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veilleur1
2025-04-23
Bulletin n° 17 A 2
#Principal :
culture numérique
technique métier
#Secondaire :
région GrandEst
Interêt :
stratégie
Média :
actu
Papier
Objectif :
comprendre
savoir
Pestel+ :
technologique
EDF mise sur les centres de stockage de données pour booster la demande en électricité. Jonathan Janne
L’énergéticien lance un appel à manifestation d’intérêt auprès des entreprises du numérique pour leur proposer un accès à certains de ses terrains.
Après les annonces faites pendant le sommet parisien sur l’intelligence artificielle début février durant l’IA Summit, place à l’opérationnel. EDF a lancé ce lundi un premier Appel à Manifestation d’intérêt (AMI) à destination des «entreprises du numérique». La procédure vise à leur proposer des terrains appartenant à EDF, déjà raccordés au réseau, prêts à accueillir des centres de stockage de données.
Trois premiers sites sont proposés par EDF : Richemont et La Maxe, toutes deux en Moselle, et Montereau, en Seine-et-Marne. Et c’est tout un symbole : les centres de données pourront être installés sur les emprises d’anciennes centrales thermiques du groupe ! Celle de Montereau, qui fonctionnait au charbon, a cessé ses activités en 2004. Le site abrite aussi une centrale gaz, toujours en activité. Les unités de Richemont, qui utilisaient du gaz issu des hauts-fourneaux voisins, ont été arrêtées en 2011. La centrale charbon de La Maxe, quant à elle, a baissé le rideau en 2015. Les opérations de déconstruction ont commencé sur ces trois sites.
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«L’objectif des appels à manifestation d’intérêt est de sélectionner des opérateurs du numérique en mesure d’aménager les sites en vue d’y construire et exploiter des centres de données de forte puissance. L’attribution se fera sur la base de critères objectifs et transparents portant notamment sur la crédibilité et la maturité des projets des entreprises», explique EDF. Les entreprises intéressées peuvent candidater jusqu’au 20 mars. Les premiers projets pourraient sortir de terre dans les prochaines années.
Pour le groupe, l’enjeu est double. D’un côté, il cherche à attirer de nouveaux clients pour son électricité, alors que sa production est repartie à la hausse. De l’autre, il cherche à valoriser des terrains inutilisés, alors qu’il est le troisième propriétaire foncier français, après l’Etat et la SNCF, en étant à la tête de 45.000 hectares.