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veilleur1
2025-10-06
Bulletin n° 21 A 3
#Principal :
culture numérique
inspiration
numérique responsable
#Secondaire :
entreprise
souveraineté numérique
Interêt :
stratégie
Média :
actu
Web
Objectif :
comprendre
Pestel+ :
écologique
technologique
Faute de mines de terres rares pour le moment, la France se positionne sur le reconditionnement et encourage une poignée de projets pour créer une économie circulaire des aimants. Le début de la fin de la dépendance à la Chine.
Pendant que les guerres commerciales font rage à l’est comme à l’ouest de l’Europe, la Chine assure encore 92 % du raffinage des terres rares pour les aimants permanents, et près de 100 % de leur extraction. Dans ce domaine critique et essentiel pour l’électrification des véhicules et la transition énergétique, la France veut elle aussi garantir son indépendance.
Et si les projets de mines d’extraction de terres rares ne sont pas légion, elle mise depuis quelques mois sur les technologies du recyclage. Car pour l’heure, le taux de recyclage des aimants usagés atteint péniblement les 1 % en Europe… Mais à échéance 2030, le continent cible 25 % comme le veut le règlement sur les matières critiques voté en 2023 (Critical Raw Materials Act, CRMA).
Et la France ne manque pas de perspectives avec Carester et Less Common Metals dans les Pyrénées-Atlantiques, MagREEssource et le Commissariat à l’énergie atomique avec Orano en Isère ou encore Solvay avec sa nouvelle ligne inaugurée en Charente-Maritime. Les premières usines, elles, devraient arriver dans les toutes prochaines années. Ce qui pose déjà des défis industriels. À travers son procédé de recyclage en « boucle courte », qui transforme les aimants en fin de vie en une poudre directement réutilisable dans la fabrication de nouveaux aimants sur mesure, l’isérois MagREEsource fait par exemple partie des grands espoirs français. La deeptech iséroise, spin-off du CNRS créée en 2020, a déjà franchi un premier pas vers l’industrialisation de son procédé de recyclage des aimants : en attendant la sortie de terre de sa future mégafactory (qui compte fournir près de 1 000 tonnes annuelles dès 2028), MagREEsource a déjà produit quelques dizaines de tonnes depuis le début de l’année sur son site de Noyarey.