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veilleur1
2025-07-22
Bulletin n° 20    B 1

#Principal :
culture numérique
numérique responsable
technique métier
#Secondaire :
entreprise
souveraineté numérique
Interêt :
stratégie
tactique
Média :
actu
Web
Pestel+ :
écologique
économique
technologique

En juin 2025, Linux a dépassé les 5 % de parts de marché sur les ordinateurs de bureau aux États-Unis (contre 1,84 % en juin 2020), et 4,1% à l'international (1,69 % en 2020), selon les dernières données de StatCounter. Une percée discrète mais pleine de sens pour ce système d’exploitation longtemps cantonné aux marges. Derrière ce chiffre, une tendance : celle d’un public qui se détourne progressivement de Windows, et qui découvre – parfois par la force des choses – que Linux n’est plus l’usine à gaz d’hier.

Linux dépasse les 5 % aux États-Unis : le début d’un vrai tournant ?

Le chiffre est tombé sans tambour ni trompette : 5,03 %. C’est donc la première fois que Linux atteint cette part sur le marché américain des ordinateurs de bureau. Pas de quoi détrôner Windows et ses 63 %, ni même Apple (24 %), mais une première percée qui n’a rien d’anodin. Parce que cette fois, la croissance semble tenir.

Part de marché des systèmes d’exploitation pour ordinateurs de bureau en France (juin 2025)

Longtemps boudé, souvent caricaturé comme un OS de niche pour développeurs barbus ou bidouilleurs de génie, Linux change d’image. Et il le doit, en grande partie, à deux phénomènes bien concrets : la progression du gaming sous Linux grâce à Proton et au Steam Deck de Valve, et la lassitude croissante autour de Windows — ses exigences matérielles, ses mises à jour forcées, ses collectes de données, etc. Sans oublier la fin de Windows 10.

En parallèle, les distributions ont gagné en maturité : Linux Mint, Fedora ou Ubuntu offrent aujourd’hui des interfaces fluides, modernes, accessibles… parfois plus cohérentes que celles de macOS ou Windows. Et pour qui souhaite simplement naviguer sur le web, rédiger, regarder Netflix ou gérer ses mails, Linux n’a plus rien à envier aux autres.

Alors, pourquoi ce décollage se fait-il d’abord aux États-Unis ? Peut-être parce que les mentalités évoluent plus vite. Peut-être aussi parce que le modèle Chromebook, lui aussi basé sur Linux, a préparé le terrain. Mais l’Europe n’est pas à l’écart : en France, Linux atteint désormais 4,26 % de parts de marché en juin 2025 (contre 1,81 % en 2020), un niveau encore en dessous des États-Unis, certes, mais loin d’être anecdotique. Il ne manque plus qu’un peu de curiosité… et de clics sur le bon ISO ?