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veilleur1
2025-07-16
Bulletin n° 20    B 1

#Principal :
culture numérique
numérique responsable
technique métier
#Secondaire :
RSE
Interêt :
stratégie
tactique
Média :
actu
Web
Objectif :
agir
comprendre
savoir
Pestel+ :
écologique
technologique

Si les appareils issus de seconde vie commencent à bien faire leurs trous en France, beaucoup de préconceptions persistent sur le marché du reconditionné. Pourtant, ce dernier est bien plus encadré qu’on ne pourrait le penser.

Vous avez sans doute déjà entendu une histoire peu rassurante sur les déboires de l’industrie du reconditionné. Les témoignages clients peu encourageants accompagnent la démocratisation de cette méthode de consommation, comme on a pu le voir l’année dernière dans de nombreux médias. Si l’industrie est désormais bien installée en France, des mythes et des incompréhensions persistent toujours sur ses avantages et ses inconvénients, son fonctionnement, son encadrement ou ses obligations. Nous vous proposons de revenir sur 4 idées reçues autour du reconditionné pour y voir plus clair et peut-être avoir la confiance nécessaire pour faire un petit cadeau à la planète lors de votre prochain achat. 1 — Quelles garanties/assurances ? La question qui revient souvent lors de l’achat de produits reconditionnés est celle de la garantie. De nombreuses incompréhensions flottent autour de ce sujet en raison du caractère "usé" du produit. Disons-le donc une bonne fois pour toutes : les produits reconditionnés bénéficient d’une garantie automatique et systémique durant les 12 mois suivant l’achat. Durant ce délai, tout problème se manifestant après une utilisation "normale" du produit doit être pris en charge par le vendeur, sans discussion possible. Techniquement, les produits d’occasion sont bien couverts par la même garantie légale de conformité de 2 ans que les produits neufs, mais au-delà de 12 mois, c’est à l’acheteur ou l’acheteuse de prouver que le problème existait déjà lorsqu’il a reçu le produit. Cette inversion du rapport de force rend le retour en garantie après 12 mois plus aléatoires. 2 — Comment fonctionnent les grades esthétiques ? Spécificité du milieu du reconditionné, tous les produits ne sont pas… neufs. S’ils doivent être obligatoirement remis en état de fonctionnement, cela signifie tout de même que l’usure de la première vie du produit peut être plus ou moins visible selon les cas. Pour différencier un produit qui a vécu d’un autre qui a à peine été utilisé, les reconditionneurs ont donc instauré un système de "grade esthétique". Etat parfait : Excellent état général de l'écran, de la coque et de la tranche. Bon état : Quelques rayures visibles sur l'écran, sur la coque et sur la tranche. Très bon état : Micro rayures négligeables sur l'écran, sur la coque et sur la tranche. Etat Correct :Traces d'usures prononcées sur l'... Souvent scindés en trois ou quatre grandes catégories ("état parfait", "très bon état", "bon état" et "état correct"), ces classements doivent obligatoirement s’accompagner de précisions sur la réalité matérielle derrière chacun des grades (microrayures, signes d’usure de la coque ou des tranches, etc.). En l’absence de cahier des charges commun à toute l’industrie sur ce point, ces détails permettent à chacun et chacune d’acheter en toute connaissance de cause. Dans tous les cas, le produit doit être fonctionnel et le processus de réparation transparent. À noter que l’appellation "Comme neuf/neuve", jugée trompeuse, est interdite dans le monde du reconditionné. 3 — Comment s’assurer de la fiabilité d’un produit ? Tout comme pour le neuf, il n’existe pas de moyens infaillibles pour s’assurer que le produit que vous allez acheter et exempts de tout défaut, vous suivra vaillamment pour les 10 prochaines années et fera revenir l’être aimé. Cependant, quelques astuces, que nous soulignions dans un article dédié, permettent d’acheter avec plus de sérénité. Tout d’abord, orientez-vous de préférence vers des reconditionneurs français et/ou européen. Cela simplifiera les éventuels problèmes de garantie. Si vous achetez sur une place de marché, scrutez le pays de provenance et méfiez-vous des "boites aux lettres", souvent basées à Chypre, en Pologne ou en Estonie, qui sont souvent des sociétés-écrans pour des entreprises extérieures à l’UE. Si vous avez le courage, vous pouvez aussi vérifier si le reconditionneur a obtenu le label "RecQ". Seule certification indépendante reconnue par l’industrie (3), ce petit logo promet que l’entreprise reconditionne ses produits dans les règles de l’art. 4 — Et la batterie alors ? Souvent le point le plus sensible de nos appareils électroniques, l’état de la batterie est l’un des points qui inquiètent le plus, à raison. En effet, il n’existe pas de loi spécifique obligeant un reconditionneur à assurer un certain niveau de batterie restante sur un smartphone de seconde main… Enfin presque. Le reconditionné est certes une bonne manière d’acquérir des smartphones de seconde main à bas prix, mais c’est aussi une élégante façon... En effet, la garantie contre les vices cachés (qui dure 2 ans) peut très bien pénaliser un vendeur qui commercialiserait des smartphones à l’autonomie riquiqui sans en prévenir le consommateur. Dans les faits donc, la plupart des plateformes se sont alignées sur un seuil assurant 85 % de la capacité initiale de la batterie au minimum. Beaucoup proposent aussi en supplément un changement de batterie pour un composant neuf.