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veilleur1
2025-08-19
Bulletin n° 20    B 3

#Principal :
culture numérique
exemples
#Secondaire :
entreprise
Interêt :
stratégie
Média :
actu
Web
Objectif :
agir
savoir
Pestel+ :
économique
social
technologique

En France, l'accès à Internet est encore loin d'être une évidence pour tous. Pourtant, des offres à prix cassés existent pour les plus modestes, parfois même gratuites.

Dans un pays où la connexion Internet est devenue un droit presque aussi fondamental que l'accès à l'eau ou à l'électricité, le fossé numérique ne cesse pourtant de se creuser. Pour les bénéficiaires de minima sociaux, l'impossibilité de payer un abonnement Internet classique signifie souvent l'exclusion de démarches administratives, de l'accès à l'emploi ou à la formation, et même de la vie sociale. Pourtant, au fond des catalogues des opérateurs et dans les tiroirs de certaines associations, des formules spéciales existent, permettant de surfer pour une poignée d'euros, voire gratuitement. Le sujet, étonnamment discret, touche près de deux millions de personnes éligibles au RSA en France. L'association Emmaüs Connect, par exemple, distribue des cartes prépayées, financées en partenariat avec SFR, aux personnes sans domicile ou bénéficiaires du RSA. Objectif : proposer des offres 40% moins chères que celles des opérateurs low cost pour une couverture réseau supérieure. L'association propose notamment une recharge internet valable un mois de 10 Go à 2 euros. Côté opérateurs, Orange propose depuis plusieurs années une offre Internet dite "sociale". Cette formule donne accès à une connexion Internet filaire et aux appels illimités vers les fixes, pour un tarif réduit réservé aux allocataires du RSA. Si l'offre n'est pas gratuite, son coût reste inférieur à celui d'un abonnement classique, généralement autour de 15 à 20 euros par mois, voire moins selon les promotions ponctuelles. De son côté, SFR a créé un "Forfait Bloqué Bénéficiaire RSA", une offre peu visible mais bien réelle. Le forfait, d'une durée d'un an renouvelable, permet de téléphoner et d'accéder à Internet pour un prix plancher, généralement autour de 10 euros par mois, mais avec des promotions qui peuvent descendre plus bas. De son côté, Free ne propose pas de forfait "social" officiel pour l'Internet fixe, mais son célèbre forfait mobile à 2 euros par mois fait figure d'alternative accessible. Ce forfait inclut 2 heures d'appels, les SMS illimités et l'accès au réseau FreeWifi, ce qui permet de se connecter à Internet partout où le réseau de bornes Free est disponible, sans surcoût. Mieux : pour les abonnés Freebox, le forfait mobile tombe même à 0 euro pour un nombre d'appels, SMS/MMS illimités et 1 Go de transit. Il existe encore d'autres astuces, telles que les offres de certains fournisseurs d'accès régionaux ou la possibilité de bénéficier d'un accès Internet via les services municipaux, notamment dans les bibliothèques ou les espaces publics numériques. Certains conseils départementaux ou régionaux proposent d'ailleurs des aides ponctuelles pour régler les impayés de factures Internet ou téléphoniques, à condition d'en faire la demande.