc à prioriser nos usages. « Il n’est pas question de supprimer tous les outils et services digitaux », rassurent Raphaël Guastavi et Mathieu Wellhoff. Certains sont des opportunités pour l’écologie : ils aident, par exemple, une collectivité à mieux gérer son éclairage, une industrie à faire de la maintenance préventive et un agriculteur à optimiser son arrosage. En revanche, il y a de fausses bonnes idées, susceptibles de retarder les efforts nécessaires à la transition écologique. Ainsi, dans l’industrie, ce n’est pas un nouvel outil de pilotage énergétique qui va réduire le bilan carbone d’une usine, si rien n’est fait pour en isoler les conduits de vapeur ou électrifier les chaînes de production. Du côté des consommateurs, l’ADEME recommande plus de sobriété numérique. « Le message est d’autant plus difficile à faire passer que beaucoup de gens sont encore dans l’idée que le virtuel est dématérialisé, donc écologique, reconnaît Mathieu Wellhoff. C’est un gros changement culturel à opérer. »
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Les nouveaux défis de la Chambre de métiers et de l’artisanat Terrifortaine
Lors d’une cérémonie qui s’est tenue ce lundi 20 janvier en début de soirée à Meroux-Moval à la Jonxion, chambre interdépartementale d’agriculture, chambre de commerce et d’industrie et chambre de métiers et de l’artisanat ont présenté leurs vœux. Dans la continuité, d’une certaine manière, de la rentrée du tribunal de commerce de l’Aire urbaine, organisée en fin de matinée ce même lundi à Belfort. Aux vœux des chambres consulaires, entre les discours de Georges Flotat, vice-président de la Chambre interdépartementale...
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Bulletin n° 16 B 3
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Au Congo, le mouvement armé M23 soutenu par le Rwanda s’est emparé de la ville de Goma, capitale d’une province riche en minerais stratégiques. Indispensables aux smartphones, ils alimentent ce conflit meurtrier et écocidaire.
C’est un tournant dans la guerre qui ravage l’est de la République démocratique du Congo (RDC) depuis trente ans. Dimanche 26 janvier, des combattants du Mouvement du 23 mars (M23), un groupe armé antigouvernemental, appuyés par 3 000 à 4 000 soldats rwandais, sont entrés dans Goma, la capitale de la province du Nord-Kivu où vivent un million de personnes.
Au cœur de ce conflit, les « minerais de sang » — coltan, nickel, étain et or — indispensables à la fabrication des équipements électroniques et notamment des smartphones. Reporterre fait le point avec Fabien Lebrun, chercheur en sociologie et auteur de Barbarie numérique. Une autre histoire du monde connecté (L’Échappée, octobre 2024).
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Reporterre — Quel est le lien entre le conflit à l’est de la RDC et les minerais utilisés pour fabriquer nos smartphones ?
Fabien Lebrun — Au cœur de cette guerre se trouvent les minerais de sang, aussi appelés minerais de conflits : le coltan, le nickel, l’étain et l’or. Le coltan est transformé en tantale, indispensable à la fabrication des condensateurs pour smartphones : sans ce métal très résistant à la chaleur et à la corrosion qui permet la miniaturisation des composants, les téléphones chaufferaient tellement qu’ils pourraient prendre feu. Or, les deux tiers des réserves mondiales de coltan se trouvent dans et à l’est du Congo. L’Afrique des Grands Lacs — Congo et Rwanda confondus — en assure la moitié de la production mondiale.
L’est du Congo est également riche en cassitérite, dont provient l’étain indispensable pour les soudures des circuits électroniques ; en wolfram, ou tungstène, qu’on retrouve dans les vibreurs et les haut-parleurs des téléphones portables ; et en or, dont l’industrie numérique siphonne 10 % de l’extraction mondiale pour la fabrication de ses cartes mères et ses circuits imprimés. Depuis la première guerre de 1996, ces minerais occupent une place dans ce qu’on peut appeler une économie de guerre, une économie militarisée qui perdure à ce jour.
Depuis avril dernier, les rebelles du M23 contrôlent la zone minière de Rubaya, qui fournit 15 % du coltan mondial. Quel intérêt stratégique y trouvent-ils ?
En contrôlant administrativement la zone, le M23 peut élaborer tout un système de taxes et ainsi financer le conflit. D’après un rapport de l’ONU, le groupe exporte désormais 120 tonnes de coltan par mois et les taxes qu’il prélève sur la production lui assurent un revenu d’environ 800 000 dollars mensuels. D’un point de vue économique et financier, les intérêts sont importants.
Le M23 est soutenu par l’armée rwandaise. Depuis plusieurs années, le président de la RDC Félix Tshisekedi accuse le Rwanda de convoiter ses ressources en minerai. Quel rôle ont ces ressources dans l’aggravation des tensions géopolitiques dans la région ?
Ces métaux sont, si ce n’est la principale cause, au moins un déterminant important dans l’instabilité de la région des Grands Lacs. L’exploitation et la commercialisation de ces minerais de sang structurent l’économie, l’industrie et la politique de la région. Elles produisent une rente qui enrichit les élites et favorise la corruption.
On parle beaucoup du Rwanda, plaque tournante pour ces minerais indispensables aux équipements électroniques, mais l’Ouganda et dans une moindre mesure le Burundi sont aussi dans le coup. L’État congolais lui-même est en partie responsable de la situation : 2 000 kilomètres séparent Goma de la capitale, Kinshasa, et les institutions étatiques y sont absentes.
Quelles sont les conséquences humaines et écologiques de l’industrie minière pour les habitants du Nord-Kivu ?
Depuis le milieu des années 1990, début de la révolution numérique, le coût humain et écologique de ce conflit autour des minerais de sang est démentiel. Avant même le regain de violence des trois dernières semaines, les analystes parlaient de plusieurs millions de morts, de 7 millions de déplacés dans des conditions terribles et de 4 millions de réfugiés qui ont fui le Congo. Près de 30 millions de Congolais sont en situation de malnutrition aiguë.
Au-delà du conflit, le bilan écologique est dévastateur. Les terres du Nord-Kivu, fertiles et qui auraient pu bénéficier à l’agriculture locale, ont été saccagées par les activités minières. L’air est pollué d’effluves toxiques.
« À certains endroits, il n’y a plus de vie aquatique »
L’industrie minière est aussi en partie responsable de la destruction de la forêt du bassin du Congo, deuxième massif forestier tropical mondial crucial dans la lutte contre le changement climatique. Les espèces en voie d’extinction qui y vivent — gorilles des montagnes, bonobos, rhinocéros — sont massacrés par les groupes armés qui contrôlent les activités minières.
Mais la première victime de l’extractivisme est l’eau, comme l’explique l’ingénieure à SystExt Aurore Stéphant. Cela se vérifie au Congo, avec des centaines de kilomètres de cours d’eau contaminés aux métaux lourds — plomb, cadmium, etc. Le fleuve Congo est touché, ainsi que les nappes phréatiques. À certains endroits, il n’y a plus de vie aquatique.
L’appétit des États occidentaux et des multinationales de la tech pour ces ressources n’est pas étranger à ce désastre…
Cela fait des décennies que la responsabilité de l’industrie numérique dans la déstabilisation de la RDC est pointée du doigt. Mi-décembre, le président de la RDC a porté plainte contre Apple pour recel de crime de guerre, blanchiment de faux et tromperie des consommateurs.
Déjà, en 2019, l’organisation internationale Right Advocates avait lancé une action collective contre Apple, Microsoft, Tesla, Google et Dell, qu’elle accusait de profiter du travail d’enfants dans les mines de cobalt congolaises. Malheureusement, la plainte n’avait pas abouti.
« La production de masse de la Playstation 2 de Sony avait entraîné une ruée vers les activités minières »
En 2016, Amnesty International et Afrewatch accusaient de grandes marques électroniques comme Apple, Samsung et Sony d’acheter du cobalt à des négociants s’approvisionnant dans des mines où travaillent des enfants.
En 2000, la flambée des prix du coltan, alimentée par la production de masse de la Playstation 2 de Sony, avait entraîné une ruée vers les activités minières à l’est de la RDC avec des conséquences très néfastes pour les communautés.
Or, les États appuient bien souvent ces multinationales. En février, Bruxelles et Kigali signaient un accord pour un approvisionnement « durable » de l’Union européenne en minerais critiques. Alors qu’on sait très bien que 90 % des minerais de sang qui sortent du Rwanda proviennent du Congo !
Peut-on parler de néocolonialisme ?
L’extractivisme est la pratique coloniale historique par excellence. Dès le XVI? siècle, les conquistadors ont pillé l’or et l’argent des Amérindiens, qu’ils ont exterminés. Cet épisode a été un tournant pour l’enrichissement des États occidentaux et la naissance du capitalisme et de la mondialisation.
Les activités minières, polluantes, génératrices de conflits sociaux, d’usages des terres et de l’eau, étaient sorties de nos imaginaires. Mais depuis trente ans, on assiste à un regain de l’extractivisme pour alimenter la révolution numérique.
Il est évident que l’accord qui permet à l’Union européenne de piller la RDC en passant par le Rwanda est typiquement néocolonial. De même que la mainmise de la Chine sur le cobalt et le cuivre congolais. On pourrait parler de technocolonialisme.
Que faudrait-il faire pour aider la région du Nord-Kivu à s’apaiser ?
Nous ne pourrons pas diminuer la pression minière dans la région des Grands Lacs sans décroissance minérale et métallique. Pour être solidaires avec les Suds, il faudra forcément acheter moins et favoriser des appareils plus durables et mieux réparables.
Réduire notre demande en métaux rares va aussi impliquer d’avoir des outils moins rapides, moins performants. C’est tout notre quotidien numérique et la numérisation à marche forcée qui sont à revoir.
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veilleur1
2025-02-07
Bulletin n° 16 B 3
#Principal :
culture numérique
inspiration
numérique responsable
technique métier
#Secondaire :
entreprise
RSE
Interêt :
stratégie
Média :
actu
Web
Objectif :
comprendre
savoir
Pestel+ :
écologique
technologique
XRP établit une nouvelle norme dans les monnaies numériques avec une approche axée sur la durabilité, se distinguant des autres actifs numériques comme le Bitcoin grâce à un protocole de consensus respectueux de l’environnement qui réduit considérablement la consommation d’énergie.
Le Trust XRP de Grayscale met en avant son rôle dans la promotion d’un avenir plus vert, offrant aux investisseurs une alternative économe en énergie dans les investissements en monnaies numériques.
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XRP améliore l’accès financier en permettant des transactions plus rapides et rentables, ce qui est crucial pour la croissance économique dans les pays en développement.
Les grandes institutions financières bénéficient des innovations de XRP, offrant des opportunités de réduction des coûts tout en maintenant la sécurité, jouant ainsi un rôle dans la démocratisation de la finance mondiale.
XRP se positionne à l’avant-garde d’un avenir économiquement et écologiquement conscient, alignant la croissance financière avec la responsabilité environnementale.
Émergent en tant que pionnier dans le monde dynamique des monnaies numériques, XRP redéfinit le paysage financier avec une vision pour un avenir durable. Alors que l’attention se tourne vers le Trust XRP de Grayscale, il est clair qu’il ne s’agit pas seulement de raviver l’intérêt pour les actifs numériques ; il s’agit de tracer un chemin vers une ère économique plus verte.
Pionnier de la technologie verte
Alors que le Bitcoin fait face à des critiques pour son processus de validation énergivore, XRP se distingue par un protocole de consensus respectueux de l’environnement. En employant des nœuds sélectionnés pour la validation des transactions, XRP réduit considérablement la consommation d’énergie, offrant une alternative d’investissement durable. Cette efficacité énergétique est cruciale dans le monde conscient du climat d’aujourd’hui, et XRP se positionne pour être la référence en matière d’investissement responsable sur le plan environnemental.
Franchir les barrières de la finance mondiale
L’impact de XRP va au-delà des avantages environnementaux. Il facilite des transactions plus rapides et plus rentables, abaissant les obstacles financiers pour les régions en développement. Cette capacité permet aux communautés de participer plus largement à la finance mondiale. Les grandes institutions financières ont tout à gagner des innovations de XRP, qui permettent de réduire les coûts sans sacrifier la sécurité. Cette démocratisation de la finance promet une revitalisation économique dans les pays en développement.
Un nouvel horizon pour la finance
XRP est plus qu’une avancée technologique—c’est une lumière guide pour un avenir économiquement et écologiquement conscient. Alors que les économies mondiales s’adaptent, XRP est prêt à mener avec des monnaies numériques qui privilégient à la fois la croissance et l’intégrité écologique. Adoptez cette nouvelle ère où l’avancement financier s’aligne avec la gestion environnementale, ouvrant la voie à un demain plus lumineux et plus vert.
XRP est-il l’avenir de la cryptomonnaie écologique ? Découvrez son potentiel et ses défis
Comment l’efficacité énergétique de XRP se compare-t-elle à celle du Bitcoin ?
Efficacité énergétique : XRP attire l’attention principalement en raison de son protocole de consensus respectueux de l’environnement. Contrairement au Bitcoin, qui repose sur un minage énergivore, XRP utilise une méthode rationalisée impliquant des nœuds sélectionnés pour la vérification des transactions. Cela réduit considérablement son empreinte carbone, faisant de XRP un leader dans les solutions de cryptomonnaie durables. Comparé au Bitcoin, XRP nécessite seulement une fraction de l’énergie, ce qui est crucial pour un marché financier éco-conscient.
Quelles sont les principales implications financières de XRP ?
Franchir les barrières financières : XRP excelle non seulement dans les aspects environnementaux mais joue également un rôle transformateur dans la finance mondiale en permettant des transactions plus rapides et rentables. Cela est particulièrement bénéfique pour les régions en développement, offrant un moyen de participation accrue à l’économie mondiale. Pour les grandes institutions financières, XRP représente une opportunité de réduire les coûts tout en maintenant des mesures de sécurité robustes, contribuant ainsi à la démocratisation de la finance à travers le monde.
Quels défis XRP doit-il relever pour diriger le marché des monnaies numériques ?
Défis et controverses : Malgré son potentiel, XRP fait face à des obstacles tels que la surveillance réglementaire et la concurrence d’autres cryptomonnaies. De plus, le scepticisme général autour des cryptomonnaies constitue un obstacle à l’adoption généralisée de XRP. Pourtant, alors que les marchés s’adaptent, l’accent mis par XRP sur la croissance alignée avec l’intégrité écologique le positionne de manière unique pour relever ces défis.
Liens connexes
– Ripple – En savoir plus sur XRP et sa société mère Ripple.
– CoinDesk – Pour les dernières nouvelles et analyses sur les cryptomonnaies, y compris XRP.
– CNBC – Actualités financières à jour et tendances du marché affectant les monnaies numériques et la finance mondiale.
En conclusion, XRP se distingue non seulement en tant que monnaie numérique, mais en tant que pionnier pour un avenir financier durable et inclusif. Son rôle dans la réduction de la consommation d’énergie et la facilitation d’un accès plus facile à la finance mondiale pourrait définir le prochain chapitre de l’industrie des cryptomonnaies. Reste à voir s’il surmontera les défis, mais sa vision pour une économie plus verte présente un argument convaincant pour son potentiel de domination sur le marché.
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veilleur1
2025-02-07
Bulletin n° 16 A 2
#Principal :
exemples
inspiration
numérique responsable
technique métier
#Secondaire :
collectivités
région GrandEst
Interêt :
stratégie
Média :
actu
Web
Objectif :
comprendre
savoir
Pestel+ :
écologique
politique
technologique
Une conférence de présentation d’AMALIA 2.0, le nouveau portail des associations d’Alsace et de Moselle, s’est tenue ce mardi 28 janvier 2025 à la cour d’appel de Metz. Ce service numérique a pour vocation de simplifier la vie des membres des 90 000 associations répertoriées sur le territoire, en leur permettant de gérer leurs démarches administratives directement en ligne et en quelques clics. Lucile CHARBONNIER, ministère de la justice (DSL AccorJ), Marie JONGA, ministère de la Justice (SG), Christophe MACKOWIAK, premier président de la cour d’appel de Metz, François PERRAIN, procureur général, Patrick WEITEN, président du département, et Julien MILLET, directeur général de l’EPELFI.
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Lancé en janvier 2023, le service AMALIA était initialement un outil de gestion destiné aux greffiers et aux magistrats. Avec sa version 2.0, il s’enrichit de nouvelles fonctionnalités et s’ouvre au grand public. Il permet maintenant aux particuliers de créer une association, de mettre à jour ses statuts, de modifier les informations du bureau ou de régler des formalités administratives sans avoir à se déplacer au tribunal, grâce à un profil responsable certifié par le contrôle du greffier. Les citoyens peuvent consulter les informations relatives aux associations à distance et même demander la numérisation de dossiers papier encore indisponibles, grâce au travail mené en coulisse par l’Établissement Public d’Exploitation du Livre Foncier Informatisé (EPELFI). Près de 850 mètres linéaires de dossiers papier ont déjà été numérisés, et le travail continue. La nouvelle version apporte son lot de nouveautés, mais elle ne permet pas encore de connexion entre les systèmes locaux et nationaux, comme le précise Julien MILLET, directeur général de l’EPELFI, lors de la présentation du portail à notre micro : SoundCloud de TOUT-METZ.com « Le droit local est très ancien. Il date de 1929, mais avec des dispositions encore plus anciennes », rappelle Christophe MACKOWIAK, premier président de la cour d’appel de Metz. Face aux révolutions successives, tant technologiques que sociales, il est indispensable de l’adapter pour répondre aux besoins contemporains. La construction d’AMALIA s’est avérée complexe, mais, pour le premier président, l’effort est justifié au vu des bénéfices pour le grand public et les tribunaux. Son intervention est à retrouver ici : SoundCloud de TOUT-METZ.com Le président du département, Patrick WEITEN, présent lors de la conférence de presse, a rappelé son attachement au droit local et s’est dit heureux du déploiement de cet « outil fantastique » qui « démontrera à la vieille France et à tous les départements que le droit local est un avantage » et « une ressource incommensurable pour l’ensemble de la communauté d’action de l’Alsace et de la Moselle ».
Article original : Le droit local entre dans l’ère du numérique et ça va simplifier la vie des associations
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veilleur1
2025-02-07
Bulletin n° 16 A 2
#Principal :
concurence
exemples
inspiration
numérique responsable
technique métier
#Secondaire :
économie sociale et solidaire
entreprise
mécénat
région GrandEst
Interêt :
tactique
Média :
actu
Papier
Web
Objectif :
comprendre
savoir
Pestel+ :
social
technologique
L’opérateur Orange et l’association régionale des missions locales sont à la manœuvre.
« En étroite collaboration avec les missions locales du Grand Est (fédérées au sein de l’association régionale des missions locales – ARML – du Grand Est), Orange souhaite accompagner 2 000 stagiaires de la Grande région, à travers différents ateliers numériques afin de leur permettre de se familiariser au monde numérique et développer leurs compétences », indique l’opérateur de télécommunications. Il s’appuie pour ce faire sur son programme « Orange Digital Center » qui vise à favoriser l’inclusion numérique.
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Un large catalogue d’ateliers gratuits et accessibles à tous est proposé : protéger ses données personnelles, découvrir les réseaux sociaux, prendre en main son smartphone ou encore éviter les arnaques en ligne. 28 ateliers sont ainsi programmés en Moselle pour plus de 300 bénéficiaires.
Après Dieuze et Sarrebourg, des ateliers sont programmés dans les antennes (Mission Locales) de Freyming-Merlebach (de 9 h 30 à 12 heures) et de Forbach de 14 heures à 16 heures) le jeudi 23 janvier 2025 pour aborder les thèmes comme « protéger ses données personnelles » ou « éviter les arnaques en ligne » (23 janvier, puis en mars et en mai). Suivront Sarrebourg (le 2 avril) et Dieuze (le 14 avril).
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veilleur1
2025-02-07
Bulletin n° 16 B 3
#Principal :
culture numérique
exemples
inspiration
technique métier
#Secondaire :
entreprise
RSE
Interêt :
stratégie
Média :
actu
Web
Objectif :
comprendre
savoir
Pestel+ :
économique
technologique
Richard Bury, directeur du programme Numérique Responsable du groupe EDF analyse les défis auxquels sont confrontées les grandes entreprises pour mener les projets qui vont réduire l’empreinte écologique de leurs actifs numériques. En relatant l’expérience de son entreprise depuis quatre ans, il détaille les priorités et les leviers qui lui paraissent les plus pragmatiques et efficaces.
EDF mène depuis plusieurs années une transformation d’ampleur visant à réduire l’empreinte écologique de ses actifs numériques. Mais comment avez-vous priorisé les actions sur un périmètre aussi large ? Avez-vous dû commencer par mesurer ce que vous vouliez voir changer ?
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L’aventure du numérique responsable « à l’échelle » a officiellement commencé en 2020 dans le groupe EDF. Avant cela, des actions avaient déjà été menées sur des périmètres plus restreints, par exemple au niveau de nos datacenters, que nous avions fait certifier dès 2015 (avec la certification environnementale ISO 50001, NDLR). Mais pour avoir un impact plus global, nous avons dû cadrer nos ambitions et définir une feuille de route avec des priorités. En ce sens, le sujet de la mesure est rapidement arrivé sur la table.
Dans le cadre de ma participation à l’Institut du Numérique Responsable (INR), dont j’ai rejoint le conseil d’administration en 2023 j’avais pris conscience que plusieurs entreprises s’étaient déjà lancées sur ces mêmes sujets avant 2020… mais que certaines bloquaient encore sur les enjeux de mesure depuis des années. La mesure carbone, en particulier, est un sujet complexe. Sur des thèmes comme le cloud, par exemple, on sait qu’il reste d’énormes zones d’incertitude. Le risque est donc réel de tourner en rond sur ces sujets très théoriques. Mais avons-nous vraiment besoin que tout soit mesurable avant de nous lancer ? Je ne le crois pas. Certaines actions paraissent évidentes pour obtenir des premiers résultats. Chez EDF, nous avons donc fait le choix d’agir en fonction des connaissances disponibles à l’époque, car ce n’est pas à nous de créer un consensus scientifique sur la mesure du numérique responsable… et nous ne pouvions pas nous permettre d’attendre.
Si une mesure parfaite n’est pas indispensable pour se lancer, il faut cependant se donner ensuite les moyens d’évaluer les progrès, ne serait-ce que pour inciter les directions à agir chacune à leur niveau. Un benchmark comme WeNR de l’INR est suffisant pour commencer à agir, même s’il présente quelques angles morts. Il sera toujours temps ensuite de compléter les analyses pour faciliter le passage à l’échelle.
Dans ce contexte, par quels types d’actions commencer ?
On peut débuter par des actions mutualisées et transverses, qui sont les plus globales. Cela nécessite moins d’accompagnement au changement auprès de chaque équipe, et permet donc d’obtenir des premiers résultats assez rapidement. En particulier, il existe des leviers liés aux achats, aux politiques de dotation, à la rétention des données, ou encore aux règles pour les datacenters, sur lesquels nous avons pu agir de manière centralisée, avec un impact pour tout le groupe. Plutôt que de créer une nouvelle politique globale de numérique responsable, il est possible de rendre « responsable » l’ensemble des politiques et services mutualisés du groupe. C’est donc par cela que nous avons commencé sur la période 2021-2024.
Cependant, il faut également garder à l’esprit que cela ne suffit pas et qu’il est essentiel de préparer les prochaines vagues d’engagement au sein des différents métiers et équipes. Dans notre cas, la décarbonation est au cœur du projet stratégique « Ambitions 2035 » du groupe : chaque direction sera donc « challengée » sur l’impact de ses propres services par la direction générale. Deux fois par an, lors de leur revue de performance, la question de l’empreinte carbone sera directement posée.
En comité de transformation du groupe, j’ai utilisé une métaphore pour illustrer cette nécessité d’agir progressivement : la marguerite. L’idée était de montrer que nous pouvions travailler rapidement sur le « cœur » de la marguerite, les services mutualisés, avant d’avancer sur ses pétales, c’est-à-dire les business units.
Votre sujet actuel est donc de permettre aux business units de mener leurs propres transformations, à leur niveau.
Effectivement, après quatre ans d’action, le centre de gravité s’est déplacé vers les « pétales » notamment sur les enjeux d’écoconception et d’accessibilité numérique : il s’agit désormais de leur fournir un cadre méthodologique, une « académie » de formation, ainsi que des informations fiables sur les impacts technologiques du cloud et de l’intelligence artificielle. La réalité, c’est que le périmètre numérique des business units restera souvent limité à la couche applicative et à l’accompagnement des utilisateurs. Or, ces sujets sont loin d’être les plus simples : il ne leur suffit pas de faire tourner un outil de « green coding » pour résoudre les problèmes. D’un métier à l’autre, la configuration des projets peut être très différente. Adopter une approche numérique responsable pour l’intégration d’un ERP ou pour le développement d’un logiciel full stack n’a rien à voir. Et cela devient encore plus complexe lorsqu’on évoque l’interfaçage avec des services externes d’intelligence artificielle, sur lesquels nous avons encore peu de recul.
Est-il préférable de commencer par quelques projets de numérique responsable « faciles » pour convaincre, ou bien de se lancer dès le départ dans ceux ayant l’impact le plus important ?
Faire tout en même temps est complexe, mais pas impossible, à condition d’être bien organisé en matière de pilotage des services dans l’entreprise. Dans la feuille de route des priorités, il me semble essentiel de concilier quelques sujets à fort impact tout en ne négligeant pas ce que j’appelle les « petits ruisseaux ». Ces initiatives, bien que parfois anecdotiques en apparence, jouent un rôle important pour ancrer la culture du numérique responsable et entretenir une dynamique sur le long terme. Elles sont aussi souvent révélatrices des leaders internes.
Après tout, le premier réflexe d’un directeur systèmes d’information sera légitimement de se dire que, compte tenu de tout ce qu’on lui demande déjà, la transformation numérique responsable ne figure pas forcément parmi ses priorités principales. Il est donc crucial, pour convaincre et mobiliser le plus largement possible, de s’appuyer sur des aspects culturels simples à mettre en place. Par exemple, des initiatives comme la « Fresque du Climat ou du numérique », des challenges internes, des webinaires ou des vidéos de sensibilisation et d’explication peuvent créer une attente. Parallèlement, il faut marquer les esprits en s’attaquant à des sujets complexes et significatifs, en privilégiant ceux pour lesquels il est possible d’activer rapidement les leviers des politiques de groupe.
Avez-vous un exemple ?
Nous avons mis en place la suppression automatique des e-mails,des conversations teams, des posts sur les réseaux sociaux après six mois,. C’est un signal très fort. Je crois d’ailleurs que nous sommes la seule entreprise à avoir pris un tel engagement. D’autres actions peuvent également marquer une organisation, comme un accord d’intéressement intégrant des objectifs tels que la réduction des impressions, par exemple.
Quels ont été vos alliés les plus précieux depuis quatre ans pour mener vos projets de numérique responsable ?
Notre gouvernance est très probablement l’élément le plus précieux, un pilotage au bon niveau impliquant l’ensemble des parties prenantes dont toutes les Business Units du Groupe et un leadership constant et sans faille de notre Directeur exécutif Groupe Transformation et Efficacité Opérationnelle (Véronique Lacour)
Un autre élément très précieux a été l’obtention du label NR (Numérique Responsable) de l’INR. Cela a été un catalyseur incroyable, un vecteur de fierté, de confiance et de structuration. Ce label nous a permis d’avoir un cadre pour aborder des sujets très complexes. Son obtention, ainsi que le suivi qu’il implique, mobilisent tout le monde et offrent des points de contact réguliers qui ancrent la dynamique dans la durée.
Enfin, notre investissement auprès des institutions de l’écosystème s’est révélé très précieux. Travailler en réseau pour partager nos doutes est essentiel, car la maturité sur les questions liées au numérique responsable est encore limitée. Sur des sujets comme l’impact du cloud, de l’intelligence artificielle ou de l’éco-conception applicative, nous avons encore beaucoup de progrès à faire collectivement, en partageant nos expériences.
Beaucoup d’industriels mettent en avant, à juste titre, que l’impact de leur IT sur leur empreinte écologique est proportionnellement très faible. Est-ce que cela complique les démarches pour aller vers un numérique responsable ?
C’est sûr que, rapportée à l’activité globale d’EDF, l’empreinte de notre numérique est très faible, en dessous de 1 % de nos émissions. Mais s’engager sur ces sujets relève avant tout d’une question de culture d’entreprise. À partir du moment où nous cherchons à réduire notre empreinte globale, tout le monde doit agir et participer à l’effort. En ce sens, il n’y a pas de « trop petit ruisseau ».
Un autre message essentiel est que vouloir réduire l’empreinte du numérique n’empêche pas d’utiliser le numérique pour diminuer l’impact des processus métiers. Ces démarches ne sont pas opposées. Bien au contraire !
L’un de vos efforts les plus récents consiste à entraîner vos partenaires dans cette transformation, afin notamment d’agir sur les émissions indirectes, dites « scope 3 ». À quel point est-il difficile d’avoir un impact réel au-delà du périmètre de son entreprise en matière de numérique responsable ?
Tous nos grands fournisseurs stratégiques avaient des discours bien rodés sur le numérique responsable et, plus généralement, sur leur empreinte carbone. Cependant, nous ne constations pas toujours des actions concrètes, visibles, comme la réduction de l’empreinte liée à la conception de leurs services numériques. C’était frustrant, d’autant que près de deux tiers de notre impact IT provient de nos achats. Sans une remise en question significative au niveau de l’écosystème, nous atteindrons rapidement un plafond.
C’est pourquoi nous avons piloté la création d’un « clausier numérique écoresponsable » en collaboration avec l’INR et la French Tech Corporate Community. Il contient un questionnaire et des critères pour sélectionner et évaluer des soumissionnaires en amont d’un marché, ainsi que des éléments à intégrer dans les documents contractuels, notamment pour fixer les clauses techniques qui sont nécessaires à l’exécution des prestations.
Chez EDF, nous avons également voulu aller plus loin en instaurant des contrats de plans d’actions communs. Dans les années 90, Renault avait mis en place une pratique similaire pour mobiliser efficacement ses partenaires sur des sujets complexes. Nous nous sommes donc demandé : pourquoi ne pas transposer cette approche pour réduire l’empreinte carbone de chacun ?
Nous avons présenté ce « partenariat numérique bas carbone » lors du séminaire annuel avec nos fournisseurs IT. L’idée était de tendre la main à nos partenaires stratégiques afin que ce partenariat dépasse le cadre contractuel habituel, en adoptant une vision multi-marché. Cela a créé un effet d’entraînement : certaines sociétés ont voulu signer rapidement pour présenter cette démarche comme un différenciateur et proposer cette approche à leurs clients.
En décembre, lors du dernier séminaire, nous avons réalisé un premier point d’étape. Aujourd’hui, cinq fournisseurs stratégiques, représentant une part significative de nos dépenses IT, se sont engagés dans ce partenariat. Il reste donc encore de la place pour les autres ! Nous souhaitons dorénavant réussir à embarquer les fournisseurs d’infrastructures et de cloud.
Avec un tel partenariat, sur quoi est-il possible d’agir ?
C’est une pratique d’entreprise étendue qui nécessite de prendre en compte ce qui se passe sur le terrain. Certains sujets émergent rapidement, comme celui de la double dotation matérielle. Par exemple, si un prestataire IT doit venir travailler pour EDF, nous lui fournissons un ordinateur, notamment pour des raisons de maîtrise des risques cyber. Cela a un impact sur l’empreinte de notre entreprise. De son côté, le prestataire fournit généralement un autre ordinateur à son salarié, avec un impact sur sa propre empreinte. C’est une situation que nous pouvons optimiser.
De même, dans le cadre des revues de conception responsable pour les projets numériques, on constate que les leviers d’action se situent à la fois chez nous et chez nos prestataires. Aujourd’hui, les DSI sont fortement externalisées. Elles ne pourront avoir un réel impact sans impliquer leurs prestataires à tous les niveaux. Cela demande non seulement de l’énergie pour agir, mais aussi d’innover dans les modes de collaboration avec les partenaires.
Dans un monde où beaucoup ont tendance à exagérer leurs engagements et leurs résultats en matière de numérique responsable, ce partenariat constitue également un moyen de vérifier les actions entreprises. C’est d’ailleurs également pour cela que nous avons voulu dès le départ que toutes nos actions soient auditées et opposables.
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veilleur1
2025-02-07
Bulletin n° 16 A 3
#Principal :
culture numérique
exemples
inspiration
numérique responsable
technique métier
#Secondaire :
entreprise
RSE
Interêt :
stratégie
Média :
actu
Web
Objectif :
comprendre
savoir
Pestel+ :
écologique
social
technologique
Un consortium, composé de quatre entreprises auvergnates et d’un laboratoire de l’INSA Lyon, entend créer une gamme de matières plastiques à partir de déchets d’équipements électriques et électroniques.
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Jean-Luc Lentin, directeur de Précis Plastic Injection, et Farida Tomasella, directrice R&D du groupe Environnement Recycling, veulent créer une filière locale autour du recyclage des plastiques issus des déchets d’équipements électriques et électroniques. (Crédits : DR Emilie Valès)
Ordinateurs, téléphones portables, téléviseurs, grille-pains, climatiseurs, vapoteuses... 62 millions de tonnes de déchets électriques et électroniques (DEEE) ont été produits en 2022, selon l'ONU. Mauvaise élève, l'Europe est la principale région productrice de ces « e-déchets » et l'Hexagone n'est pas en reste. Les Français en jetteraient plus de 22 kilos par an en moyenne. Or, seulement 40 % de la masse des DEEE ont été correctement collectés et recyclés en Europe en 2022, toujours selon l'ONU.
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veilleur1
2025-02-07
Bulletin n° 16 C 3
#Principal :
culture numérique
exemples
inspiration
#Secondaire :
économie sociale et solidaire
Interêt :
stratégie
Média :
actu
Web
Objectif :
comprendre
Pestel+ :
social
technologique
Au Québec, une personne sur deux affirme passer trop de temps devant les écrans, une proportion qui monte à 67% chez les adultes de la génération dite « numérique » (18 à 25 ans). Les Canadiens et Canadiennes passeraient en moyenne 40% de leur temps éveillé sur les écrans (NETendances, 2023, p. 9).
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Les conséquences environnementales et sociales de l’hyperconnectivité suscitent de plus en plus de préoccupations. L’Assemblée nationale du Québec a d’ailleurs créé une Commission spéciale portant sur les impacts des écrans et des réseaux sociaux sur la santé et le développement des jeunes, dont les auditions publiques se sont tenues en septembre 2024.
La sobriété numérique apparaît aujourd’hui comme un virage nécessaire, tant pour réduire l’empreinte environnementale du numérique que pour des raisons de santé publique.
La sobriété devrait-elle également être envisagée sous l’angle de la réussite étudiante ?
Découvrez l’infographie synthèse
Ce visuel regroupe les faits saillants de l’article et propose des pistes de réflexion pour susciter l’engagement à l’égard de la sobriété numérique.
En France, l’objectif de sobriété numérique est inscrit dans la Loi visant à réduire l’empreinte environnementale du numérique (adoptée en 2021). Cette loi oblige les établissements à sensibiliser les étudiantes et étudiants à la sobriété numérique dès leur entrée dans l’enseignement supérieur, et à inclure l’écoconception dans les formations d’ingénieurs.
Dans le sillage de cette loi, un partenariat a récemment vu le jour entre l’agence gouvernementale pour la transition écologique (ADEME), des infrastructures de recherche (INRIA et CNRS) et une communauté d’acteurs et d’actrices de la tech (Latitudes) pour « sensibiliser et former l’enseignement supérieur à la sobriété numérique »
Dans ce Grand angle, l’ORES offre des pistes de réponses à ces questions :
Observatoire sur la réussite en enseignement supérieur (2025). La sobriété numérique : un ingrédient de la réussite en enseignement supérieur ?
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veilleur1
2025-02-07
Bulletin n° 16 B 3
#Principal :
culture numérique
exemples
inspiration
numérique responsable
#Secondaire :
collectivités
Interêt :
stratégie
Média :
actu
Web
Objectif :
comprendre
Pestel+ :
social
technologique
L’ère numérique a profondément transformé le paysage éducatif, apportant avec elle de nouveaux défis. La dépendance numérique chez les écoliers suscite des inquiétudes croissantes, notamment en ce qui concerne l’influence de l’intelligence artificielle, les troubles liés au sommet perturbé et l’omniprésence des smartphones dans le cadre scolaire. Cet article explore ces enjeux complexes et tente d’analyser leurs répercussions sur le développement des jeunes.
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Dépendance numérique : Un phénomène en croissance
La dépendance numérique se définit comme l’utilisation excessive des technologies numériques, impactant le quotidien des jeunes. Dans le contexte scolaire, cette addiction peut se manifester spécifiquement par une présence accrue des écrans, des interactions limitées en face-à-face et des expériences d’apprentissage altérées. Alors que les technologies éducatives gagnent en popularité, une étude a révélé que près de 93 % des parents considèrent l’usage des écrans comme un facteur perturbateur du développement de leurs enfants.
Les effets de l’intelligence artificielle sur l’apprentissage
L’utilisation croissante des outils d’intelligence artificielle dans le secteur éducatif promet d’améliorer les méthodes d’apprentissage. Cependant, elle alimente également une forme de dépendance à la technologie. Les élèves se retrouvent souvent face à des systèmes d’IA conçus pour les aider, mais qui peuvent aussi rendre leur processus d’apprentissage plus passif. Ce phénomène soulève des questions sur leur capacité à développer l’autonomie dans leurs études, un élément crucial pour leur futur académique et professionnel.
Lire aussi : Bains : Découvrez des ateliers captivants pour maîtriser le numérique
Impact sur les méthodes d’apprentissage
L’accès à des plateformes d’IA pour faire leurs devoirs encourage parfois une approche moins rigoureuse de l’apprentissage. Alors que ces technologies peuvent fournir une aide précieuse, elles peuvent également diminuer l’implication et la motivation des élèves à développer leurs propres compétences critiques. Cette situation pourrait mener à une dépendance, où les écoliers deviennent de simples consommateurs de connaissances, ne cherchant plus à comprendre les concepts en profondeur.
Sommeil perturbé : Un enjeu de santé publique
L’un des effets secondaires les plus préoccupants de la dépendance numérique est le perturbation du sommeil. L’exposition prolongée aux écrans, en particulier avant le coucher, impacte la qualité du sommeil des jeunes. Les résultats de différentes études montrent que les enfants qui passent plus de deux heures par jour devant des écrans ont des difficultés à s’endormir et affichent une fatigue accrue durant la journée.
Les répercussions sur la concentration et le comportement
Le manque de sommeil a des effets néfastes sur la concentration, le rendement scolaire et même le comportement en classe. Les enseignants rapportent un lien entre l’usage excessif des écrans et les troubles de l’apprentissage, notamment en ce qui concerne le langage et la motricité. Au fil du temps, ces problèmes peuvent créer un cycle vicieux, où la fatigue chronique et la dépendance numérique mènent à une baisse des performances académiques.
Smartphones : Outils utiles ou facteurs de distraction ?
Les smartphones sont devenus omniprésents dans la vie des écoliers. Bien qu’ils puissent être une source d’informations et d’outils éducatifs, leur présence dans les établissements scolaires engendre également des distractions majeures. Près de 54 % des enseignants constatent que de nombreux élèves apportent leurs propres appareils en classe, ce qui peut perturber l’attention durant les leçons.
Lire aussi : Des ateliers numériques essentiels pour les seniors à Saint-Hilaire-du-Harcouët
Stratégies pour une utilisation responsable
Face à ce constat, il est essentiel d’adopter des stratégies visant à réguler l’usage des smartphones dans le cadre scolaire. Cela pourrait inclure des politiques sur l’usage responsable des appareils, des initiatives pour sensibiliser les jeunes aux risques associés à la dépendance numérique, ainsi qu’une formation approfondie pour les enseignants sur l’intégration des technologies de manière positif et pédagogique.
Conclusion : Une prise de conscience nécessaire
La dépendance numérique chez les écoliers est un enjeu crucial qui nécessite une attention particulière. Il est temps que la communauté éducative, les parents et les jeunes eux-mêmes prennent conscience de ces problématiques et collaborent à la mise en place de solutions durables. La transformation numérique doit être accompagnée d’une éducation adéquate pour garantir un équilibre entre innovation et bien-être des élèves.
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veilleur1
2025-02-07
Bulletin n° 16 A 2
#Secondaire :
collectivités
région GrandEst
Interêt :
stratégie
tactique
Média :
actu
Web
Objectif :
comprendre
savoir
Pestel+ :
écologique
technologique
Production et accumulation d’équipements numériques, Internet des objets, explosion du big data, projets de villes intelligentes… Le développement du numérique s’accompagne d’un impact environnemental qui fait l’objet d’une prise de conscience progressive. « Sobriété numérique », « numérique responsable », numérique « low tech », des alternatives se développent pour tenter de rendre compatibles la transition écologique et la transition numérique. Les collectivités peuvent s’engager en prenant en compte ces préoccupations dans leurs projets de smart city ou leur propre fonctionnement interne, afin de les rendre plus durables et vertueux.
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Quand le numérique passe au vert
CHIFFRES-CLÉS
28 % : Tel est le poids des datacenters dans l’impact global du numérique de bureau d’un Français. C’est la première fois que ce chiffre passe devant le matériel (écran, PC, etc.). Source : collectif Green IT, 2024.
50 métaux sont nécessaires à la construction d’un téléphone, soit 30 de plus qu’il y a dix ans.Source : Ademe, 2023.
0 € de sanction en cas de non-respect de la loi dite « Reen », réduction de l’empreinte environnementale du numérique. Source : loi « Reen » du 15 novembre 2021.
Mais que met-on dans une feuille de route « numérique responsable » (NR) ? Cette nouvelle responsabilité est exigée depuis le 1er janvier pour les communes et intercommunalités de plus de 50 000 habitants, mais le numérique est partout ! Dans nos téléphones, voitures, capteurs de température, et même dans nos arroseurs automatiques.
Faut-il atteindre des indices de performance ? Non, répond Christophe Hugon, conseiller municipal (Parti pirate) à la ville de Marseille (873 100 hab.) et vice-président de l’Avicca. « Il s’agit d’avoir une doctrine pour pouvoir faire des choix que nous pourrons assumer demain. » Autrement dit : faire de la politique et appliquer ces principes à l’ensemble des services numériques, présents et futurs, des collectivités locales.
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veilleur1
2025-02-07
Bulletin n° 16 C 2
#Principal :
culture numérique
exemples
inspiration
numérique responsable
technique métier
#Secondaire :
collectivités
entreprise
Média :
actu
Web
Objectif :
comprendre
savoir
Pestel+ :
écologique
social
technologique
Le nouveau pôle de compétitivité régional se pose en pilier de l’écosystème du numérique responsable. Il relaie pas moins de huit appels à projets de portée régionale à européenne.
Enter signifie « Excellence Numérique au service des Transitions Environnementales et Responsables ». Depuis juillet 2024, il est le pôle de compétitivité régional. Depuis octobre, il a absorbé Digital Aquitaine. Son but: mobiliser et organiser l’écosystème numérique dans une démarche d’un numérique sobre, maîtrisé, durable, inclusif et résilient. Ses fondateurs sont Digital Aquitaine, Nouvelle-Aquitaine Open Source (NAOS), la Région Nouvelle-Aquitaine et le SPN (réSeau des Professionnels du Numérique et de l’image).
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Enter est fondé sur un modèle pionnier, inspiré de l’entreprise à mission. En intégrant une raison d’être et des objectifs sociaux et environnementaux, il sera évalué non seulement sur sa performance économique mais aussi sur sur son engagement sociétal et environnemental, avec des critères très précis.
Quarante-quatre têtes régionales
Le conseil d’administration du pôle régional est composé de 44 élus, issus de six collèges représentant les TPE, PME, grands groupes, le monde de la recherche, celui de la formation et des collectivités. Il est présidé par Julien Anselme (Directeur Projets Innovants Orange) et accompagné de Julien-Maxime Maranon (dirigeant d’EcoMicro) et Delphine Depeyras (directrice générale CATIE - Centre de ressource et de transfert régional) à la vice-présidence. Yacine Ghamri-Doudane (Université de La Rochelle) est nommé trésorier et Marc Dus (membre du conseil de surveillance SERMA Group) a été désigné secrétaire.
Parmi les grands groupes qui composent le conseil d’administration de Enter, on trouve notamment Capgemini, Cdiscount, Orange, Thales ou Ubisoft. Chez les PME de la région, on trouve Ecomicro, Elzeard ou Dolist (Gironde), Emundus (Charente-Maritime) ou Kerdos Energy, Prof en poche (Béarn). L’Inserm, l’Inria, l’Estia, les universités de Bordeaux, Limoges, La Rochelle, Poitiers et Pau, ainsi que l’école Kedge Business School font partie du conseil d’administration.
Le pôle Enter relaie huit appels à projets. Certains prennent fin en décembre 2028 mais d’autres le 14 janvier 2025. Celui sur les dispositifs médicaux numériques en santé mentale, porté par la région Nouvelle-Aquitaine prendra fin en septembre 2025. Le projet Step, porté par l’Europe et ses 160 milliards d’euros d’investissement, pour une plateforme européenne pour les technologies stratégiques prendra fin le 31 décembre 2025.
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veilleur1
2025-02-07
Bulletin n° 16 A 2
#Principal :
culture numérique
exemples
numérique responsable
technique métier
#Secondaire :
collectivités
économie sociale et solidaire
entreprise
partenaires
RSE
Média :
actu
Web
Objectif :
comprendre
savoir
Pestel+ :
écologique
légal
social
technologique
Tous les acteurs engagés pour faire baisser l'empreinte environnementale du numérique le répètent : « La clé de la réussite est la volonté politique ». Celle-ci peut s’appuyer sur l’un des six points de la loi «Reen» pour déployer une feuille de route « numérique responsable"» plus large.
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Quand le numérique passe au vert
1. Instaurer une commande publique locale et durable
La commande publique doit être locale, durable, et s’inscrire dans une démarche de réemploi, de réparation et de lutte contre l’obsolescence.
Quand on désire rendre la commande publique durable, il faut d’abord séparer l’acte d’achat de matériel de celui du renouvellement, afin de conserver les souris, claviers et surtout les écrans, les plus gros consommateurs de ressources. Un travail de veille est nécessaire : il va viser les appareils les plus robustes, allonger les garanties et donner la possibilité de réparer le parc informatique. La mission est impossible pour les plus petites structures.
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veilleur1
2025-02-07
Bulletin n° 16 B 2
#Principal :
culture numérique
exemples
inspiration
numérique responsable
technique métier
#Secondaire :
entreprise
RSE
Interêt :
stratégie
Média :
actu
Web
Objectif :
comprendre
Pestel+ :
écologique
social
technologique
L’une des principales problématiques actuelles pour les gestionnaires de parcs informatiques est de garantir une excellente expérience utilisateur connecté en toutes circonstances. Mais la problématique est en réalité double : il est nécessaire d’allier cette expérience utilisateur aux diverses attentes en matière d’engagements environnementaux et sociétaux.
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Miser sur la sobriété numérique
L’empreinte environnementale de la fabrication des appareils numériques ainsi que la raréfaction des ressources naturelles appellent à une action immédiate. Le nouveau défi et la nouvelle nécessité pour les entreprises sont donc désormais de faire preuve de sobriété et d’allonger la durée de vie des appareils mobiles. L’objectif de la sobriété numérique est de limiter l’usage du numérique pour en réduire l’impact négatif sur l’environnement. Mais souvent, lorsque l’on pense « sobriété numérique », on pense « acheter moins », alors que la démarche va, en réalité, beaucoup plus loin : elle concerne tout le cycle de vie des appareils mobiles et à la fois le matériel électronique en lui-même et les usages qui en sont faits.
Miser sur le matériel IT reconditionné écoresponsable
S’il faut acheter, éviter le neuf et privilégier le matériel reconditionné. Choisir des appareils informatiques, c’est une autre manière de faire preuve de sobriété numérique et de réduire considérablement son impact environnemental négatif lorsque l’acquisition de terminaux informatique s’avère nécessaire.
Privilégier les réparations
Cela peut paraitre anodin, mais une manière très importante de rendre son parc IT plus responsable et de faire preuve de sobriété, c’est de repousser au maximum l’achat de matériel et de faire appel aux réparations. Par exemple, en réparant un smartphone au lieu d’en racheter un neuf, c’est en moyenne 221 kg de matières premières qui sont protégées. Les réparations permettent d’éviter la production de déchets électroniques et plastiques.
Optimiser la gestion énergétique des appareils informatiques
L’optimisation de la durée de vie de la batterie, la gestion énergétique des appareils en veille, ou encore l’utilisation de modes d’économie d’énergie sont autant de manières qui permettent d’optimiser la consommation énergétique des terminaux informatiques. C’est une démarche simple, mais efficace pour économiser de l’énergie et promouvoir la durabilité. Cela vient bien entendu compléter les bons réflexes comme éteindre les lumières et les multiprises en quittant le bureau et permet d’agir de façon complémentaire pour plus de responsabilité et de durabilité des terminaux IT.
Recycler les appareils et accessoires IT en fin de vie ou inutilisés
L’étape du recyclage est un pilier essentiel pour rendre un parc IT plus responsable. En effet, faire recycler ses terminaux IT (que ce soit smartphones, tablettes, ordinateurs portables ou fixes, accessoires, et autres) permet de :
Limiter les déchets produits
Réinjecter des ressources et des matières premières dans le cycle de fabrication des terminaux
Proposer du matériel reconditionné et donner une seconde vie à des terminaux qui sont remis sur le marché
Toutefois, le recyclage des appareils mobiles ne doit arriver qu’en dernier recours, après être déjà passé par les étapes des réparations et de l’optimisation des usages.
Garantir la protection physique des terminaux IT
La sécurité physique des appareils permet d’allonger leur durée de vie en les rendant plus résistants à une utilisation quotidienne intense.
Par exemple, pour les appareils mobiles :
Penser à les équiper de coques, film de protection, verre trempé ou autres pour qu’ils résistent aux chutes, à l’eau, etc.
Dans certains cas, les collaborateurs pourraient même bénéficier d’appareils durcis ou renforcés.
Ne pas oublier la cybersécurité
L’influence que peut avoir la cybersécurité sur la durée de vie des appareils IT est très souvent sous-estimée. Pourtant, la sécurité informatique permet de garder les appareils performants plus longtemps depuis l’intérieur, venant ainsi compléter la sécurité physique qui les maintient en forme depuis l’extérieur. En outre, les ordinateurs sont généralement mieux sécurisés que les appareils mobiles, qui restent oubliés dans la cybersécurité alors qu’ils représentent la majorité de la surface d’attaque et que la majorité des entreprises ont déjà subi des cyber-attaques contre les systèmes informatiques.
Jouer la carte de la transparence opérationnelle
S’équiper des bons outils et s’entourer des bons partenaires est essentiel. Cela favorise une gestion de parc informatique unifiée et transparente, permettant à toutes les parties prenantes d’avoir la vision dont elles ont besoin pour travailler efficacement.
La gestion optimisée et efficiente des parcs d’appareils informatiques passe entre autres par :
La centralisation et la fiabilisation des informations
L’accès facilité aux informations nécessaires
L’interconnexion avec les principaux outils quotidiens
Par ailleurs, la transparence de la relation et de la communication est primordiale, et ce tant en interne (avec les services et les collaborateurs) qu’en externe (avec les partenaires et fournisseurs).
Sensibiliser les employés aux enjeux RSE et IT
Aujourd’hui, il est crucial d’impliquer les collaborateurs dans les actions et la stratégie qui visent à faire du parc de terminaux informatiques un levier d’engagement RSE.
Il s’agit de les sensibiliser à la fois aux enjeux de cybersécurité et de protection des données, aux enjeux de réparation et d’allongement de la durée de vie des appareils IT, etc. Cela vise à encourager des pratiques durables au quotidien, au sein de l’entreprise et même peut-être en dehors, et permet de renforcer une culture d’entreprise responsable.
Aligner la gestion IT avec les objectifs RSE de son organisation.
Il est important de garder en tête que le numérique responsable, au même titre que la cybersécurité, n’est pas un sujet dans lequel on se lance sans fil directeur. En outre, il est essentiel d’avoir une vision et une stratégie numérique responsable, solide et orientée sur le long terme.
En effet, le numérique responsable est un prolongement de la stratégie RSE puisqu’il sert à appliquer celle-ci au parc informatique (mobile ou non). Il est donc impératif d’aligner sa stratégie green IT avec la stratégie RSE de son organisation.
Par ailleurs, pour que la stratégie de numérique responsable soit réellement solide et puisse être implémentée dans les meilleures conditions, il est également important de faire intervenir les différentes parties prenantes et les différents services concernés : service IT, service achats et achats numériques, service RSE. En effet, plus les parties prenantes interviendront dans l’établissement de la vision et de la stratégie, plus son implémentation sera efficace et durable. Et une fois qu’une stratégie et un cahier des charges ont été réalisés, l’implémentation peut commencer.
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veilleur1
2025-02-07
Bulletin n° 16 A 2
#Principal :
exemples
#Secondaire :
économie sociale et solidaire
Interêt :
stratégie
Média :
actu
Web
Objectif :
savoir
Pestel+ :
écologique
social
technologique
Dans une phase ascendante dans l’espace mosellan, dans sa vocation à trouver une solution locale et pérenne dans le financement gratuit de l’inclusion numérique par la réduction des déchets numériques, l’association PC Solidaire s’est vue brutalement couper les ailes. Elle repense son modèle.
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L'association est placé en procédure de redressement judiciaire. Mandataire judiciaire : Me BRUART. Date de cessation de paiement : 30/04/2024.
veilleur1
2025-02-07
Bulletin n° 16 C 3
#Principal :
culture numérique
exemples
inspiration
#Secondaire :
collectivités
économie sociale et solidaire
entreprise
Interêt :
stratégie
Média :
actu
Web
Objectif :
comprendre
Pestel+ :
écologique
politique
social
technologique
Ce site, fruit d’une collaboration inédite entre prospectivistes français en matière d’environnement, décrypte les scénarios prospectifs publiés en 2021/2022 et éclaire les enjeux énergétiques et climatiques pour la France.
Fin 2021 et courant 2022, d’importants scénarios de transition bas carbone pour la France ont été publiés. Par leurs narratifs crédibles et cohérents, respectant les lois de la physique et les connaissances techniques actuelles, ils apportent un éclairage pluriel et indispensable au débat public. L’objectif est aujourd’hui de mettre en valeur la richesse collective de ces productions, qui éclairent le débat français de manière puissante et nuancée.
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Une approche pluraliste inédite
Le Shift Project, l’ADEME et l’association négaWatt ont souhaité collaborer pour répondre à cette ambition de manière pluraliste. Comprendre2050.fr est le résultat de cette mise en commun.
Ce travail de décryptage se base sur la mise en commun, par les partenaires du projet, de leurs travaux respectifs constituant ainsi un riche panel de scénarios et stratégies de transition à horizon 2050 : Transition(s) 2050 de l’ADEME, Futurs énergétiques 2050 de RTE, le scénario négaWatt 2022, le Plan de transformation de l’économie française du Shift Project, et la Stratégie nationale bas carbone 2. Au total, plus de 5 000 pages de publications ont été synthétisées.
Ces décryptages reflètent une diversité de points de vue sur la transition bas carbone et mettent en lumière leurs convergences et leurs divergences, éclairant ainsi le débat démocratique sur les grands choix de société à opérer et qui nous font face.
Des ressources riches et solides sur la transition bas carbone
Les scénarios de transition proposent des chemins cohérents et crédibles – du point de vue technique et physique – vers la neutralité carbone en 2050. Ils explicitent le rôle et la place des acteurs pour suivre ces chemins. En ce sens, ils offrent des clés de lecture sur l’économie et la société française face à la transition bas carbone, essentielles pour placer l’actualité dans le temps long et pour guider l’action vers la neutralité carbone. Rendre ces nouvelles connaissances accessibles au plus grand nombre est, plus que jamais, d’intérêt public.
Un outil ouvert à toutes et à tous
Comprendre2050.fr a été construit avec des professionnels de l’information pour offrir une navigation intuitive et des contenus accessibles et didactiques : dossiers thématiques, glossaire, visuels et infographies en open source. Les décryptages proposés par Comprendre2050.fr sont transparents : les données sont ouvertes et chaque information peut être retracée à sa source. Ouvert à tous, ce site intéressera particulièrement les professionnels concernés par la transition : journalistes de tous médias et toutes rubriques, influenceurs, acteurs de l’investissement responsable, acteurs de la société civile, décideurs publics, institutionnels ou économiques.
« Comprendre 2050 réussit le tour de force de donner aux journalistes des clés de compréhension de très nombreux aspects de la transition, en s’appuyant sur les scénarios les plus approfondis et les plus sérieux. Il permet de se documenter de manière complète et de participer à la diffusion d’une information de qualité. Ce site est tout de suite rentré dans mes favoris pour préparer les épisodes du podcast Chaleur humaine pour Le Monde. »
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