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veilleur1
2025-12-11
Bulletin n° 22 A 3
#Principal :
culture numérique
inspiration
#Secondaire :
collectivités
Interêt :
stratégie
tactique
Média :
actu
Web
Objectif :
comprendre
Pestel+ :
politique
social
technologique
La fracture numérique touche 15 % des 15 ans et plus en 2021. Alors que plus de 80 % des démarches administratives se font désormais en ligne, bénévoles et agents publics offrent leur expertise pour lutter contre l’illectronisme, un phénomène encore méconnu.
Si la fracture matérielle diminue progressivement en France, la fracture numérique de "second degré" connaît une évolution moins réjouissante : l’enjeu aujourd’hui, ce n’est pas seulement d’avoir accès au numérique, mais de savoir s’en servir.
Selon l’Insee, 15 % des Français de 15 ans ou plus sont concernés. Ce chiffre grimpe à 62 % pour les personnes de 75 ans ou plus. Dans une récente enquête, le Défenseur des droits s’est intéressé à l’impact de la dématérialisation des services publics sur leur accessibilité. On y apprend que moins d’une personne sur deux parvient à faire ses démarches en ligne sans aide.
Isolement et vulnérabilité face à la cybercriminalité
La non-maîtrise du numérique porte un nom : l’illectronisme. Phénomène au nom peu connu en France, et pourtant très répandu, celui-ci "touche" particulièrement les personnes âgées, précarisées ou n’ayant pas d’intérêt pour l’informatique. Les conséquences peuvent être sérieuses et causer une perte d’autonomie et un isolement.
La fracture numérique expose également les personnes "illectroniques" à des arnaques sur internet ou cybercriminalité. En 2018, le site cybermalveillance.gouv.fr a recensé plus de 28 000 victimes de tels actes que la plateforme a épaulées.
Des ateliers d’initiation "dans le respect des personnes"
Pour les personnes qui souhaitent se mettre à la page (du web), pléthore d’ateliers et autres cours d’initiation existent un peu partout en France. Du copier/coller à l’envoi d’un mail, les ateliers déroulent pas à pas les bases du web et sont souvent animés par les bénévoles. "Tout se passe en toute discrétion et sans aucun a priori, dans le respect des personnes", rappelle Karine Senez, responsable accueil d’une association dans le Lot-et-Garonne.
Et pour les usagers qui restent méfiants face aux outils numériques ? Les psychologues comme les travailleurs sociaux donnent la même clé : oser demander de l’aide. Une démarche qui suppose de dépasser une certaine pudeur, à l’image de ce qui entoure encore l’illettrisme. Car, au bout du compte, une réalité s’impose : le monde ne peut se passer d’informatique.