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veilleur1
2025-07-24
Bulletin n° 20    C 1

#Principal :
culture numérique
exemples
numérique responsable
technique métier
#Secondaire :
entreprise
Interêt :
stratégie
Média :
actu
Web
Objectif :
comprendre
savoir
Pestel+ :
écologique
économique
politique
technologique

Omniprésentes dans diverses technologies, les terres rares proviennent en grande partie de Chine. En France, l’état a récemment financé une unité ayant pour objectif de devenir le premier recycleur européen de terres rares. A terme, le but est de réduire notre dépendance envers une Chine qui domine le marché depuis de nombreuses années.

Le futur premier recycleur européen de terres rares Pour rappel, les terres rares sont un groupe de 17 métaux aux propriétés voisines, parmi lesquelles nous retrouvons l’yttrium, le samarium, le néodyme ou encore, le lutécium. Or, la Chine assure environ 70% de la production minière annuelle, un taux encore plus important lorsque l’on évoque le traitement et la séparation des terres rares – jusqu’à 90%. Si d’autres pays sont également d’importants producteurs – notamment les États-Unis – nombreux sont ceux qui dépendent de la Chine. En France, l’état a récemment financé une initiative de Caremag, filière du service d’expertise Carester accompagnant les entreprises désirant exploiter des terres rares. Comme l’indique un communiqué publié en mars 2025, cet investissement est de 106 millions d’euros auxquels s’ajoutent 110 millions en provenance d’un partenaire japonnais (Iwatani Corporation), avec la création d’une co-entreprise : la Japan France Rare Earth Company. Il est ici question d’une usine de recyclage en cours de construction à Lacq (Pyrénées-Atlantiques), dont la mise en route est prévue pour la fin de l’année 2026. L’objectif de Caremag est de recycler chaque année environ 2 000 tonnes d’aimants mais également, de raffiner 5 000 tonnes de concentrés miniers. Selon les responsables du projet, cette unité industrielle deviendra le premier recycleur européen de terres rares et le plus gros producteur de terres rares lourdes, dont le dysprosium et le terbium. usine Caremag terres rares Crédits : Carester En quoi cette initiative est-elle intéressante ? Par cette initiative, la France espère réduire sa dépendance face à la Chine en matière de terres rares. Il pourrait également s’agir d’une grande avancée vers une indépendance de l’Europe en matière d’aimants permanents, des composants essentiels pour de nombreuses applications technologiques telles que l’électroménager, les véhicules électriques (moteurs), les éoliennes (générateurs), les smartphones etc. Au passage, rappelons l’existence d’une autre possibilité permettant en théorie à la France de réduire cette dépendance : ouvrir des mines sur le territoire national. En février 2025, le gouvernement a lancé un projet d’inventaire des potentiels gisements de minerais stratégiques, dont la charge reviendra au Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM). En attendant, le recyclage des terres rares reste une solution très intéressante sur le plan écologique. Effectivement, cette approche est clairement moins énergivore, moins consommatrice en eau, moins polluante et moins invasive que l’exploitation minière.